Déclaration de la Région Métallurgie CGT Nord/Pas de Calais.
De nombreux syndicats CGT sont aujourd'hui ciblés par la confédération, les Unions départementales et fédérations pour tenter de les exclure, comme ce fût le cas pour le syndicat CGT Forclum où le tribunal a tranché en refusant l’exclusion exigée par leur fédération de la construction et la direction de l’entreprise. C’est une grande victoire pour la classe ouvrière face au patronat et au glissement réformiste de la direction confédérale CGT.
Les seuls reproches qu’ils font à ces syndicats sont d'être fidèles aux valeurs fondamentales de la CGT à savoir : bannir l'exploitation de l'homme par l'homme et la socialisation des moyens de production et d'échange.
Dans le Nord, l'Union locale de Douai, son secrétaire général sont depuis des mois l'objet d'assauts digne de ce qu’ont connu aux états unis dans les années 1920, les dirigeants des syndicats sako et venzetti ou le Makartisme dans les années 1950.
La pression, les coups portés, les menaces de mort envers sa fille qu’a subit Jacques Leclercq ne sont pas étrangers à l'attaque cardiaque foudroyante qui l'a emporté. La famille porte plainte car le harcèlement continue notamment la fille et la mère de Jacques. Espérons que la police et la justice seront aussi promptes à découvrir les responsables qui avaient assigné Jacques au tribunal, il suffit de regarder parmi les fidèles de l’UD du Nord pour trouver les coupables.
Depuis des mois, le syndicat CGT Renault Douai subit l'assaut d'une fraction de militants animés par un ancien membre du bureau fédéral de la métallurgie, surnommé dans le Douaisis le mercenaire, vous aurez bien entendu reconnu « le sieur Caré ».
Il est aujourd’hui libéré de sa tâche de secrétaire de l'institut d'histoire de la fédération de la métallurgie avec tous les moyens ; voiture, carte bleue, téléphone portable sans limite, restaurants pour soudoyer et corrompre des militants etc De plus ce dirigeant corrompu a maintenant un double emploi, puisqu'il vient d'être nommé responsable par la fédération PCF du Nord pour animer la campagne des élections Européenne.
A ce jour le syndicat CGT Renault Douai est toujours debout face à l’adversaire de classe et ceux qui l’accompagnent. Pour la direction de la Fédération de la métallurgie. C’est un échec, c’est pour cette raison que le délégué central Renault Fabien Gache et l’administrateur Audevard en collaboration avec le sieur Caré font leurs apparitions dans cette opération de purge envers le syndicat CGT Renault Douai (des tracts sont distribués dans ce sens où Fabien Gache serait le sauveur du désastre industriel et social de Renault face à la crise du capitalisme).
Ces attaques frontales contre le syndicalisme de classe sont issues de la confédération Européenne des syndicats (CES) où la direction confédérale de la CGT ne cesse de glisser sur des bases réformistes en collaborant avec le capitalisme Européen. C’est tellement vrai que le secrétaire général de la CES M. Monks déclarait devant la presse qu’il faut sauver le capitalisme, et dans la communication de la CGT, prônait pour moraliser le capitalisme.
On comprend mieux, le sens et les objectifs des violentes attaques contre les militants de classe, leurs syndicats dont la CGT Renault Douai qui tire sa légitimité par ses congrès, de ses forces organisées qui progressent malgré une campagne de propagande haineuse organisée par des dirigeants plus soucieux de la lutte des places que la lutte des classes.
C’est pour toutes ces raisons que la région métallurgie tient à porter à la connaissance de l’ensemble des militants cette situation et le besoin de soutien aux camarades de Renault Douai, de leur Union Locale et de son défunt secrétaire général J Leclercq.
La puissance du mouvement social qui grandit en France ulcère les technocrates de Bruxelles et de la CES. Ils exigent que la direction confédérale CGT fasse le ménage plus vite et plus fort, la chasse aux sorcières est organisée : en premier lieu couper les vivres en utilisant le nouveau système financier COGETIS à ceux et celles qui appellent depuis plus d’un an, au tous ensemble mais aussi l’éviction de militants investis de responsabilité ayant une expérience de classe de plus de 20 ans qui refusent d’appliquer l’orientation réformiste qui sera portée par le 49é congrès confédéral de décembre 2009.
