IXe congrès d’AL : Œuvrer à l’unité des anticapitalistes

IXe congrès d’AL : Œuvrer à l’unité des anticapitalistes

Messagede Roro le Jeu 3 Juil 2008 13:44

Environ 90 militantes et militants se sont retrouvés les 10, 11 et 12 mai dernier à la bourse du travail de Saint-Denis (93) pour le IXe congrès d’AL. Beaucoup de jeunes, étudiantes, étudiants et/ou salarié-e-s, étaient présents, signe qu’AL n’a pas raté son intervention lors des mobilisations de la jeunesse de ces dernières années et que son renouvellement générationnel est assuré.

Le congrès a commencé par essayer d’analyser la victoire de la droite décomplexée en 2007. Cette victoire confirme un double coup de barre à droite. Un au sein de la droite décomplexée menée par Sarkozy, chantre de l’individualisme dont « l’élection montre à quel point les défaites sociales encaissées ces dernières années ont fait des ravages dans la conscience de classe du prolétariat ». L’autre au sein de la gauche parlementaire qui, bien qu’elle ne porte « plus depuis longtemps de projet politique alternatif à celui de la droite, […] a néanmoins réussi à s’ériger en rempart contre Sarkozy, bénéficiant de la peur que celui-ci inspire à de nombreux travailleurs et travailleuses ».
Un gouvernement pantin du patronat

Les textes débattus analysaient ensuite les caractéristiques du programme de la droite, à la fois libéral et réactionnaire, et la façon dont elle entend briser les minorités agissantes au sein du mouvement social. Concernant les grèves de l’automne 2007, un débat s’est engagé sur l’appréciation de leur issue. Le texte adopté est nuancé : « Même si dans ces entreprises publiques, les travailleuses et les travailleurs se sont battus et n’ont pas eu le sentiment d’être vaincus, le fait que le gouvernement n’ait cédé sur aucun des points contestés par les assemblées générales de grévistes, démontre qu’il s’agit bien d’une défaite. »

Enfin, la droite décomplexée contribue largement à la banalisation des idées d’extrême droite, que le mouvement antifasciste, sans doute trop focalisé sur le FN et les groupuscules d’extrême droite, n’a pas réussi à enrayer.

Un texte spécifique était consacré à l’état de la conscience de classe et à l’identité du prolétariat aujourd’hui.
Le syndicalisme de lutte à l’épreuve

Concernant l’intervention syndicale des militantes et des militants d’AL, la CGT et Solidaires ont évidemment été au cœur des débats. Deux textes contradictoires concernant entre autre l’appréciation de ces deux organisations été proposés. Le texte adopté affirme que « la CGT demeure l’organisation centrale de la résistance ouvrière et [que] son évolution est une préoccupation importante pour les révolutionnaires ». En effet, les luttes de l’automne 2007 ont permis de constater le « peu de poids et […] d’impact des oppositions internes » au sein de la CGT. À l’inverse, ces luttes « ont montré l’apport indispensable des syndicats Sud-Solidaires dans les mobilisations. Pour autant la présence de syndicats de lutte et de transformation sociale, même bien implantés, si elle a été décisive, n’a pas été suffisante à entraîner les salarié-e-s dans une lutte qui puisse être victorieuse. […] Il y a donc une nécessité impérieuse, pour eux, de chercher et de développer un travail commun, chaque fois que possible, au niveau professionnel et interprofessionnel local avec les syndicalistes et les structures lutte de classe des autres organisations syndicales. »

S’appuyant sur ce double constat, le texte conclue et argumente sur la nécessité d’œuvrer à « la reconstruction d’un syndicalisme de classe, de masse et de transformation sociale », englobant des syndicalistes de toute obédience.

Ce débat s’est poursuivi au cours de la réunion de la branche Entreprises, qui a notamment accouché d’une motion d’actualité contre la « position commune » Medef-CGT-CFDT sur la réforme des règles de représentativité syndicale.

L’implantation d’AL dans la jeunesse se poursuit et nous avons notamment diversifié notre intervention syndicale – jusqu’alors plutôt restreinte à Sud-Etudiant – en enregistrant l’adhésion de militants de la Fédération syndicale étudiante à Toulouse, Aix ou Pau.

Deux textes contradictoires étaient proposés concernant les luttes de la jeunesse. Le texte adopté reprochait au texte rejeté de trop opposer jeunesse déscolarisée ou en filière courte et jeunesse étudiante, intervention politique et intervention syndicale, et tentait plutôt d’identifier des articulations entre ces différents secteurs ou niveaux d’intervention.

Deux sessions de la branche Jeunesse, les deux soirs du congrès, ont pu discuter de son outil d’intervention, le bulletin Clash, du mouvement lycéen contre les suppressions de poste et des recompositions syndicales étudiantes en débat actuellement.
Luttes de l’immigration : humanisme et lutte des classes

Alternative libertaire a été très investie dans les luttes de l’immigration de ces dernières années, que ce soit dans la création du Réseau éducation sans frontières (RESF) ou du collectif Uni-e-s contre une immigration jetable (Ucij), dans le développement d’une auprès syndicale directe en direction des travailleuses et des travailleurs sans papiers ou dans l’organisation de la manifestation nationale du 5 avril 2008. Le débat sur cette question était donc la synthèse des débats menés en amont.

Le congrès a dégagé « quatre axes pour un combat de solidarité avec les migrants : l’humanisme, la lutte de classe, l’antifascisme et l’internationalisme », notant que si RESF rassemble par son caractère humaniste, cela ne l’empêche en rien de déboucher sur des actions collectives et un élargissement de la lutte antiraciste à d’autres thématiques. Les textes ayant été écrits avant le déclenchement de la première vague de grèves de sans-papiers, une motion d’actualité est venue les compléter sur ce point.
Antipatriarcat et religion

Deux textes étaient proposés concernant notre intervention antipatriarcale. Les deux se situaient dans la continuité du texte adopté lors du précédent congrès, mais en y apportant des déclinaisons pratiques. Le texte rejeté souhaitait de plus trancher certains débats en cours dans AL, entre autres en rejetant la notion de « classes de sexes ».

