Sur le prolétariat ....

Débats politiques, confrontation avec d'autres idéologies politiques...

Sur le prolétariat ....

Messagede fu hsang le Ven 3 Sep 2010 07:58

voila , apparemment , les proletaires sont des saints , il ne peut en etre autrement , certains defendent coutes que coutes le proletariat , d autres lui crachent a la gueule juste par dogmatisme dans les deux cas
j aimerais bien qu on en discute , , du proletariat , de cette classe qui ne possede que sa force de production et qui est l element moteur du Capital
Savoir comment , au XIX , on est passé d une societe artisanale , donc de metiers a une societe ou tout le monde peut faire tout du moment qu il se soumet
vous l avez jamais entendu vous cette phrase sur les chantiers " j ai un metier , moi !!! " en opposition je pense aux ouvriers d usine ^^

Certes, il arrive que le prolétaire se fâche et n’accepte plus une situation qu’il juge insupportable. Mais est-ce pour mettre au point un plan d’action ? Non ! à défaut de pouvoir atteindre ceux qui prospèrent sur son dos, il décharge son ressentiment sur ceux qu’il rencontre au coin de la rue : petits chefs, bicots et autres métèques. Il a le sentiment de les entretenir. Pour les mêmes raisons il en veut à sa femme et à ses enfants, s’ils ne lui donnent pas les satisfactions qu’il en escompte et ne compensent pas, par un ménage impeccablement tenu ou les résultats scolaires appropriés, son sentiment d’infériorité sociale. L’employé se démarquera fièrement de l’ouvrier parce que celui-ci se salit les mains et en retour sera méprisé comme gratte-papier parasite. Celui qui est syndiqué se sentira supérieur a celui qui ne l’est pas encore mais qu’il convient de rendre conscient. A son tour, il fournira un sujet de plaisanterie, à vrai dire facile.

Même quand il n’est pas aigri, incapable de reconnaître ce qu’il y a de bon dans la vie et sa propre part de chance le prolétaire reste prisonnier de son mode de vie borné. Il accepte sa servitude jusqu au point de reconnaître, à un certain âge, que les choses s’améliorent progressivement, que la jeunesse mécontente devrait savoir reconnaître les « acquis ».


tiré de https://infokiosques.net/lire.php?id_article=560
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Re: Sur le prolétariat ....

Messagede conan le Ven 3 Sep 2010 10:17

Bon sujet fu hsang c'est super intéressant de se poser cette question, je pense qu'il y a là matière à débattre, même si au final y'a surtout des situations concrètes et diverses.
Autant je pense qu'il n'y a pas besoin (entre nous du moins) de débattre trop sur une définition de ce qu'est le "prolétariat" - malgré la complexification, la hiérarchisation et donc la confusion développées, via la division croissante du travail et l'émergence de la notion de pseudo-"classes moyennes", par la "bourgeoisie". Quoique : il m'est souvent arrivé de lire même ici le qualificatif de "bourge", adressé à des personnes qui n'étaient aucunement des "bourgeois", mais au pire des gens supposés relayer en partie l'idéologie bourgeoise - ce qui est l'une des conditions, paradoxalement, de l'existence du... prolétariat.
Alors qu'est-ce qui fait que les gens sont devenus des prolétaires, c'est-à-dire soumis, contraints, forcés ? Ca, l'histoire l'enseigne, et c'est intéressant de voir l'indissociabilité, d'une part évidemment du rôle des forces d'oppression pures et dures (violence armée), mais aussi d'autre part (et c'est là que je trouve l'anarchisme intéressant), le rôle des forces de soumission mentale (famille sexiste, école autoritaire hiérarchiste et disciplinaire, religions et dogmatismes, partis parlementaristes).
Qu'est-ce qui les maintient dans cet état ? je pense de même que c'est d'une part la contrainte directe de l'environnement social, politique, économique, technologique, et d'autre part (de par l'éducation, l'habitude, la peur etc...) le relai de cette autorité et sur les autres, et sur soi-même, ce que j'appellerais comme d'autres la servitude (in)volontaire.
Quelles pistes pour sortir de cette condition... à mon avis, en travaillant sur l'un et l'autre de ces pôles (autorité-soumission)... Et aussi ne se reconnaître comme prolétaire que dans le souhait de sortir de cette condition (et pour cela, forcément pas tout seul je pense), et ne se reconnaître comme anarchiste que comme oeuvrant à une dynamique de sortie de cette condition : l'anarchie ici et maintenant, décrétée, n'existe pas (et n'existera peut-être jamais).
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Messagede Polack le Ven 3 Sep 2010 16:55

