RETRAITES : RIEN N’EST A NEGOCIER, TOUT EST A INVENTER !

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Re: RETRAITES : RIEN N’EST A NEGOCIER, TOUT EST A INVENTER !

Messagede fu hsang le Ven 22 Oct 2010 16:51

et allez voir sur cette semaine , car je vais pas tout mettre ,

Narbonne (Aude) : Des manifestants saccagent le siège départemental du Medef
(Le 22 octobre 2010)

Des manifestants saccagent le siège départemental du Medef à Narbonne

Midi Libre, vendredi 22 octobre 2010

Publié à 15 h 07 - Le siège départemental du Medef a été mis à sac, aujourd’hui, en fin de matinée, à Narbonne. L’intersyndicale mobilisée contre la réforme des retraites organisait un rassemblement devant les bâtiments. Plusieurs personnes se sont engouffrées dans les bureaux du mouvement patronal, situés au premier étage. Ils ont jeté à travers les fenêtres ordinateurs, bureaux, chaises et documents.

Le Medef audois fustige « une action violente, provocatrice et irresponsable, executée par une frange extremiste, sans ménagement, exposant gravement la sécurité du personnel en place et détruisant leur outil de travail ».

La police nationale a ouvert une enquête.


http://cettesemaine.free.fr/spip/articl ... ticle=3625
fu hsang
 

Re: RETRAITES : RIEN N’EST A NEGOCIER, TOUT EST A INVENTER !

Messagede leo le Ven 22 Oct 2010 16:54

Essence gratuite : Réquisition populaire contre réquisition des grévistes
vendredi 22 octobre 2010 (16h41)

16h10 : Opération essence gratuite de la part des grévistes à Trignac

Les grévistes de la raffinerie Total de Donges (Loire-Atlantique) ont «réquisitionné» vendredi une station service Total à Trignac pour servir les usagers prioritaires, mais aussi les particuliers dont certains ont pu repartir sans payer leur carburant. Cette opération symbolique a eu lieu juste après la reconduite jusqu’au 29 octobre de la grève de la raffinerie, arrêtée depuis le 12 octobre, lors d’un vote en assemblée générale.

Les grévistes entendent ainsi protester contre la réquisition et le déblocage de la raffinerie de Grandpuits (Seine-et-Marne) vendredi matin.

source :
http://www.20minutes.fr/article/611639/societe-mobilisation-contre-reforme-retraites-direct-sarkozy-pietine-droit-greve-lo

en voilà une idée qu’elle est excellente !

à faire connaitre de toute urgence....


http://bellaciao.org/fr/spip.php?article108850

Que oui !
leo
 
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Re: RETRAITES : RIEN N’EST A NEGOCIER, TOUT EST A INVENTER !

Messagede Johan le Ven 22 Oct 2010 17:49

Mouvementisme et éternel recommencement
Indy Nantes, jeudi 21 octobre 2010

A toutes celles et ceux qui veulent tout niquer

On pourrait croire que l’expérience est notre alliée la plus fiable, on pourrait croire aussi que lorsque le sol craque sous nos pieds il est urgent de se replier pour mieux tout défoncer, qu’une vie menée pour le triomphe de la liberté n’est pas qu’une suite d’infirmes stérilités. On pourrait... On veut (se faire) croire que derrière la mascarade politique et syndicale qui s’agite comme un corps fraichement décapité se cache un semblant de potentialité révolutionnaire, d’une autre vie, d’un autre monde. On se ment, à soi-même et aux autres. On se croit autre chose qu’une sorte de professionnel de l’activisme et de « la radicalisation des mouvements », pour finir par en faire un mode de vie, un rôle social confortable. Mais qui vit de combattre un ennemi a tout intérêt de le laisser en vie.

Depuis quelques semaines, le bout de territoire sous domination de l’Etat français est secoué de divers désordres. Grèves, blocages, pillages, émeutes, destructions en tout genre et sabotages agitent le train-train quotidien. Ici et là, des flics reculent face aux manifestants, collèges, douanes et bureaux de chefs partent en fumée alors qu’un peu partout des émeutiers de tous âges mettent au point des manœuvres de libération à la fois nouvelles et vieilles comme le monde avec rage et joie. Les pratiques sont radicales, il n’y a pas lieu d’en douter.

Seulement, nous sommes des femmes et des hommes, de celles et de ceux qui mettent en pratique leur rage à bras le corps, qui avons un rêve au cœur, celui de reprendre nos vies en main, et de les vivre, parce qu’ici-bas nous ne faisons que mourir un peu plus, jours après jours, et qu’au-delà, il n’y a rien d’autre que des faux paradis. Ces pratiques sont de celles que nous préconisons pour dévaster ce monde qui nous humilie, ce sont les perspectives de libération totale de l’individu vis-à-vis des institutions, de l’économie, de l’exploitation et de la domination en général qui nous y poussent. C’est parce que nous pouvons entrevoir autre chose que nous nous battons de telle ou de telle autre façon.

Cet autre-chose, n’est pas une affaire de quelques misérables années de retraites, ni de projets de lois, ni même d’un recul partiel de l’exploitation. C’est le bouleversement intégral des rapports de domination.

Nous avons fait le constat, après des siècles de guerre sociale plus ou moins diffuse, que les pratiques seules ne disaient rien en elles-mêmes des perspectives qu’elles ont pour but d’atteindre. On peut menacer de faire sauter l’usine avec des bombonnes de gaz pour quelques euros de merde, comme on peut s’agenouiller et se livrer à toutes les compromissions possibles pour atteindre des objectifs révolutionnaires. Les pratiques ne sont qu’une anti-chambre des perspectives, et ce sont des perspectives révolutionnaires et antiautoritaires que nous souhaitons voir émerger.

Encore un mouvement, encore une période de fatigue cérébrale et physique à courir après des fantasmes que nous avons déjà enterrés profondément dans la fosse du désespoir, à mettre entre parenthèse toutes nos luttes et les sacrifier à des « impératifs » injustifiables. Être partout, sacrifier de sa personne, Quichotter dans le désert. Faire semblant de ne pas remarquer, se faire croire qu’il y a une différence de responsabilité entre les centrales syndicales et leurs bases, qu’il y a encore quelque chose à faire dans, avec ou par rapport au syndicat. Au fond, la majorité des radicaux qui ne donnent plus que dans l’activisme a déjà enterré le mouvement dans sa tête en préparant sa chute, en tablant sur des barrages au retour à la normalité, encore des fantasmes de désespérés.

On fait comme si il n’y avait pas déjà eu une dizaine d’autres mouvements, comme si les critiques qui avaient suivit chacun d’eux n’étaient bonnes que pour les mouvements précédents. Souviens-toi bien d’oublier.