La recomposition syndicale européenne est engagée autour de l'axe CGT/CFDT dans le cadre de leur future fusion, ils veulent que cela se fasse rapidement, c’est la ligne du secrétaire général Thibault qui a été dictée lors de la réunion du 7 janvier 2009 avec comme mot d’ordre « taper fort sur ceux qui résistent » ce qui explique le manque de soutien à toute les luttes engagées en bas, tout comme les assemblées de militants comme celle de l'auto qui demandent de l'action sans aucun écho de leur fédération.
LA CGT RESTERA-T-ELLE UNE ORGANISATION FIDELE AUX OBJECTIFS DE CLASSE DEFINIE A SA NAISSANCE EN 1895 OU VA-T-ELLE DEVENIR UN OUTIL AU SERVICE DE LA REFONDATION DU CAPITALISME ? L'ENJEU EST LA.
La CGT déplore la menace d'explosions d'usines par des salariés il y a 1 heure 7 min
Le syndicat CGT estime qu'il est contre-productif de détruire les instruments de travail pour obtenir de fortes indemnités de licenciement au moment où cette pratique se répand en France. Lire la suite l'article
Très discrète depuis que les salariés de Nortel et New Fabris ont placé des bonbonnes de gaz dans les usines, tandis que d'autres détruisaient des machines, la CGT rappelle que d'autres combats sociaux ont été gagnés sans menaces et autour de projets industriels soutenus par "la force syndicale".
"Ces combats pour les indemnités de départ (...) ne résolvent en rien les problèmes de fond", écrit le syndicat dans un communiqué alors que les salariés de plusieurs entreprises ont menacé en juillet de faire sauter leurs usines ou machines.
Le syndicat dit sa préférence pour le maintien des emplois et "la reconquête industrielle" par rapport à l'obtention de primes de licenciement supérieures aux obligations légales.
Pour autant, la CGT dit comprendre "le désespoir qui gagne les salariés" face au "manque de dialogue social dans les entreprises".
Clément Guillou, édité par Gilles Trequesser
Fédération METALLURGIE : a écrit:MAINTENIR L’OUTIL DE TRAVAIL ET LES EMPLOIS INDUSTRIELS, C’EST POSSIBLE !
Depuis plusieurs jours, certains essaient de réduire les luttes sociales dans notre pays en un combat souvent désespéré autour de l’obtention de primes dites « à la valise ». Les témoignages et les images « choc » se multiplient dans de nombreux médias autour d’entreprises comme SKF, NEW FABRIS, NORTEL etc.
Au cours du premier trimestre 2009, on évoquait les séquestrations de dirigeants d’entreprise en parlant déjà de violences comme chez CATERPILAR ou encore MOLEX.
Nous comprenons les tensions qui existent, le désespoir qui gagne les salariés. Depuis plusieurs mois, notre fédération s’inquiète du manque de dialogue social dans les entreprises et des comportements de « patrons voyous » qui agissent souvent en toute impunité.
En voulant faire croire aux salariés que les caisses sont vides, on assiste à une poursuite de distribution de parachutes dorés, de dividendes aux actionnaires, de stock-options…
Face à cette violence patronale, des salariés utilisent des formes d’action qui reflètent leur désespoir et un manque de perspective d’avenir. Ces combats pour les indemnités de départ en sont la terrible illustration et ne résolvent en rien les problèmes de fond.
Cette situation interpelle toute la société française. La crise mondiale n’explique pas tout. En tout cas, elle ne légitime pas des décisions et des mesures qui aggravent la situation économique et sociale.
Les positions dogmatiques autour du déclin inéluctable de l’industrie et de ses emplois ne datent pas d’hier. La CGT a toujours combattu ces idées et l’actualité récente montre que des victoires sont possibles, que cette casse industrielle n’est pas la solution.