Le texte adopté ne tranche pas ces questions mais dégage quelques initiatives susceptibles de servir de levier pour la relance de luttes unitaires contre le patriarcat, telle que la mobilisation contre la venue du pape à Paris et Lourdes en septembre 2008.

Les coordinations fédérales de préparation du congrès ayant fait le choix de privilégier les débats stratégiques plutôt que les débats idéologiques, les textes concernant nos interventions contre l’idéologie sécuritaire ou les religions et notre soutien aux luttes indépendantistes ont été débattus très rapidement et, dans le dernier cas, n’a pas été adopté.
Quels fronts anticapitalistes pour quels objectifs ?

Le texte sur les fronts anticapitalistes reprend certains aspects des textes, jusqu’alors internes, déjà adoptés depuis un an, en les complétant et en les précisant. Ainsi, après avoir noté la « crise idéologique et politique profonde de la gauche institutionnelle », le texte identifie trois « centres de gravité de la gauche sociale ». Le premier reste la « gauche de la rue », c’est-à-dire l’ensemble des militantes et des militants, organisé-e-s ou non, « qui considèrent que le mouvement social doit se doter d’un projet politique et que les bases de ce projet sont les pratiques de démocratie et d’actions directes développées dans les luttes, hors des cadres institutionnels ». C’est au sein de cette mouvance qu’intervient AL. Le deuxième centre de gravité reste la gauche antilibérale, dont « la campagne Bové a témoigné du flou de [son] projet et de [son] orientation politique ». Enfin, la LCR constitue le troisième pôle. Le congrès a profité de l’occasion pour trancher sur le nouveau parti lancée par celle-ci, actant que nous ne nous « reconnaissons pas dans la méthode et le projet de la LCR ».

Un débat animé a eu lieu concernant notre rapport au mouvement libertaire. Deux amendements étaient proposés. L’un comme l’autre condamnaient le sectarisme ambiant chez les organisations anarchistes : « dès qu’il s’agit d’articuler […] expression libertaire et unité des anticapitalistes, cela reste problématique pour la plupart des organisations anarchistes qui partent vaincues d’avance et […] se condamnent ainsi à l’impuissance. » L’amendement adopté précise de plus que : « il n’y a donc pas de raison tactique de privilégier l’unité avec les organisations anarchistes, et encore moins de raison stratégique, AL étant un courant politique spécifique » et conclue qu’AL ne doit pas faire prévaloir l’unité des libertaires sur les fronts anticapitalistes.

Une fois dessiné cet état des lieux, le texte embraye sur la nécessité et la possibilité de faire converger les anticapitalistes, organisé-e-s ou non, au sein de cadres unitaires locaux. « L’idée de résistance anticapitaliste permet de mettre en avant l’idée d’opposition frontale à la politique capitaliste Sarko/Medef, ce que la gauche institutionnelle s’est à ce jour refusé à faire. » Un front anticapitaliste « ne s’oppose pas au front social […] mais le complète », il a « vocation à incarner une force résolument extraparlementaire, un premier pas dans la construction d’un mouvement autogestionnaire large. »

Concluant sur les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre de ces fronts, le texte donne comme première étape l’amélioration des relations avec les autres forces anticapitalistes et révolutionnaires localement.
Pouvoir populaire contre pouvoir d’État

Un dernier texte visait à « réactualiser notre critique des institutions républicaines ». En effet, « le mouvement social traverse une crise de confiance dans sa propre action directe », conséquence d’une insuffisance du débat sur le rapport aux institutions bourgeoises. Le texte répond à certaines questions actuelles et aux arguments électoralistes. Ainsi, aujourd’hui « la pression subie par [d’éventuel-le-s élu-e-s] au sein de l’institution capitaliste, leur isolement face à la désorganisation de ceux qui ont voté pour eux, se traduisent quasi-systématiquement par le ralliement des élu-e-s à une logique de gestion de l’institution », rendant peu fécondes les stratégies tribuniciennes.

Mais si ce constat est vrai actuellement, dans l’absolu tout dépend des rapports de force à l’œuvre : il est « parfaitement envisageable de lier une politique de contre-pouvoirs adossée à une politique de prise de pouvoir, dès lors que la dynamique politique appartiendrait aux contre-pouvoirs. […] La légalité et la légitimité des institutions municipales seraient de fait régulièrement remises en cause, et en même temps progressivement prises en main par l’auto-organisation populaire. »

Le texte conclut sur l’inconséquence du slogan « changer le monde sans prendre le pouvoir » et réaffirme l’actualité de notre stratégie de contre-pouvoirs.

Le lundi matin a été consacré à la motion organisationnelle, dans laquelle sont décrit les mandats des différents secrétariats et commissions d’AL.

Bref, trois jours productifs mais également conviviaux. Les premières impressions post-congrès montrent une volonté de poursuivre certains débats et dévoilent de nouvelles pistes de réflexion, ce qui était un des buts de la commission congrès : faire en sorte que les avancées dans les débats ne soient pas rangées au placard une fois le congrès clos.

Grégoire (commission Congrès)

Des invités

L’union syndicale Solidaires, les Alternatifs, la Coordination des groupes anarchistes et la LCR ont assisté aux débats et lu un message aux congressistes.

La Fédération anarchiste tenait son congrès au même moment et s’est donc excusée de ne pas pouvoir être présente.

Du côté international, la FDCA (Italie), la Nefac (Etats-Unis et Canada), l’ESE (Grèce), la SAC (Suède), le WSM (Irlande), A Voix Autres (Belgique) et la CGT (Espagne) nous ont adressé leurs salutations.
Roro
 

Re: IXe congrès d’AL : Œuvrer à l’unité des anticapitalistes

Messagede Roro le Jeu 3 Juil 2008 14:09

Roro a écrit:Concernant l’intervention syndicale des militantes et des militants d’AL, la CGT et Solidaires ont évidemment été au cœur des débats. Deux textes contradictoires concernant entre autre l’appréciation de ces deux organisations été proposés. Le texte adopté affirme que « la CGT demeure l’organisation centrale de la résistance ouvrière et [que] son évolution est une préoccupation importante pour les révolutionnaires ». En effet, les luttes de l’automne 2007 ont permis de constater le « peu de poids et […] d’impact des oppositions internes » au sein de la CGT. À l’inverse, ces luttes « ont montré l’apport indispensable des syndicats Sud-Solidaires dans les mobilisations. Pour autant la présence de syndicats de lutte et de transformation sociale, même bien implantés, si elle a été décisive, n’a pas été suffisante à entraîner les salarié-e-s dans une lutte qui puisse être victorieuse. […] Il y a donc une nécessité impérieuse, pour eux, de chercher et de développer un travail commun, chaque fois que possible, au niveau professionnel et interprofessionnel local avec les syndicalistes et les structures lutte de classe des autres organisations syndicales. »


En clair, il faut s'allier aux cogestionnaires et autres jaunes. On voit donc le beau projet de lutte contre le pouvoir d'AL...