Tomber dans le panneau à chaque fois dans un éternel recommencement, ne surtout pas regarder la réalité en face, appliquer des recettes trouvées dans de mauvais livres, sans jamais sortir des habitudes : journées d’actions, assemblées générales (« inter-pro ») dont la seule finalité semble être leur répétition à l’infini et leur propre reproduction, mythologie de l’opposition entre la base-un-peu-coconne-mais-sincère et les directions des syndicats, apologie des pratiques et mise en arrière-plan des contenus, occupations où l’on s’enferme, symbolismes en tout genre, recours aux médias etc. alors qu’à coté se déchaine et s’émeute une jeunesse au bord de la crise de nerf qui se venge et retrouve le gout. D’un coté, des émeutes, de l’autre, des automatismes militants embourbés dans le vieux monde avec au final, et malheureusement, peu de choses qui les relient entre-eux, comme des voisins qui ne réussissent ou ne veulent pas communiquer. Mais la faute à qui ? Le domaine d’intervention choisi en dit long sur le contenu, aussi vrai que le manque ou le refus du contenu est en soi un contenu clair, caché sous un impérieux voile de tâtonnement et d’incertitude de façade. Dans cette situation, aller appuyer candidement des piquets de grèves syndicaux avec des œillères nous empêchant d’apercevoir toutes les manœuvres politiques sous nos yeux qui font barricade à toute spontanéité pendant que juste à coté, les flammes prennent de la hauteur, c’est faire le choix confortable des habitudes, éviter de contribuer au grand saut dans l’inconnu d’un déchainement collectif et individuel des passions destructrices.

Disons-le franchement, passer son temps à se tromper devrait finir par inquiéter, autrement, nous questionnons la sincérité derrière les velléités affichées de radicalité et de rupture avec la démocratie et ses quelques avantages et garanties.

On l’a vu, et revu, ce n’est pas la quantité qui gouverne l’efficacité et ce n’est pas la stratégie qui gouverne notre rage. L’éléphant se laisse caresser, pas le pou.

Des groupes affinitaires de quelques personnes qui se connaissent et ont su développer une affinité et une connaissance mutuelle aiguisée à travers des pratiques et des perspectives communes ont souvent été bien plus efficaces que des masses informes de gibier à flics. Nous parlons là de porter des coups, de jour comme de nuit, efficaces, reproductibles et précis, pas symboliques. Nous parlons de dégâts réels, nous parlons de contribuer à la guerre sociale dans laquelle nous n’admettons aucune trêve, récupération ou amnistie. On l’a vu aussi, ces groupes ne peuvent pas non plus tout faire basculer tous seuls, parce que les mécanismes de la domination ne se brisent pas à coup de marteaux dans des vitres ou de molotovs dans des flics, mais aussi dans l’expérimentation d’une autre vie dans la lutte, et la subversion quotidienne des rapports inter-individuels. L’équilibre doit être respecté, mouvement ou pas.

Alors cessons de faire de la politique, laissons libre cours à notre créativité et engendrons des ruines...

Je casse, tu casses, il casse, nous cassons, Les mauvais jours finiront.


Journal de liaison pour le mouvement social : jusqu’ici

[Appel lancé par l’équipe de la revue Z, ouvert à toutes celles et ceux qui pensent qu’un outil de liaison diffusé largement serait utile au mouvement en cours. ]

****************************** *****

Bonjour à tou-te-s

L’hebdomadaire de lutte "JUSQU’ICI" vient d’être créé.

Ce journal a pour objectif de collecter les récits, analyses et images des événements en cours. L’appel est lancé à travers toute la France, dans les territoires ruraux et urbains, pour permettre de faire connaître ici ce qui se passe là-bas et faciliter des jonctions de lutte.

***********************************

Nous appelons donc à nous envoyer AVANT lundi 25 oct. au soir, dernier délai, vos textes, dessins, photos, etc., qui n’auraient pas leur place dans les médias de masse.

***********************************

La préférence est donnée aux formes suivantes : reportage, enquête, analyse, interview pour les textes. Compte-rendus d’action (ou AG) et recueils de témoignages sont aussi les bienvenues. Vous pouvez aussi envoyer un tract s’il vous semble pertinent.

D’autres formes d’envois sont aussi imaginables : slogans, revue de presse, affiches, tags, petite bande-dessinée, autocollants scannés, etc.

***********************************

Mardi 26 oct., nous passerons tout ça au correcteur orthographique, échantillonnerons les images en noir et blanc, et mettrons en page les matériaux reçus.

Mercredi 27 oct. entre midi et deux, nous enverrons le bulletin à l’imprimeur (5000 ex. min.), et sur un vaste réseau mail, pour que chacun-e puisse l’imprimer chez soi, ou chez son imprimeur.

Ainsi, le jeudi 28 oct., il sera possible de le diffuser en manif’, ou ailleurs, ou plus tard.

Et ainsi de suite chaque semaine.

***********************************

Le format sera un A3 plié, facile à photocopier.

Le nombre de pages variera selon la quantité de choses reçues.

Il serait heureux que les textes ne dépassent pas 5000 signes (grand max !!!).

Le bulletin pourra être diffusé gratuitement ou à prix libre.

***********************************

Nous vous demandons d’être précis quant à vos citations et votre méthode et de citer vos sources dans la mesure du possible. Il est préférable de signer et de situer géographiquement le texte ou les images. Deux trois lignes de contextualisation seront aussi appréciées.

Les images doivent être envoyées en haute définition, par mail, ou par serveur (ex : www.zshare.net).

***********************************

Samedi 23 oct. à partir de 15h, rendez-vous pour les Franciliens ou les oiseaux de passage à la Parole Errante : 9, rue François Debergue, Montreuil (M° Croix de Chavaux), pour discuter des modalités de réalisation et de la répartition des tâches. Ce rendez-vous est ouvert à tout-e-s.

***********************************

POUR ENVOYER VOS TEXTES ET IMAGES :

jusquici@yahoo.fr

Jusqu’ici C/o La parole errante 9, rue François Debergue 93100 Montreuil

***********************************

Bonne lutte !

***********************************

PS : Le sous-titre actuel est "Bulletin Temporaire de Liaisons Dangereuses", mais il peut changer d’ici parution.

PPS : Merci de faire suivre l’info par mail et bouche à oreille…

***********************************

JUSQU’ICI Jeudi 21 octobre 2010.
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Re: RETRAITES : RIEN N’EST A NEGOCIER, TOUT EST A INVENTER !

Messagede Nico37 le Ven 22 Oct 2010 19:02

fu hsang a écrit:la c est le compte rendu d une intersyndicale , d une reunion , pas le BI d une orga revolutionnaire
il y a une grosse difference

+1 :!: Vroum c'est un procédé ultra malhonnête :!: :!: :!:
Et c'est pas aider les Solidaires départementaux (dont le 37) qui combattent pour que Solidaires quittent définitivement l'intersyndicale nationale...

Selon BVA, le soutien au mouvement social contre la réforme des retraites se renforce


Cette étude conclut à l'inverse à une stabilité, voire une légère hausse, du soutien de l'opinion aux manifestants et grévistes. BVA a reposé exactement les quatre mêmes questions, mercredi et jeudi, que celles posées par l'institut Viavoice pour Libération, jeudi 13 et vendredi 14 octobre, avant les dernières grandes manifestations.

D'après ce sondage, 69% des Français (+2 points), approuvent les "grèves et manifestations" face à la réforme des retraites ; 52% (+ 2 points) approuvent la grève dans les transports ; 48 % (–2 points) soutiennent la grève des lycéens et étudiants ; 46 % (+ 4 points) soutiennent le blocage des raffineries, 52 % étant contre.

Dans le détail, observe Gaël Sliman, de BVA, "on observe un profond clivage générationnel". "La France en âge de travailler se montre systématiquement favorable au mouvement social dans toutes ses dimensions : 74% de soutien au mouvement, 58 % aux grèves dans les transports, 53% au mouvement étudiant et même 52% aux blocages des raffineries", note-t-il.

Les 65 ans et plus sont partagés sur le soutien global au mouvement social (49% contre 50%) et hostiles à 62 % à la mobilisation des jeunes et aux grèves dans les transports, et à 65% contre le blocage des raffineries.

