willio a écrit:Au passage, l'anarchisme n'est pas un courant d'extrême-gauche, même s'il y est souvent assimilé à cause de nombreuses valeurs communes.
arvn d a écrit:En quoi l'anarchisme est d'extrême gauche?
D"un point de vue strictement politicien, l'anarchisme n'est pas d'extrème-gauche puisque ne participant pas aux élections, c'est-à-dire à l'exercice de la democratie représentative. N'étant pas candidat au jeu politique parlementaire des partis, il ne se situe pas sur l'échiquier politique gauche/droite.
En revanche, pour les organisations qui s'en réclament, de par la présence de leurs militants dans les organisations syndicales, leur pratique autogestionnaire jusqu'à leurs engagements frontistes aux cotés des mouvements de libération nationale (comme pendant la 2e Guerre mondiale) ou antifascistes (en 1936 notamment), elles ont partagé et partagent encore la défense de "valeurs communes" avec les organisations trotskystes, maoistes, bordiguistes etc. qui prétendent se battre pour une transformation radicale de la société mais qui imposeraient un pouvoir autoritaire si jamais ells s'emparaient du pouvoir. Par conséquent, ces organisations appartiennent de fait à ce qu'on appelle l'extrême-gauche. (C'est là le problème...)
Elda a écrit:Mais la plupart de ces mouvements [d'extrème-droite] n'ont-ils pas disparu?
L'extrème-droite n'est pas que conservatrice au sens où elle refuserait toute évolution. Elle est régressive, partisane d'un retour en arrière. Cela veut dire qu'elle n'existe que par sa volonté de restaurer un ordre ancien. Elle puise ses références loin dans l'Histoire, chez Pétain (FN), Pie XII (traditionnalistes), les dictateurs des années 30 (néo-fascistes, néo-nazis, néo-staliniens etc), Napoléon (bonapartistes), Louis-Philippe (orléanistes), Louis XVI (légitimistes), Charlemagne (nouvelle droite), Clovis (sectes baptistes) etc. avec les préjugés et les valeurs morales qui vont avec.