J'ai lu rapidement tout ce qui a été dit ici et j'ai l'impression qu'il y a des confusions, des lacunes voir pour certains, une méprise et incompréhension du communisme total, que je n'arrive pas à caractériser.
Le communisme, c'est la négation de la propriété privée, c'est la volonté d'administrer les choses ensemble, d'abolir le rapport marchand, le mimétisme qu'il y a entre les Hommes, le fétichisme de cette même marchandise, pour recréer un espace réellement humain, où tout objet serait possédé collectivement et non plus de manière égoïste comme on peu l'avoir actuellement. Certains confondent communisme, marxisme, marxisme-léninisme, Staline, Parti Communiste, URSS et Capitalisme d'Etat, or il faut être clair que ça ne va strictement pas dans le même sens, aucunement d'ailleurs ! Qu'il existe des communistes bien autoritaires et bien dégueulasse, je veux bien le croire, mais tous sont pas des futurs Staline en puissance, qui rêvent de goulag, de police secrète et de nomenklatura, y a des limites à se fixer dans nos préjugés si c'est possible.
Ensuite, non le communisme n'est pas un capitalisme égalitaire, pour la bonne raison que le nerf du capitalisme, la propriété privée des moyens de productions - et donc la possibilité de faire du profit, d'extorquer la plus-value et donc d'aliéner le travailleur. Tout comme le libéralisme devient caduque, libéralisme économique s'entend, avec sa concurrence, son libre marché et toutes les conneries qui vont derrière, on est bien d'accord là-dessus. Mais le communisme n'est en rien un capitalisme, je le dit et le répète : Il vise la réappropriation du travail par les travailleurs, leur gestion directe, une société sans classes, sans Etat, sans domination et donc sans hiérarchies, car nous partageons avec les communistes, la même société final, ce qui nous sépare, c'est les moyens d'y arriver et là, y a plus que un fossé et quelques milliers de cadavres qui nous séparent, mais c'est un autre sujet.
Le communisme est l'antithèse du capitalisme, sur tous les point, ce que nous devons combattre nous en tant qu'anarchistes - et qu'importe merde qu'on soit individualiste, collectiviste, autogestionnaire, communiste, syndicaliste ou je sais pas trop quoi encore, on vise quand même une société libre et fraternel, avec des associations d'individus qui gèrent eux-même leur vie, leur production et la répartition équitable qui va en suivre ! - c'est l'autoritarisme, la dictature du prolétariat, la volonté de vouloir passer par l'Etat etc etc .. Les expériences faites en URSS ou dans les démocraties populaires, sont des simples dégénérescences, qui sont interne au déroulement de la révolution Russe et la prise de pouvoir d'un Staline.
Ce qu'il faut se mettre dans la tête aussi, c'est que " Tout anarchiste est socialiste, mais que tous les socialistes ne sont pas anarchistes. " Je ne sais plus qui a dit ça, mais c'est vrai. Nous sommes socialistes, rien que sur le fait de l'autogestion des moyens de productions et des lieux de vies. Seulement, nous sommes socialistes libertaires, voulant allié l'égalité économique, donc la gestion commune de la production, de la répartition, le mode de production, etc etc et la liberté politique, qui serait basé sur une libre organisation, une démocratie directe de bas en haut, avec mandat impératif et révocabilité par exemple.
Que certains osent dire - Et je l'ai lu ! - que entre le socialisme et le fascisme il n'y a que un pas, je me permet de rire : Ce " socialisme " n'a rien de révolutionnaire, il est un amas de groupes qui se forment dans un parti. Pour être précis, il ne veux pas la lutte de classe, le fascisme veux une transcendance de classe, n'en formé plus que une seule ( dans la théorie ).
Pour être encore plus précis, ce mouvement a fait venir des éléments bourgeois, réactionnaires, ouvriers, sans ligne de classe, de lutte et d'idéologie révolutionnaire.
Ce " socialisme " s'est ensuite transformé en une dictature immonde, reprenant les principes du " Tout pour l'Etat, rien en dehors de l'Etat " alors que ce n'est pas le socialisme marxiste ( le socialisme utopique par exemple, de Saint-Simon ou autre, ne remettait pas en cause l'Etat au contraire, ils voulaient qu'il intervienne pour garantir l'égalité ! ), il faut vraiment faire attention au mot qu'on utilise .. Si jamais vous lisez Mussolini ou les syndicalistes révolutionnaires Italiens, ils disent clairement que le capitalisme n'est pas dépassable, qu'il faut garder le capitalisme comme système économique, mais former une " élite ouvrière ", se débarrasser d'une partie des parasites que sont les bourgeois profiteurs, mais ne pas remettre en cause la propriété privée, ni l'économie de marché ! Voilà un " capitalisme plus égalitaire ", qui cherche la conciliation de classe : C'est le fascisme qui n'a rien à avoir avec le communisme, c'la dit en passant.
Désolé d'avoir été long, mais je préfère intervenir pour dire ce que je pense du fond du coeur. Je milite avec beaucoup de communistes, ce sont des camarades et je n'ai pas honte de le dire, tout comme je sais que j'ai toujours un peu de rouge sur mon drapeau, car nous voulons plus que jamais la même chose : Une société libre, égalitaire, fraternel, où l'accumulation des richesses, les délires productivistes - qui sont encore une caractéristique du fascisme ! - la surexploitation de la terre, l'usage de pesticides, la volonté de mettre en place des OGM et de créer une International de la malbouffe, toutes ces conneries, nous luttons contre : Nous ne sommes vraiment pas d'accord sur la manière d'y arriver. Pour finir, avez vous oubliez que dans " le triomphe de l'anarchie " chanté par les 4 barbus, il est dit clairement que " Dès aujourd'hui, vivons le communisme " ?
« Le Communisme - qu’il faut se garder de confondre avec ’le Parti Communiste’ - est une doctrine sociale qui, basée sur l’abolition de la propriété individuelle et sur la mise en commun de tous les moyens de production et de tous les produits, tend à substituer au régime capitaliste actuel une forme de société égalitaire et fraternelle. Il y a deux sortes de communisme : le communisme autoritaire qui nécessite le maintien de l’État et des Institutions qui en procèdent et le communisme libertaire qui en implique la disparition » Sébastien Faure