S’appuyant sur ce double constat, le texte conclue et argumente sur la nécessité d’œuvrer à « la reconstruction d’un syndicalisme de classe, de masse et de transformation sociale », englobant des syndicalistes de toute obédience.


Faire alliance avec des Cégétistes ou avec l'UNI? Al ne l'a pas dit, mais au train où ils vont, ça va bientôt être l'UNI...


Alternative libertaire a été très investie dans les luttes de l’immigration de ces dernières années, que ce soit dans la création du Réseau éducation sans frontières (RESF) ou du collectif Uni-e-s contre une immigration jetable (Ucij), dans le développement d’une auprès syndicale directe en direction des travailleuses et des travailleurs sans papiers
ou dans l’organisation de la manifestation nationale du 5 avril 2008. Le débat sur cette question était donc la synthèse des débats menés en amont.


En clair, on s'appuie sur la circulaire gouvernementale relative à l'immigration choisie sur les travailleurs et sur la régularisation des parents d'enfants scolarisés. Et ceux qui ne travaillent pas? Al n'en parle pas... Qu'en est-il de la liberté de circulation et d'installation ? Pas un mot non plus..

Les coordinations fédérales de préparation du congrès ayant fait le choix de privilégier les débats stratégiques plutôt que les débats idéologiques


On l'on voit poindre des objectifs politiciens, au détriment d'objectif idéologique. AL renie donc ses "idées" au profit de tactiques..

Un débat animé a eu lieu concernant notre rapport au mouvement libertaire. Deux amendements étaient proposés. L’un comme l’autre condamnaient le sectarisme ambiant chez les organisations anarchistes : « dès qu’il s’agit d’articuler […] expression libertaire et unité des anticapitalistes, cela reste problématique pour la plupart des organisations anarchistes qui partent vaincues d’avance et […] se condamnent ainsi à l’impuissance. » L’amendement adopté précise de plus que : « il n’y a donc pas de raison tactique de privilégier l’unité avec les organisations anarchistes, et encore moins de raison stratégique, AL étant un courant politique spécifique » et conclue qu’AL ne doit pas faire prévaloir l’unité des libertaires sur les fronts anticapitalistes.


On l'on voit qu'AL renie le mot de son orga : "libertaire" ! En clair, si une orga ou un groupe "libertaire" (vous noterez le non-emploi du terme "anarchiste") se fait cracher dessus par une autre orga non-libertaire, on les laisse dans la merde... Ha ! C'est beau la solidarité et l'idéologie ... !

Un dernier texte visait à « réactualiser notre critique des institutions républicaines ». En effet, « le mouvement social traverse une crise de confiance dans sa propre action directe », conséquence d’une insuffisance du débat sur le rapport aux institutions bourgeoises. Le texte répond à certaines questions actuelles et aux arguments électoralistes. Ainsi, aujourd’hui « la pression subie par [d’éventuel-le-s élu-e-s] au sein de l’institution capitaliste, leur isolement face à la désorganisation de ceux qui ont voté pour eux, se traduisent quasi-systématiquement par le ralliement des élu-e-s à une logique de gestion de l’institution », rendant peu fécondes les stratégies tribuniciennes.


Alors ici, AL nous dit que la critique que l'on peut apporter aux institutions sont vieillottes : "réactualiser". Selon AL, il n'y a pas de débat sur le rapport aux institutions bourgeoise. Je rappellerai aux camarades d'AL que si il n'y a pas de débats à ce sujet, c'est que les anarchistes sont anti-étatique et ces institutions ne sont donc pas à remettre en cause, mais bel et bien à détruire. Le plus amusant reste tout de même la défense des petits candidats, dont les électeurs ne s'organisent pas. Vous avez dit Alternative "libertaire" ?!

Mais si ce constat est vrai actuellement, dans l’absolu tout dépend des rapports de force à l’œuvre : il est « parfaitement envisageable de lier une politique de contre-pouvoirs adossée à une politique de prise de pouvoir, dès lors que la dynamique politique appartiendrait aux contre-pouvoirs. […] La légalité et la légitimité des institutions municipales seraient de fait régulièrement remises en cause, et en même temps progressivement prises en main par l’auto-organisation populaire. »


Je propose à Al de se renommer AM, pour Alternative Marxiste, qui leur conviendrait mieux.

Le texte conclut sur l’inconséquence du slogan « changer le monde sans prendre le pouvoir » et réaffirme l’actualité de notre stratégie de contre-pouvoirs.


Sans commentaires...
Roro
 

Re: IXe congrès d’AL : Œuvrer à l’unité des anticapitalistes

Messagede willio le Jeu 3 Juil 2008 15:03

:shock:
C'est clair, sans commentaires.
Vous avez cru jusqu’à ce jour qu’il y avait des tyrans ? Et bien ! vous vous êtes trompés, il n’y a que des esclaves : là où nul n’obéit, personne ne commande.
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Re: IXe congrès d’AL : Œuvrer à l’unité des anticapitalistes

Messagede RickRoll le Jeu 3 Juil 2008 19:31

Roro a écrit:En clair, il faut s'allier aux cogestionnaires et autres jaunes. On voit donc le beau projet de lutte contre le pouvoir d'AL...

Comme je l'ai expliqué une autre fois, il s'agit de s'allier sur le terrain des luttes. Je ne vois pas en quoi il faudrait cracher sur ceux qui pourraient nous aider sous prétexte d'idéologie.

[Faire alliance avec des Cégétistes ou avec l'UNI? Al ne l'a pas dit, mais au train où ils vont, ça va bientôt être l'UNI...

