Notes :
1 Entre anarchie et syndicalisme. Le congrès d'Amsterdam — Août 1907. Mémoire en sociologie et anthropologie, Université de Lausanne, mars 1994.
2 Notamment dans L'Affranchi, «Réflexions sociales», case postale 172, CH 1000 Lausanne 6.
3 Les ouvrages sur le mouvement libertaire espagnol sont très nombreux. Pour une première approche on peut lire en français : José Peirats, Les anarchistes espagnols — Révolution de 1936 et luttes de toujours, Toulouse, Repères-Silena, 1989.
4 D'après les souvenirs de Pierre Monatte in La révolution prolétarienne, n°347, janvier 1951, p. 17. Si cette information est exacte, Dunois ne manquait pas d'humour car, dans le compte rendu, il cite ses propres articles de façon tout à fait impersonnelle. Cette modestie est peut-être à mettre sur le compte de ce qu'il estimait être un travail collectif, rédigé par lui certes, mais à partir de notes prises par différentes personnes. Nous savons qu'un certain A. Pratelle s'était annoncé pour sténographier les débats du congrès en français et en anglais. Voir Bulletin de l'Internationale Libertaire, Herstal-Liège, n°4, mai 1907.
5 Bien qu'il écrive dans un périodique anarchiste, Dunois ne peut être considéré comme un véritable libertaire. En 1908, il décide de servir le syndicalisme révolutionnaire et collabore à la Bataille syndicaliste ; mais le marxisme, dont il avait eu la révélation en 1905-1906 va le conduire ensuite à un choix capital : en 1912, il adhère à la SFIO et devient collaborateur à l'Humanité. Très proche de Jaurès, il est à ses côtés le soir de son assassinat. Après la guerre, Dunois se rallie aux partisans de la IIIe Internationale. Le congrès de Tours le porte au comité directeur du parti communiste. Il sera aussi secrétaire général de l'Humanité. Il quitte le PC en 1927, pour rejoindre la SFIO en 1930. Animateur du parti socialiste clandestin et de son journal en zone occupée pendant la seconde guerre mondiale, il est arrêté par la Gestapo et meurt à Bergen-Belsen en février 1945. D'après le Dictionnaire blographique du mouvement ouvrier français, Tome XII, Paris, Editions ouvrières, 1974, pp. 109-113.
6 Congrès anarchiste tenu à Amsterdam, Août 1907 — compte rendu analytique des séances et résumé des rapports sur l'état du mouvement dans le monde entier, Paris, La Publication Sociale, M. Delessale, 1908, p. 125. (Les références de pages font référence à l’édition originale Nautilus-Le Monde libertaire)
7 Le congrès régional de l'Union fédérative du Centre (région parisienne). Voir Madeleine Rebérioux, «Le socialisme français de 1871 à 1914», in Jacques Droz (dir.), Histoire générale du socialisme, Tome II, Paris, PUF, 1974, p. 153, ou Jean Maitron, Le mouvement anarchiste en France, Tome 1, Paris, Maspero, 1975, p. 111.
8 Jean Maitron, Le mouvement anarchiste en France, op. cit., p. 56 et suivantes.
9 Cité in James Guillaume, L'Internationale — Documents et souvenirs, vol. 1 (1864-1872), Genève, Grounauer, 1980, troisième partie, chapitre X, pp. 160-161.
10 Résolutions du Congrès général tenu à La Haye du 2 au 7 septembre 1872, in Jacques Freymond (dir.), La première internationale, Genève, Droz, 1962, Tome II, p. 373.
11 Sur ce sujet consulter Marianne Enckell, La Fédération jurassienne, Saint-Imier, Canevas, 1991.
12 Elie Murmain, «l'Evolution de l'anarchisme», L'Œuvre nouvelle, n° 9-10, déc. 1903-janv. 1904. Cité in Jean Maitron, Le mouvement anarchiste en France, op. cit., p. 152.
13 Cité in Jean Maitron, ibid., p. 114.
14 Pour une analyse tout en finesse de l'émergence de l'individualisme anarchiste au congrès de Londres en 1881, se référer à la thèse de Gætano Manfredonia, L'individualisme anarchiste en France (1880-1914), Paris, Institut d'études politiques, 1984, pp. 39-49.
15 Max Baginski (1864-1943) est né en Prusse-Orientale. Son père, cordonnier de métier, était social-démocrate. Lui-même fait un apprentissage de cordonnier et adhère aux idées socialistes. Membre des «jeunes socialistes», il est en 1890 le rédacteur en chef du principal journal social-démocrate de Silésie. Condamné à deux ans demi de prison pour des délits de presse, il s'exile dès sa sortie de prison en 1893. A New-York, il rejoint le cercle du célèbre anarchiste allemand Johann Most et devient l'un des collaborateur de Freiheit, le joumal de Most. Baginski y écrit avant tout des articles satiriques. En 1894, il est nommé rédacteur de la Chicagoer Arbeiter-Zeitung, un quotidien socialiste qui devient anarchiste sous son influence. Dès lors, il gagnera sa vie comme publiciste. D'après Itinéraire n° 8, 1990, pp. 28-29.
16 Congrès anarchiste tenu à Amsterdam..., op. cit., p. 147.
17 Ibid., p. 185.
18 Emma Goldman (1869-1940) est nce à Kovno en Lituanie. En 1882 sa famille s'installe à Saint-Pétersbourg où Emma découvre la vie d'usine dans une entreprise textile. En 1885, elle émigre aux Etats-Unis où elle travaille également en fabrique. Elle apprend le métier de couturière. En 1889, après un mariage raté, elle s'installe à New York. Elle y rencontre Johann Most ainsi qu'Alexandre Berkman, un jeune russe qui devient son compagnon. Après quelque mois de fréquentation des cercles anarchistes, Most l'envoie faire une tournée de conférences. Dès lors elle se consacrera à cette forme de propagande qui la rendra célèbre. En 1892, suite à un massacre d'ouvriers grévistes, Alexandre Berkman attente à la vie du directeur de la firme concernée. Celui-ci survit, mais Berkman va passer quatorze ans en prison. Emma Goldman connaît elle aussi la prison, en 1893, pour avoir incité des chômeurs à la révolte dans un meeting. En 1895, elle fait un séjour à Vienne et apprend le métier d'infirmière sage-femme, métier qu'elle pratique dès lors aux Etats-Unis tout en continuant son activité militante. Féministe convaincue, elle est l'une des pionnière du combat pour le contrôle des naissances. Le n° 8 de la revue Itinéraire lui est consacré. Voir également Emma Goldman, Epopée d'une anarchiste, Paris, Hachette, 1979.
19 Congrès anarchiste tenu à Amsterdam..., op. cit., p. 210.
20 Daniel Guérin, L'anarchisme — De la doctrine à l'action, Paris, Gallimard, 1965,p. 86.
21 Ronald Creagh, Histoire de l'anarchisme aux Etats-Unis d'Amérique — Les origines : 1826-1886, Grenoble, La pensée sauvage, 1981, p, 215.
22 Voir Jean Maitron, Dictionnaire blographique du mouvement ouvrier français, (Article Tortelier), Tome XV, op. cit., 1977, p. 241.
23 Cité in Jean Maitron, Le mouvement anarchiste en France, op. cit., p. 260.
24 Sur ce point consulter la thèse de Gætano Manfredonia, L'individualisme anarchiste en France, op. cit.
25 Pour les auteurs de la première circulaire de convocation, mentionnée en page 128 de Congrès anarchiste tenu à Amsterdam..., op. cit., la réunion de 1907 serait le quatrième congrès international libertaire et communiste après Zürich (1893), Londres (1896) et le congrès ouvrier révolutionnaire international de Paris (1900) qui fut interdit et sur lequel nous reviendrons.