Les jeunes, eux justement, soutiennent massivement le mouvement (73%) mais se montrent partagés sur la mobilisation des lycéens et étudiant (47% approuvent et 48% désapprouvent), comme sur la grève dans les transports (48% contre 45%) et sont hostiles au blocage des raffineries (43% contre 51%).

Une nouvelle vague de sondages est attendue dans le week-end.

Alors que, depuis quelques jours, l'Elysée laisse filtrer qu'il dispose d'études montrant une montée de la lassitude face au mouvement social et aux blocages, BVA, pour la Matinale de Canal+, a publié le premier sondage public, vendredi 22 octobre.


Cette étude conclut à l'inverse à une stabilité, voire une légère hausse, du soutien de l'opinion aux manifestants et grévistes. BVA a reposé exactement les quatre mêmes questions, mercredi et jeudi, que celles posées par l'institut Viavoice pour Libération, jeudi 13 et vendredi 14 octobre, avant les dernières grandes manifestations.

D'après ce sondage, 69% des Français (+2 points), approuvent les "grèves et manifestations" face à la réforme des retraites ; 52% (+ 2 points) approuvent la grève dans les transports ; 48 % (–2 points) soutiennent la grève des lycéens et étudiants ; 46 % (+ 4 points) soutiennent le blocage des raffineries, 52 % étant contre.

Dans le détail, observe Gaël Sliman, de BVA, "on observe un profond clivage générationnel". "La France en âge de travailler se montre systématiquement favorable au mouvement social dans toutes ses dimensions : 74% de soutien au mouvement, 58 % aux grèves dans les transports, 53% au mouvement étudiant et même 52% aux blocages des raffineries", note-t-il.

Les 65 ans et plus sont partagés sur le soutien global au mouvement social (49% contre 50%) et hostiles à 62 % à la mobilisation des jeunes et aux grèves dans les transports, et à 65% contre le blocage des raffineries.

Les jeunes, eux justement, soutiennent massivement le mouvement (73%) mais se montrent partagés sur la mobilisation des lycéens et étudiant (47% approuvent et 48% désapprouvent), comme sur la grève dans les transports (48% contre 45%) et sont hostiles au blocage des raffineries (43% contre 51%).

Une nouvelle vague de sondages est attendue dans le week-end.
Nico37
 

Re: RETRAITES : RIEN N’EST A NEGOCIER, TOUT EST A INVENTER !

Messagede filochard le Ven 22 Oct 2010 21:58

Les retraites : soutenir le mouvement, et après ?

Un sympathisant nous a envoyé un petit ressenti sur la situation sociale de notre pays. Avec sa permission, nous vous en rendons compte tant son malaise est aussi partagé par beaucoup d’entre nous (pas toutes et tous). Le constat est sévère mais malheureusement juste.

Une dizaine de jours après le lancement d’une grève reconductible, toujours plus suivie et toujours plus soutenue par l’opinion publique, j’ai un sentiment amer.

A quoi rime tout cela ?

Hier (mardi 19 octobre), je suis allé manifester. C’est devenu une habitude, renforcée par de longues discussions avec mes collègues et mes amis. Je suis effaré par l’absence de réflexion, de débat de fond, de questionnement. Aux manif’, lorsque l’on écoute les slogans, que l’on lit les tracts, je suis désolé mais je trouve cela dramatique.

Ça l’est encore davantage en écoutant les Duflot, Aubry, Besancenot et Mélenchon… Tous sont en train de se positionner pour récupérer le mouvement mais, surtout, pour ne pas remettre en question notre modèle de société. Tous sont dans une posture électoraliste et opportuniste, pour défendre des acquis sociaux qui ne font pas grand sens si l’on ouvre les yeux sur l’absurdité de cette société de croissance !Il faut comprendre que, même si une retraite à 60 ans, ou à un âge plus précoce encore, était possible, cela resterait absurde puisque l’enjeu est ailleurs. Il est dans le questionnement sur la centralité du travail, sur le sens de nos vies et de ce que l’on produit et comment, non dans le fait de se demander combien d’années il est acceptable de se livrer à une activité absurde et aliénante.

L’appel aux lycéens est encore plus tragique : quel sens, à 16 ans (et j’ai fait la même chose en mon temps), y a-t-il à descendre dans la rue, non pas pour une vie meilleure ou pour une réappropriation de nos choix de vie, maintenant, mais pour s’ennuyer en retraite à regarder Drucker à la TV, à tondre la pelouse de son petit pavillon de banlieue ou encore à laver sa belle bagnole dans 44 ans plutôt que 46 !

Je suis désolé mais j’ai un sentiment d’amertume et de malaise par rapport à tout ça…

Et puis après, on fera quoi ? Comme pour le référendum sur le TCE, comme pour le mouvement social contre le CPE, il va y avoir retrait de la réforme mais de toute manière elle reviendra, sous une autre forme, dans 2-3 ans par le Parti Socialiste ou par d’autres, donc à quoi bon ?

Tout le monde va rentrer, en ayant la certitude d’avoir gagné une bataille, sans se poser plus de questions, bien au chaud chez soi et s’installer sur son canapé devant la télévision en mangeant des plats préparés achetés au supermarché du coin, en bagnole, après une dure semaine de labeur dans une entreprise de merde à produire ou à essayer de vendre des conneries !

A quoi rime tout cela ?

Lorsque l’on écoute la radio, que l’on lit les journaux, il n’y a rien : pas débat de fond, pas de réflexion ! Juste des faits sur, ici un abribus cassé, là Bussereau (Secrétaire d’Etat aux transports) qui raconte n’importe quoi sur l’approvisionnement de gazole, de manoeuvre de culpabilisation du citoyen à la sauce Borloo ou Lagarde, ou bien encore ici la queue dans les stations service, les trains qui soi-disant roulent normalement, etc. Ou pire, des arguments démagogiques et malhonnêtes tels que : « il ne s’agit pas d’un choix idéologique », « la société vieillit il faut allonger le temps de travail« … , en plus avec le soutien d’Angela (une bien pensante allemande) et de David (le sauveur du PIB anglais).

Et bien sûr, en parallèle, la stratégie de guerre civile mise en place par Sarko continue : le problème des banlieues, de l’insécurité puis des roms, les éternels casseurs et les grévistes fainéants maintenant. Que va-t-il se passer dans une semaine si blocage il y a ? Quelle issue à cette affaire ?

Le début d’une vraie prise ou crise de conscience ?

Je reste toutefois solidaire avec les camarades grévistes, qui vont y laisser des plumes, mais j’ai bien peur que tout cela ne se finisse mal (tensions entre grévistes et non grévistes, radicalisation du mouvement, provocations de la police, blocage et déblocage dans la violence, lycéens, étudiants, vrais faux casseurs, etc.) et pour pas grand-chose.

On est très loin du pas de côté. Pourtant, j’essaie de rester optimiste car à chaque manif’, il se passe des rencontres, des discussions, un enrichissement mais aussi de la convivialité autour des idées de la Décroissance. Alors, comme les collègues messins qui ont écrits : « N’attendons pas la retraite pour vivre la Décroissance ». N’attendons pas non plus demain pour vivre dignement le présent.

Un objecteur de croissance

- La Décroissance et les retraites : le pas de côté !

Source : https://paris.indymedia.org/spip.php?article3663
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Re: RETRAITES : RIEN N’EST A NEGOCIER, TOUT EST A INVENTER !

