Sur le prolétariat ....

Débats politiques, confrontation avec d'autres idéologies politiques...

Re: Sur le prolétariat ....

Messagede Arthur le Dim 12 Sep 2010 21:34

Fuhsang et Filochard ont une telle haine de la CNT-f qu'ils en sont presque à construire une "nouvelle organisation". Ca commence aussi comme ça la bureaucratisation ...
Dites-nous donc les gars: "qui vous a fait des misères ?", pour qu'on puisse les gronder.
Mais passer son temps à écrire des messages fielleux, n'est pas aussi un "Travail" ?
Ceci n'est évidemment pas un débat, juste une petite taquinenie pour rallumer votre flamme.
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Re: Sur le prolétariat ....

Messagede Arthur le Dim 12 Sep 2010 21:40

Au minimum, leurs coudes doivent être meuler.


N'hésitez pas à passer nous voir, quand vous êtes à Paris, pour ce qui nous concerne nous sommes au 33 tous les samedi matin de 10H00 à 12H00.
En bon travailleurs, que nous sommes, on tient même l'outillage à votre disposition.
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Re: Sur le prolétariat ....

Messagede filochard le Dim 12 Sep 2010 22:23

Fielleux, oui, c'est bien ça, les mêmes que des raclures d'une ou deux ou trois ou toutes les CNT dégobillent sur les assistés qui crachent sur le Culte du Travail (et/ou de la Charogne). Vive l'Etat, vive les Assistés, vive le Capitalisme ! En somme ça change pas des luttes CCC qui croient encore que travail et capital sont dissociables, alors que... Mais bon, être encore abonnés la Gazette Rhénane... ^^ Quand le GIA vomissait "Psychiatres=SS", "personne" bronchait. "Le travailleur est-il nazi?", alors là, on voit bien que pas mal de gens "honnêtes" et "courageux" et "VICTIMES en plus!" sont concernés! Bref, on est dans la même poubelle, et faut que ce soit les sous-déchets "n'ayant plus rien perdre" qui doivent disparaitre au plus vite - "Si ya pu d'travail ya pu d'production ya pu d'confort ya pu d'vie ya pu rien! Casse-toi! Pas toucher! Grrr! Waf waf ! Grrr!" dixit des CNTistes. FN, CNT : même combat ! : "le travail le travail encore et toujours le travail!"
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Re: Sur le prolétariat ....

Messagede fu hsang le Lun 13 Sep 2010 00:22

bon , hein je vais pas te citer les protagonistes et autres sur un forum publique mais ... a la cnt ça a existé ..peut etre que ça existe encore

cher arthur je ne vais pas te faire une leçon d economie mais quand meme le parti du travail et le parti du capital , quand je dis parti , c est en general sont liés , mais liés
moi d apres ce que j ai compris , c est quand meme la productivite et la consommation des uns et des autres qui participennt a consolider ce systeme , si aucune critique ne peut etre faite , ou meme elaboration d une critique ... c est que vous etes non pas totalitaire mais bien autoritaire

il me semblait , qu en tant que communiste libertaire ( a moins que cela ne soit plus inscrit ds vos statuts, l avenement d une societe communiste libertaire par la " greve generale expropriatrice " ) , vous etiez pour l abolition du salariat , apparemment , il n en est point question
fu hsang
 

Re: Sur le prolétariat ....

Messagede fabou le Lun 13 Sep 2010 19:35

Hier on a eu un débat sur la question du travail lors de la réunion national de no pasaran. J'ai l'impression que cette question, comme celle de l'éducation, est un point de blocage et de crispation chez certains anars ....
fabou
 

Re: Sur le prolétariat ....

Messagede hocus le Lun 13 Sep 2010 19:49

Pour éclaircir, est ce qu'on peut dire que ce que dénonce filochard c'est le Travail comme valeur abstraite, et NON PAS le travail au sens d'activité, de créativité.
Je vois pas comment on peut s'opposer à la dénonciation du fétichisme du travail comme valeur, parce que les gens qui fabriquent des mines anti-personnelles, ou toutes autres sortes de merde et d'activité puante (cf le texte de libertad aussi là dessus : viewtopic.php?f=5&t=3411&p=75137&hilit=libertad#p75137), et qui ont quand même la bonne conscience des gens qui "bossent", qui sont pas des "parasites" de la société, mais qui ont une activité parfaitement inutile, voire criminelle, y en a un paquet. Merdre à la fin.

Alors ok, ce sont les dominés qui sont obligés de bosser. Evidemment. Mais fétichiser le Travail en tant que valeur, c'est réac. Oui. L'objectif révolutionnaire, il me semble que c'est l'abolition des classes, y compris l'abolition du prolétariat en tant que classe, et non sa perpétuation à l'infini dans un cauchemar productiviste. Oui ? Le but c'est un peu aussi d'éliminer au maximum les tâches pénibles (par la répartition des tâches et l'automation), et non pas d'avoir des esclaves fiers de l'être. Être contre l'esclavage, contre les activités inutiles et criminelles, je crois pas que ce soit "aristo".