26 Présent aux congrès de Bruxelles (1891), Zurich (1893) et Londres (1896). Auteur d'une contribution pour le congrès interdit de Paris (1900), Cornelissen (1864-1942) est vraisemblablement le principal organisateur du congrès d'Amsterdam de 1907. C'est en tout cas ce qu'affirme Jean-Yves Bériou in F. Domela Nieuwenhuis, Le socialisme en danger, Paris, Payot, 1975, p. 257.
27 Christ. Cornelissen, Les diverses tendances du Parti ouvrier international — A propos de l'ordre du jour du congrès international ouvrier socialiste de Zürich, Bruxelles, 1893. Fac-similé in Congrès international ouvrier socialiste tenu à Zürich du 6 au 12 août 1893, Genève, Minkoff Repint, 1977, pp. 513-534.
28 Het Kommunistisch Manifest van Karl Marx en Friedrich Engels. Naar de vierde geautoriseerde Duitsche uitgave bewerkt door C. Cornelissen, 's Gravenhage, 1892. Selon Bert Andréas, Le Manifeste Communiste de Marx et Engels — Histoire et Bibliographie 1848-1918, Milan, Feltrinelli, 1963.
Bert Andréas nous signale qu'en 1891 Cornélissen «avait déjà publié, sous le pseudonyme de Clemens, une défense des théories économiques de Marx».
29 Christ. Cornélissen, Les diverses tendances du Parti ouvrier international.... op. cit., p. 5.
Notons ici l'acceptation, par les socialistes hollandais, de la participation électorale et parlementaire «comme moyen de propagande». Elle s'inscrit dans l'évolution présente du socialisme hollandais. De 1888 à 1891, son principal dirigeant F. Domela Nieuwenhuis (1846-1919) fut député au parlement. Son évolution vers l'anarchisme est contemporaine au congrès de Zürich. La rupture définitive entre socialistes parlementaires et antiparlementaires hollandais se produit l'année suivante (1894) avec la constitution d'un parti social-démocrate concurrent sur le modèle allemand. A ce propos consulter Rudolf de Jong, «Le Mouvement libertaire aux Pays-Bas» in Le Mouvement social, n°83, avril-août 1973, pp. 167-180.
30 Christ. Cornélissen, Les diverses tendances du Parti ouvrier international.... op. cit., p.9.
31 Ibid., p. 21.
32 Ibid.
33 Ibid, p. 8.
34 Ibid.
35 Journal de Genève 13 août 1893, repris in Congrès international ouvrier socialiste tenu à Zurich..., ibid., p. 585.
36 Journal de Genève 12 août 1893, ibid., p.581.
37 Ibid.
38 «Il suffit de lire attentivement l'ordre du jour du Congrès de Zürich, pour acquérir la conviction qu'il existe, dans le mouvement ouvrier socialiste international, deux tendances luttant pour la préséance (...). D'un côté apparaî le courant purement parlementaire, tendant à conquérir le pouvoir politique et plus spécialement la majorité dans les parlements (...) ; de l'autre, il y a le courant antiparlementaire, en partie exclusivement syndical, lequel, en premier lieu, tend à l'organisation des travailleurs et qui, pour ne pas avoir abandonné complètement toute action parlementaire, n'y participe cependant qu'avec méfiance...». Les diverses tendances du Parti ouvrier international... op. cit., p. 3.
39 Jean Allemane (1843-1935) était le leader du Parti ouvrier socialiste révolutionnaire (POSR), I'une des principales organisations socialistes françaises de l'époque. A l'opposé de leurs rivaux marxistes orthodoxes du Parti ouvrier français (POF) de Jules Guesde, les «allemanistes» étaient très pragmatiques, ils pensaient que tous les moyens étaient bons pour faire avancer la cause ouvrière. Ils étaient aussi favorables à l'agitation électorale qu'à la grève générale, la première devant d'ailleurs préparer la seconde. Pour eux, l'ébauche de la société future pouvait aussi bien être tentée par la conquête d'un conseil communal que par la participation au mouvement syndical.
40 Cette citation est tirée d'un extrait des mémoires de Christian Cornélissen figurant en annexe d'un document signé Homme Wedman et intitulé: Pour une biographie de Christian Cornélissen, s.d., disponible à l'Institut intemational d'histoire sociale d'Amsterdam (IIHS).
41 C'est justement en 1893 que Christian Cornélissen crée le NAS (Secrétariat national du travail), l'équivalent hollandais de la Fédération des Bourses du Travail en France dont Pelloutier va être le secrétaire général de 1895 à sa mort en 1901.
42 La présence de Pelloutier au congrès de Zürich ainsi que ses liens avec Cornélissen ne sont curieusement pas signalés dans la biographie établie par Jacques Julliard : Fernand Pelloutier et les origines du syndicalisme d'action directe, Paris, Seuil, 1971. Voir à ce sujet: Homme Wedman, «Christiaan Cornelissen: Marxism and revolutionary syndicalism» in Die Rezeption der Marxschen Theorie in den Niederlanden - Schriften aus dem Karl-Marx-Haus, n° 45, Trier, 1992, p. 94.
43 Cf. Augustin Hamon, «Pelloutier et le Congrès de Londres» in La Révolution Prolétarienne, n°53, 1er mars 1928.
44 La Société Nouvelle de Bruxelles, 1896. Cité in Homme Wedman, Pour une biographie de Christian Cornélissen, op. cit.
45 A. Hamon, Le socialisme & le congrès de Londres, Paris, P.-V. Stock, 1897, p. 83.
46 Ibid., p. 84.
47 Fondé en 1893, le Parti indépendant du travail (Independant Labour Party, ILP) est alors le principal parti de gauche de Grande-Bretagne. Bien que constitué dix ans après la Fédération sociale-démocratique (Social Democratic Federation, SDF) d'obédience marxiste, l'ILP s'avère, dès le départ, plus efficace que la SDF et constitue en quelque sorte le précurseur du parti travailliste. L'orientation de l'ILP est socialiste, collectiviste, libertaire et fédéraliste, mais pas révolutionnaire. Après un cuisant échec aux élections de 1895, ce parti, qui s'appuie sur le nouveau syndicalisme d'action directe incarné par ses dirigeants comme Keir Hardie ou Tom Mann, part à la conquête des Trade-Unions pour rallier à lui la base ouvrière nécessaire à sa stratégie électorale.
48 Cité in A. Hamon, Le socialisme & le congrès de Londres, op. cit., pp. 219-222.
49 Congrès international socialiste des travailleurs et des chambres syndicales ouvrières, Londres, 26 juillet—2 août 1896, Genève, Minkoff Repint, 1980, p. 6 et p. 459.
50 En premier lieu, les syndicalistes révolutionnaires français et tous les groupes syndicaux qui, dans différents pays, s'inspireront de leur doctrine. Bien sûr aussi les organisations ouvrières d'inspiration anarchiste, en particulier en Espagne et en Amérique latine. Mais également, dans une certaine mesure, les Trade-Unions bntanniques et tout le mouvement syndical américain, qu'il s'agisse des Chevaliers du travail, de l'American Federation of Labor ou des Industrial Workers of the World...
51 Pour toute cette partie nous nous référons à l'ouvrage d'Augustin Hamon, Le socialisme & le congrès de Londres, op. cit., p. 171 et suivantes.
52 Keir Hardie (1856-1915) est sans doute l'un des socialistes les plus connu de l'époque en Grande-Bretagne. Mineur dès l'âge de dix ans, puis journaliste et leader syndicaliste dans le Lanarkshire en Ecosse, il devient, dès 1886 et pendant sept ans secrétaire de la Fédération des mineurs écossais. Son socialisme, chrétien à l'origine, ne s'appuie sur aucune théorie précise. Il prêche une révolution non-violente et est tout à fait imperméable au marxisme. Elu député d'une circonscription ouvrière de l'East End de Londres en 1892, il perd son siège en 1895, mais le récupère en 1900 et le conserve jusqu'à sa mort.