Messagede filochard le Ven 22 Oct 2010 22:15

Je sais plus si il avait été collé, enfin bon...

Les retraites on s’en fout, on veut plus bosser du tout !
(Tract distribué à la manif du 7 septembre 2010 à Périgueux / Non Fides, mercredi 20 octobre 2010)

Une énième réforme des retraites fait encore une fois descendre les gens dans la rue. Et pourquoi ? Préserver ce qu’il reste du droit de se reposer d’une vie d’exploitation, d’humiliations et de souffrances en attendant la mort ? Conserver la relative garantie qu’apporte une pension (souvent de misère) de pouvoir encore payer ses factures ou son mouroir (pudiquement appelé maison de retraite ou hôpital) ?


En réalité la plupart des gens n’y croient plus depuis longtemps et ne sortent que pour exprimer leur colère et leur dégoût avant de retourner à leur vie de labeur ou de chômage, sans pouvoir nourrir un quelconque espoir dans ces journées d’action fantoches appelées par les syndicats. Car si l’envie de lutter était vraiment là, les syndicats, ces partenaires sociaux dont la seule finalité est aujourd’hui de contenir la rage populaire, seraient notre première cible.

Tous font l’apologie du travail et du salariat, tous négocient en notre nom la paix sociale avec nos bourreaux et trompent la confiance de celles et ceux qui les suivent en leur faisant croire que lutter c’est faire les traîne-savates de temps en temps dans la rue et attendre les chiffres du ministère de l’intérieur devant sa télé le soir. Sûr qu’ils tremblent les bourges devant ces hordes apathiques réclamant à grands cris le droit de se faire exploiter et de jouir de loisirs produits par d’autres exploité-e-s (les fameux droit au travail et pouvoir d’achat) ! Ami-e-s, on se fout vraiment de nos gueules…

Alors nous le disons clairement : rien à foutre des retraites, du pouvoir d’achat et de ce monde pourri que l’on voudrait nous faire défendre. On en à ras le bol de trimer pour avoir le droit de recommencer le lendemain, que c e soit pour une durée de 40 ou 42 ans. Même vendre une heure de nos vies nous paraît abject ! Bien sûr, comme tou-te-s, nous y sommes (souvent) contraints mais cela ne veux pas dire que nous nous y résignons.

Plutôt que de perdre notre temps en de vaines protestations et revendications, nous voulons créer un rapport de force qui rende possible la fin de l’exploitation et de la misère, pas leur aménagement.

Nous voulons brûler nos prisons, pas y installer le câble et la clim’. Nous voulons créer un monde où nous pourrons utiliser nos têtes et nos mains en accord avec nos cœurs pour faire des choses qui profitent à nous-mêmes et aux autres, pas pour engraisser les patrons et l’Etat.

Oui, nous sommes des révolutionnaires, mais en cette sombre époque, n’est-il pas urgent de (re)penser à la révolution ? Pas celle qui consiste à remplacer une élite par une autre, mais celle qui permet à chacun de vivre libre et responsable, solidaire entre égaux. Ceci ne dépend que de toi, lui et elle, en somme : de nous.

Cessons de creuser nos tombes en de vaines négociations,
Nous n’aurons que ce que nous saurons créer.


Source : http://www.non-fides.fr/?Les-retraites- ... ut-on-veut

http://www.collectif-libertaire.net/
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Re: RETRAITES : RIEN N’EST A NEGOCIER, TOUT EST A INVENTER !

Messagede fabou le Ven 22 Oct 2010 22:39

Une semaine de luttes à Montpellier

Source : http://fabienbon.canalblog.com/archives/2010/10/22/19404577.html

Lundi 18 octobre 2010 :

A 8h00, tous les lycées publics de la ville sont bloqués.

A 8h30, une barricade de poubelles bloquant une route prend feu devant le lycée Léonard de Vinci (la Paillade).
Image

Vers 8h30, les lycéens de Clemenceau caillassent la police et mettent le feu à plusieurs poubelles.

Vers 8h40, plusieurs barricades brulent sur la ligne 1 de tramway, qui sera bloquée quasiment toute la matinée, et grandement perturbée l'après midi.

Vers 09h30, le blocus du lycée Léonard de Vinci à la Paillade tourne à l'émeute, suite à l'arrivée d'une voiture de police, qui se fait caillasser. Les policiers s'enfuient et le personnel du lycée se barricade à l'intérieur. Afin d'empêcher tout déblocage de l'établissement par la force, les élèves mettent le feu aux barricades bloquant l'accès au lycée, et des projectiles sont lancés en direction des vitres du lycée.
Image

Vers 10h30, au lycée Léonard de Vinci à la Paillade, la loge du gardien, contenant le central de vidéo-surveillance de l'établissement prend feu. Plusieurs cocktails molotov sont lancés. Les pompiers arrivent rapidement et les élèves, afin de les empêcher d'éteindre l'incendie, caillassent leur véhicule. Les pompiers prennent la fuite.
Image

Vers 10h40, en centre-ville, la police charge une manifestation spontanée de lycéens.

A 10h50, La maire de Montpellier, Hélène Mandroux, quitte précipitamment une conférence de presse "Ma ville est en feu !" pour rejoindre la Paillade.

Vers 11h00, des camions de CRS arrivent devant le lycée Léonard de Vinci à la Paillade, et dispersent les élèves à coup de bombes lacrymogènes. Les jeunes prennent la fuite et les forces de l'ordre ne peuvent procéder à aucune arrestation.

Vers 11h40, en centre-ville, la police interpelle des mineurs lors d'une manifestation lycéenne spontanée.

Vers midi, à la fac Paul Valéry (lettres) une assemblée générale vote le blocage de la fac pour le lendemain.

Vers 12h30, le rectorat annonce la fermeture du lycée Léonard de Vinci à la Paillade pour deux jours, et chiffre les dégâts de l'incendie à 200 000 €.

Mardi 19 octobre 2010 :

A 8h00, tous les lycées publics de la ville sont bloqués, ainsi que la fac Paul Valéry (lettres).

Vers 9h, la ligne 2 du tramway est bloquée par des cheminots grévistes. Elle le restera toute la matinée.

A 10h30, une assemblée générale de 1200 étudiants commence à la fac Paul Valéry.

A 14h00, l'assemblée générale de la fac Paul Valéry (lettres) vote le blocage pour le lendemain, l'occupation nocturne de l'établissement et diverses actions.

A 14h30, une manifestation étudiante part de la fac Paul Valéry (lettres) en direction du départ de la manifestation interprofessionnelle. Plusieurs poubelles sont renversées sur les voies de tramways pendant la manifestation. Au cours de celle-ci, l'ambiance devient de plus en plus "chaude".

A 15h30, la manifestation interprofessionnelle démarre, avec plus de 70000 personnes. Durant la manifestation, une altercation a lieue entre le service d'ordre de la CGT et un groupe d'étudiants.

En fin de manifestation, un cortège de 250 étudiants, pour la plupart cagoulés, se dirige vers le Polygone (immense centre commercial). Les grilles du centre commercial sont immédiatement fermées. Le cortège se trouve rapidement pris en sandwich entre une quinzaine d'agents de la BAC et une quinzaine de CRS. Après un face à face tendu d'une dizaine de minutes, les CRS laissent les étudiants rejoindre le rassemblement interprofessionnel, ou un délégué de la CGT fustige "l'agitation" des "anars".

