LA CRISE, SUITE ET PAS "FIN"

par Kuhing

Comme l’indique le journal « Le Monde » du dimanche 26 octobre 08, ce sont 25000 milliards de $ qui se sont évaporées depuis de début de l ‘année 2008, ce qui correspond à 2 fois et ½ le Produit intérieur brut des Etats-Unis. Certains pays sont plus atteints que d’autres comme l’Islande dont la bourse à perdu 94% de sa valeur. Mais la liste de pays menacés de faillite s’allonge avec l’Ukraine, le Pakistan, l’Argentine la Hongrie. La baisse des taux d’intérêt des banques centrales qui arrivent à 1,5% de taux directeur pour la réserve fédérale des Etats-Unis , à 0,5%pour la banque centrale du Japon, ou 3,75% pour la banque centrale européenne et l’injection massive de 2000 milliards de dollars, mais au moins le double est prévu, n’y font rien : les investisseurs ne parviennent pas à retrouver la confiance en un système qui ne fonctionne plus. Sans la participation des capitaux des actionnaires , c’est toute l’économie de marché qui se paralyse et les bourses anticipent cette récession qui frappe maintenant l’économie réelle : l’action Renault a perdu 74 % depuis le début de l’année et le prix du pétrole est passé de 147 $ en juillet à 64 $ hier. Même si le consommateur bénéficie à court terme de cette baisse du prix du pétrole, celle ci participe de l’effondrement de l’économie puisque l’exploitation des gisements comme ceux du Canada, du Brésil ou de l’Arctique ne peuvent fonctionner qu’à partir d’un taux de rentabilité minimal. Le chute libre continue donc et le système capitaliste mondial continue de voir ses bases se fissurer. Socialement, ce sont des licenciements massifs qui vont s’accélérer non seulement en Europe mais sur tous les secteurs de la production mondiale et Chine comme Inde ne seront pas épargnés. Les pays pauvres vont voir leur situation se dégrader plus encore : « quand les gros maigrissent, les maigres meurent » Et quand il ne sera plus possible de produire de quoi se nourrir parce que les entreprises n’en auront plus les moyens, nous nous apercevrons que les billets de banque ne sont pas comestibles. Alors qu’en est-il de l’avenir possible ? Alan Greenspan , ancien président de la réserve fédérale américaine, celui pour qui « les marchés libres et concurrentiels était de loin la meilleure façon d’organiser les économies , sans équivalent » fait part aujourd’hui de son « grand désarroi » Dans le même temps en Italie, les nostalgiques de Mussolini, se regroupent plus nombreux et font à visage découvert le salut fasciste devant les caméras de télévision. Ceux là nous indiquent la voix de la guerre. Nous sommes de toutes façons à une croisée des chemins et au devant d’une période qui risque d’être particulièrement difficile. Alors plus que jamais nous devons diffuser largement le projet d’une société autogestionnaire, débarrassée du profit financier, coordonnée horizontalement et en démocratie directe. Regrouper sur cet objectif. Sur nos lieux de travail quand c’est possible organiser le lien entre les usines et les entreprises pour tous ensemble préparer la grève générale et basculer ensuite vers l’ économie parallèle qui mettra à bas et définitivement le capitalisme.

27 octobre 2008