très bon sujet parce que l'ouvriérisme forcené et l'entretien du mythe du prolétaire plein de sueur qui bosse la rage au ventre et le poing serré ça va bien deux minutes !

Moi je me pose surtout la question de savoir comment se fait il que les prolos entretiennent leurs chaines et prennent des décisions à l'encontre de leurs intérêts (du moins de l'idée que je m'en fais ce qui est peut être différent après tout). Non parce que l'ouvrier qui vote sarko c'est comme une femme battue qui reste, c'est dur à comprendre. Alors ça doit s'expliquer. Il doit y avoir des facteurs externes (manipulation des médias, difficultés à accéder aux savoirs, abrutissement par le travail...) mais ce sont les causes "internes" qui m'intéressent. Qu'est ce qui fait que les esclaves ont toujours entretenu leurs maitres ? Les ont servis, défendu, aimé ? L'exemple type est celui du flic. Un prolo qui devient carrément flic c'est à dire le bras armé de ce qui l'opprime. Gné ? :confus:

Ce que tu dis conan si je te suis bien c'est à peu près la même chose. Mais je me demande tout de même si il n'y a pas un trait commun à tous les opprimés depuis la nuit des temps. Non parce que de nos jours les inégalités sont non seulement connues (ce qui était le cas avant) mais surtout démystifiées, il n'y a plus l'autorité de dieu ou de je ne sais quel mektoub pour que la résignation perdure en ayant recours au sacré. Alors qu'est ce qui l'a remplacé ? Les structures de contrôles ? Ça ne me semble pas suffisant. Pour moi il y a quelque chose à chercher ailleurs que dans le conditionnement et l'auto-engendrement de régulations des comportements. Un gène de la soumission ? Argh ! :mrgreen:

Qu'on nous mette en position de compétition et que les prolos se tapent dessus pour manger plus que le voisin je peux comprendre. Mais ça n'explique pas tout. Ça n'explique pas les chouans, ça n'explique pas les militaires, ça n'explique pas les délations, ça n'explique pas la plèbe qui revient à rome, ça n'explique pas le fait qu'en plusieurs milliers d'années d'évolution les prolos (esclaves, serfs et opprimés de tous poils) n'ait jamais mis un terme à leur oppression ou pire, ait pris le pouvoir et perpétué une domination.

Même un chien battu finit par mordre.
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Messagede BLACKPANTHER le Ven 3 Sep 2010 19:38

Tout est dans ta conclusion , POLACK:


"Mème un chien battu finit par mordre".



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Messagede spleenlancien le Ven 3 Sep 2010 20:09

Oui, c'est un très bon sujet et Polack pose les bonnes questions.
Ces questions, je n'arrête pas de me les poser, sans pouvoir y amener des réponses, tout au plus quelques pistes de reflexion.
Il me semble que pour se defaire de la servitude volontaire qui colle à la peau des hommes depuis si longtemps, la Norme joue un grand rôle.
En effet, la norme peut prendre bien des aspects : norme sociale, educative, culturello-religieuse, mais quelque soit la forme revêtue, la norme poussera toujours les hommes à s'y retrouver. Se sentir normal est si confortable et toute remise en cause de la norme fera de celui qui s'y essaie, au choix : un traître, un cancre, un hérétique, un deserteur, un refuznik etc
Bref, tout un tas de qualificatifs pas facile à assumer...
La volonté d'être dans le cadre de la norme, d'être normal ( les mots ont un sens) me paraît être une " cause interne " digne d'intérêt.
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Re: Sur le prolétariat ....