Bon par contre, aimer le travail, non en tant que valeur abstraite, mais en tant qu'activité qui "remplit la journée", une activité qui a du sens, qui apporte de la satisfaction concrète, par laquelle on apprend à faire des trucs, ok, moi ça me dérange pas.
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Re: Sur le prolétariat ....

Messagede Alayn le Mar 14 Sep 2010 03:36

ABOLITION DU SALARIAT !
Eradication des capitalos !
Société anarchiste !
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Re: Sur le prolétariat ....

Messagede filochard le Mar 14 Sep 2010 21:50

Baillonage des Filochandreux !

C'est ce que j'appelle l'édulcoration.

Et pour "l'éradication des capitalos", c'est ne pas faire mieux que les sanglants lénino-trotskistes. 'M'semblait que c'était "non violent" l'anarchisme... Mais bon, venant de toi, l'handicapophobe, ça m'étonne pas.

Si dans le champ étymologique, les origines du mot travail montrent à chaque fois qu'il s'agit d'une activité pénible pour "le corps et l'esprit" c'est surtout qu'elle était imposée socialement et non naturellement, domination homme/homme. Et des recherches historiques et antrophologiques suggèrent qu'il est difficile de concevoir l'idée de travail il y a 2000 ans parce que le mot et donc l'idée n'existait pas. En outre, si l'idée existait, les activités pénibles imposées socialement ou les activités "choisies", moins dégradantes, etc. n'étaient avalées parce qu'on appelle aujourd'hui le fourre-tout-travail... Et pour l'abolition du prolétariat, si ça sous-tend (du moins c'est ce que je comprends) que c'est en son nom que le système-monde (^^) capitaliste sera dépassé, j'ai comme un gros doute : si le prolétariat n'a que sa force/capacité de travail à vendre pour survivre, c'est considérer celle-ci comme moyen d'émancipation... et pourquoi pas comme neutre, "extra" capitaliste ? Ca sentirait pas un peu le mythe d'une ontologie humaine (kaléidoscopique évidemment) ? Et, aussi, si le "travail a aujourd'hui sa sphère à lui", est-ce qu'un monde anarchiste serait synonyme de sphères séparées, un peu comme le suggère des trots, alterimmondialistes, etc. avec la séparation (relire les situs ^^) entre sphères de liberté/nécessité même si "le temps passé" dans celle-ci s'avère réduit ? Et, aussi, si abolition du salariat veut dire abolition de la "loi" de la valeur (marchande, hein) ? - à moins que ce ne soit plutôt l'inverse : abolir celle-ci n'abolirait-elle pas "tout le reste" ? :gratte:

Bref, dans un monde post-capitaliste, si il est anarcho-communiste, le travail n'aurait théoriquement plus lieu de cité. Des activités pénibles subsisteront (pas sûr que l'automation, sous-entendu industrialisation, soit vecteur d'émancipation) mais elles ne seront plus imposées par quiconque.
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Re: Sur le prolétariat ....

Messagede conan le Mar 14 Sep 2010 23:20

... si ce n'est par la nécessité... En société anarchiste, la seule contrainte sera celle de la nécessité et non celle d'une société autoritaire.
J'entends par nécessité que quand ta chiotte sèche (collective ou individuelle), ta poubelle ou ton coin de rue (individuel ou collectif idem) déborde de merde, tu te poses pas de question tu nettoies et si c'est collectif, ça tourne en fonction du possible.
Ou plus simplement, que lorsque tu éprouves un besoin nécessaire (genre bouffer ou te chauffer), faudra évidemment bien le satisfaire et s'organiser si souhaitable ensemble pour y pallier de la façon la moins pénible possible pour tou-te-s.
En fait le problème survient lorsque la division du travail, sensée faciliter la vie de chacun-e, se calcifie, se corporatise, s'autonomise et avec elle toutes les notions de hiérarchie, de privilèges, d'accumulation économique et politique... le seul truc pour éviter ça étant de s'organiser politiquement de façon libertaire, si possible à toutes les échelles.
"L'anarchie, c'est la victoire de l'esprit sur la certitude" Georges Henein
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Re: Sur le prolétariat ....

Messagede filochard le Jeu 16 Sep 2010 23:25

Je suis bien d'accord... Ca me va aussi si c'est synonyme d'abolition de l'argent et de ce qu'il représente : l'aval du "travail" comme but. Non parce que aussi abolition du salariat ça rime pas forcément avec abolition de ce qui le présume : travail abstrait-indifférencié, valeur, etc. On peut très bien produire n'importe quoi sans "salaire capitaliste". On peut très bien "planifier" ce n'importe quoi comme ça s'est fait en URSS, où "seulement" le marché (concurrence) était aboli, mais pas la production de valeur. Si c'est produit en vue d'échange marchand cad comme "chose de valeur marchande" à échanger, la valeur étant ""nihiliste"", le n'importe quoi ça peut être un bon jambon ou une bonne bière ou un bon marteau ou une "belle faucille à tête-chercheuse de traître handica-homo-phobe-etc. chez les totos" bien coupante ou des corno-fulgures à la citronnelle de choux de bruxelles farcis et gélifiés à la cyprine de H2D2...
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Re: Sur le prolétariat ....