On a aussi parlé de s'allier avec le FN et les jeunesses identitaires si tu as bien lu le compte rendu. On a aussi décidé de soutenir le gouvernement Fillon sur ses réformes.

En clair, on s'appuie sur la circulaire gouvernementale relative à l'immigration choisie sur les travailleurs et sur la régularisation des parents d'enfants scolarisés. Et ceux qui ne travaillent pas? Al n'en parle pas... Qu'en est-il de la liberté de circulation et d'installation ? Pas un mot non plus..

Euh... Je me souviens avoir défilé sur le thème d'abolition des frontières...

On l'on voit poindre des objectifs politiciens, au détriment d'objectif idéologique. AL renie donc ses "idées" au profit de tactiques...

En même temps c'est important d'avoir une tactique pour défendre et faire connaître ses idées.

On l'on voit qu'AL renie le mot de son orga : "libertaire" ! En clair, si une orga ou un groupe "libertaire" (vous noterez le non-emploi du terme "anarchiste") se fait cracher dessus par une autre orga non-libertaire, on les laisse dans la merde... Ha ! C'est beau la solidarité et l'idéologie ... !

C'est pas ce qui a été dit. Ce qui a été dit c'est que sur le terrain des luttes il ne faut pas forcément s'allier prioritairement avec des orgas sous prétexte qu'elles sont anarchistes.

Alors ici, AL nous dit que la critique que l'on peut apporter aux institutions sont vieillottes : "réactualiser". Selon AL, il n'y a pas de débat sur le rapport aux institutions bourgeoise. Je rappellerai aux camarades d'AL que si il n'y a pas de débats à ce sujet, c'est que les anarchistes sont anti-étatique et ces institutions ne sont donc pas à remettre en cause, mais bel et bien à détruire. Le plus amusant reste tout de même la défense des petits candidats, dont les électeurs ne s'organisent pas. Vous avez dit Alternative "libertaire" ?!

Mouais... Ton analyse part du postulat que AL va être jaune et tu en trouve les arguments par la suite. Je ne vois pas en quoi le texte du congrès propose des choses non-anarchistes. Remettre en cause les institutions, analyser les problèmes de l'électoralisme...

Le texte conclut sur l’inconséquence du slogan « changer le monde sans prendre le pouvoir » et réaffirme l’actualité de notre stratégie de contre-pouvoirs.


Sans commentaires...

Alors je vois pas vraiment ce qui te choque là dedans. C'est un peu grandiloquent certes, mais bon. Chacun ses stratégies.

Pour finir, je vais dire que ce congrès n'a pas fait l'unanimité parmis les militantEs d'AL. Pas assez de débats d'idées, la quantité de textes proposée au vote était très importante et empêchait de se concentrer sur les idées de fond. La parole était squattée par souvent les mêmes personnes et n'a pas beaucoup circulé.

Et puis, mais c'est un avis personnel, je n'ai pas vraiment aimé le fait que certainEs militantEs veuillent squeezer l'anarchisme dans AL. Je pense qu'on est des anarchistes, communistes libertaires, et qu'on ne peut pas effacer notre héritage comme ça.
Les textes visaient à contenter le plus de personnes cependant, donc ils ne sont pas parfaits. C'est un congrès et les choses évoluent.

Sinon, Roro, je serais curieux de connaître tes idées en matière de stratégie révolutionnaire, de renversement du pouvoir et comment tu oeuvres au quotidien pour cela.
Et je dois dire que je suis un peu déçu que des gens qui prônent l'unité des anarchistes crachent comme ça sur l'orga dont je fais partie. Je ne vois pas ce qu'il y a de si terrible à Alternative Libertaire pour qu'elle s'attire autant d'antipathie que le PC ou la CFDT sur ce forum.
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Re: IXe congrès d’AL : Œuvrer à l’unité des anticapitalistes

Messagede Ady le Jeu 3 Juil 2008 19:39

Par radicalisme ?
Par "la fin ne justifie jamais les moyens" autrement dit, on ne s'associe pas à n'importe qui. ?
Par désir de ne pas faire parti d'orga. ?

Perso, je ne suis pas fan, mais je ne suis pas contre.
La diversité des luttes me semble importante.

Et si des luttes sont jugées trop peu poussées, comme une étape, elles peuvent se poursuivre et s'approfondir par la suite.
Le lutte est éternelle, au même titre que le chemin vers l'anarchie est infini.
On tend vers une utopie, mais on ne l'atteint pas spontanément.
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Re: IXe congrès d’AL : Œuvrer à l’unité des anticapitalistes

Messagede Roro le Jeu 3 Juil 2008 19:47

Ce que je reproche à AL, c'est d'usurper le mot "libertaire". Dire qu'un anarchiste doit prendre le pouvoir, c'est une logique marxiste, et on sait ce que ça à donner. De plus, vouloir s'allier à d'autres organisations non-anarchistes qui récupéreront les bienfaits d'une lutte à leur profit, à leur sauce et dans un but purement électoraliste relève du suicide politique pour les anarchistes.

Quand à ta remise en cause de mon militantisme, ça ressemble furieusement à du katz... Je ne remets pas en cause ni le tien ni celui d'AL, c'est la méthode et la manière que je remet en cause. Mais si tu tiens tant à le savoir, je milite au sein du Groupe Anarchiste Bordelais et du Collectif pour la Régularisation de tous-toutes les Sans-Papiers. Mais je ne vois pas l'intérêt de faire un concours pour savoir qui a le plus milité de nous deux, ce qui revient à faire une hiérarchisation.

Tu peux ne pas accepter la critique, quand on critique le GAB, moi aussi je monte au créneau, mais tu peux aussi l'accepter et faire changer d'avis ton interlocuteur.

Moi aussi je m'allie sur le terrain à d'autres organisations, mais je ne reste pas dupe.

