de Troska le Mer 4 Mai 2011 22:50
En fait, il y a plusieurs choses à dire sur ce sujet, qui est toujours un peu le même : Quel doit être notre avis et nos positions vis à vis du communisme ?
Ce qui nous sépare je pense, c'est la question de l'Etat et la nécessité de la période de transition révolutionnaire qu'il doit y avoir entre le capitalisme et le communisme/anarchisme dans l'autre. Car pour moi, il y a les même visées finales, il y a simplement des façons différentes d'y arriver, dont la dictature du prolétariat. C'est donc les moyens employer qui sont différents entre nous, c'est à dire que nous pensons qu'il faut créer la rupture révolutionnaire sans utiliser l'Etat, mais le détruire comme force politique/social/économique de classe qu'il est, tandis que les marxistes considèrent qu'il peut devenir un outil pour lutter contre la bourgeoisie, quand il faudra s'opposer à elle. La dictature du prolétariat serait donc, la dictature de la majorité sur une minorité.
Ce qui choque, c'est déjà le terme de dictature, qui vient de Blanqui à la base et qui vise, une brève période de gouvernement fort et centralisé, autour d'un parti communiste, pour éliminer la bourgeoisie. ( Quoi que, Babeuf avait déjà cette vision, moins élaboré, mais présente ! ) Ensuite, on a vu que cette fameuse dictature du prolétariat, s'est transformé en dictature sur le prolétariat et je pense, mais ça n'avance que moi, que la révolution russe s'est retrouvé dans un pays qui n'était pas capitaliste - or si on reprends le matérialisme historique, il faut un capitalisme dvpé pour passer au socialisme puis au communisme, et ensuite, qui s'est vite retrouvé encerclé par la réaction de la bourgeoisie mondiale. Cela dit, je ne pardonne pas et ne peut pas pardonner l'emprisonnement des SR, des anarchistes, des syndicalistes révolutionnaires ou des communistes libertaires, l'écrasement de la Makhnovtchina et de la forteresse de Kronstadt.
Il y a un antagonisme fort, je pense qu'on ne peut pas le nier, c'est une pure évidence ! Beaucoup de marxistes nous traitent de " libéraux " ou pire, ils disent qu'on fait le jeu de la réaction, vu qu'on refuse la discipline de parti, la dictature du prolétariat, qu'on est un mouvement petit-bourgeois ( C'la dit, Proudhon avait une théorie assez petite-bourgeoise, sans l'offenser ) et j'en passe, des pires et des pires. Nous on réplique à notre façon, alors que je pense que l'on doit trouver une entente entre les deux " camps ", même si ça me paraît assez illusoire, malgré tout. D'ailleurs, je me sens plus communiste libertaire, que simplement libertaire. ;)
" Je dis alors, et je le dis maintenant, que tant qu'il y aura une classe inférieure, j'en suis, et tant qu'il y aura un élément criminel, j'en suis, et tant qu'il y aura une âme en prison, je ne serai pas libre. " Eugene Victor Debs