53 Mineur à dix ans, puis métallurgiste, Tom Mann (1856-1941) s'est fait connaître par le rôle important qu'il a joué dans la grande grève des dockers de Londres en 1889 et ensuite comme partisan infatigable de la défense et de l'organisation des travailleurs non qualifiés.
D'abord militant de la Fédération sociale démocratique (SDF), Tom Mann est l'une des personnalités marquantes de l'ILP à sa fondation. Secrétaire du parti de 1894 à 1897, il s'en sépare pour présider la Fédération internationale des dockers. Emigré en Nouvelle-Zélande, puis en Australie, entre 1901 et 1910, il adhère aux principes du syndicalisme révolutionnaire. Dès son retour, en 1910, il devient l'un des leaders les plus influents du monde ouvrier britannique, dans lequel il s'efforce de populariser les principes de la CGT française. En 1920, il sera l'un des fondateurs du parti communiste britannique.
54 Emile Pouget considère que le paysan est d'instinct presque anarchiste ; pour lui, le gouvernement c'est le gendarme et le percepteur. Il est donc facile de lui montrer l'inutilité de l'Etat. Sur le plan économique «il faut lui montrer la maigreur de son lopin de terre et l'énormité des propriétés des accapareurs, des couvents. ll comprendra». Quant à l'exploitation collective de la terre, il y viendra peu à peu par expérimentation. L'anarchiste allemand Gustave Landauer est, quant à lui, encore plus opposé à la conception marxiste du collectivisme agraire. Pour Landauer «les grandes fermes sont une forme de socialisme d'Etat». Il souhaite voir les petits propriétaires former des coopératives avec leurs ouvriers pour «empêcher l'accroissement de la grande propriété et créer des organismes qui pourraient être le nucleus d'une société socialiste». Le socialisme & le congrès de Londres, op. cit.
55 Entre 1893 et 1894, en pleine période des attentats, trois lois visant les anarchistes et qui restèrent célèbres sous le nom de lois scélérates furent adoptées. Elles prétendaient, entre autre, atteindre ceux qui «font par un moyen quelconque acte de propagande anarchique». Cité in Jean Maitron, Le mouvement anarchiste en France, op. cit., p. 252, note 2.
56 Les Temps Nouveaux — Supplément littéraire paraissant tous les samedis, n° 23 à 32 publiés entre le 29 septembre et le 1er décembre 1900 . Ces rapports existent sous la forme d'un Tiré à part numéroté de la page 129 à la page 342.
57 Ibid., p. 129. 58.
58 Cet appel est paru dans le Père Peinard, n°128, 16-30 avril 1899.
59 Les Temps Nouveaux — Supplément littéraire... 1900, op. cit., p. 129.
60 Ibid.
61 Jean Maitron, Le mouvement anarchiste en France, op. cit., p. 441. Le congrès de Paris de la deuxième Intemationale a lieu du 24 au 27 septembre 1900, il débute donc le lendemain du jour où aurait dû s'achever celui des révolutionnaires.
62 Les Temps Nouveaux — Supplément littéraire... 1900, op. cit., p. 199.
63 Ibid.
64 Ibid, p. 200.
65 Ce fut le cas de Sébastien Faure à Lyon en 1901. Détail signalé in Gaetano Manfredonia, L'individualisme anarchiste en France, op. cit., p. 206.
66 Les Temps Nouveaux — Supplément littéraire... 1900, op. cit., p. 199.
67 Le mouvement anarchiste en France, op. cit., p. 442.
68 Constitué au départ par des étudiants socialistes de diverses tendances, le groupe des ESRI devient clairement anarchiste à partir de 1894. Les ESRI ont joué un rôle important dans la maturation et la diffusion des idées syndicalistes révolutionnaires. Une véritable collaboration des étudiants avec des syndicalistes comme Paul Delessale ou Pierre Monatte, qui fut leur dernier secrétaire en 1903, est attestée par une étude de Jean Maitron : «Le groupe des Etudiants Socialistes Révolutionnaires Internationalistes de Paris (1892- 1902)» in Le Mouvement social n°46, 1964.
L'activité des ESRI consistait en l'organisation d'assemblées publiques de discussion et en l'élaboration et la publication de brochures sur des thèmes en rapport avec le socialisme, l'anarchisme et le mouvement ouvrier. Les ESRI rédigèrent plusieurs rapports pour le congrès de 1900.
69 Selon Jean Maitron, Le Mouvement social n°46, ibid., p. 21.
70 Les Temps Nouveaux — Supplément littéraire... 1900, op. cit., p. 177.
71 Ibid., p. 178.
72 Cornélissen s'est installé à Paris au printemps 1898. Son départ de Hollande est à mettre en rapport avec l'évolution du socialisme hollandais et surtout avec les différents qui l'opposent à F. Domela Nieuwenhuis. Depuis 1893, il existe en Hollande un nouveau parti socialiste parlementaire, le SDAP de Trelstra. Le Socialistenbond (Fédération socialiste) à la tête duquel se trouve Domela Nieuwenhuis se décompose. Domela qui évolue vers l'anarchisme, se méfie de plus en plus des organisations permanentes et quitte le Socialistenbond à Noël 1897. Cornélissen, suite à une affaire amoureuse avec la fille de Domela, a des rapports très tendus avec ce dernier. Il refuse de le remplacer à la tête du Socialistenbond, tout comme il refuse, pour des questions de principes, un poste permanent au NAS, la centrale syndicale qu'il avait contribué à créer. Agé de trente-quatre ans au moment de son installation à Paris, Comélissen qui avait été instituteur, commence un apprentissage de peintre décorateur avant de s'établir comme journaliste. Il conserve des liens avec son pays en collaborant au quotidien Volksblad de tendance syndicaliste et à des périodiques anarchistes. Par ailleurs, il est au cœur de tentatives visant à fédérer, en Hollande, les socialistes antiparlementaires et les communistes anarchistes. Cf. Homme Wedman, Pour une biographie de Christian Cornélissen, op. cit.
73 Les Temps Nouveaux — Supplément littéraire... 1900, op. cit., p. 177.
74 Ibid.
75 Ibid, p. 178.
76 Ibid., p. 179.
77 Jean Grave (1859-1939) incarne de façon typique l'idéologie communiste-libertaire entre 1880 et 1914. Il est l'ami d'Elisée Reclus et de Kropotkine, qu'il connaît depuis 1883, date à laquelle il avait accepté de prendre en charge la publication du Révolté à Genève. Dès lors et jusqu'à la première guerre mondiale, Jean Grave va effectuer un constant et colossal travail de propagande anarchiste. Pendant trente et un ans, il va porter à bout de bras un journal bi-mensuel ou hebdomadaire anarchiste, souvent accompagné d'un supplément littéraire. D'abord Le Révolté, qui le suit à Paris en 1885 et qui disparaît en 1887 pour faire place à La Révolte, qui elle-même disparaît en 1894, au moment des attentats, et qui sera suivie, dès 1895, par Les Temps nouveaux. Auteur lui-même de plusieurs livres et brochures de propagande, Grave a publié au total 12 millions d'exemplaires de périodiques, 88 brochures avec un tirage global de 2 236 000 exemplaires, 240 000 tracts et des livres pour un total de 12 000 volumes environ. Chiffres donnés par Jean Maitron in «Jean Grave 1854-1939» Revue d'Histoire économique et sociale, n°1, 1950, pp. 105-115.
Sans être un très fervent partisan du syndicalisme, comme nous allons le voir, Grave ouvre Les Temps Nouveaux aux syndicalistes qui y tiennent une rubrique à partir de 1895. D'abord Fernand Pelloutier y écrit quelques articles, ensuite Paul Delessale inaugure la rubrique «Mouvement ouvrier» tenue après lui par des militants comme Amédée Dunois ou Pierre Monatte.
Grave était, par contre, un fervent adversaire de l'individualisme. Voici ce qu'il en disait : «Affirmer que l'individu n'a qu'à rechercher son propre bien-être, à ne s'occuper de son propre développement — tant pis pour ceux qui, sur sa route, lui sont une entrave — c'était introduire, sous le couvert de l'anarchie, la théorie la plus férocement bourgeoise». Jean Grave, Quarante ans de propagande anarchiste, Paris, Flammarion, 1973, p. 25.