Et je ne cracherait pas sur Alternative Libertaire, si ton orga ne donnez pas le bâton pour se faire battre. Critiquer les institutions de la République, c'est bien. Mais dire qu'il faut réactualiser ces critiques, je n'en voit pas l'intérêt, ces critiques sont aussi valables aujourd'hui qu'elles ne l'étaient en 1900. De plus, renier le fait que le pouvoir doit être détruit, est à 100 lieues des idées anarchistes.
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Re: IXe congrès d’AL : Œuvrer à l’unité des anticapitalistes

Messagede willio le Jeu 3 Juil 2008 19:55

The Koala Avenger a écrit:Et je dois dire que je suis un peu déçu que des gens qui prônent l'unité des anarchistes crachent comme ça sur l'orga dont je fais partie. Je ne vois pas ce qu'il y a de si terrible à Alternative Libertaire pour qu'elle s'attire autant d'antipathie que le PC ou la CFDT sur ce forum.


C'est pas nous qui le disons :
L’amendement adopté précise de plus que : « il n’y a donc pas de raison tactique de privilégier l’unité avec les organisations anarchistes, et encore moins de raison stratégique, AL étant un courant politique spécifique » et conclue qu’AL ne doit pas faire prévaloir l’unité des libertaires sur les fronts anticapitalistes.


Donc AL semble préférer s'allier avec des réformistes plutôt qu'avec des révolutionnaires anarchistes. Après te demande pas pourquoi on éprouve de la réticence à vouloir s'allier avec une orga qui elle même ne le désire pas particulièrement.

Perso je suis pour l'unité des anarchistes mais justement si AL renie l'anarchisme...

Après je suis convaincu qu'il y a des gens très anars à AL. Et je vois pas pourquoi tu défends ton orga à tout prix même si apparemment tu n'a pas l'air d'accord avec tout. Il faut faire prévaloir les idées devant les orgas je pense.
Vous avez cru jusqu’à ce jour qu’il y avait des tyrans ? Et bien ! vous vous êtes trompés, il n’y a que des esclaves : là où nul n’obéit, personne ne commande.
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Re: IXe congrès d’AL : Œuvrer à l’unité des anticapitalistes

Messagede gyhelle le Ven 4 Juil 2008 11:18

Juste quelques remarques diverses et variée :

Environ 90 militantes et militants se sont retrouvés [...] signe qu’AL n’a pas raté son intervention lors des mobilisations de la jeunesse de ces dernières années et que son renouvellement générationnel est assuré.


Réunir 90 militants pour le congrès biennal d'un mouvement, c'est pas bezef, et y a pas de quoi s'en féliciter.

Le texte conclut sur l’inconséquence du slogan « changer le monde sans prendre le pouvoir » et réaffirme l’actualité de notre stratégie de contre-pouvoirs.

Sans commentaires...


Ce slogan est plus que ambigu : il sert aussi bien aux zapatistes pour décrire leur politique mais aussi aux verts parisiens pour justifier la leur.

Et puis, mais c'est un avis personnel, je n'ai pas vraiment aimé le fait que certainEs militantEs veuillent squeezer l'anarchisme dans AL.


J'ai vu ça sur le forum marxiste, un type d'AL essayant de donner une définition de libertaire comme mi-marxiste, mi-anarchiste.

C'est agaçant comme comme la CNT qui couine quand elle se fait désigné comme syndicat anarchiste : faut pas vouloir réutiliser les termes et les symboles anarchistes si vous ne l'êtes pas.

Code: Tout sélectionner
Mais dire qu'il faut réactualiser ces critiques, je n'en voit pas l'intérêt, ces critiques sont aussi valables aujourd'hui qu'elles ne l'étaient en 1900.


Sauf qu'on est en 2008 pas en 1900. Ce qui était valable à l'époque ne l'est plus forcément maintenant. On l'a bien vu ces dernières années où les plus féroces attaque contre l'état était le fait de la droite. Qui c'est bien sur contenter d'attaquer l'état "social", chose qui n'existait pas en 1900.
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Re: IXe congrès d’AL : Œuvrer à l’unité des anticapitalistes

Messagede kuhing le Ven 4 Juil 2008 14:43

Personnellement je n'aime pas trop les "textes fleuve" parcequ'on rentre avec eux dans la catégorie du politiquement "initié"et que plus on en dit moins on est clair dans sa tête (c'est ce que je crois)
Mais bon, admettons que pour un congrés je suppose qu'il y tout de même des choses à dire.
Ce qui m'embète un peu c'est que des mots d'ordre aussi évident qu'
"autogestion généralisée à la base"
"démocratie directe"
"suppression des états"
n'apparaissent pas clairement et avant tout.
Ceci dit je ne vais pas démonter Alternative Libertaire qui est une force faible certes qui existante et qui se réclame du mouvement libertaire malgré ce flou que certains de ses militants aiment entretenir avec l'anarchisme (d'ailleurs je crois qu'un des plus ardents defenseurs du flou en question est celui dont le nom est en bas du texte, "Mariman" dont le prénom pas tres courant est Grégoire)

Bref, je suis pour mener une discussion fraternelle avec AL même si je ne suis pas d'accord avec eux sur pas mal de points.
On est trop peu nombreux pour se bouffer la gueule.
kuhing
 

Re: IXe congrès d’AL : Œuvrer à l’unité des anticapitalistes

Messagede RickRoll le Ven 4 Juil 2008 18:50

Roro a écrit:Dire qu'un anarchiste doit prendre le pouvoir, c'est une logique marxiste, et on sait ce que ça à donner.

Ben justement, c'est jamais ce qui a été dit ou écrit durant le congrès, le contraire a même été dit. Les autres militants et moi pensons pareil que toi.

Mais je ne vois pas l'intérêt de faire un concours pour savoir qui a le plus milité de nous deux, ce qui revient à faire une hiérarchisation.

Moi non plus, je perdrais sûrement de toute façon. Mais ton discours me donnait l'impression que tu n'approuve pas AL avant même d'avoir lu ce qu'on disait, et que tu lis ce qui est écrit avec un prisme déformant.

tu peux aussi l'accepter et faire changer d'avis ton interlocuteur.

Comme tu peux le lire sur mon post précédent, j'accepte une partie des critiques que je partage. Mais je ne vois pas pourquoi il faudrait accepter celles que je ne partage pas.

Moi aussi je m'allie sur le terrain à d'autres organisations, mais je ne reste pas dupe.

