Spartacus a écrit:filochard a écrit:Spartacus : ça veut dire quoi, capitalisme ?
Ahah, pour moi ca veut dire plein de choses...
Pour les grands traits du capitalisme, je dirais quelques mots...Tout d'abord c'est un systeme qui essaie d'imposer et de véhiculer aux Hommes des valeurs marchandes, que sont l'argent, le profit, la réussite sociale, le travail... C'est aussi un système de production démesuré, car obligé de toujours produire pour fonctionner, avec donc une production et une consomation toutes les 2 excessives... Et enfin pour finir, c'est un système dont le moteur sont les inégalités, la compétition perpétuelle entre les Hommes, l'égoisme, la cupidité, et le mépris des autres...
Ce n'est pas faux mais il me semble que ta critique s'arrête à "l'idéologie que le système véhicule", et sous-tend peut-être qu'en changeant d'idéologie ça pourrait fonctionner - le système capitaliste ne fonctionne pas mais dysfonctionne continuellement vu que sa forme de médiation est la forme marchandise (un maximum d'activités, de biens... doivent "rentrer dans" cette forme), forme
contradictoire entre valeur d'usage et valeur dont le travail est la "substance". En fait, c'est le noyau même du système qui a besoin d'idéologie (ou "appareils d'Etat") pour se perpétuer ; à moins que ce noyau (moteur) soit aussi idéologique dans le sens où il est "fétichisé" (?). Ce qui "constitue" ce noyau c'est justement le "travail humain vivant", "abstrait", etc.
Je suis pas historien mais des formes de mépris d'autrui, de compétition, de cupidité, etc., il y en a eu avant et il y en aura sûrement après le capitalisme s'étant (auto)détruit (Madame Soleil c'est moi), mais on pourrait dire que c'est seulement dans le capitalisme que ces "valeurs" fonctionnent le mieux. Critiquer un mode de production et de reproduction d'un point de vue moral ou culpabilisant (crédo d'ATTAC), ça ne remet pas en question ses fondements que ce sont le travail, la valeur (marchande), le temps, etc., questions qui éviterait peut-être qu'un système similaire (ou le même) se reconstruise. Un capitalisme sans compétition ("concurrence dans la sphère de circulation des marchandises") ça ressemblerait un peu au feu capitalisme d'Etat soviétique.
C'est pour ca que je dis que le titre de mon topic n'est pas forcémment a prendre aux premier degré, car le communisme est quand meme sur beaucoup de points radicalement différent du capitalisme, j'éssayais juste de mettre en relief une certaine continuité dans la production industrielle entre le capitalisme et le communisme, qui la aussi dans l'organisation est différentes, mais qui garde quand meme pour moi certains points communs...
Ca c'est la vision d'une certaine Internationale productiviste et scientiste encore majoritairement partagée par les """"""
révolutionnaires""""""" NPA, PC(F), Front des Gauches, etc. La plupart des cocos (je ne parle pas de ces "courants" libertaires, quoique...) pensent se réapproprier les moyens de productions et en changer la distribution des produits, que le travail est éternel et que sous ces formes de "communisme" il ne sera plus pareil, blablabla... Déjà, c'est "changer le monde" en considérant la "sphère productive" moderne comme neutre, que le (sur)travail salarié est volé par un méchant patron (je dis pas que les capitalistes sont innocents), etc. Si le but de la production marchande c'est justement la production de marchandise (via l'achat/vente de capacité de travail sous forme de valeur d'écahange/d'usage, traduire salaire sous-entendant Etat), donc qu'un produit n'est pas fabriqué pour être directement un "bien d'usage utile" (et/ou un service), ya comme un hic, non ?