Messagede filochard le Lun 20 Sep 2010 20:20

Ce que le mot prolétariat signifie aujourd’hui

Alexander Kluge/Oskar Negt

Kluge : Prenons le terme « prolétarien ». Que faut-il entendre par là ?

Negt : L’adjectif « prolétarien » désigne un caractère, lequel renvoie au substantif prolétariat. Je pense qu’il devient difficile d’utiliser ce concept substantiel, car celui-ci suggère une étendue sémantique qui n’existe plus dans les faits.

Kluge : Le prolétariat industriel a existé dans certains pays comme la Grande-Bretagne, tandis qu’en Chine il a été limité à la ville de Shanghai ; est-ce correct?

Negt : Bien évidemment, il y a la classe ouvrière industrielle. Le concept de prolétariat qui lui correspond est issu du XIXe siècle. À travers ce terme, Marx saisit la possibilité de transformer historiquement les conditions d’existence de la classe ouvrière. Lorsque Marx parle du prolétariat, il pense à la fonction d’une chose, à savoir les ouvriers de l’industrie. Dans le même temps, il considère que le prolétariat constitue un levier, susceptible de changer sa propre condition existentielle, grâce à une démarche organisée. Pourtant, le mot prolétariat provient de l’époque de la Rome antique, où le terme décrit une situation complètement statique.

Kluge : Les proles, ce sont les jeunes gens des faubourgs ou des banlieues, qui ne participent pas aux décisions politiques…

Negt : Aux yeux de l’Etat romain, ceux-là ne représentent qu’une pure perte, des gens qui ne font que boire et manger.

Kluge : Ils ne font même pas des soldats.

Negt : Pas même des soldats ; ils n’ont pratiquement aucun droit. Cette idée se trouve ensuite transposée vers le XIXe siècle, où elle se trouve promue au rang d’un substantif.

Kluge : Selon le procédé classique qui veut que l’on affirme une conscience de soi, en transformant une appellation méprisante en un concept positif.

Negt : Oui, cela rappelle la disposition des sièges à l’Assemblée, selon le clivage gauche/droite. Au départ, on a assigné les sièges du côté gauche aux rebelles, à ceux qui contestent l’ordre ; cette assignation finit par produire la conscience de soi de la gauche.

Kluge : En partant d’une insulte.

Negt : L’insulte devient alors valeur positive.

Kluge : Cette signification ne peut plus être effacée ensuite.

Negt : Non, elle ne part plus. L’aspect prolétarien fait toujours appel à des expériences particulières des dominés ; il s’agit donc d’une caractérisation des expériences dominées. Cela veut dire que le concept prolétarien absorbe des processus sociaux concrets, qui concernent à la fois l’oppression et son possible dépassement.

Kluge : Si l’on veut aujourd’hui retrouver la piste de ce concept, il faut sans doute l’aborder à partir d’une série de questions : où est passé ce mot, qui n’est jamais évoqué par la presse ? Où sont passés les phénomènes qui correspondaient à ce terme ? En transformant ainsi des affirmations en questionnements, n’obtiens-je pas un concept de recherche pertinent ?

Negt : L’une de ces questions serait de savoir s’il convient de saisir le prolétariat dans sa dimension sensible, à travers la solidarité collective, c’est-à-dire à partir d’une expérience qui s’enracine dans une situation vécue, alors que son contraire se caractérise par l’abstraction, se présentant comme une chose séparée, globalisée, dépourvue de cette expérience.

Kluge : De cette façon, il est possible de développer des variations à partir du substantif « prolétariat ». La question opposée serait alors de savoir s’il existe des situations où l’expérience de la domination, la privation des moyens de production, provoque la recherche d’une issue, qui fait que les hommes produisent de nouveaux instruments ? Autrement dit, la domination peut-elle mener à l’autonomie ?

Negt : C’est la question décisive.

Kluge : Ou est-ce que la domination ne produit que des dépressions ?

Negt : Non, ce n’est pas le cas, mais elle peut sans doute créer un cercle dépressif, qui capte les hommes au fur et à mesure qu’on leur enlève leurs propres moyens de production visibles, les réduisant à une attitude purement réactive. La réflexion sur cette expropriation représente en soi déjà un nouveau moyen de production.

Kluge : La domination rend aussi malade, la domination peut également s’avérer explosive. N’a-t-on pas vu qu’elle pouvait déboucher sur des mobilisations de masse, par exemple dans le fascisme ?

Negt : Oui.

Kluge : Cette orientation explosive, non productive, destructrice, conquérante et agressive, ne représente-t-elle pas un autre caractère prolétarien ?