78 Les Temps Nouveaux — Supplément littéraire... 1900, op. cit., pp. 181 - 183.
79 Ibid., p. 184.
80 Ibid.
81 Ibid., p. 246.
82 Si une telle situation se présentait cela signifierait, selon les sociaux-démocrates, que depuis longtemps, les travailleurs auraient pu prendre le pouvoir par les urnes.
83 Les Temps Nouveaux — Supplément littéraire... 1900, op. cit., p. 186.
84 Ibid., p. 187.
85 Ibid., p. 185.
86 Jacques Julliard, «Théorie syndicaliste révolutionnaire et pratique gréviste» in Le Mouvement social, n°65, 1968, p. 57. Article repris in Autonomie ouvrière — Etudes sur le syndicalisme d'action directe, Paris, Seuil, 1988, pp. 43-68.
87 Pour une biographie détaillée se référer au Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, Tome XII, op. cit., pp. 331 -333.
88 Souligné par l'auteur, Jacques Julliard, Le Mouvement social, n°65, 1968, op. cit., p. 58
89 D'après le Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, Tome XIV, op. cit., 1976, pp. 70-73
90 In Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, Tome XIV, op. cit., p. 300.
Pouget est aussi l'auteur de plusieurs brochures syndicalistes parmi lesquelles: Grève générale réformiste et grève générale révolutionnaire (1903), Boycottage et sabotage, L'Action directe (1910), Le Parti du Travail... ainsi que d'un livre écrit avec Emile Pataud : Comment nous ferons la Révolution (1909).
91 Le Père Peinard n°45, 12 janvier 1890, p. 17, Cité in Christian de Goustine, Pouget — Les matins noirs du syndicalisme, Paris, Tête de Feuilles, 1972, p. 85.
92 D'après le Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, Tome XV, op. cit., pp. 345-346.
93 Informations tirées du Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, Tome XI, 1973, pp. 347-349.
94 Selon Georges Lefranc, Le mouvement syndical sous la troisième république, Paris, Payot, 1967, p. 127.
95 On accuse Monatte, emprisonné après les événements de Courrière, d'avoir reçu une très grosse somme d'agrent du comte Durand de Beauregard pour fomenter des troubles dans le Pas-de-Calais.
96 Georges Lefranc, Le mouvement syndical..., op. cit., p. 137.
97 Pour des analyses et réflexions détaillées sur la Charte et le congrès d'Amiens, se référer à Georges Lefranc, ibid., pp. 138-146. Voir également Nicole Decoopman, et al., L'actualité de la Charte d'Amiens, Paris, PUF, 1987.
98 Jean Maitron, Le mouvement anarchiste en France, Tome 1, op. cit., p. 321. Les propos de Paul Delessale proviennent d'une lettre à E. Dolléans du 27 mai 1938.
99 D'après Patrick de Laubier, 1905 : mythe et réulité de la grève générale, Tournai, Editions Universitaires, 1989.
100 Alors que Rosa Luxembourg et Trotski reconnaissent, dans ce cadre, un rôle positif à la spontanéité des masses, celle-ci est vigoureusement rejetée par Lénine qui attribue un rôle majeur aux révolutionnaires professionnels. Toutefois, les trois considèrent que la grève générale ne résout pas la question, essentielle à leurs yeux, de la conquête du pouvoir. Elle n'est qu'un moyen, un préalable. Ibid., pp. 31 -38.
101 Congrès anarchiste tenu à Amsterdam..., op. cit., p. 127.
102 Ibid., p. 144.
103 Ibid., p. 148.
104 Le représentant de la Fédération I. I. Samson, reconnaît dans son rapport que le journal appartenant à Domela Nieuwenhuis, le Vrije Socialist (le socialiste libre) est «de beaucoup le plus connu de nos journaux», ibid., p. 23.
105 En janvier 1903, une grève des cheminots, avait aboutit à une victoire éclatante. «Le succès de la paralysie de la circulation sembla justifier les idées anarchistes au sujet de la grève générale». Mais le gouvernement réagit en proposant des lois interdisant la grève dans les chemins de fer et autres services publiques. La grève générale, lancée en avnl de la même année, échoua et les lois furent adoptées. De nombreux militants perdirent leurs emplois. D'après Rudolf de Jong, Le Mouvement social n°83, op. cit., pp. 171-172.
106 Selon les «Déclarations et commentaires du G.C.L. de Belgique» publiées in Bulletin de l'lnternationale Libertaire, Herstal-Liège, n°1, octobre 1906.
107 Ibid.
108 Ibid.
109 Leur existence est mentionnée en une phrase. «En dehors du G.C.L., il existe une colonie libertaire à Stockel-Bois ; deux petites feuilles de langue française, mensuelles, et deux bi-mensuels flamands. D'autre part, certains camarades, tout en étant adversaires de l'organisation, ont organisé une bibliothèque à Verviers.» Ibid.
Il existe une description assez cocasse de la colonie libertaire de Stockel, dont Emile Chapelier, l'un des participants du congrès, était le promoteur. Fondée en 1905, il s'agissait d'une colonie agricole, mais elle ne comptait pas un seul paysan, tous ces membres étaient «d'honnêtes ouvriers». La production «allait cahin-caha (...) [mais] le travail de la terre se révélait rebutant au point que plusieurs colons se découvrirent une soudaine vocation artistique. Plutôt que de manier la bêche et le râteau, ils entreprirent de décorer au pinceau des assiettes, achetées au rabais (...). Bourgeois et curieux visitaient volontiers la colonie communiste (...). Les visiteurs étaient reçu comme autant d'adeptes possibles. On leur servait des tartines de pain bis, du fromage blanc, des radis, des oignons et, les principes s'opposant à toute activité mercantile, chacun après avoir mangé et parfois empaqueté une assiette décorée de symboles parlants, versait sa contribution dans un tronc préparé à cet effet. (...) nombre de visiteurs considéraient l'expérience comme une plaisanterie ou une attraction foraine (...) [et] limitaient leur contribution à quelques boutons dont ils s'étaient munis au préalable». L'expérience s'acheva lorsque le propriétaire «apprit quel nid de serpents occupait le domaine dont il était maître, il signifia aux anarchistes l'ordre de déguerpir dans les délais légaux. Ce fut la fin» Jean de Meur, L'anarchisme ou la contestation permanente, Essai, Bruxelles, Pierre de Méyère, 1970, pp. 55-57.
110 C'est-à-dire les signataires de la première circulaire de convocation. Celle-ci, datée de décembre 1906 - janvier 1907, a été imprimée en sept langues: français, anglais, allemand, hollandais, espagnol, italien et espéranto. Selon A. Dunois, Les Temps nouveaux, n°42, 16 février 1907.
111 Exception faite des relations entre les Allemands de souche et les immigrés allemands principalement aux Etats-Unis.
112 Almanach illustré de la Révolution, Paris, 1907, pp. 39-41.
113 Ibid.
114 Bulletin de l'lnternationale Libertaire, n°1, op. cit.
L'article dont nous tirons cette citation n'est pas signé, comme c'est d'ailleurs le cas de la plupart des contributions publiées dans ce Bulletin. L'éditeur (?) ayant décidé, dès le premier numéro, de «dépersonnaliser les débats, en supprimant les signatures».
115 Poursuivant la réflexion sur le sujet, une voix individualiste ajoute quelques lignes sur «la création et le libertarisme» qui témoignent bien, selon nous, des sentiments de ce courant à l'égard des partisans de l'Internationale : «rien ne se perd, rien ne se crée, a dit Lavoisier. Ce n'est pas un copain des bulletineurs internationalistes. Rien que dans le premier article du B.I.L. [Bulletin de l'internationale libertaire], adressé je ne sais pourquoi aux anarchistes, article de cinquante ou soixante lignes, on y lit sept ou huit fois les mots créer et création. A présent peut-être que les copains l'ont fait volontairement : ce qu'ils créent est si peu de chose qu'on peut le dire sans se tromper : rien ne se crée.» L'Anarchie n°80, Paris, 17 octobre 1906.