Messagede Isabelle le Ven 3 Sep 2010 22:58

Le prolétariat m'a toujours déçu, voir leur mode de consommation: ce sont des veaux.
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Re: Sur le prolétariat ....

Messagede BLACKPANTHER le Ven 3 Sep 2010 23:31

"ISABELLE" (sic...)

De deux choses l'une:


1/ - Tu plaisantes , tu fais "dans le deuxième ou troisième degré",
tu fais de la provoc'........c'est pas bien drole ,
mais ça fait très chic dans certains milieux pseudo-anars de
cracher sur le prolo en plaisantant ;

2/ - Tu es sérieux....
Eh ben.....je ne comprend pas vraiment le sens de
ta présence ici .....




Mais.... tu réussiras dans la vie : prévois ton costume
de circonstance si t'as un peu de ronds de coté.


D'autre part , tu utilises une métaphore gaulliste
("Les français sont des veaux") et DE GAULLE .., j'aime pas trop.


Les prolos
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Re: Sur le prolétariat ....

Messagede spleenlancien le Ven 3 Sep 2010 23:56

Peut-être Isabelle préfère-t-elle croire à une avant-garde éclairée du prolétariat... :hehe:
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Messagede Isabelle le Sam 4 Sep 2010 09:27

Il est effectivement amusant que j'ai ressorti une formule gaulienne sans y penser. Néanmoins je persiste et signe sur le fond. Le gens sont inertes, consomment bêtement, se fixent des objectifs stéréotypés, etc, etc....On ne sait comment les faire bouger.
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Messagede tatave le Sam 4 Sep 2010 09:40

C'est vrai qu'il est amusant de voir combien ce personnage a envahi l'inconscient des français à droite comme à gauche, même aux "extrêmes".
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Re: Sur le prolétariat ....

Messagede conan le Sam 4 Sep 2010 10:30

Isabelle a écrit:Il est effectivement amusant que j'ai ressorti une formule gaulienne sans y penser. Néanmoins je persiste et signe sur le fond. Le gens sont inertes, consomment bêtement, se fixent des objectifs stéréotypés, etc, etc....On ne sait comment les faire bouger.


Je ne crois pas qu'on puisse les "faire" bouger, mais qu'on ne peut que proposer notre propre action et notre propre discours.

Par ailleurs, on a tou-te-s été des "veaux" (mon général) avant d'en arriver à des réflexions anti-autoritaires un peu plus radicales, et sans doute qu'on l'est encore pas mal individuellement pour beaucoup de choses. Le fondement du prolétaire, le propre de ce système de domination et d'exploitation ne consiste pas qu'en se prendre des coups de matraque, mais aussi (et surtout) d'adhérer à sa soumission, souvent sans le savoir, et donc de la relayer sur autrui, souvent sans trop se poser de question (ça fait peur et c'est bien compréhensible). Quand nous-mêmes étions encore enfumés ou inactif, avions-nous l'impression d'être des veaux ou des autoritaires ? Je ne crois pas... nous nous légitimons toujours, parce que le système a construit pour nous toute une grille de légitimations pour toutes les saloperies que nous vivons. Selon le cas, nous nous sentions de bons citoyens, de bons croyants, des travailleurs qui s'en sortiraient par l'effort, des écoliers qui voulaient réussir leur vie, ou encore des cyniques qui avaient tout compris à la vie (l'homme est mauvais on ne peut rien y faire etc...) Et nous nous sentions certainement assez proches de la "vérité", et nous avions l'impression de faire "au mieux, du mieux que nous le pouvions".