Negt : C’est pourquoi l’aspect prolétarien ne se limite pas au groupe ouvrier, mais peut être retrouvé dans d’autres milieux sociaux, chez d’autres personnes, sous la forme de processus prolétariens, dont l’un des versants est l’expropriation. À chaque fois se pose la question des racines : comment se forme la vie, comment se produit-elle, quelles sont les conditions d’existence, du développement et du changement de la vie ? Ce raisonnement reste lié à l’aspect prolétarien, à mon sens, en dépit du fait que l’association d’idées dominantes, provoquée par le mot prolétariat au sein de l’espace public, n’en tient pas compte, notamment l’idée de la misère, de la paupérisation absolue. Bien évidemment, il est possible de désigner ce prolétariat, dans sa forme traditionnelle, par exemple dans les quartiers de misère du tiers-monde. Cependant, aucun être humain, doté d’une identité propre et d’une faculté de juger, ne sort d’une machinerie abstraite…

Kluge : Personne ne peut être engendré de façon purement industrielle, mécanique.

Negt : Il n’est pas impossible d’imaginer la production mécanique d’êtres humains, mais ceux-ci ne sauraient développer leurs qualités humaines sur de telles bases. Il est vrai que les interventions médicales et la technologie génétique permettent aujourd’hui de produire des…

Kluge :… des clones. Mais les clones ne constituent pas des êtres humains.

Negt : Les clones ne peuvent pas devenir des êtres vivants, qui se distinguent par leurs relations de proximité. À propos du concept prolétarien, qu’il s’agit de sauver, il faut insister sur le fait que les hommes ne peuvent jamais quitter les processus de formation de leur personnalité et de leur identité qui remontent aux premiers rapports de proximité humains.

Kluge : La seule marchandise capable de produire des biens, la marchandise « force de travail », ne peut donc pas être fabriquée de manière industrielle.

Negt : C’est exact.

Kluge : Aucune machinerie ne peut assurer cette fonction ?

Negt : Même la flexibilité, ce dispositif qu’on invoque désormais de façon incantatoire, suppose l’existence d’une identité humaine, identité qui ne peut pas être créée à travers la flexibilité elle-même. La fragmentation des activités humaines conduit à une perte d’identité. Les gens ne peuvent pas sans cesse changer de rôle. Si certains en sont néanmoins capables, sans tomber malades, alors ils s’appuient sur des processus antérieurs de formation de l’identité. Ces processus impliquent l’existence de relations personnalisées, de relations de confiance ainsi que toute une série d’autres aspects qui dépendent de relations de proximité.

Kluge : Le système de la création de la vie in vitro s’arrête théoriquement au moment de l’accouchement. À partir de la naissance, jusqu’à la première maturité, chaque enfant doit nécessairement être élevé par des hommes et des femmes. Eux seuls sont en mesure de transmettre l’expérience de la vie grâce à un lien de proximité, qui est toujours d’ordre humain et jamais assuré par une machine.

Negt : Cette observation s’applique aussi bien au développement de la langue qu’à l’élaboration d’un univers symbolique : tout ce qui fait un homme se joue en dehors des registres mécaniques. Il ne sert à rien d’aligner les ordinateurs, cela ne sert à rien.

Kluge : Les enfants en bas âge ont besoin du contact direct, ils ont besoin d’être touchés ; ils ont besoin de personnes humaines tournées vers ceux qui les nourrissent. Toutes les tentatives visant à organiser une sorte de machinerie éducative, par exemple les institutions de formation des « cadets », ont échoué.

Negt : Pire, ils ont engendré des pathologies, des maladies. Autrement dit, même le système industriel ou postindustriel de communication ne peut se passer des expériences vécues, des situations de proximité…

Kluge : Nous aurions à faire à des monstres, non à des hommes, si nous venions à perdre le noyau humain qui se soustrait à la marchandisation. Ce noyau que l’on ne peut acheter pour de l’or, que l’on ne peut pas échanger.

Negt : Il s’agit d’un noyau dur de l’anticapitalisme, qui ne peut être transformé en un échange abstrait, ou encore en une simple fonction communicationnelle.

Kluge : L’être humain cherche toujours une issue ; dès qu’il existe, il cherche à surmonter le malheur. C’est ce qui a fondé l’hypothèse de la révolution culturelle du prolétariat, qui se prolonge dans le constat actuel que les qualités prolétariennes peuvent encore avoir des effets productifs, même si cette idée n’est pas largement répandue de nos jours.

Negt : De même, l’expropriation des sens et des activités sensorielles par les technologies modernes, se heurtent à une certaine limite. Les sens, c’est-à-dire le regard, l’odorat, etc., n’entrent que jusqu’à un certain degré dans la logique mécanique. Lorsque se produisent des transformations inattendues, des « avancées », la production première de la vie humaine devient incontournable. Ainsi, je considère que le concept « prolétarien » est inscrit dans des processus de socialisation inaliénables des hommes, qui se déroulent sous nos yeux.

Kluge : Il y a une remarque de Marx, qui restitue une donnée terrifiante : toute industrie débute grâce à l’accumulation primitive, donc par l’expropriation des hommes. Cette accumulation rend possible la discipline industrielle, qui implique le rapport de dépendance des êtres humains qui s’instaure au sein de l’usine. Marx conclut : comme cet ensemble repose sur un acte d’expropriation, les hommes ne relâcheront pas l’effort pour mettre fin à cette situation, jusqu’à ce que l’enchaînement historique de l’expropriation soit aboli.