C'est ce que je pense aussi. Et c'est ce qui a été dit en congrès. J'ai déjà expliqué ça à Berckman par MP, en me disant que ça n'intéressait pas grand monde un débat sur les méthodes d'AL. J'ai peut être eu tort.
Bien sûr que la condition sine qua non pour s'allier reste le respect des idées de l'autre et la non-récupération.


renier le fait que le pouvoir doit être détruit, est à 100 lieues des idées anarchistes.

Dis moi où tu vois qu'il est dit que le pouvoir ne doit pas être détruit.

willio a écrit:Donc AL semble préférer s'allier avec des réformistes plutôt qu'avec des révolutionnaires anarchistes. Après te demande pas pourquoi on éprouve de la réticence à vouloir s'allier avec une orga qui elle même ne le désire pas particulièrement.

Non. AL s'allie avec des gens sur le terrain des luttes, quand

Perso je suis pour l'unité des anarchistes mais justement si AL renie l'anarchisme...

Certains militants. Mais très loin d'être majoritaires.

Et je vois pas pourquoi tu défends ton orga à tout prix même si apparemment tu n'a pas l'air d'accord avec tout. Il faut faire prévaloir les idées devant les orgas je pense.

Parce que tu as une vision erronnée de ce qu'est AL et de ce qu'elle défend. Et ça me blesse un peu, parce que ce que je vis en tant que militant est vraiment différent de ce que vous racontez, je ne peux pas croire que ce soit moi qui me trompe à ce point.

gyhelle a écrit:J'ai vu ça sur le forum marxiste, un type d'AL essayant de donner une définition de libertaire comme mi-marxiste, mi-anarchiste.

C'est agaçant comme comme la CNT qui couine quand elle se fait désigné comme syndicat anarchiste : faut pas vouloir réutiliser les termes et les symboles anarchistes si vous ne l'êtes pas.

Mais la plupart des militants sont anarchistes.
Je vais encore parler du MP à Berckman, mais effectivement il y a une tendance à AL visant à squeezer le fait que l'orga est anar. Ces gens préfèreraient effectivement ne pas être avec des anarchistes. Mais cette tendance est très minoritaire d'après ce que j'ai vu et ce qu'on m'a dit. Durant le congrès elle a même été dénoncée et le cas que tu présente (le gars d'AL sur le forum marxiste) a été cité.

Il ne faut pas voir AL comme monolithique.

Pour le reste de ton post, je suis assez d'accord.


Sinon, +1 pour kuhing.

Je le redis, j'ai été un peu déçu par ce congrès parce qu'effectivement, pas assez de débats de fond et d'idées générales. Des textes souvent trop longs, parfois indigestes, les temps de débat ont été trop courts et souvent portés sur (à mon avis) des points de détail, ce qui a fait que c'étaient souvent les mêmes qui parlaient. Il aurait fallu plus travailler en petits groupes, que chacun puisse parler, sur des sujets plus généraux.

Enfin, tout le monde peut ne pas être d'accord avec les positions stratégiques d'AL, il n'en reste pas moins que les querelles de chapelle je trouve ça stérile. Personne n'est obligé d'adhérer :mrgreen: et je pense qu'il existe d'autres dérives que celles d'AL dans d'autres orgas anars. Personne n'est parfait.
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Re: IXe congrès d’AL : Œuvrer à l’unité des anticapitalistes

Messagede Roro le Ven 4 Juil 2008 19:13

D'accord avec l'ensemble de ce que tu dis Koala. Cependant, je trouve tout de même que la mise en valeur des idées anarchistes dans ce compte-rendu n'est pas des plus flagrantes. L'impression que cela me donne, en lisant, c'est une stratégie façon Malatesta, à savoir, faire une sorte d'entrisme dans les autres organisations non-anar. Ce genre de stratégie me parait peu féconde, voire stérile, voire carrément dangereuses à certains égards. Vous pouvez éventuellement glané quelques militants par-ci par là, et encore, dans le syndicats éventuellement, pas dans les partis. L'entrisme que vous proposez de faire par ailleurs dans le monde syndical me semble ne pas être la bonne voie. A moins que vous disiez clairement quels syndicat vous visez, et que ferez vous par rapport aux syndicats qui s'assoient à la table du gouvernement.
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Re: IXe congrès d’AL : Œuvrer à l’unité des anticapitalistes

Messagede willio le Ven 4 Juil 2008 19:25

The Koala Avenger a écrit:Parce que tu as une vision erronnée de ce qu'est AL et de ce qu'elle défend. Et ça me blesse un peu, parce que ce que je vis en tant que militant est vraiment différent de ce que vous racontez, je ne peux pas croire que ce soit moi qui me trompe à ce point.


Ok, possible, là je parlais juste de ce texte, ça n'a peut être rien à voir avec ton militantisme j'en suis conscient.
Je n'attaque ni toi, ni AL (ça n'a pas grand sens car comme tu dis il ne faut pas la voir comme un monolithe), juste certaines idées de ce texte. :wink:
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Re: IXe congrès d’AL : Œuvrer à l’unité des anticapitalistes

Messagede gyhelle le Ven 4 Juil 2008 19:36

The Koala Avenger a écrit:. Durant le congrès elle a même été dénoncée et le cas que tu présente (le gars d'AL sur le forum marxiste) a été cité.


Ah ? C'est marrant parce que c'est probablement lui qui a signer le compte rendu :mrgreen:

Ceci dit j'aime bien AL comme orga, je la trouve plus ouverte aux autres mouvements que d'autres. Vous êtes combien à peu près ?
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Re: IXe congrès d’AL : Œuvrer à l’unité des anticapitalistes

Messagede RickRoll le Sam 5 Juil 2008 08:28

Pour willio et Roro :
Si c'est bien le gars dont on parle (qui est plus marxiste anti-autoritaire qu'anarchiste) qui a écrit le compte rendu, c'est clair qu'il va souligner les points du congrès qui l'ont intéressés lui.

Pour la stratégie, je ne l'ai pas comprise comme de l'entrisme, parce qu'apparemment les syndicaliste d'AL font ça à visage découvert. En gros, le but est d'utiliser le syndicalisme comme moyen de lutte et comme beaucoup de militants AL sont syndiqués ils essaient d'avoir une stratégie vis à vis de ce moyen de lutte. Genre du côté de Tours, on a essayé de créer un mouvement autour de la grève générale illimitée (interpros, banderoles non siglées dans les manifs) avec Sud/Solidaires et la CGT (si je me rappelle bien). Les syndicalistes ont propagé l'idée dans leurs syndicats.