Autre question, qu'est-ce qui nous a permis de sortir de tout cet enfumage ? Perso j'ai mon histoire et mes réponses, mais j'ai surtout évolué dans ma façon de penser, avec des gens en lutte, qui m'ont parlé sans haine ni reproches méprisants, et qui m'ont expliqué ce qu'ils voyaient eux. Peu à peu j'ai découvert des discours plus conséquents, plus cohérents, à travers d'autres luttes qui m'ont appris d'autres choses ; j'ai rencontré d'autres gens, et je pense que rien n'est fini, pour moi ça ne fait que commencer.

Je me souviens d'avoir été un veau, d'avoir dominé des gens, d'avoir été autoritaire, sexiste, etc... alors j'en veux pas trop aux gens qui relaient autorité ou acceptent soumission.

Alors cela dit, puisqu'il faut proposer des actes et des discours et faire en sorte d'être un peu plus nombreux pour contre-attaquer efficacement à toute cette merde, je crois qu'il faut faire très attention à nos postures, parfois outrancières, et à nos mots, parfois plein de mépris, qui font parfois peur et pas aux cibles qu'on aimerait. Se lâcher ça fait du bien, mais faut savoir ce qu'on veut. Perso je me lâche sur les idées en métière offensive, mais je suis beaucoup plus souple quand je m'adresse à des personnes. Combattre les idées et les rouages dans les têtes qui nous oppriment, mais pas les personnes qui les relaient.
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Re: Sur le prolétariat ....

Messagede Isabelle le Sam 4 Sep 2010 12:06

Je ne suis pas anar donc je ne parlerai pas d'anti-autoritarisme par contre en manière de résistance à la consommation et de perception différentes de mes besoins je vais vous donner mon ressenti. Je ne prétends pas être un modèle, c'est juste un exemple

-Enfant vers l'age de 8 ans j'ai vécu le passage de l'inconfort des taudis au HLM propret avec tout ce qui faisait le confort de l'époque soit le début des années 60 en France. Quelque part dans mon esprit le compteur s'est bloqué là en disant "ça suffit bien".

-J'ai connu une période de relative pauvreté, de gène plutôt, comme j'ai je crois un esprit analytique, j'ai essayé de réduire mon train de vie rationnellement en trouvant tout seul les questions: De quoi ai-je réellement besoin,de quoi ai-je réellement envie pour me faire plaisir, ce plaisir mérite-t-il ce qu'il représente comme travail? Est-il absurde? Ce besoin ou cette envie n'est-elle pas dictée par l'environnement, la pub ou mon égo..... J'ai commencé à lire des auteurs sur un sujet que personne nommait la décroissance ou la simplicité volontaire mais c'était cela que je recherchais (Marc-Aurèle, Sénèque et tous les stoïciens, Thoreau).
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Re: Sur le prolétariat ....

Messagede fu hsang le Sam 4 Sep 2010 12:20

Alors cela dit, puisqu'il faut proposer des actes et des discours et faire en sorte d'être un peu plus nombreux pour contre-attaquer efficacement à toute cette merde, je crois qu'il faut faire très attention à nos postures, parfois outrancières, et à nos mots, parfois plein de mépris, qui font parfois peur et pas aux cibles qu'on aimerait. Se lâcher ça fait du bien, mais faut savoir ce qu'on veut. Perso je me lâche sur les idées en métière offensive, mais je suis beaucoup plus souple quand je m'adresse à des personnes. Combattre les idées et les rouages dans les têtes qui nous oppriment, mais pas les personnes qui les relaient.