Negt : Oui.

Kluge : Marx se fie à une sorte de mouvement vers l’autonomie qui serait le propre des hommes.

Negt : L’accumulation primitive décrit des processus d’expropriation : les paysans, les petits paysans, les artisans perdent tour à tour leurs moyens de production…

Kluge :… et ils se trouvent projetés vers le centre industriel. Ici, ils peuvent périr, ou alors développer de nouvelles qualités.

Negt : Nous parlons d’un acte d’une grande violence, d’une immense période historique de la violence, qui a duré deux siècles, pendant laquelle les hommes ont appris à incorporer la morale de travail qui fait que l’on ne les contraint plus physiquement à se présenter sur leurs lieux de travail. Cette puissante restructuration sociale se fonde sur une expropriation initiale, dans un double sens : d’une part, il y a expropriation au sens littéral, en ce qui concerne la propriété, mais d’autre part, il s’agit de la dépossession de certaines facultés, par exemple celles des artisans, qui sont intégrés dans la machinerie industrielle. Cela signifie que l’accumulation primitive s’empare de tout l’être humain et non seulement de ses biens. Depuis toujours, différentes formes de résistance et de contestation ont accompagné ce mode d’expropriation.

Kluge : Schumpeter prétend que la destruction créative des conditions existentielles des hommes leur permet de trouver de nouvelles idées. Selon cette lecture, l’homme est au fond un être paresseux et conservateur, qui a besoin d’être poussé en avant par la violence objective des rapports extérieurs. L’école de Chicago et ses représentants du néo-libéralisme considèrent également que pareilles atrocités constituent une loi d’évolution, depuis l’évolution biologique du genre humain. Je pense qu’il faut déplacer l’angle de vue. Marx dirait sans doute : je vais observer et exposer les choses, un peu comme le font Schumpeter et les néo-libéraux, mais je dis que tout cela ne peut pas se faire en dehors des relations humaines de proximité, de solidarité et en dehors de la quête du bonheur.

Negt : Je suis tout à fait d’accord. Marx a bien saisi le fait que le capitalisme profite gratuitement de la capacité des êtres humains à travailler. Cette condition est créée par les femmes, qui assurent et maintiennent la capacité à travailler des futurs adultes. Les lecteurs qui ont eux-mêmes des enfants, ou ceux qui fréquentent des enfants, savent que le processus qui précède la capacité de travail est extrêmement exigeant. Ils savent aussi que cet effort n’est pratiquement pas rémunéré.

Kluge : Le terme « prolétarien » ne désigne pas seulement une certaine temporalité sociale et un mode de production social particulier, mais touche aussi au rapport entre le travail et la nature.

Negt : Je pense que cette façon de saisir le concept permet de lui donner un sens approprié à la situation actuelle. Le côté prolétarien rappelle ainsi un aspect de la vie paysanne, à savoir le soin que l’on porte aux outils de production et à la nature.

Kluge : À la manière dont on travaille un champ ?

Negt : Oui, à l’origine, même le terme « culture » est employé de façon similaire, notamment par Cicéron dans les « Dialogues de Tusculum ». Il y parle de la « cultura animi », c’est-à-dire de la manière dont on laboure…

Kluge :… l’esprit.

Negt :… les sens, les âmes et les esprits. Il comprend la culture comme un processus de production. À mon sens, cette dimension prolétarienne peut être transposée vers le mode de travail des intellectuels. Les activités mentales nécessitent des facultés artisanales, afin que leur productivité et leur créativité puissent se déployer, donc elles intègrent aussi un élément agraire. On peut dire que nous portons tous en nous la trace de l’artisan ou du paysan, une survivance de leur expérience de la souffrance, de la domination et du dépassement de cette domination…

Kluge : Et du retour au pays.

Negt : Une trace de l’exode et du retour, ou de l’expropriation et de la réparation à un niveau supérieur. Car aucune expulsion ne crée d’effets productifs si elle se solde uniquement par le retour à la situation initiale ; l’expropriation n’est pas productive si elle aboutit à une restauration. Le retour qui intègre le changement signifie un rétablissement des facultés originaires qui comprend un élément productif et réflexif. Vu ainsi, l’aspect prolétarien décrit une dimension constitutive de notre vie : la réappropriation de ce qui a été exproprié.

Kluge : J’aimerais relater une petite histoire que Heiner Müller a souvent évoquée. Le Sud de la Russie pendant la Seconde Guerre mondiale. Nous sommes donc à un moment où des armées ouvrières industrielles luttent l’une contre l’autre. Un soir, un prisonnier soviétique, conducteur de char, est assis non loin d’un char de l’armée allemande. Les Allemands sont assis un peu plus loin. L’espace d’un instant, le regard du conducteur russe s’arrête sur la chenille du char allemand. L’un des conducteurs de char allemands remarque et suit ce regard; il voit qu’une vis est en train de se défaire. Le lendemain, la chenille pourrait tomber si la vis n’était pas fixée. Le regard du Russe exprime un certain regret. Il y a un élément prolétarien dans ce type d’entendement qui se déroule en dehors de l’hostilité militaire.