PLUSIEURS EXEMPLES MERITERAIENT PLUS D’ATTENTION MEDIATIQUE ET DES PROLONGEMENTS POLITIQUES.
- les salariés de la SBFM, une fonderie automobile, ont préservé leur outil de travail et 100% des emplois de leur site après plusieurs mois de lutte. En étant racheter par RENAULT, ils viennent de faire la démonstration que les politiques d’externalisation des productions de la part des grands groupes, ne sont pas des solutions économiquement et industriellement efficaces. Ils ont fait la démonstration que les entreprises industrielles ont besoin d’être orientées vers des projets industriels et que les seules logiques financières conduisent au pire.
- Les salariés des groupes SONAS, WAGON ou RENCAST ont obtenu des résultats très importants tant sur le maintien des sites de production que sur les emplois concernés
Dans tous ces cas, les projets industriels soutenus par les salariés et leurs organisations syndicales ont contraint les donneurs d’ordre et les pouvoirs publics, à discuter en direct et à travailler sur le long terme. Dans tous ces cas, la force syndicale, c'est-à-dire le nombre de syndiqués, a constitué un atout important.
CES SUCCES TRES IMPORTANTS EN APPELENT D’AUTRES TRES RAPIDEMENT, NOUS PENSONS A MOLEX OU A LA REPARATION NAVALE MARSEILLAISE.
Cette période de congés ne constitue pas une trêve dans les mobilisations pour nous. Des solutions de reprise d’activités doivent être trouvées rapidement chez MOLEX par exemple.
Ces batailles symbolisent l’engagement de toute la CGT autour de la reconquête industrielle et des nombreux emplois à préserver ou à conquérir dans les entreprises. Ces actions trouveront des prolongements nationaux dès la rentrée de septembre dans la campagne nationale engagée par la CGT depuis le début de l’année.
Montreuil, le mardi 22 juillet 2009
Breaking The Law a écrit:LA cgt est donc bien un syndicat légaliste et non révolutionnaire , ni de lutte.
D'ailleurs est-ce que le syndicalisme est révolutionnaire en soit, moi j'en sais rien par exemple
dans l'interpro qui me semble être un travail essentiel
De fait une crise de plus en plus importante se profile dans la CNT
Quand la CGT mène sa vie de château
Par Marie Huret, publié le 06/08/2009 11:31 - mis à jour le 06/08/2009 12:37
A Courcelle-sur-Yvette, des militants triés sur le volet suivent régulièrement des stages de perfectionnement. Au fil des ans, le décor - un manoir tout confort - s'est modernisé, la pédagogie aussi.
Au bout d'une allée fleurie se dresse le manoir. Des sculptures poussent sur la pelouse bichonnée comme à Versailles. Tout autour, du vert : 7,5 hectares, avec tennis et terrain de basket. Trop chaud pour jouer ce midi. Les invités, en bermuda, se réfugient sous les parasols du "coinvivial" - c'est son nom - où gravitent les gobelets de pastis. Coiffé d'un panama, un jeune sifflote "Sous le soleil exactement...", sans lâcher son guide rouge. Pas le Michelin, l'autre : le Code du travail. Le Routard du cégétiste.
Avant de reprendre les différents combats syndicaux, des militants de la CGT ont suivi un stage de perfectionnement dans l'Essonne.
On se pince pour y croire : des syndicalistes au château ! Plus précisément à Courcelle-sur-Yvette (Essonne), au coeur de la très cossue vallée de Chevreuse, à une heure de Paris. L'ancien moulin, réaménagé en hôtel cosy - salle de cinéma, appareils de muscu, billard... - n'appartient ni au Club Med ni à un riche propriétaire, mais... à la CGT. C'est là que se niche l'académie de la lutte sociale. Des férus de la négo. Des futurs Bernard Thibault. Là que se croisent les hauts potentiels de la confédération : quelque 4 000 militants ingurgitent toute l'année les nouvelles règles de la représentativité ou l'histoire de la scission de 1947. En cette période de crise, les syndicalistes sous pression fourbissent leurs stratégies à Courcelle. Révisent le déminage de plan social. Ne viennent que les stagiaires proposés par leur hiérarchie. Cet été, c'est complet. "Nous veillons à ce qu'il y ait du brassage, mais nous devons refuser du monde, confie Lucien Vives, directeur du centre. L'endroit fait beaucoup d'envieux."