116 Les Temps nouveaux, n°42, 16 février 1907. Dans cet article Dunois se demande également s'il n'y a pas «grande illusion à croire les congrès capables de créer quelque chose ? Leur rôle est d'échanger des idées, de confronter des opinions, des faits, des hypothèses, des espérances, — et de laisser à chacun le soin de conclure et d'agir». Une argumentation, on le voit, assez proche de celle de L'Anarchie dont pourtant tout le sépare.
117 Ibid.
118 0p.cit., p.39.
119 Ibid.
120 «L'évolution de l'anarchisme dans le mouvement ouvrier hollandais» in Le Mouvement socialiste, 15 juillet 1905, pp. 392-400.
121 A propos de l'évolution de certains anarchistes hollandais, Cornélissen fait référence à la philosophie de Stirner prônée dans certain cercles «comme un nouvel évangile même par ceux (ou surtout par ceux) qui ne pouvaient pas lire Stirner, son Unique n'étant pas traduit en hollandais». Ibid., p. 397.
122 La Gioventu Libertaria, Bulletin de l'internationale libertaire, n° 3, février 1907.
123 Rudolf Grossmann dit Pierre Ramus (1878-1942) est l'un des principaux propagandistes et écrivains libertaires autrichiens. Journaliste, il collabore, dès 1900, au journal Freiheit que l'anarchiste allemand Johann Most publie à New York. En 1907, il s'établit à Vienne où il fonde un organe anarchiste Wohlstand für Alle. Il éditera de nombreuses autres publications (revues, brochures...), En 1907, à côté du congrès anarchiste, il participe au congrès international antimilitariste d'Amsterdam où il présente un long rapport. Son idéologie était celle de la non-violence. Il approuvait la grève générale, l'expropriation, l'action directe, la révolution, mais réprouvait la méthode militariste de l'armement de cette révolution. Il combattait aussi toute violence armée individuelle. Voir le Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier international (Autriche), Paris, Editions ouvrières, 1971, pp. 243-244.
124 Congrès anarchiste tenu à Amsterdam..., op. cit., p. 137.
125 Né en 1875, de Marmande était vicomte. Journaliste anarchiste, il collaborait aux Temps Nouveaux et à La Guerre sociale de Gustave Hervé. Selon le Dictionnaire blographique du mouvement ouvrier français, Tome XIV, op. cit., p. 13.
126 Congrès anarchiste tenu à Amsterdam..., op. cit., p. 137.
127 Les Temps Nouveaux — Supplément littéraire, 1900, op. cit., p. 224.
128 Congrès anarchiste tenu à Amsterdam..., op. cit., p. 145.
129 Ibid., p. 146.
130 Ibid., pp. 142-143.
131 Ibid., pp. 142-143.
132 Ibid., p. 148.
133 Ibid., p. 150.
134 Fort de son expérience londonienne, Rocker a consacré sa vie au développement du mouvement ouvrier libertaire international. Il a laissé une œuvre relativement importante, principalement publiée en anglais et en espagnol. Nationalism and Culture (1937) est sans doute son ouvrage le plus important. Se référer au Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier international (Allemagne), Paris, Editions ouvrières, 1990, pp. 402-403, ainsi qu'au numéro que la revue Itinéraire (n°4, décembre 1988) lui a consacré.
135 Congrès anarchiste tenu à Amsterdam. . ., op. cit., p. 151.
136 Ibid., p. 152.
137 Ibid., p. 153.
138 Ibid., p. 153.
139 Ibid., p. 154.
140 Ibid., p. 154.
141 Ibid., p. 154.
142 Emile Armand qui s'était engagé à présenter son point de vue individualiste à Amsterdam avait de bonnes raisons d'être absent. Il venait d'être arrêté pour une affaire de fausse monnaie. Selon G. Manfredonia, L'individualisme anarchiste en France, op. cit., p. 346.
143 Congrès anarchiste tenu à Amsterdam..., op. cit., p. 140.
144 Ibid., p. 140.
145 Ibid., p. 140.
146 Ibid., p. 211.
147 Suite à un amendement commun de Vaillant et de Jaurès, le congrès de la deuxième Internationale avait admis que la classe ouvrière et ses représentants dans les parlements se devaient d'empêcher la guerre par tous les moyens. Auparavant, les résolutions des congrès sociaux-démocrates affirmaient qu'une grève générale en cas de guerre livrerait l'Europe au pays le moins civilisé (la Russie) et donc retarderait l'avènement du socialisme.
148 Georges Haupt, in Congrès socialiste international — Stuttgart 6-24 août 1907, Tome 17, Genève, Minkoff Repint, 1985, p. 10.
149 Congrès anarchiste tenu à Amsterdam..., op. cit., p. 212.
150 Alors que Kropotkine, Jean Grave, James Guillaume, Cornélissen et d'autres se rallieront à l'Union sacrée. Malatesta, Domela Nieuwenhuis, Emma Goldman, Rocker, etc. maintiendront leur opposition de principe à la guerre.
151 Finalement John Turner (1864-1940), anarchiste et trade-unioniste anglais, ne participa pas au congrès.
152 Congrès anarchiste tenu à Amsterdam..., op. cit., p. 155.
153 Ibid., p. 156.
154 Ibid., p. 157.
155 Ibid., p. 156.
156 Ibid., p. 160.
157 Ibid., p. 162.
158 Ibid., p. 162.
159 Ibid., p. 162.
160 Ibid., p. 166.
161 Ibid., p. 168.
162 Les Temps Nouveaux, 28 septembre 1907, p. 2.
163 Dans la préface de l'édition espagnole de la biographie que Luigi Fabbri a consacrée à Malatesta, sa fille, Luce Fabbri a écrit ceci: «Quand Luigi Fabbri intervint dans le congrès international anarchiste d'Amsterdam, Malatesta lui mit le bras sur l'épaule et le présenta aux compagnons de ces deux mots “mon fils”. Cette paternité d'esprit n'était pas faite que de tendresse, il s'agissait aussi d'une intime compénétration intellectuelle». In Luis Fabbri, Malatesta, Buenos Aires, Editorial Americalee, 1945, p. 7.
164 Luigi Fabbri, L'organisation anarchiste, Paris, Volonté anarchiste, 1979, p. 20.
165 Jean Maitron, Le mouvement anarchiste en France, Tome 1, op. cit., p. 324.
166 Jean Maitron, ibid., considère Malatesta comme le doyen du congrès. Il avait alors cinquante-trois ans, soit sept ans de moins que Domela Nieuwenhuis qui, il est vrai, ne fit qu'une brève apparition au congrès.
167 Pour gagner sa vie, Malatesta apprendra le métier de mécanicien, puis celui d'électricien.
168 D'après Max Nettlau, Errico Malatesta. El hombre, el revolucionario, el anarquista, s. 1., Ed. Tierra y Libertad, 1945, p. 18.
169 Malatesta poursuit son exposé en mettant en pièces le déterminisme mécanique de Kropotkine. Pensiero e Volontà, 1er juillet 1925, traduit in Errico Malatesta, Ecrits choisis 1, Annecy, Groupe 1er Mai, 1978, p. 46-47.
170 Max Nettlau, Errico Malatesta..., op. cit., p. 13.
171 Ibid., p. 33.
172 Ce texte fut tout d'abord publié en 1899, dans différents numéros de la Questione sociale de Paterson, puis édité, en 1903, sous forme de brochure à New London (Connecticut). Quand en 1920, le congrès de l'Union anarchiste italienne demanda à Malatesta de rédiger un programme. Il proposa ce texte, qui fut alors réédité avec quelques modifications. Nous nous sommes basés sur la traduction publiée in Errico Malatesta, Articles politiques, Paris, 10/18, 1979, pp. 63-88, réalisée à partir du texte de 1903.