wé bien d accord
pour ma part j ai rencontre des ouvriers , dans le batiment qui hors travail avaient vraiment des relations non hierarchises et une pratique de l entraide communale assez developpé et que certains anars avec leurs grands mots et leurs postures feraient bien de regarder de plus pres
certaines boites ou le "patron" et les" ouviers " se concertaient pour reinvestir les benefices , alors que c etait une SARL et d autres SCOP au fonctionnement pourri
et puis .... l appareil de production est bien aux mains que de quelques uns et de quelques unes .... a moins que nous prenions les petits actionnaires et autres qui ont eu des complements de salaires sous forme d actions et de stock options
certains travailleurs sociaux avoir des pratiques de petainniste et d autres etre devenus alcooliques devant l ihumanite du systeme
bref l appartenance a la classe des exploites ne construit pas un "revolutionnaire " de fait , l inexistence pour moi du "sujet " revolutionnaire est donc prouvé
et le role du proletaire n est donc ppas determiné par sa condition mais bien par ces actions , au sein du proletariat il existe bien un antagonisme dominant/dominé , peut etre et surement construit par l Etat /Societe au vu des derniers evenements , il n en reste pas moins que les proletaires en sont les acteurs ( moi y compris , ainsi que d autres ici present )
voire meme en posant un peu plus loin , le fait d etre anarchiste dans une societe capitaliste , participe a la construction de cette societe
fu hsang
 

Re: Sur le prolétariat ....

Messagede BLACKPANTHER le Sam 4 Sep 2010 13:57

D'accord avec toi , Fu hsang....

C'est cette alternance de rupture & de continuité propre
à tout sujet , y compris "révolutionnaire".

Chez un "prolétaire" , on trouve aussi cette alternance
de passivité totale et de rupture...dans certaines situations.
D'ou le sentiment qu'Isabelle éprouve et que je comprends
mème si je fait en sorte qu'il ne devienne pas un
justificatif cynique et fataliste pour ne rien faire.

Il est vrai que si le Prolétaire était d'emblée un sujet "révolutionnaire",
il y a longtemps que le Capitalisme & l'Etat auraient été abolis.


DOM - Le - PROLO
BLACKPANTHER
 

Re: Sur le prolétariat ....

Messagede filochard le Sam 4 Sep 2010 23:58

Saint Prolotariat Super Sujet Révolutionnaire : JE TE NIQUE !!!
(Ya des gens qui veulent que changent encore d'avatar parce que je chie sur le mythe de la cummon decency Orwello-grosseMichéa. C'est un complot sioniste ou quoi ?)

Bien des travailleurs inversent les rôles et font le jeu morbide du système lorsqu'ils se permettent de faire culpabiliser (hein ALayn l'handicapophobe) des êtres plus démunis matériellement (frigos moins ou pas remplis) parce qu'ils ne travaillent pas, ne peuvent et/ou refusent de rentrer dans le cycle de la valorisation capitaliste.

Agent de fonction du système, où que tu te trouves sur l'échelle sociale (prolétaire d'extrème droite ou capitaliste d'extrème gauche), lorsqu'un petit idéologue local auquel tu t'identifieras, te permettra de faire de tes désirs refoulés (mauvaise conscience, sentiment d'infériorité/parasite/sous-homme...) un exutoire projetable plus ou moins légalement (ça dépend de la conjoncture) sur un sexe faible selon ta préférence, un groupe social, une ethnie particulière..., en vue de sauver ce système saignant et purulent par tous les pores dont le Sacro-Saint Travail est le moteur, entretient le fumier cérébral appelée industrie culturelle tant consommable, vend le passe-partout du bon toutou citoyen et toute la bonne conscience bourgeoise qui va avec ("ton métier c'est ta vie!" / "tu ne travaille plus tu n'existe plus!" / "ils avaient pas le droit de délocaliser, vous étiez productif !" - de marchandises, sales cons !!!), sache que je te chie encore dans la bouche à petit homme protestant que j'aime, sale nazi de CCC ! (je vais m'gêner moi aussi "à inverser les rôles!!!")