Negt : Cela me fait penser à la croyance des ouvriers dans le progrès, qui imaginaient que la République du travail ne laisserait pas de place à la guerre et à la violence, cette république étant focalisée sur la production des relations familiales, la production de la vie et de biens utiles. En effet, nous avons tous pu observer que l’effondrement des relations de proximité et de voisinage, ainsi que des formes de production et d’échange social qui y sont liés, provoquent l’irruption d’une violence archaïque et la manifestation de discriminations sociales.

Kluge : Le génocide, les expulsions.

Negt : Pour le formuler autrement : ce qui est prolétarien vise toujours la coopération. L’exemple du conducteur de char russe montre qu’il ne cible pas un ennemi, mais qu’il se préoccupe d’un défaut de production. Cet aspect a toujours appartenu au concept de prolétariat : il ne s’agit pas d’une solidarité de façade, mais d’êtres humains qui produisent ensemble leurs conditions d’existence. Ils produisent leur propre vie et dépendent les uns des autres ; ils dépendent de la reconnaissance d’autrui au sein de ces processus de production. Par conséquent, ils se comportent comme des êtres humains, qui ne cherchent pas des boucs émissaires de leur misère, qui ne se fondent pas sur des sentiments d’exclusion, tout en vivant le processus de production comme un destin commun. Le travail en commun leur confère leur identité et leur donne leur force.

Kluge : C’est une partie intégrante de tous les modes de production connus, sans que nous arrivions à désigner clairement cette partie, en tant que partie séparée.

Negt : Bien souvent, cet aspect est tellement enfoui qu’il devient difficile de le discerner.

Kluge : Cette partie prolétarienne ne construit pas de grands systèmes.

Negt : Beaucoup de gens pensent qu’une personne connectée sur Internet devient une personne créative et productive. Il le devient plutôt s’il en a déjà eu la capacité avant de se connecter, donc s’il investit sa créativité initiale dans la toile…

Kluge : Sa faculté s’accroît encore lorsqu’il rencontre d’autres qui partagent ses qualités.

Negt : J’appelle cela l’extension des organes, qui devient possible grâce à l’utilisation de la technique.


Traduction de l’allemand : Alex Neumann

Source Variations ("Les Frontières de la politique", printemps 2007, pp. 28-36)
http://theoriecritique.free.fr/archives.htm#6
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Re: Sur le prolétariat ....

Messagede filochard le Lun 20 Sep 2010 21:30

Le prolétariat

par Moishe Postone

Extrait de Temps, travail et domination sociale, pp. 519-524, Mille et une nuits, 2009 (Cambridge University Press, 1993).

Désormais, nous pouvons revenir aux questions du rôle historique de la classe ouvrière et de la contradiction fondamentale du capitalisme, telles que Marx les traite implicitement dans sa critique de maturité. Tout en me concentrant sur les formes structurantes de médiation sociale constitutives du capitalisme, j'ai montré que la lutte de classes n'engendre pas en et pour soi la dynamique historique du capitalisme ; elle n'est en réalité un élément moteur de ce développement que parce qu'elle est structurée par des formes sociales intrinsèquement dynamiques. Comme on l'a noté, l’analyse de Marx réfute l'idée que la lutte entre la classe capitaliste et le prolétariat soit une lutte entre la classe dominante dans la société capitaliste et la classe qui porte en elle le socialisme et que, par conséquent, le socialisme entraîne l'autoréalisation du prolétariat. Cette dernière idée est intimement liée à la compréhension traditionnelle de la contradiction fondamentale du capitalisme comme contradiction entre la production industrielle et le marché et la propriété privée. Chacune des deux grandes classes du capitalisme est identifiée à l'un des termes de cette « contradiction » ; l'antagonisme entre travailleurs et capitalistes est donc vu comme l'expression sociale de la contradiction structurelle entre les forces productives et les rapports de production. Toute cette conception repose sur le concept de « travail » comme source transhistorique de la richesse sociale et élément constitutif de la vie sociale.

J'ai critiqué les postulats sous-jacents à cette conception en expliquant en détail les distinctions que Marx opère entre le travail abstrait et le travail concret, entre la valeur et la richesse matérielle, et en montrant la centralité de ces distinctions dans sa théorie critique. Sur la base de ces distinctions, j'ai développé la dialectique du travail et du temps qui se trouve au cœur de l'analyse marxienne du modèle de croissance et de la trajectoire de production qui caractérisent le capitalisme. Selon Marx, loin d'être la matérialisation des seules forces productives, qui sont structurellement en contradiction avec le capital, la production industrielle fondée sur le prolétariat est de part en part façonnée par le capital ; elle est la matérialisation des forces productives et des rapports de production. On ne peut donc pas la saisir comme un mode de production qui, inchangé, pourrait servir de base au socialisme. Chez Marx, la négation historique du capitalisme ne peut pas être comprise comme une transformation qui rendrait le mode de distribution adéquat au mode de production industriel développé sous le capitalisme.