173 Ibid., p. 64.
174 Ibid., p. 66.
175 Ibid.
176 Ibid., p. 65.
177 Ibid.
178 Ibid., p. 82.
179 Ibid., pp. 71-72.
180 Ibid., p. 85.
181 Ibid., p. 86.
182 Errico Malatesta, «L'Anarchie», La Brochure mensuelle n°79-80, Paris, 1929 (réédition «in extenso» de la brochure parue en 1907, à Paris).
183 Articles politiques, op. cit., p. 75.
184 Malatesta pensait que ceux-ci «servent peut-être, comme le font souvent les extravagants, à ouvrir de nouveaux chemins à la pensée et à l'action de l'avenir...» Les Temps nouveaux, 28 septembre 1907.
185 Ibid.
186 Congrès anarchiste tenu à Amsterdam..., op. cit., p. 178.
187 A l'époque, les Bourses de province se faisaient volontiers représenter dans les instances nationales par des membres bénévoles des syndicats parisiens.
188 Voir ci-dessus les événements qui précèdent la grève générale du ler mai 1906.
189 C'est nous qui soulignons. Voir Pierre Monatte, « Il y a cinquante ans — La fondation de la “Vie Ouvrière”» in La Révolution Prolétarienne, nouvelle série, n° 142, octobre 1959.
Au moment du congrès Georges Yvetot était en prison.
190 Par la suite, Monatte va jouer un rôle significatif dans le mouvement ouvrier français. Voici quelques éléments de son itinéraire ultérieur. En 1908, il travaille à l'imprimene confédérale de la CGT. Après l'échec de La Révolution, le quotidien syndicaliste d'Emile Pouget, Monatte crée sa propre revue La Vie ouvrière, avec I'aide financière de James Guillaume entre autres. En 1914, il s'oppose à l'Union sacrce. Partisan des minontaires de la CGT contre Jouhaux en 1922, il est amené à soutenir, contre l'avis des anarchistes, I'adhésion de la CGTU à l'Internationale syndicale rouge. En 1923, il devient journaliste à L'Humanité, puis membre du parti communiste, mais il en est exclu en 1924. Il fonde alors une nouvelle revue, La Révolution prolétarienne. A la fin de sa vie, Monatte ne reniait pas la conception du syndicalisme qu'il avait exprimée à Amsterdam en 1907. On retrouve son «Discours au congrès anarchiste d'Amsterdam» dans La Révolution prolétarienne n°347 en janvier 1951. Informations provenant principalement du Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, Tome XIV, op. cit., pp. 117-123.
191 Congrès anarchiste tenu à Amsterdam..., op. cit., p. 183.
192 Ibid., p. 178.
193 Ibid., p. 178.
194 Ibid., p. 183.
195 Ibid., p. 186.
196 Ibid., p. 186.
197 Ibid., p. 185.
198 Ibid., p. 187.
199 D'après le Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, Tome XI, op. cit., pp. 73-74.
200 Cité par Jacques Julliard, «Jeune et vieux syndicat chez les mineurs du Pas-de-Calais (à travers les papiers de Pierre Monatte)», Le Mouvement social n°47, avril-juin 1964, p. 15.
201 Ibid., p. 21.
202 Ibid., p. 20.
203 Congrès anarchiste tenu à Amsterdam..., op. cit., p. 201.
Durant son séjour à Amsterdam, Broutchoux avait confié la rédaction de l'Action syndicale à des anarchistes individualistes. Le 18 août 1907, on peut y lire, dans un éditorial intitulé «La lâcheté ouvrière» et signé «Lord Hulot» (Lorulot) les propos suivants : «La classe ouvrière, matée à coups de fusils par les despotes qu'elle accepte, n'a que ce qu'elle mérite. (...) Par son silence, son inconscience, sa peur, sa lâcheté, elle s'est rendue complice des dirigeants et des capitalistes». Cité par Jacques Julliard, Le Mouvement social n°47, op. cit., p. 27. Ce texte, qui contredit les allégations de Monatte et de Broutchoux au congrès, est révélateur de l'hétérogénéité de l'anarchisme français de l'époque. II ne manqua pas de semer la discorde parmi les militants du «jeune syndicat». Le 10 novembre suivant, l'équipe de Dumoulin dénonçait dans l'Action syndicale «les misérables tentatives des politiciens et des anarchistes sans scrupules» à l'encontre du syndicat. Cité par Jacques Julliard, ibid.
204 Jacques Julliard, ibid., p. 30.
205 Ibid. Pour ne pas devoir rejoindre le syndicat de Basly, ni quitter la CGT, les mineurs du «jeune syndicat» se réfugieront dans le syndicat des ardoisiers... Voir également Joël Michel, «Syndicalisme minier et politique dans le Nord-Pas-de-Calais : le cas Basly (1880-1914)» in Le Mouvement social n°87, avril-juin 1974, pp. 9-33.
206 Congrès anarchiste tenu à Amsterdam..., op. cit., p. 193.
207 Ibid., p. 194.
208 Ibid., p. 194.
209 Ibid., p. 199. En 1922, Malatesta précise ainsi sa pensée : «le mouvement ouvrier est un moyen à utiliser aujourd'hui pour élever et éduquer les masses, et à utiliser demain pour la secousse révolutionnaire inévitable. Mais c'est un moyen qui a ses inconvénients et ses dangers. Et nous anarchistes, nous devons mettre tout en œuvre pour neutraliser les inconvénients en question (...) et utiliser du mieux possible le mouvement pour nos propres fins». Umanità Nova, 6 avril 1922, in Malatesta, Ecrits choisis III, Annecy, Groupe 1er Mai, 1982, p. 11.
210 Congrès anarchiste tenu à Amsterdam..., op. cit., p. 195.
211 Ibid., p. 195.
212 Hubert Lagardelle et al., Syndicalisme & socialisme, Paris, Rivière, 1908, p. 17.
213 Ibid., pp. 4-6.
214 Congrès anarchiste tenu à Amsterdam..., op. cit., p. 196.
215 Ibid., p. 196.
216 Ibid., p. 196.
217 Ibid., p. 196.
218 Malatesta, «Le Congrès d'Amsterdam», in Les Temps nouveaux, 5 octobre 1907.
219 Congrès anarchiste tenu à Amsterdam..., op. cit., pp. 196-197.
220 Ibid., p. 195.
221 Ibid., p. 195.
222 Ibid., p. 197.
223 Malatesta, Les Temps nouveaux, 5 octobre 1907.
224 Pensiero e Volontà, 16 avril 1925, in Malatesta, Ecrits choisis III, op. cit., p. 14.
225 Congrès anarchiste tenu à Amsterdam..., op. cit., p. 203.
226 Ibid., p. 197.
227 Ibid., p. 198.
228 Ibid., p. 198.
229 Voir Jacques Julliard, Fernand Pelloutier et les origines du syndicalisme d'action directe, Paris, Seuil, 1971, p. 88.
230 Voici comment Victor Griffuelhes abordait le thème «grève générale et violence» en 1908 : «La grève générale, dans son expression dernière, n'est pas pour les ouvriers le simple arrêt des bras ; elle est la prise de possession des richesses sociales mises en valeur par les corporations, en l'espèce les syndicats, au profõt de tous. Cette grève générale, ou révolution, sera violente ou pacifique, selon les résistances à vaincre.» In Griffuelhes, L'action syndicaliste, Paris, Bibliothèque socialiste, 1908.