...Le fétichisme du travail est à son comble quand ce dernier fait oublier toutes ses présuppositions sociales et se met lui-même en scène comme séquences de performances innovatrices...

http://arbeitmachtnichtfrei.skynetblogs ... ncent.html


...Pour compléter l’œuvre d’asservissement, il est fait appel à la vanité humaine : toutes les qualités du bon esclave sont exaltées, magnifiées et on même imaginé de distribuer des récompenses – la médaille du travail ! – aux ouvriers-caniches qui se sont distingués par la souplesse de leur épine dorsale, leur esprit de résignation et leur fidélité au maître. De cette morale scélérate, la classe ouvrière est donc saturée à profusion.

http://www.cnt-f.org/spip.php?article715 (c'est pas fait exprès)


...Mais tout est impuissant : bourgeois qui s'empiffrent, classe domestique qui dépasse la classe productive, nations étrangères et barbares que l'on engorge de marchandises européennes; rien, rien ne peut arriver à écouler les montagnes de produits qui s'entassent plus hautes et plus énormes que les pyramides d'Égypte: la productivité des ouvriers européens défie toute consommation, tout gaspillage. Les fabricants, affolés, ne savent plus où donner de la tête, ils ne peuvent plus trouver la matière première pour satisfaire la passion désordonnée, dépravée, de leurs ouvriers pour le travail. Dans nos départements lainiers, on effiloche les chiffons souillés et à demi pourris, on en fait des draps dits de "renaissance", qui durent ce que durent les promesses électorales; à Lyon, au lieu de laisser à la fibre soyeuse sa simplicité et sa souplesse naturelle, on la surcharge de sels minéraux qui, en lui ajoutant du poids, la rendent friable et de peu d'usage. Tous nos produits sont adultérés pour en faciliter l'écoulement et en abréger l'existence. Notre époque sera appelée l'"âge de la falsification", comme les premières époques de l'humanité ont reçu les noms d'"âge de pierre", d'"âge de bronze", du caractère de leur production. Des ignorants accusent de fraude nos pieux industriels, tandis qu'en réalité la pensée qui les anime est de fournir du travail aux ouvriers, qui ne peuvent se résigner à vivre les bras croisés. Ces falsifications, qui ont pour unique mobile un sentiment humanitaire, mais qui rapportent de superbes profits aux fabricants qui les pratiquent, si elles sont désastreuses pour la qualité des marchandises, si elles sont une source intarissable de gaspillage du travail humain, prouvent la philanthropique ingéniosité des bourgeois et l'horrible perversion des ouvriers qui, pour assouvir leur vice de travail, obligent les industriels à étouffer les cris de leur conscience et à violer même les lois de l'honnêteté commerciale.

Et cependant, en dépit de la surproduction de marchandises, en dépit des falsifications industrielles, les ouvriers encombrent le marché innombrablement, implorant: du travail ! du travail ! Leur surabondance devrait les obliger à refréner leur passion; au contraire, elle la porte au paroxysme. Qu'une chance de travail se présente, ils se ruent dessus; alors c'est douze, quatorze heures qu'ils réclament pour en avoir leur saoul, et le lendemain les voilà de nouveau rejetés sur le pavé, sans plus rien pour alimenter leur vice. Tous les ans, dans toutes les industries, des chômages reviennent avec la régularité des saisons. Au surtravail meurtrier pour l'organisme succède le repos absolu, pendant des deux et quatre mois; et plus de travail, plus de pitance. Puisque le vice du travail est diaboliquement chevillé dans le cœur des ouvriers; puisque ses exigences étouffent tous les autres instincts de la nature; puisque la quantité de travail requise par la société est forcément limitée par la consommation et par l'abondance de la matière première, pourquoi dévorer en six mois le travail de toute l'année ?

Abêtis par leur vice, les ouvriers n'ont pu s'élever à l'intelligence. Le travail est la cause de toute dégénérescence intellectuelle.

http://www.diogene.ch/article.php3?id_article=1491
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Re: Sur le prolétariat ....