Parfaire sa culture de syndicaliste
Ancienne propriété des Rothschild, puis d'un Russe blanc ayant collaboré avec les Allemands, le manoir fut un bordel pour les officiers de la Wehrmacht... Repris le 24 août 1944 par les Francs-tireurs et partisans (FTP) pour ouvrir le passage au général Leclerc venu libérer Paris, le site a été racheté en 1947 par la CGT, qui le baptisera centre Benoît-Frachon, en référence au résistant communiste, secrétaire général de la confédération de 1945 à 1967. Comme dans un musée, son bureau trône dans une pièce, orné d'un écriteau : "Quiconque néglige sa formation se voue inéluctablement à la stagnation."
L'aphorisme n'a pas pris une ride. Ce matin, le centre tourne à plein régime. En salle n° 3 : les conseillers prud'homaux. Salle n° 4 : les techniciens du spectacle. Salle n° 5 : les cheminots. Ce midi, le chef cuisinier s'apprête à servir 135 couverts, du confit de canard et des haricots verts. "Y a-t-il des régimes particuliers ?" s'enquiert une formatrice. "Des régimes spéciaux ?" s'amuse Marc, 37 ans, chef de cabine et délégué syndical chez Air France, compagnie tenaillée par des menaces de plan social. Encarté depuis 1999, ce bourlingueur originaire de Picardie possède une licence de civilisation scandinave. Parle le portugais. Mais a dû maîtriser un idiome aussi ardu : l'uppercut. Négocier, cela s'apprend. "C'est le nerf de la guerre, souligne Marc. Les dirigeants d'entreprise possèdent un solide bagage intellectuel, il faut nous mettre au niveau."
C'est à Courcelle que se repèrent les cadres de Montreuil
Quand la "cégète" retourne à l'école, la pédagogie pioche dans les sphères de Freinet et Piaget. Le stagiaire est associé à tout : on ne l'abreuve plus de pavés marxistes, on le fait participer. Une révolution amorcée à la fin des années 1990. "Jusque-là, il y avait très peu de débats, plutôt des leçons magistrales, souligne Nicole Franchault, formatrice à Courcelle. Sur l'évolution du salariat, on lisait du Magniadas [un économiste-syndicaliste], on discutait du Magniadas. Aujourd'hui, la formation cherche à rendre le stagiaire acteur."
PowerPoint, jeux de rôles et cas pratiques musclent le contenu. Réunies autour d'une table en U, une douzaine de recrues suivent la session "Formation de formateurs". Il y a là un conducteur de bus d'Evry, un camarade de la Fédération de la construction, une élue de l'Union départementale de Montpellier... Chacun apprend à animer un groupe. En langage Courcelle, ça s'appelle la théorie du Mecc : motiver-entreprendre-chercher-construire.
Démonstration avec Franck, 42 ans, tunique blanche et cheveux longs. Cet élagueur à la mairie d'Evreux, membre de la commission exécutive de la CGT pour la fonction publique territoriale, interpelle ses camarades : "Si un élément perturbateur me pourrit une formation, je l'isole ?" Réponse de Nicole Franchault : "Ce serait au groupe de lui dire : "Ça suffit !"" Franck a déjà suivi deux sessions de direction au manoir : "Cela donne de l'assurance, explique-t-il. J'ai dû négocier avec Bernard Debré quand il était encore maire d'Evreux. Il faut maîtriser à fond sa prise de parole, en gardant un certain culot ; je l'ai appris ici."A chacun son fief
C'est une première : le n° 1 de la CGT, Bernard Thibault, se rendra cet été au château de Bierville, comme invité de l'université d'été de la CFDT (du 25 au 28 août). Nichée à Boissy-la-Rivière (Essonne), l'élégante propriété - tennis, minigolf, salons - sert de centre de formation à la CFDT. Une riche famille proche de Napoléon en fut propriétaire. C'est d'abord la CFTC qui, en 1950, hérita du domaine, à la mort de son propriétaire, le député Marc Sangnier, polytechnicien issu de la grande bourgeoisie. Après la scission de 1964 et la naissance de la CFDT, celle-ci a récupéré le lieu.