231 Selon l'euphémisme de Dunois, in Congrès anarchiste tenu à Amsterdam.... op. cit., p. 159.
232 Malatesta, Ibid., p. 169.
233 Selon Massimo Varengo, in Itinéraire n° 5-6, juin 1989, p. 70.
234 Congrès anarchiste tenu à Amsterdam..., op. cit., p. 163.
235 Ibid., p. 191.
236 Ibid., p. 192.
237 Le fait que Malatesta considère que dans la lutte contre le capitalisme, une grève perdue est aussi utile qu'une grève gagnée, témoigne de sa méconnaissance pratique de la lutte syndicale. Les syndicalistes hollandais du NAS, qui avaient vu leur organisation pratiquement disparaître après la grève de 1903, auraient pu lui en apprendre un bout sur la question.
238 Errico Malatesta, Articles politiques, op. cit., p. 77.
239 Congrès anarchiste tenu à Amsterdam..., op. cit., p. 192.
240 Umanità Nova, 13 avril 1922, in Malatesta, Ecrits choisis III, op. cit., p. 5.
241 Congrès anarchiste tenu à Amsterdam...., op. cit., p. 209.
242 Ibid., p. 206.
243 Ibid., p. 206.
244 Ibid., p. 207.
245 Ibid., p. 205.
246 La Voix du Peuple de Lausanne, n°40, 5 octobre 1907. Repris in Congrès anarchiste tenu à Amsterdam..., op. cit., pp. 225-228.
247 Ibid., p. 225.
248 Ibid., pp. 225-226.
249 Ibid., p. 228.
250 Né à Rostov-sur-le-Don en 1882, Alexandre Schapiro était fils d'un révolutionnaire. Enfant, on l'avait envoyé en Turquie faire ses études au Lycée français. II avait eu ainsi la chance de pratiquer quatre langues (le russe, le yiddish, le français et le turc ; il devait plus tard connaître aussi bien l'anglais et l'allemand) ; à l'âge de onze ans, il lit les œuvres de Kropotkine, d'Elisée Reclus et de Jean Grave. A seize ans, il entre à la Sorbonne pour y étudier la biologie car il envisage de faire des études de médecine, mais il est bientôt obligé d'abandonner, faute d'argent. En 1900, Schapiro rejoint son père à Londres et va travailler pendant de nombreuses années en étroite collaboration avec Kropotkine, Tcherkezov et Rocker au sein de la Fédération anarchiste de Jubilee Street. D'après Paul Avrich, Les anarchistes russes, Paris, Maspero, 1979, p. 160.
251 Congrès anarchiste tenu à Amsterdam..., op. cit., p. 205.
252 D'après Antonio Lopez, La FORA en el movimiento obrero, Buenos Aires, 1987.
Voir également «Anarchisme ouvrier contre “syndicalisme révolutionnaire”. Un combat de la Fédération ouvrière régionale argentine» in L'Affranchi, n°9, octobre-novembre 1994.
253 Congrès anarchiste tenu à Amsterdam..., op. cit., p. 226.
254 Parler d'anarcho-syndicalisme en 1907 est un anachronisme en français. Comme l'a démontré Daniel Colson «avant 1922 il n'est pas question d'anarcho-syndicalisme dans le mouvement ouvrier français ». Voir Daniel Colson, Anarcho-syndicalisme et communisme — Saint-Etienne 1920-1925, Université de Saint-Etienne, 1986, p. 20. Toutefois l'existence du concept est attestée, dès 1905, pour la Russie, cf. Paul Avrich, Les anarchistes russes, op. cit., pp. 92-93 et dès 1904 pour la l'Angleterre, cf. Itinéraire n°4, p. 15.
255 Cité in Bulletin international du mouvement syndicaliste, n°7, 20 octobre 1907.
256 Ibid.
257 Cf. Rudolf de Jong, Le Mouvement social, n°83, op. cit., pp. 172-172
258 Selon le descriptif de René Bianco in Un siècle de presse anarchiste d'expression française, Thèse pour le doctorat d'Etat, Aix-Marseille, 1987.
259 Bulletin de l'Internationale anarchiste, n° 11, octobre 1909.
260 A. Dunois, Les anarchistes et le mouvement ouvrier en France, «Bulletin de l'Internationale Libertaire», juillet 1907.
261 Il s'agit de la Nederlandsch Verbond van Vakvereeningen. Cf. G. Harmsen - B. Reinalda, Voor de hevrijding van der arbeid, Nijmegen, SUN Werkuitgave, 1975, 430.
262 Cf. note au Rapport sur le mouvement anarchiste en Suisse romande, «Bulletin de l'Internationale Anarchiste», 29 février 1908.
263 G. Herzig, Le Congrès d'Amsterdam, «Le Réveil socialiste-anarchiste», 20 juillet 1907.
264 Intervention de Monatte au congrès, cf. infra.
265 Sur la présence de Malatesta en Argentine, cf. G. Zaragora, Anarquismo argentino (1876 - 1902), Ladrid, Ediciones de la Torre, 1996, p. 85.
266 E. Malatesta, A proposito di uno sciopero, «L'Associazione», 6 settembre (ottobre) 1889.
267 E. Malatesta, Andiamo fra il popolo, «L'art.248», 4 février 1894 et The Duties for the present hour, «Liberty», August 1894.
268 E. Malatesta, Should anarchists be admitted to the coming international congress, «The Labour Leader», July 11, 1896.
269 Cf. Fragment uit de autobiagraphie van Christiaon Cornelissen, publié par A. Lehning in «Medelelingenblad», juni, juli 1957 (ns 10 et 11) et aussi (E. Pouget), Conférences anarchistes à Londres, «La Sociale», du dimanche 9 au 16 août 1896.
270 P. C. Masini, Storia degli anarchici nell'epoca degli attentati, Milano, Rizzoli, 1981, p. 83.
271 «Les ligues de résistance, tout en combattant pour la bataille quotidienne de la résistance, doivent viser à quelque chose de plus haut et de plus général, la transformation du système de propriété et de production». Cf. Leghe di resistenza, «Agitiamoci per il socialismo anarchico», 1° maggio 1897, n. u. publié en remplacement du n. 8 de «L'Agitazione».
272 E. Malatesta, l'anarchismo nel movimento operaio, «L'Agitazione», 7 ottobre 1897.
273 (E. Malatesta), La tragedia di Monza, «Cause ed effetti, 1898-1900», settembre 1900.
274 Circulaire-annonce de «L'Internazionale», décembre 1900.
275 Lo sciopero armato, «Lo Sciopero generale», juin 1902.
276 A proposito di scioperi, «La rivoluzione sociale», 18 octobre 1902.
277 Gli anarchici nelle società operoje, idem, 1er novembre 1902
278 L'insurrezione armata, idem, 5 avril 1903
279 E. Malatesta, Arrestiamaci sulla china (A proposito dell'attentato di Buffalo), «L'Agitazione», 22 septembre 1901.
280 Gli anarchici nella società operoje, «La Rivoluzione sociale», 4 Octobre 1902.
281 E. Malatesta, Verso l'emancipazione, «Verso l'emancipazione» 1er mai 1906
282 A. Dunois, Le Congrès d'Amsterdam, «Le Réveil socialiste-anarchiste», 21 septembre 1907.
283 Resoconto generale del Congresso Internozionale Anarchico di Amsterdam, Paterson, Libreria Sociologica, 1907, p. 5.
284 L. Fabbri, A proposito del Congresso d'Amsterdam. Due parole di schiarimento, «La Protesta umana», 28 septembre 1907.
285 Le Congrès d'Amsterdam, «Les Temps nouveaux», 21, 28 septembre, 5 octobre 1907 ; Il Congresso anarchico di Amsterdam, «Il Risveglio socialista anarchico», 21 septembre, 5 et 19 octobre 1907 ; Il Congresso anarchico internazionale di Amsterdam, «Il Pensiero» 16 octobre - 1er novembre 1907 ; Il Congresso di Amsterdam, «La Vita operaia», 15 novembre 1907.
286 E. Pouget, Le VII Congrès de la Confédération générale du Travail, «Le Mouvement socialiste», le janvier 1903.
287 E. Malatesta, Anarchisme et syndicalisme, «Les Temps nouveaux», 28 décembre 1907, Cf. aussi Anarchism and syndicalism, «Freedom», novembre 1907 et Anarchismo e sindacalismo, «Il Risveglio socialista anarchico», 11 janvier 1908.