En soirée, une quarantaine d'étudiants débutent l'occupation de l'amphi A de la fac Paul Valéry (lettres).

Vers 22h00, des feux de poubelles et de voitures prennent à la Paillade. La police se fait caillasser.

Vers 23h30, la BAC, casquée et armée, pénètre de force dans l'amphi A de la fac Paul Valéry (lettres), matraquant les étudiants, qui s'enfuient par petits groupes.

Toute la nuit, des émeutes ont lieu à la Paillade.

Mercredi 20 octobre 2010 :

A 8h00, tous les lycées publics de la ville sont bloqués, et les grilles de la fac Paul Valéry (lettres) sont fermées. Au lycée Léonard de Vinci (la Paillade), la proviseure à embauché une dizaine de vigiles privés.

Vers 9h, la vice-présidente de la fac Paul Valéry (lettres), Cécile Poussard, prétend lors d'une conférence de presse que l'évacuation de l'établissement s'est déroulée "sans violence" et annonce la fermeture administrative de la fac jusqu'au 25 octobre.

Vers 9h30, une altercation entre les lycéens grévistes du lycée Clemenceau et la police éclate.

Dans la matinée, le comité de mobilisation de la fac Paul Valéry (lettres) se réunit afin de décider d'actions futures.

En fin de matinée, une assemblée générale de la fac de sciences vote le blocage.

Pour la deuxième nuit consécutive, après celle de mardi à mercredi, des violences urbaines ont éclaté. Ainsi, hier, vers 4 h, un feu criminel a détruit une première voiture, garée rue du Grau. Mais le sinistre s’est rapidement propagé aux véhicules stationnés à côté, dont cinq ont été touchés par les flammes.
Par ailleurs, toujours vers 4 h du matin, mais cette fois-ci dans le secteur de la cité Saint-Martin, deux autres automobiles sont parties en fumée.

Jeudi 20 octobre 2010 :

A 8h00, tous les lycées publics de la ville sont bloqués.

En matinée, des manifestants occupent une agence de Pôle Emploi puis repartent manifester. La police procède à de violentes arrestations. 5 personnes sont placées en garde à vue.

Vers 13h00, des cheminots grévistes bloquent la gare SNCF. Ils seront délogés par les CRS.

Vers 13h30, 2000 lycéens manifestent dans le calme en ville. En passant devant la gare, bouclée par les CRS, des slogans « CRS-SS » et « Police partout, justice nulle part » ont fusés.
Image

Dans l'après midi, une c21102010062inquantaine d'étudiants entament une manifestation sauvage en soutien aux interpellés de la matinée. Arrivé devant le commissariat, le cortège fait un sit-in d'environ une heure, durant lequel il doublera de volume.

A 17h00, environ 500 personnes manifestent devant la préfecture.

A 18h20, les 5 gardés à vue sont libérés. L'un d'eux est poursuivi pour refus de prélèvement ADN.

A partir de 20h00, des émeutes éclatent à la Paillade, plusieurs cars de CRS sont dépêchés sur place, ou ils essuient des jets de pierres et de cocktails molotov.

Vendredi 21 octobre 2010 :

Dans la matinée, tentative de blocage de l'aéroport de Montpellier.

Épilogue :

Lundi 25 octobre, il est prévu un blocage et une occupation de la fac Paul Valéry (lettres).

F.Bon
(http://fabienbon.canalblog.com/archives/2010/10/22/19404577.html)
fabou
 

Re: RETRAITES : RIEN N’EST A NEGOCIER, TOUT EST A INVENTER !

Messagede fu hsang le Sam 23 Oct 2010 10:21

EVACUATION BLOCAGE ENTREPRISE DEANJEAN LOGISTIQUE

PAR LES FORCES DE "l'ordre"?



Le blocage de l'entreprise Denjean Logistique à Mazères prés de la sortie auroroute , s'est terminé ce matin de vendredi 22 octobre vers 10h30 par une intervention des forces de "l'ordre" . Ils étaient une quarantaine de gendarmes face à une trentaine de citoyen-nes présent-es sur le site à cette heure là !!

Difficile de négocier : les ordre d'évacuation et de déblocage de l'entreprise venant , nous ont ils dit, du plus haut sommet de l'Etat ! avec le relais du Préfet ... Comme convenu en AG au cours de la nuit , les bloqueur-euses ont donc plié boutique calmement en prenant la précaution de tout ranger sur le site afin que tout soit propre pour une prochaine action !!! Et tout ça , sous le regard des caméras des gendarmes qui filmaient en continu l'évacuation , après avoir conscencieusement noté les plaques d'immatriculation de tous les véhicules ...



Les bloqueurs se retrouvaient ensuite ,comme convenu en AG ,sur une aire de repos à proximité pour décider de la suite de l'action . Après des débats et échanges d'infos sur les actions en cours ou à venir décision unanime était prise d'aller rejoindre le deuxième point de blocage à Varilhes près de Pamiers sur le site du SMECTOM du Plantaurel. Là bas pour la troisième journée les salarié-es en grève massive bloquent les entrées de véhicules de l'entrepirise : vehicules de rammassage d'ordures ménagères , déchetterie etc...

Une assemblée générale élargie entre grévistes et bloqueurs citoyens permettaient d'échanger les infos notamment celles en provenance de l'intersyndicale départementale )mais aussi sur les infos concernant les évacuations avec violences policères sur les nombreux sites sensibles (raffinéries, autres plateformes de ravitaillement de la distribution) mais aussi à Toulouse où des cheminots se sont vus chargés par les CRS !


Le blocage du SMECTOM se poursuivra la semaine prochaine : allez soutenir les grévistes en lutte .



rappel : le blocage de l'entreprise Deanjean se faisait depuis hier soir au nom du Collectif Ariégeois de défense des retraites avec les organisations et structures qui en font partie (rappel : syndicat = Solidaires , assocation Attac , partis politiques : pcf, npa, pg, europe écologie ...) et de nombreux citoyen-nes
nous avons eu aussi le soutien de syndicalistes cgt (dont ceux du smectom , sncf, et ...deanjean !!) , de la fsu . au niveau de Solidaires plusieurs secteurs représentés : emploi, rural, educ, rail, onf...





avec 1 communiqué

Un communiqué a été diffusé ce matin (avant l'évacuation policière !)



Parmi les premières organisations signataires : SUD-SOLIDAIRE,ATTAC 09, PCF 09, PG 09, NPA 09, Les Verts et Europe Ecologie 09, Le Front Syndical de Classe.

Site Denjean à Mazères (09270) : le blocage continue !



Depuis Mercredi 20 Octobre, à 5 heures du matin, des manifestants bloquent la plateforme logistique des transports Denjean à Mazères.

Cette action s’inscrit dans un mouvement de contestation globale issu de la lutte contre le démantèlement des retraites.

L’objectif du gouvernement est clairement d’en finir avec le système des retraites par répartition au profit d’un système par capitalisation. Cette démarche correspond à la logique du capitalisme financier.

En Ariège, l’entreprise Denjean Logistique symbolise ce système économique libéral. En effet des entrepôts de Mazères partent des camions qui alimentent la grande distribution, pour le plus grand profit des actionnaires.

Il est insupportable que les intérêts financiers passent avant l’intérêt commun.

Nous ne battrons pas en retraite !

Rejoignez-nous, à n’importe quelle heure du jour et de la nuit, sur le site situé ZI Bonzom à Mazères.