Pour le nombre, sincèrement je ne sais pas. On était effectivement une petite centaine au congrès. Mais ça n'est pas forcément représentatif du local, étant donné que certains groupes n'ont pas envoyé de représentants, d'autres en ont envoyé plusieurs... En tout cas on est un peu plus nombreux que 100 personnes, ça c'est sûr ! :mrgreen:

Pour l'ouverture, je ne sais pas si AL est plus ouverte que les autres. J'ai toujours eu de très bon contacts avec les militants CGA, FA ou CNT (je n'ai pas eu la chance de rencontrer de militants d'autres orgas). Je pense que ces gens-là collaborent aussi dans les luttes avec des orgas pas forcément anarchistes.
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Re: IXe congrès d’AL : Œuvrer à l’unité des anticapitalistes

Messagede Berckman le Lun 7 Juil 2008 17:17

Salut
Je partages une partie des critiques qui sont faites, mais je voudrais réagir sur plusieurs choses :

Il faudait ouvrir d'autres topics sur la stratégie. Par exemple sur les sans papiers :
En clair, on s'appuie sur la circulaire gouvernementale relative à l'immigration choisie sur les travailleurs et sur la régularisation des parents d'enfants scolarisés. Et ceux qui ne travaillent pas? Al n'en parle pas... Qu'en est-il de la liberté de circulation et d'installation ? Pas un mot non plus..

Je ne suis pas d'accord avec la critique que tu fais Roro, selon laquelle la lutte des travailleurs sans papiers reviendrait à "oublier ceux qui ne travaillent pas" et s'appuierait sur les circulaires gouvernementales.
D'abord, 95 %, si ce n'est 99% des "sans papiers" adultes travaillent. Celles et ceux qui ne travaillent pas sont en général des sans papiers malades, qui eux du coup rentrent dans le cadre des dispositions sur les étrangers malades.
Une fois qu'on a énoncé l'objectif "régularisation de tous les sans papiers" que je partages, on n'a pas épuisé le problème principal, celui du rapport de force pour faire de cet objectif une réalité. Cela suppose deux choses : gagner la bataille idéologique (sur la question de la liberté de circulation, des frontières) et briser le cadre législatif répressif.
Or justement le mérite des luttes engagées par RESF ou l'UCIJ sur la question des enfants scolarisés et leur familles, et des travailleurs sans papiers (dont bon nombre de célibataires), c'est d'avoir démarginalisé la question des papiers, d'avoir décloisonné une lutte qui au début des années 2000 ne mobilisait plus que les convaincus (je me souvient à Lyon de manif à 200 après 40 jours de grèves de la faim), et d'avoir ainsi contribué à élargir la solidarité sur une base de proximité (RESF) mais aussi sur une base de classe (travailleurs sans papiers). Ces luttes ont brisé le statu quo qui invisibilisait l'exploitation économique des travailleurs sans papiers, qui faisait de la solidarité avec les sans papiers une question morale, humaniste, pour réaffirmer qu'il s'agissait d'un intérêt de classe. Cela contribue donc à la bataille idéologique, et il existe dans ces luttes un affrontement justement entre celles et ceux qui les inscrivent dans une lutte pour la régularisation globale, et celles et ceux qui au contraire veulent isoler les problèmes.
Alors évidemment il faut s'attaquer au cadre législatif, mais je ne pense pas qu'il faille considérer les luttes menées par RESF ou les organisations syndicales sur la questions des travailleuses et travailleurs sans papiers comme nécessairement contradictoire avec l'objectif de la régularisation globale.
Dans RESF d'ailleurs, la conviction qu'il faut revendiquer la régularisation de tous les sans papiers est de plus en plus fortes chez les personnes qui participent à cette lutte à mesure que justement elles constatent par elles-mêmes que c'est la politique d'immigration tout entière qu'il faut remmettre en cause.
Les militant-e-s syndicalistes qui portent la lutte sur le terrain du travail, envers et contre les bureaucraties syndicales, sont justement convaincus de la nécessité d'une régularisation globale, et ils se heurtent justement à la logique des bureaucraties syndicales qui elles, veulent le cas par cas.
Dans tous les cas, ces luttes permettent d'arracher des régularisations, et à ce titre malgré leurs limites elles ont le mérite de contribuer à un rapport de force effectif face au pouvoir.

Sur la question syndicale, je pense que le choix de tel ou tel adhésion syndicale est conjoncturelle : elle dépend de la situation de la boite dans laquelle on est (présence ou non d'une section syndicale combattive, fonctionnement démocratique ou non à la base). La principale divergence avec AL sur ce point serait pour moi plus sur la question des permanents syndicaux, la "prise de responsabilité" dans ces organisations comme objectif, que le fait d'adhérer ou non à SUD ou la CGT.
Je pense que qualifier les militants syndicalistes de la CGT de jaunes est très exagéré. il y a de très nombreux syndicalistes honnetes et combatifs à la CGT, et je pense qu'il est important de ne pas amalgamer syndicat et bureaucratie syndicales, de ne pas les amalgamer avec les bureaucrates qui agissent comme des jaunes (à la CGT comme ailleurs).
AL à ce titre parlent des "syndicalistes et structures syndicales luttes des classes" et pas des syndicalistes jaunes et cogestionnaires. Je pense qu'on peut débattre de sa stratégie syndicale (avec laquelle je suis en désaccord, étant plutôt partisan d'une pratique syndicale "basiste") sans lui faire de faux procès.
L'entrisme consiste à instumentaliser une structure au profit d'une organisation ou d'un parti politique. S'organiser syndicalement dans une strucure non libertaire ne signifie pas l'instrumentaliser à la manière léniniste au profit de l'orga politique, mais à s'organiser en fonction de la réalité de sa boite pour pouvoir lutter le plus efficacement possible contre patron. D'un point de vue liertaire, il n'y a pas de hiérarchie entrev orga politique et orga syndicale.
Moi je suis syndicaliste dans mon orga politique, et militant politique dans mon orga syndicale, l'un ne prime pas sur l'autre, ce sont les méthodes et les prncipes qui priment (action directe, démocratie directe et fédéralisme, auto-organisation, etc...), le reste ce ne sont que des manières de s'organser pour lutter, pas des formes "idéales" qui seraient mieux que les autres.