288 L. Fabbri, Il Congresso internazionale di Amsterdam, «La Gioventù libertaria», 28 septembre 1907.
289 Movimento sindacale, «L'Alleanza Libertaria», 8 mai 1908.
290 E. Sottovia, L'influenza sindacalista nel movimento anarchico, «L'Alleanza Libertaria» 7 août 1908.
291 A. Ceccarelli, L'influenza anarchica nel movimento sindacalista, idem, 21 août 1908
292 L. Fabbri, Insurrezione e organizzazione. Polemiche con «La Giustizia» di Reggio Emilia, idem, 30 octobre 1908.
293 Eugène FOURNIÈRE, La Crise socialiste, p. 41-42.
294 Novembre 1880.
295 Dans un article de l'Écho de Paris de juillet 1896.
296 Jean Grave et Malasteta y représentaient les métallurgistes d'Amiens ; Emile Pouget, alors directeur du Père Peinard, les métallurgistes de Beauvais et les ardoisiers de Trélazé ; Tortellier, les menuisiers de la Seine ; Guérineau, les polisseurs sur métaux de Paris, etc, etc.
297 Faute de fonds, cinq numéros seulement furent publiés, d'octobre 1906 à août 1907.
298 Pendant la durée du congrès de Zurich (1893) les révolutionnaires et anarchistes s'étaient retrouvés chaque soir au Plattengaren pour y tenir des conférences qui furent très remarquées. ll en fut de même en 1896 à Londres (au St Martin's Town-Hall), où les anarchistes, après leur exclusion du congrès, et les révolutionnaires qui s'étaient joints à eux, tinrent plusieurs séances spéciales. Mais quel qu'en ait été l'intérêt, ni les conférences de Zurich ni celles de Londres n'ont droit au nom de congrès. Quant au congrès de Paris, il fut interdit. Le congrès d'Amsterdam fut donc bien vraiment le premier congrès anarchiste international et non pas le quatrième.
299 AMÉDÉE DUNOIS : Le congrès d'Amsterdam et l'Anarchisme (Pages libres, n°360, 23 novembre 1907.)
300 (Sic) Hospitaliser pour hospitalité — Accueillir - Nd.E
301 Thonar a fait reparaitre tout récemment l'Insurgé.
302 Ce journal est effectivement paru sous le nom de Wohlsand für Alle.
303 L'Arbeiteur Freund est dirigé par Rocker depuis 1898.
304 «Lorsque dans le courant de mars, nous fondâmes à Paris un groupe d'études en vue du congrès d'Amsterdam, un de nos premiers soins fut de demander qu'on inscrivît, à l'ordre du jour les questions du syndicalisme et de la grève générale avant celle de l'organisation. Nous voulions faire comprendre par là que nous attribuions aux syndicats, organes essentiels du mouvement ouvrier, plus d'importance encore qu'aux groupes anarchistes. Les camarades hollandais firent droit à notre demande, et c'est ainsi que le syndicalisme et la grève générale figurèrent en tête de l'ordre du jour du congrès. Mais des raisons de pure opportunité inclinèrent le congrès à discuter en premier lieu la question de l'organisation.» (A. DUNOIS, le Réveil de Genève, n° 212).
305 Turner, retenu contre toute attente par une conférence syndicale, ne put venir à Amsterdam.
306 Le texte de cette motion a été quelque peu altéré dans l'édition française des Résolutions approuvées par le congrès anarchiste tenu à Amsterdam. Nous le donnons ici tel qu'il fut rédigé et voté.
307 La proposition soulignée résume l'amendement d'Emma Goldman.
308 Même observation que pour la motion Dunois.
309 Nous donnons le texte publié officiellement par le Bureau International. Il est suivi dans la brochure éditée par celui-ci d'un alinéa qui n'a pas été, croyons-nous, soumis au Congrès : «Que de chaque publication (journaux et brochures) il soit envoyé trois exemplaires au bureau international (archives) qui s'en servira au besoin pour les mettre à la disposition des groupes ou des individualités qui en auraient besoin à titre de document.»
310 Traduit sur le texte italien publié par Luigi Fabbri dans le Pensiero, de Rome.
311 Voici comment notre ami Malatesta qu'on peut considérer comme le plus ancien champion de l'organisation et de l'action collective a jugé dans les Temps Nouveaux, de Paris, (28 septembre 1907) l'institution de l’Internationale : «Ce n'est en réalité qu'un lien moral, une affirmation du désir de solidarité et de luttes communes. Mais c'est aussi ce qui importe le plus.»
«Comme organe matériel, on a nommé un bureau de correspondance pour faciliter les relations entre les adhérents et constituer les archives du mouvement anarchiste qui resteront à la disposition des camarades. Mais cela n'a, selon moi, qu'une importance moindre.»
«L'important, je le répète, c'est le désir de lutter ensemble et l'intention de se tenir en relation pour n'avoir pas à se chercher quand il arrive le moment d'agir, avec le risque que le moment passe avant qu'on se soit trouvés.»
312 Le rapport de Rogdaëff a été publié par les Temps Nouveaux (13e année, n° 20 à 23), ainsi qu'un rapport de W. Zabrejnew intitulé Les Prédicateurs de l'anarchisme individuel en Russie et dont, faute de temps, le congrès n'entendit pas la lecture (Temps Nouveaux, id, n° 24-27).
313 Le texte est celui qu'a publié le Bureau international. Toutefois nous avons cru devoir lui faire subir quelques corrections grammaticales.
314 Voir les trois premiers paragraphes de la résolution Cornelissen-Vohryzek - Malatesta.
315 En Italie et en Suisse, on appelle ainsi les jaunes, ceux qui travaillent en temps de grève.
316 Genève, 1885, et Paris, 1887. Ces brochures, attribuées à Élisée Reclus, sont l'œuvre d'un de ses collaborateurs suisses, actuellement retiré du mouvement.
317 Les trois premiers paragraphes de cette motion commune sont de Cornelissen ; le cinquième de Vohryzek, le quatrième et le sixième de Malatesta.
318 Texte de l'édition française des Résolutions approuvées par le Congrès anarchiste tenu à Amsterdam. Ce texte est assez différent dans la forme de celui que nous avons connu à Amsterdam.
319 L'édition française des Résolutions porte ici : «soient d'obstacle» Nous rectifions.
320 Nous détachons de la courte préface mise par le Bureau International en tête des Résolutions du Congrès d'Amsterdam, les lignes suivantes qui confirment ce que nous venons de dire :
«Pour ceux qui sont habitués à considérer les Congrès comme des corps législatifs qui dictent aux membres du parti la doctrine officielle et la conduite à suivre, il peut paraître étrange qu'on ait pris sur les mêmes questions plusieurs résolutions plus ou moins différentes. Mais pour les camarades cela n'aura rien que de très naturel».
«Le Congrès d'Amsterdam, étant un congrès d'anarchistes, n'avait pu, et ne pouvait pas, avoir la prétention de faire la loi aux autres : il voulait seulement exprimer les opinions des camarades intervenus et des groupes représentés, et proposer ces opinions à la discussion et, possiblement, à l'approbation de tous les anarchistes».
321 Cette campagne a eu lieu en novembre-décembre. Au moment où nous écrivons ces lignes (25 décembre), nous apprenons que Jooris vient d'être gracié et libéré.
322 Ce rapport a été publié dans les Temps Nouveaux ( 13e année, n°44).
323 Texte publié par ÉMILE CHAPELIER dans Le Communiste (n°4, 21 septembre 1907).
324 Les Temps Nouveaux (13e année, n°23).
325 D'après le Pensiero, de Rome.
326 Texte du Communiste (n°4).
327 Bien qu'il n'eût que 53 ans au moment du Congrès Malatesta n'en était pas moins le doyen des congressistes !