De la même façon, il est désormais clair que, dans l'analyse de Marx, le prolétariat n'est pas le représentant social d'un possible futur non capitaliste. L'idée logique du déploiement que Marx fait de la catégorie de capital, son analyse de la production industrielle, réfutent les postulats traditionnels qui font du prolétariat le sujet révolutionnaire. Pour Marx, la production capitaliste se caractérise par une immense expansion des forces productives et de la connaissance qui se sont constitués dans un cadre déterminé par la valeur et qui, partant, existent sous la forme aliénée du capital. Lorsque la production industrielle s'est pleinement développée, les forces productives du tout social sont devenues plus grandes que l'habileté, le travail et l'expérience du travailleur collectif. Elles sont socialement générales, la connaissance et les pouvoirs accumulés par l'humanité se constituant eux-mêmes en tant que tels sous une forme aliénée ; elles ne peuvent pas être adéquatement appréhendées en tant que forces objectivées du prolétariat. Le « travail mort », pour reprendre les termes de Marx, n'est plus l'objectivation du seul « travail vivant » ; il est devenu l’objectivation du temps historique.

Selon Marx, avec le développement de la production industrielle capitaliste, la création de richesse matérielle devient de moins en moins dépendante de la dépense de travail humain immédiat dans la production. Ce type de travail continue toutefois nécessairement de jouer un rôle en ce sens que la production de (sur)valeur dépend de lui ; la reconstitution structurellement fondée de la valeur se révèle en même temps la reconstitution de la nécessité du travail prolétarien. D'où : alors que la production industrielle capitaliste continue de se développer, le travail prolétarien est de plus en plus superflu du point de vue de la richesse matérielle, donc anachronique ; cependant, il reste nécessaire en tant que source de la valeur. En même temps que cette dualité se manifeste, plus le capital se développe et plus il rend vide et fragmenté le travail même qu'il requiert pour se constituer.

L'« ironie » historique de cette situation, telle que Marx l'analyse, c'est qu'elle soit constituée par le travail prolétarien lui-même. Notons à cet égard combien il est révélateur que Marx, lorsqu'il considère la catégorie économico-politique de « travail productif », ne la traite pas comme une activité sociale constituant la société et la richesse en général – en d'autres termes, il ne la traite pas comme « travail ». Il définit bien plutôt le travail productif sous le capitalisme comme travail produisant la survaleur, c'est-à-dire comme contribuant à l'autovalorisation du capital [1]. Marx transforme du même coup ce qui, dans l'économie politique classique, est une catégorie transhistorique et positive en une catégorie historiquement spécifique et critique, qui saisit ce qui est au cœur du capitalisme. Loin de glorifier le travail productif, Marx écrit : « La notion de travailleur productif n'inclut donc nullement le seul rapport entre activité et effet utile, entre travailleur et produit du travail, mais en même temps un rapport social spécifique, né de l'histoire, qui appose sur le travailleur le sceau de moyen de valorisation immédiat du capital. Être un travailleur productif n'est donc pus une chance, mais au contraire une déveine » [2]. En d'autres termes, le travail productif est la source structurelle de son autodomination.

Dans l'analyse de Marx, le prolétariat reste ainsi structurellement important pour le capitalisme en tant que source de la valeur, mais non pas de la richesse matérielle. Cela est aux antipodes des interprétations traditionnelles concernant le prolétariat : loin de constituer les forces productives socialisées qui entrent en contradiction avec les rapports sociaux capitalistes et qui conduisent du même coup à un possible futur postcapitaliste, la classe ouvrière est pour Marx l'élément constitutif essentiel de ces rapports eux-mêmes. Tant le prolétariat que la classe capitaliste sont liés au capital, mais le prolétariat l'est davantage : on peut imaginer le capital sans capi¬talistes, mais pas sans le travail créateur de valeur. Selon la logique de l'analyse de Marx, la classe ouvrière, au lieu de porter en elle une possible société future, est la base nécessaire du présent sous lequel il souffre ; il est lié à l'ordre existant d'une manière qui en fait l'objet de l'histoire.

Bref, l'analyse que Marx fait de la trajectoire du capital ne montre nullement la possible autoréalisation, dans une société socialiste, du prolétariat comme vrai sujet de l'histoire [3]. Elle présente au contraire la possible abolition du prolétariat et du travail que le prolétariat accomplit comme une condition de l'émancipation. Cette interprétation implique nécessairement de repenser à nouveaux frais le rapport entre les luttes de classes dans la société capitaliste et le possible dépassement du capitalisme – problème auquel je ne puis que faire allusion ici. Cela indique que l'on ne peut pas comprendre la possible négation historique du capitalisme suggérée par la critique de Marx en termes de réappropriation par le proléta¬riat de ce qu'il a constitué et, partant, en termes d'abolition de la seule propriété privée. En réalité, la logique de l'exposé de Marx implique clairement que la négation historique du capitalisme doive être conçue comme la réappropriation par les hommes de capacités socialement générales qui ne se fondent finalement pas sur la classe ouvrière et qui se sont historiquement constituées sous la forme aliénée du capital [4]. Une telle réappropriation n'est possible que si la base structurelle de ce procès d'aliénation – la valeur, donc le travail prolétarien – est aboli. En retour, l'apparition historique de cette possibilité est fonction de la contradiction sous-jacente au capitalisme.