Messagede pit le Dim 5 Sep 2010 03:04

le mépris affiché de pseudo intellos qui survivent avec les subsides de l'Etat contre ceux et celles qui vendent leur force de travail pour bouffer commence à me gaver sérieux. Donc tant que tu t'étales partout sur ce forum en trucs plus ou moins avalables çà fait partie du folklore de ce forum, mais venir sur un topic avec ce titre dégueuler une fois de plus contre celles et ceux qui ne peuvent pas faire autrement, avec ce côté aristocratique méprisant me débecte profondément. Et là je te le dis !
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Re: Sur le prolétariat ....

Messagede Geoffrey le Dim 5 Sep 2010 13:27

Quand je parcours ce forum, j'ai plus l'impression d'émerger en plein coeur du XXème siècle....

He Ho.... maintenant, c'est l'heure de l'interimariat, du E-Pod, du weshweshniktarace, du chacun pour sa gueule.... Ca, ca marche comme système, tout le monde suit. Pas grave, la précarité a changé depuis cent ans. Le fond est peu ou prou la même chose. La forme, plus rien à voir. Va falloir penser aux mises à jour système là.
C'est fini les grands philosophes. Maintenant c'est $kyrock, QuickHallal et Google.com.
Je sais, c'est pas joli à voir...
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Re: Sur le prolétariat ....

Messagede BLACKPANTHER le Dim 5 Sep 2010 16:08

Tu le dis toi-mème:

"Le fond est peu ou prou la mème chose."

Je ne vois pas en quoi Google,Quick etc... change les données.
Ca fait au moins 30 ans qu'on nous annonce que " la
lutte de classes & le Prolétariat : c'est terminé...".
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Re: Sur le prolétariat ....

Messagede sebiseb le Dim 5 Sep 2010 17:36

filochard, tu vis comment ?
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Re: Sur le prolétariat ....

Messagede Geoffrey le Dim 5 Sep 2010 18:29

dominique a écrit:Tu le dis toi-mème:

"Le fond est peu ou prou la mème chose."

Je ne vois pas en quoi Google,Quick etc... change les données.
Ca fait au moins 30 ans qu'on nous annonce que " la
lutte de classes & le Prolétariat : c'est terminé...".


Ce que je veux dire, c'est que l'époque n'est plus à la culture, à la réflexion, au rassemblement (hormi sur Internet :gerbe: ). Tout le monde s'en branle d'autant plus.
Tout est fait pour disperser les pensées. On parlait d'opium du peuple pour la télévision (et la religion). Qu'est-ce que l'on peut dire maintenant ? Culturellement, notre société est à l'agonie. C'est pas avec des Weshweshniklafrance ou je ne sais quel type qui avance à peine deux mots de français que l'on va faire la révolution. Ni avec les Intellos abonné à Wikipedia d'ailleurs. L'écervelage est total. Je suis dans le lot également.

Je ne vois pas comment on pourrait à notre époque parler, ne serait-ce de grêve ? Manifestation ? Insurrection ? Il est fou lui! Révolution ? Allez retourne chez ta mère!
Nous ne sommes même plus des moutons, nous sommes des larves à clavier. Pendant que notre cerveau rapetisse, nous avons un sixième doigt qui pousse pour taper plus vite.

Il faut casser les vieilles théories. Il faut être humble et repartir de rien, à zéro. Réapprendre aux gens qu'il est possible de discuter de ses conditions. Réapprendre l'Insoumission. Y'a du boulot. Surtout avec les banlieues contemporaines; les chibanis, eux, la misère, jamais! Tu sais les anciens prolos qui se syndicait, lisait un peu de philo et se rassemblait pour essayer d'exister, et bien ils ont bien changé.

Ah oui, les chibanis, y'a bien la gauche et surtout l'extrême gauche qui essayent de sympathiser. Quitte à oublier l'athéologie. Ba oui, faut pas oublier la lutte initial: celle du pouvoir d'abord! Mais les pauvres, à tous les sens du terme, ils collaborent comme ils peuvent, tant que ça rapporte un peu plus de liberté chez QuickHallal.
Dernière édition par Geoffrey le Dim 5 Sep 2010 18:40, édité 1 fois.
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