Signé : l’Assemblée de blocage de Denjean et le Collectif Retraites 09.



et un RDV pour les ariegeois

AG du Collectif Ariégeois de Defense des Retraites dimanche à 17h à l'Equitable à FOIX -place Duthil pour décider d'actions complémentaires ...
fu hsang
 

Re: RETRAITES : RIEN N’EST A NEGOCIER, TOUT EST A INVENTER !

Messagede Johan le Sam 23 Oct 2010 10:45

En tout cas ce mouvement a au moins un mérite: il est source de nombreux textes intéressants!

L'aveuglement des impasses
Friday 22 October 2010 21:39 par Electron libre

Il est courant dans le petit milieu radical, de faire usage de distinction dans les débats.
Certes, des divergences réelles existent bel et bien, il n'est pas question ici de les nier.
Certes, il est bon de faire valoir les désaccords quand on estime que certains choisissent des routes sans issue. Cependant, quoi que chaque acteur veuille en dire, en admettre, les postures sont trop souvent monnaie courante.

Il n'est malheureusement pas suffisant de pointer les errements des autres, chacun sachant très bien le faire à l'égard des groupes de personnes et d'idées avec lesquels il ne suit pas forcément les mêmes hypothèses. Il serait bien néanmoins que chacun puisse arriver à pointer par la même occasion ses propres errements, ses propres doutes, ses propres impasses. Au lieu de chaque fois faire croire aux autres et surtout à soi-même, de détenir une, pour ne pas dire la, solution.

Comment peut-on encore oser se convaincre au sein de l'Histoire, dans les temps présents, de tenir en kit les bons remèdes, les bons coups à donner, les techniques, tactiques, stratégies, non-stratégies, pensées, indispensables à faire fléchir ce vieux monde? On critique une systématisation de reproduction des pratiques, de la praxis, de certains, sans voir que tout en ayant une praxis différente, la sienne n'est pas plus neuve. La sienne n'est pas moins sans issue. N'est pas moins pauvre. Et les balles de ping-pong sont envoyés d'un côté comme de l'autre sans remettre en question ni la pertinence de la partie, encore moins sa qualité dans le jeu.

Si nous devons faire usage de catégories ridicules et usées, mouvementistes, insurectionnalistes, communistes (anti-autoritaires), anarchistes (non babacools), pour résumer le débat, qui fait surgir ce texte, à ces tendances, faisons-le une dernière fois. Et ensuite arrêtons une bonne fois pour toute de les réifier. Arrêtons enfin la politique d'un côte comme de l'autre. Car, pour caricaturer et simplifier (ce texte ne se veut pas un panorama précis et mesuré ni des débats, encore moins de leurs acteurs), critiquer pour les seconds des pratiques des premiers usant de la politique, n'est malheureusement pas suffisant pour se défaire de la politique. Et si la politique doit crever, la non-politique qui n'en reste pas moins une offre de politique, doit la suivre par la même occasion. Cette phrase se mort la queue, ne veut pas forcément dire grand chose en terme pratique, mais l'image n'en est pas moins claire. Du moins je l'espère. La politique ne s'identifie pas tant aux pratiques et aux contenus (du moins ce n'est pas suffisant pour simplement l'identifier) que de la dynamique qui la fait surgir. Les mécanismes de distinction dans l'espace radical en font partie.

Il est effectivement bon en temps de mouvement social de rappeler aux dits mouvementistes qu'il serait intelligent pour une fois de ne pas se fourvoyer une ènieme fois dans certaines pratiques qui n'amènent à rien, ou au contraire du mauvais. Le tout récent texte "Mouvementisme et éternel recommencement" donne un bon éclairage, de bons exemples.

Néanmoins, l'unique mais tout autant gros problème de ce texte est de paraitre, plus qu'une simple mise en garde voire mise au point, comme volonté de montrer à travers les critiques formulées le fait que ceux qui auraient écrits ce texte ou s'y reconnaitraient, détiendraient les bons moyens, le bon chemin, la bonne fin. Contrairement aux autres incriminés. Et donc de tomber malgré lui dans du débat politique, dans du débat d'offre politique. C'est tout autant problématique.

Formuler l'analyse que ce soient les lycéens et jeunes divers assocíés qui donnent le plus de spécificité et de radicalité à ce mouvement, que des piquets de grèves usés dans leur formule répétitive démocrate ayant pour fin inéluctable le retour à la normale et les déceptions individueles qui vont avec (car oui, sans doute que de nombreuses subjectivités participants à ces piquets voudraient que cela ne se termine pas ainsi ; je ne parle pas des activistes venant s'y agréger). Oui, certes. Mais qu'est que cela dit sur ce qui peut être entrepris pendant, avant ou après? Qu'est ce que cela dit sur le fait de pouvoir, vouloir, devoir rencontrer des gens qui voudraient eux aussi faire crever le monde dans lequel on survit? Pas grand chose.

La guerre sociale, si on devait reprendre ces termes (tout en n'ayant aucun problème avec eux, je ne vais pas forcément vouloir les fétichiser), doit se placer en perspectives... sociales. La dite guerre sociale ne doit pas se transformer en guerre privée avec l'Etat. D'un point de vue pratique et immédiat, c'est s'engoufrer pleinement à terme pour ceux se laissant biaiser par ce point de vue romantique au sein des ténailles répressives du détenteur légitime de la violence. D'un point de vue des perspectives, c'est d'une certaine facon quoi qu'on en dise, quoi qu'on en veuille, omettre le rapport social qu'est le capital et penser que les choses pourraient changer radicalement et durablement "simplement" à travers une comptabilité des coups donnés au camp adverse, de manière très arythmétique. Ou encore quand on voudrait aller "plus loin" de voir les transformations plus profondes simplement à travers les rapports inter-individuels impliqués (c'est peut-être nécessaire car on ne peut certes pas devenir demain ce que l'on n'arrive pas à être à 10% aujourd'hui entre nous, mais c'est carrément loin d'être suffisant, moteur, le coeur de l'affaire). Encore une fois tout cela symptôme du peu de perspectives.

Que l'on ne s'y méprenne pas. Il n'est pas question de juger quelconque action de nuit comme de jour. A trois comme a cent. Il n'est encore moins question de renforcer l'adage débile et injustifiable : "vous avez cherché" la répression (que ce soit suite à une occupation publique ou suite à une action clandestine). La répression ne vient jamais de ceux qui la prennent en pleine gueule, c'est un fait. A contrario, il faudra aussi arrêter un jour de sortir cette carte trop facile qui permet de ne plus se poser clairement les problèmes immédiats rencontrés et aussi le peu de perspectives qui en découlent. En d'autres mots, même si la encore il n'est pas question de faire une économie des mots et des actes, il faudra savoir enfin se poser la question : qu'est ce que l'on risque de prendre dans la gueule pour quelles perspectives possibles en découlant? Cette formule n'étant jamais isolée de la situation dans laquelle on est (à notre niveau mais surtout de manière générale). Tout en gardant à l'esprit que ce ne serait pas non plus une telle question pseudo pragmatique objectifiante qui donnerait en elle-même les perspectives. Loin de là. Elle servirait peut-être plus à parfois se préserver quand finalement cela n'en vaut pas la peine.

