Elections européennes 2009 : tous les résultats ... avant le dépouillement !!!Exceptionnellement, grâce au dispositif exceptionnel mis en place par notre site (revoltes.net), nous sommes en mesure de vous livrer en exclusivité, avant la fermeture (et avant même l’ouverture) des bureaux de vote, le résultat de cette parodie de démocratie :
- la droite a gagné. La droite n’a pas gagné sur l’économie : en 2008, le capitalisme mondial a fait faillite, et ne doit sa survie artificielle qu’aux 9000 milliards de dollars de garanties apportées aux banques par
"nos" gouvernements, enfin plutôt par "leurs" gouvernements, car ceux-ci se sont tous abstenus de nous consulter avant d’engager ces milliers de milliards d’impôts et de taxes futurs. La droite n’a pas gagné non plus sur l’emploi : sa politique économique a conduit sur ce plan à une catastrophe sans précédent. Elle n’a pas non plus gagné sur la sécurité : jamais l’insécurité n’a été aussi grande pour les plus pauvres. Dans tous les domaines, le bilan de la droite est calamiteux, et ce autant au niveau planétaire qu’à l’échelle de l’europe politique. Non, la droite n’a pas gagné sur son bilan, elle a gagné faute d’adversaire : il n’y a plus de gauche .
Longtemps, il existait, parait-il, deux gauches, l’une gestionnaire et l’autre révolutionnaire. Là, la faillite mondiale du capitalisme en 2008 a sonné le glas de la social-démocratie, ce socialisme canada-dry si bien converti à "l’économie de marché" qu’il s’en retrouva fort marri, pour ne pas dire cocu, de se retrouver débordé "sur sa gauche" par la démagogie sarkozyste. Politiquement, ce courant de pensée était pourtant mort depuis longtemps. Le score minable de Rocard en 1994 le confirmait déjà : la social-démocratie est une offre politique pour laquelle il n’existe guère de demande. Ontologiquement, la social-démocratie n’est pas de gauche. Il n’est donc pas surprenent que ses électeurs ne viennent pas de la gauche, ni que ses partis s’allient toujours avec la droite plutôt qu’avec la gauche, comme en Allemagne. Au parlement européen, cette "gauche" s’est coalisée dans 95% des cas avec la droite, et seulement dans 5% des cas avec la gauche, en ce qui concerne les textes votés (adoptés).
Reste la "gauche de la gauche", la gauche "révolutionnaire". Mais qu’y a t’il de révolutionnaire, en 2009, à n’opposer à la droite que l’étatisme ? Après la faillite du stalinisme, qui peut encore penser que le capitalisme d’état est en quoi que ce soit plus "révolutionnaire" que l’état capitaliste ??? A moins, bien sûr, de se prendre pour je ne sais quelle "avant-garde éclairée" ... à la bougie. Il en reste quelques uns, englués dans quelques minables opérations politiciennes et trop occupés à se faire élire et ré-élire pour s’intéresser de près ou de loin au peuple, à ses revendications, et aux luttes en cours (sauf quand il y a des caméras).
Faute de mettre la
démocratie (directe) au coeur de son projet, d’en faire une stratégie, et l’axe fondateur de son rassemblement, la "gauche de la gauche" reste divisée, impuissante, et finalement complice du capitalisme : en partageant avec lui son hiérarchisme, ces partis cautionnent le système qu’ils prétendent combattre. Qui peut croire qu’un parti plus hiérarchique et plus pyramidal encore que l’entreprise capitaliste pourrait un jour la démocratiser ???
Echaudés par l’expérience du référendum de 2005, ces politiciens au service des plus riches ont étés traumatisés, et se méfient tant de "leurs" peuples que cette élection a bien été verrouillée : en France, FN, De Villiers, et UMP se partagent les voix d’extrême-droite, le Modem, le
radeau de la Méduse de l’écologie politique, et le
Parti Solférinien celles de la droite "modérée", l’
Affront de Gauche et le
NPA (Ligue socialiste éco-réformiste) les voix réformistes, ... et la secte d’Arlette la voix de Geneviève de Fontenay. Bref, des staliniens aux fachos, l’offre politique hiérarchiste est pléthorique ! Mais pour qui peut voter le peuple de gauche ???
Dans cette élection, la gauche, la vraie,
celle qui naquit en tant que gauche en s’opposant à l’absolutisme, n’est
pas représentée. Ainsi, faute d’adversaire, la droite retourne à l’extrême-droite, la fausse gauche vers la vraie droite, et les réformistes vers l’étatisme du capitalisme d’état.
L’Europe a beau avoir rejeté en 2005 la
"constitution Giscard", celle-ci a été adoptée sous la forme du traité de Lisbonne. Les européen-ne-s savent donc bien l’importance accordée à leurs suffrages : "on" veut bien qu’ils cautionnent, mais pas qu’ils donnent leur avis, et encore moins qu’ils contestent ! L’expérience de la citoyenneté nous a enseigné que celle-ci se limitait à un alibi, et que les grands choix du "contrat social" nous étaient imposés par la violence étatique et économique, renforcées de violences policières et d’arbitraires administratifs de plus en plus fascitoïdes.
Les résultats- les gagnants : 785 politiciens.
- les perdants : 500 millions d’électrices et d’électeurs.
Le résultat étant désormais connu, le dépouillement va pouvoir commencer. Car
vous allez vous faire dépouiller : tout ces milliards donnés (ou "garantis") aux banques, c’est votre travail, c’est votre argent, c’est ce qu’on vous a volé et qu’on va encore vous piquer sous forme de taxes, d’impôts, et de destructions de services publics que vous n’avez pas votés !!!