NOTES

[1] Le Capital, livre I, p. 570.
[2] Ibid. Cela confirme à nouveau que l'on ne doit pas prendre la centralité du travail prolétarien dans l'analyse marxienne du capitalisme comme une évaluation positive de la primauté ontologique du travail dans la vie sociale ni comme partie d'un argument selon lequel les ouvriers constituent le groupe le plus opprimé dans la société. En réalité, le travail se trouve au cœur de l'analyse marxienne en tant qu'élément constitutif fondamental de la forme dynamique et abstraite de domination sociale propre au capitalisme – c'est-à-dire en tant que centre de la critique. L'analyse marxienne du travail déterminé par la marchandise et la relation de cette analyse au concept de sujet suggère aussi une approche historico-structurelle du problème de savoir quelles sont les activités devenues socialement reconnues comme travail et quels sont les individus socialement considérés comme sujets. Cette interprétation pourrait contribuer à la discussion sur la constitution socio-historique des genres et changer les termes de nombreux débats récents sur la relation de la critique marxienne aux problèmes relatifs à la position socio-historique des femmes, des minorités ethniques et autres types de groupes. De tels débats ont tenté de partir des positions marxistes traditionnelles ou de s'y opposer. (Cette tendance s'est exprimée, par exemple, dans le fait de savoir si le travail omestique est aussi important pour la société que le travail en usine, ou si la classe – comme opposée au genre, aux ethnies ou autres catégories sociales – est nécessairement la catégorie la plus pertinente quand on parle d’oppression sociale.)
[3] Jean Cohen s'oppose elle aussi à l'idée du prolétariat comme sujet révolutionnaire, mais elle identifie cette position marxiste traditionnelle à l'analyse que Marx fait du procès de production capitaliste. Voir Jean Cohen, Class and Civil Society : The Limits of Marxian Critical Theory, 1982, pp. 163-228.
[4] Cette analyse réfute les interprétations qui attribuent à Marx l'idée quasi romantique selon laquelle le dépassement du capitalisme entraînera la victoire du « travail vivant » sur le « travail mort ». Voir Jürgen Habermas, Théorie de l'agir communicationnel, Fayard, 1987, t. II, pp. 368-369. Comme je le développerai dans la section suivante, l'analyse de Marx suggère en fait que la possibilité d'une société future qualitativement différente s'enracine dans le potentiel contenu dans le « travail mort ».
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Messagede Alayn le Mer 22 Sep 2010 01:56

Du marxisme... Une loghorrée de papiers-peints marxistes !
Au secours !
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Re: Sur le prolétariat ....

Messagede fu hsang le Mer 22 Sep 2010 01:59

et ainsi ... une critique constructive en lieu et place des anathemes occultes que certaines personnes radotent a longueur d année ^^
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Re: Sur le prolétariat ....

Messagede Polack le Mer 22 Sep 2010 11:31

on imagine alayn à la maison de retraite... (à l'infirmière qui vient pour la piqûre de calmants ) dites moi mademoiselle... vous n'êtes pas marxiste au moins ?
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Re: Sur le prolétariat ....

Messagede tatave le Mer 22 Sep 2010 11:50

Trés bonne idée, je vais me reconvertir.
J'crois bien que je vais faire infirmière pour p'tit vieux.
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Re: Sur le prolétariat ....

Messagede filochard le Mer 22 Sep 2010 20:41

Alayn es aussi bête que Simone Veil. Il attribue les marxismes à Marx (et ses contradictions), et cherchent encore des épines qui sont aussi légendaires qu'Allah.

Alayn a écrit:puisque n'ayant même pas lu le bouquin, se prévalent et se ventripotent à le critiquer^^

Alors, on va décortiquer en 2 phases pour commencer:

1 / Ta gueule
2 / Ta gueule
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Re: Sur le prolétariat ....

Messagede hocus le Mer 22 Sep 2010 21:43

Polack a écrit:on imagine alayn à la maison de retraite... (à l'infirmière qui vient pour la piqûre de calmants ) dites moi mademoiselle... vous n'êtes pas marxiste au moins ?



LLLLLOOOOOOOOOOOOOOOOLLLLLLLLLLLL
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Re: Sur le prolétariat ....

Messagede Polack le Mer 22 Sep 2010 21:46

content de t'avoir fait marrer :lol:
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Re: Sur le prolétariat ....

Messagede filochard le Mer 22 Sep 2010 21:54

Et qui vous dit qu'il lui adressera la parole qu'elle soit ou non marxisantoïde ? Vous avez déjà oublier qu'ALayn est un vrai viril donc misogyne ?

Ca me rappelle un Strip-Tease, celui avec le "nazi-skin" * qui lâche "Bah non pas une infirmière noire! Beurk !"

Un extrait (Alayn in action) :



* nazi c'est un compliment, pas sûr que même les nazis en voudrait...
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