Les pratiques, radicales soient-elles, prises isolément ne signifient certes rien quant au contenu. La production de contenu intellectuel à tendance visionnaire n'apporte pas grand chose non plus. Mais les pratiques avec contenus n'ayant pas de perspectives réelles ou bien faibles, ne font pas changer grand chose.
Vouloir occuper un opéra et y trouver un réel enjeu de lutte signifie pour certains la pauvréte des perspectives ou alors pour d'autres effectivement une certaine jouissance à vivre son rôle de - bien petit - radical dans ce monde. Mais ne pas oublier que l'on peut reprocher exactement les deux mêmes tendances, travers, quant il s'agit de parler d'actes noctures commis en petits groupes affinaires. Non la différence n'est finalement pas si lointaine. Décidemment, les pratiques ne font le contenu, et n'en formulent encore moins les perspectives. Si ce n'est dans la volonté aposteriori de performer via les textes qui en découlent. Dans ce cas, autant se positionner directement dans la catégorie des intellectuels visionnaires, on s'épargnera les emmerdes matérielles.

Des fronts communs, qui plus est radicaux, qui videraient tout contenu pour trouver des compromis de merde, sont effectivement à éviter. Ceci étant dit, il va bien falloir inventer des choses qui permettent de sortir de toutes ces impasses. Au niveau de chacun, de petits groupes, que plus collectivement, et bien plus largement. Les perspectives de rupture avec ce monde ne pourront se construire avec du compromis. Elles ne pourront tout autant pas se construire seuls. Que ce soit de jour comme de nuit.
Ce texte n'a aucune réponse à apporter. Juste la merde dans laquelle on est à suggérer.

Un électron libre et enragé ayant le goût à l'écriture ces derniers jours.



À Lyon, les fascistes commencent à s'agiter:
http://forum.actionantifasciste.fr/view ... f=4&t=2531

La police interpelle l'extrême droite

100 à 150 militants d'extrême droite se sont rassemblés en milieu d'après-midi place Carnot. Ils ont été bloqués à Ampère, par les forces de l'ordre. Depuis, des jeunes leur font face et les CRS font tampon.

18h45 - La police arrête l'extrême droite

Un car de 35 places a été acheminé à Ampère. Comme hier avec les lycéens, les militants d'extrême droite sont envoyés à l'Hôtel de police. Le commissaire de police chargé des opérations a expliqué au journaliste de Lyon Capitale qu'il avait déjà contrôlé ce groupe de "140 individus" quai Rambaud, à 15h. "Si je vous contrôle une 2e fois en groupe, je vous mets en garde à vue pour délit d'attroupement ", les avait-il prévenus. Une mise en garde qui n'a pas suffi et la police a bloqué 125 militants place Ampère. Une 2e car vient d'arriver et un 3e est en route. Une vingtaine de militants circulent donc dans les rues du quartier, échappant aux forces de l'ordre.

Par ailleurs, la police a interpellé 8 personnes appartenant "à la tendance anarchiste ", selon le commissaire. Ils disposaient de barres de fer.

18h - Deux identitaires en possession de chaînes de vélo

Le préfet du Rhône a confirmé, lors d'un point presse tenu à 17h, que 100 à 150 jeunes des jeunesses identitaires lyonnaises s'étaient regroupés dès vendredi matin dans un bar de la rue Victor Hugo. Deux d'entre eux ont été arrêtés par les forces de l'ordre en possession de chaînes de vélo.

17h30 - Les craintes de la police

100 à 150 militants d'extrême droite d'un côté, 150 à 200 lycéens et militants d'extrême gauche de l'autre et la police entre les deux, vouée à servir de tampon. C'est la situation actuelle dans le centre de Lyon. La police est un peu dépitée de voir les événements relancés, après le calme des dernières heures. Leur crainte : qu'un élément isolé d'un camp soit encerclé par le camp adverse et roué de coups. Pour l'heure, les militants d'extrême droite sont encerclés par les forces de l'ordre à Ampère. Les lycéens crient "la honte, la honte !" face à l'extrême droite.

17h - L'extrême droite remonte la rue Victor-Hugo

La rumeur courait ces derniers jours. On attendait confirmation pour vous en parler. C'est désormais chose faite. Une centaine de militants d'extrême droite part de la place Carnot pour rejoindre la place Bellecour. Ils cherchent l'affrontement avec les manifestants lycéens et plus encore les casseurs. Ils brandissent une banderole "Touche pas à ma ville" et crient des slogans : "Lyon Lyon Lyon, la racaille t'es foutue, les Lyonnais sont dans la rue", ou encore le drapeau tricolore. Les sites identitaires se sont mobilisés ces derniers jours. Ce midi, un collaborateur de Gérard Collomb disait la préoccupation de la municipalité face à ce type de risques. Ce jeudi, un de nos collaborateurs avait mis la main sur un tract d'extrême droite (voir photo).

Ils ont essayé de s'en prendre au piquet de grève de Perrache. Dispersés par les CRS, ils ont remonté la rue Victor-Hugo et sont bloqués depuis 17h à la station Ampère, rue Victor-Hugo. Les forces de l'ordre les contrôlent et se font prendre à partie : "vous vous êtes fait laminer la gueule toute la semaine, laissez-nous faire votre boulo t" ou encore "les CRS avec nous" ont été entendus sur place par notre journaliste.


D'ailleurs il y a une manifestation des jeunesses identitaires à Paris aujourd'hui !
:antifa:
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Re: RETRAITES : RIEN N’EST A NEGOCIER, TOUT EST A INVENTER !

Messagede Nico37 le Sam 23 Oct 2010 11:15

Sinon il y a des arrestations du côté des antifas :!:

France on strike (photos)
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Re: RETRAITES : RIEN N’EST A NEGOCIER, TOUT EST A INVENTER !

Messagede Antigone le Sam 23 Oct 2010 12:10

Je ne connais pas ce "parti pour la décroissance" (d'abord je n'aime pas les partis) mais son baratin me rappelle les arguments d'Attac pour un capitalisme différent et décroissant. Cécile Duflot n'est pas loin de l'utiliser elle aussi quand elle conteste le calcul du PIB.

En ce qui concerne le copier/coller de filochard " Les retraites: soutenir le mouvement, et après ? ", je partage les critiques qui y sont exposées. Un point de désaccord cependant sur le pronostic: il n'y aura pas de retrait. Pas sûr toutefois que cela soit suffisant pour satisfaire les agences de notation.

S'il n'y a aucun débat de fond, c'est parce que les responsables politiques et syndicaux sont d'accord pour qu'il n'y en ait pas, afin de garder la main et continuer à nous manoeuvrer à leur guise. Il faut du basique pour ratisser large. Il ne faut quand même pas compter sur eux pour ouvrir un débat qui remettrait en cause les fondements de cette société !
Et puis c'est tellement facile de montrer les accrochages entre manifestants et flics. En mai 68, le traitement de la presse était déjà le même.

Nous sommes trop peu, même sur ce forum, à remettre en cause la place et le sens du travail humain dans cette société, une place qui a cessé d'être centrale depuis le déclenchement de la crise il y a 40 ans. La faute à la fascination devant tout ce qui brûle ? sans doute, en partie... Mais si on en reste là, on n'avancera jamais.
Il faudra attendre jusqu'à quand ? Jusqu'à ce que les armées de chomeurs se battent pour le peu de boulot gadget qui restera et s'affrontent pour le plus grand profit du capitalisme ? La "radicalité", le dépassement pour le dépassement, à quoi ça sert si les gens ne se rendent pas compte où ça les mène, si aucune perspective ne se dessine. En fin de compte, ce sera toujours récupéré par une force politique.
Quant aux débats d'intersyndicales plus haut, j'en ai rien à foutre.
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Re: RETRAITES : RIEN N’EST A NEGOCIER, TOUT EST A INVENTER !