De son côté, Force ouvrière forme ses stagiaires au château de la Brévière, au coeur de la forêt de Compiègne (Oise), à 75 kilomètres de Paris : un legs du syndicat suédois LO effectué en 1972.
Le centre se refuse à donner des notes et des diplômes, mais c'est à Courcelle que se repèrent les cadres de Montreuil et que les réseaux se tissent. Responsable de la formation à la confédération, Jean-Paul Quinqueneau a ainsi tenu son petit carnet : "Pendant les stages, je notais les noms des personnalités que je remarquais." N° 2 de la CGT, Maryse Dumas a elle-même été repérée vers la fin des années 1970 par le futur secrétaire général Louis Vianney, qui ne la connaissait que de nom. "C'est une véritable école, nous apprenons à parler en public, à réaliser des synthèses, confie Maryse Dumas. Ce n'est pas vraiment le diplôme qui compte chez nous, c'est même plutôt un handicap. Nous ne voulons pas d'un bureau confédéral qui serait composé d'énarques !"
Pour les militants qui ont abrégé leur parcours scolaire, l'apprentissage syndical permet de raccrocher les wagons du savoir. "De grandir", souligne Maurad Rabhi, 39 ans, secrétaire général de la Fédération textile et membre du bureau confédéral depuis 2003. Elevé dans les Ardennes, ce fils de Kabyles, devenu technicien de maintenance, aurait pu figer son avenir à l'usine. Son diplôme ? Le bac pro. Son véritable examen ? Sa lutte jusqu'au-boutiste aux côtés des Cellatex [les salariés avaient menacé de jeter des produits chimiques dans une rivière] en 2000. Depuis, le militant n'a cessé de monter dans les instances de la CGT. Il traite avec les patrons du Medef. "Le social n'est pas une science exacte, vous pouvez rouler dans la farine un gars sorti de Polytechnique, dit-il, plus difficilement un militant de terrain." En septembre, Maurad Rabhi emmènera son équipe de la fédération en séminaire à Courcelle : "Là-bas, on se met au vert, on oublie la pression."
L'ambiance a évolué au fil du temps
A l'heure où la France affiche l'un des plus faibles taux de syndicalisation d'Europe - il plafonne à 8 % des salariés - l'internat chouchoute ses recrues. Les dortoirs des années 1970 ont été remplacés par 130 chambres avec bonbons sur la table de nuit comme à l'hôtel Ibis. Les sucreries ne sont pas le seul attrait du château. "C'est la drague", confie un habitué. Les organisateurs en ont bien conscience : pour 2 euros, un distributeur fournit "4 préservatifs Manix Super". Fini, l'époque où le domaine vivait en autarcie, le portail fermé, les internes bridés comme au monastère. "Les stages de niveau supérieur duraient un mois ; du coup, les fêtes de clôture dégénéraient", se souvient Bernard Moreau, qui a contribué à la mue pédagogique du centre. Le jour où cet ex-directeur a fêté son départ, Bernard Thibault l'a titillé sur la discipline de fer qui régnait à l'époque où lui venait en stage avec les cheminots.
Depuis, l'ambiance a bien changé. En ce soir d'été, la salle de cinéma joue Séraphine, le film multicésarisé - demain, L'Elégance du hérisson, le livre, sera décrypté au café littéraire. Pendant que ses camarades se ravitaillent en cacahuètes au supermarché, Ghislaine, une brune pendue à son téléphone, tente de régler le problème de travailleurs bulgares exploités sur les chantiers de Saint-Nazaire. Son portable vibre toutes les deux minutes : "Où en est-on ?" s'inquiète la juriste. Des balles de tennis claquent au loin, un autre match commence.
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