Messagede Nico37 le Sam 23 Oct 2010 12:30

Excellente intervention d'Antigone à laquelle je souscris entièrement :!:

Sinon y-a-t-il des agitations néofascistes ailleurs :?:

Répression du mouvement social à Lyon.

Au cours de cette semaine, dans un contexte particulièrement tendu de répression du mouvement social, plus de 280 personnes luttant contre la
politique injuste du gouvernement, ont été arrêtées à Lyon et placées en garde-à-vue. Nous tenons aussi à dénoncer les nombreuses provocations de
l'extrême-droite qui ont atteint aujourd'hui, vendredi 22 octobre 2010, leur apogée.
La répression extrême, dont ce mouvement social est la cible, a pris de nombreuses formes : arrestations, violentes et systématiques sans preuves probantes, tirs de lacrymogènes ou de balles de flashball, utilisations d'outils policiers disproportionnés : GIPN, lances à eau, hélicoptères, transformation de la place Bellecour en antichambre de garde-à-vue... Cette répression est inédite pour un mouvement social et inacceptable.
Aujourd'hui, la préfecture, non contente d'avoir transformé la presqu'île de Lyon en zone de guerre et de non-droit, nous ressort l'épouvantail anarchiste pour stigmatiser les personnes luttant pour leur avenir, après avoir utilisé celui du jeune de banlieue.
Nous exigeons aujourd'hui la libération, sans condition et sans poursuite, de l'intégralité des victimes de la répression policière. Nous ne saurons tolérer que l'Etat français enferme ceux qui luttent et résistent. Nous nous insurgeons également contre le matraquage médiatique dont cette lutte, et la ville de Lyon en particulier, est la cible.
Libération immédiate de nos camarades ! Notre détermination est plus forte que votre répression !

Signataires : CGA-Lyon, CNT 69, NPA 69, FSE, JCML69, La Rafal, UPC, Les Voraces, Vienne-Antifa, SUD-étudiants Lyon, Comité de mobilisation Université Lumière Lyon 2, CILL, ...
Nico37
 

Re: RETRAITES : RIEN N’EST A NEGOCIER, TOUT EST A INVENTER !

Messagede pit le Sam 23 Oct 2010 13:05

Nico37 a écrit:Excellente intervention d'Antigone à laquelle je souscris entièrement :!:

ce n'est malheureusement qu'un discours de poseur, un regard sur le mouvement social du haut de là où il se place et se situe, et pas du dedans, parce qu'une fois cela dit en sorte de sermon elles sont où les perspectives en dynamiques et en action ?
Et s'il se déplaçait au moins dans les AG qu'il y a partout dans chaque ville maintenant je pense, il verrait que le degré de politisation est important, que les débats dépassent largement le cadre du retrait du projet de loi sur les retraites.
Je pense que l'on assiste en ce moment à une véritable vague de fond d'ailleurs.

Hier dans une AG dans la petite ville où je bosse, avec vraiment des prolos, quelques personnes du quartier, et pas que des militant-es, le débat s'est placé très vite sur un terrain bien plus global. Nous étions deux anars à intervenir, avons dit la même chose sur le fait que l'on était pas là pour faire des cartes syndicales (SUD ou CNT), qu'on s'en fichait dans le contexte, qu'on portait l'auto-organisation. Et nous avons développé les arguments révolutionnaires que nous portons, les buros de la CGT et du PC local étaient blèmes, et pour une fois non seulement on ne passait par pour des extraterrestres, mais l'argumentation se reprenait dans les interventions des unes et des autres.
Dernière édition par pit le Sam 23 Oct 2010 13:26, édité 1 fois.
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Re: RETRAITES : RIEN N’EST A NEGOCIER, TOUT EST A INVENTER !

Messagede willio le Sam 23 Oct 2010 13:25

pierot a écrit:Et s'il se déplaçait au moins dans les AG qu'il y a partout dans chaque ville maintenant je pense, il verrait que le degré de politisation est important, que les débats dépassent largement le cadre du retrait du projet de loi sur les retraites.

MDR ! Que les réflexions dépassent un peu le cadre des retraites pour certaines personnes oui, mais ça reste des sujets de réformistes, qui cherchent à savoir par quel bout prendre le capitalisme pour mieux le vivre. C'est pas parce que plusieurs réformes sont critiquées de front que ça devient d'un coup révolutionnaire.
Comme le dit Antigone, il y a vraiment peu de monde pour porter la critique au niveau supérieur, celui de la remise en cause du travail salarié et du capitalisme.
Vous avez cru jusqu’à ce jour qu’il y avait des tyrans ? Et bien ! vous vous êtes trompés, il n’y a que des esclaves : là où nul n’obéit, personne ne commande.
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Re: RETRAITES : RIEN N’EST A NEGOCIER, TOUT EST A INVENTER !

Messagede pit le Sam 23 Oct 2010 13:29

ici, çà en est rempli de poseurs au contraire, mais dans la vraie vie, on le fait partager comment ce discours ? Par exemple toi willio, as tu une expérience réelle ? Parles nous de tes interventions en AG et dans la lutte...
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Re: RETRAITES : RIEN N’EST A NEGOCIER, TOUT EST A INVENTER !

Messagede willio le Sam 23 Oct 2010 13:34

Avant d'aller porter des idées, il est déjà intéressant de savoir ce qu'elles recouvrent. Si ce que tu vas blablater IRL ressemble à ce que tu racontes sur le forum c'est pas la peine. Tu as dit quoi exactement lors de ton AG d'hier comme "arguments révolutionnaires" ?
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Re: RETRAITES : RIEN N’EST A NEGOCIER, TOUT EST A INVENTER !

Messagede Nico37 le Sam 23 Oct 2010 13:36

Des initiatives autonomes

Au Havre :

Image

.

Toulouse, reynerie :

Image
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Messagede pit le Sam 23 Oct 2010 13:46

ce sont des initiatives qui résultent des espaces d'auto-organisation qui se constituent, et d'ailleurs ce n'est pas comme cela que çà a été présenté dans l'info originale, car je n'emploirais le terme "d'autonome" qu'avec circonspection dans le contexte.
Deux tracts, parmi pleins d'autres, mais rédigés d'une manière simple et percutentes, un destiné aux marchés au Havre et l'autre à un quartier de Toulouse, dans une démarche évidemment très interessante pour élargir :

et tu pourrais quand même mettre les liens de ce que tu pioches de-ci de-là, et de tes copier/coller, et pour ce que tu viens de poster, c'est celui-là : http://forum.anarchiste-revolutionnaire ... 180#p57160.
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Re: RETRAITES : RIEN N’EST A NEGOCIER, TOUT EST A INVENTER !

Messagede fu hsang le Sam 23 Oct 2010 14:01

ils y sont pas les liens sur le lien que tu as mis pierot , y a juste les tracts comme ici , c est quoi le probleme alors ??? vu que toi aussi t as pas mis les liens ^^ ??
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Re: RETRAITES : RIEN N’EST A NEGOCIER, TOUT EST A INVENTER !

Messagede pit le Sam 23 Oct 2010 14:05

il n'y a pas de lien à mettre en ce qui me concerne au départ de ce post, parce qu'il avait été fait à partir de mails !
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