Sinon, ben sur le caractère ambigue des positions d'AL sur le pouvoir, je partages ton avis. Il existe une tendance marxiste libertaire dans AL, comme il a été dit. Je ne partages pas l'avis de Koala selon laquelle elle est minoritaire, les textes de congrès adoptés tendant plutôt à montrer le contraire (mais c'est une appréciation personnelle) : par exemple l'affirmation selon laquelle "AL représente un courant politique spécifique" va dans ce sens, la référence anarchiste étant clairement rejettée au profit de celle du "communisme libertaire" entendu non comme un courant de l'anarchisme mais une synthèse entre les apports positifs du marxisme et de l'anarchisme. Même si les camarades se revendiquent en majorité de l'anarchisme, les textes adoptés montrent que sur le plan de l'organisation, ce n'est pas aussi simple que ça.

Idem je pense que la motion qualifiant les organisations libertaires de sectaires est non seulement regrettable, mais d'assez mauvaise foi (comme tu l'a dit pour Bordeaux, nous travaillons ailleurs localement avec d'autres orgas dans les luttes, mais sur des bases claires, et nous refusons surtout une alliance organique, privilégiant le développement du courant libertaire). La motion d'AL ne faisait pas référence aux alliances dans les luttes, mais au travail commun avec les autres orgas libertaires (ex 5 avril sans papiers, campagnes antiélectoraliste, campagne précarité, etc...)
La rigueur n'est pas le sectarisme, et AL a choisi ici une orientation qui me parait dommageable pour l'avenir, à contrepied des efforts qui ont été fait pour construire une intervention libertaire commune au niveau politique.


Sauf qu'on est en 2008 pas en 1900. Ce qui était valable à l'époque ne l'est plus forcément maintenant. On l'a bien vu ces dernières années où les plus féroces attaque contre l'état était le fait de la droite. Qui c'est bien sur contenter d'attaquer l'état "social", chose qui n'existait pas en 1900.

Ce que tu décris comme des attaques contre l'état ne le sont pas pour moi, puisque les fondement même de l'état ne sont pas is en cause mais au contraire renforcés, il n'y a pas attaques contre l'état mais recentrage sur les fonctiones régaliennes, et surtout attaques contre le principe de socialisation et toutes les structures qui sont liées à ce principe (sécu, salaire socialisé, service publique...)


Frat'
Berckman
 

Re: IXe congrès d’AL : Œuvrer à l’unité des anticapitalistes

Messagede Roro le Lun 7 Juil 2008 18:53

Berckman, on parle bien de RESF là? Non parce que, par chez moi, RESF m'a laissé un goût particulièrement amer dans la bouche...

RESF ne fait pas de traitement collectif des dossiers, mais du cas par cas et entre en cela dans la logique gouvernementale. Je ne dit pas qu'ils n'ont pas fait prendre conscience à pas mal de monde que la façon dont sont traités les sans-paps est ignoble, mais il faut dire ce qui est : RESF (en tout cas en ce qui concerne Bordeaux) ne sont que des politiciens, au même titre que l'ASTI.
Roro
 

Re: IXe congrès d’AL : Œuvrer à l’unité des anticapitalistes

Messagede Berckman le Lun 7 Juil 2008 20:07

Roro a écrit:Berckman, on parle bien de RESF là? Non parce que, par chez moi, RESF m'a laissé un goût particulièrement amer dans la bouche...

RESF ne fait pas de traitement collectif des dossiers, mais du cas par cas et entre en cela dans la logique gouvernementale. Je ne dit pas qu'ils n'ont pas fait prendre conscience à pas mal de monde que la façon dont sont traités les sans-paps est ignoble, mais il faut dire ce qui est : RESF (en tout cas en ce qui concerne Bordeaux) ne sont que des politiciens, au même titre que l'ASTI.

RESF est un réseau. A ce titre les réalités locales sont très différentes. Dans certains endroits les soc dems et les politicards ont mis le grapin dessus (c'est le cas à Perpignan et Montpellier par ex., et j'imagine d'après ce que tu dis à Bordeaux), ou la Cimade sur une position très légaliste. C'est ce qui fait que les camarades sur le plan local ont choisi d'autre mode de mobilisation (comité de soutien par quartiers, etc...)
Sur mon bahut, le fait de défendre des dossiers "individuels" n'a pas empêché de construire des mobilisation unitaire sur le plan départemental. Cela a surtout permis que des collègues qui étaient tout sauf militant de s'impliquer dans cette solidarité... Idem par exemple sur certains coins de Paris où se sont constitué des réseaux anti-expulsion autour de RESF avec hébergement, planque de sans paps sous le coup d'OQTF, etc... c'est à dire des pratiques illégalistes bien concrètes, portées par des personnes qui au départ n'étaient pas militantes.
Donc je ne me prononcerait pas pour Bordeaux, t est mieux placé pour ça, mais attention aux généralisations. :)
Berckman
 

Re: IXe congrès d’AL : Œuvrer à l’unité des anticapitalistes

Messagede kuhing le Mar 8 Juil 2008 09:57

Berckman a écrit:
Roro a écrit:Berckman, on parle bien de RESF là? Non parce que, par chez moi, RESF m'a laissé un goût particulièrement amer dans la bouche...
Donc je ne me prononcerait pas pour Bordeaux, t est mieux placé pour ça, mais attention aux généralisations. :)


Nous avons dans notre collectif anarchiste une nouvelle camarade qui a quitté le PCF et qui est toujours membre du RESF.
Elle est bien sur parfaitement correcte et les membres du RESF avec qui elle est en contact nous amènent pas mal d'informations interessantes et importantes notamment sur les sans-papiers.
kuhing
 

Re: IXe congrès d’AL : Œuvrer à l’unité des anticapitalistes

Messagede croquemitaine le Mar 8 Juil 2008 17:16

De toute façon tu as beau faire un dépot collectif les dossiers sont traités individuellement en préfecture.

Sinon pour le congrès AL je suis un peu surpris de ne voir nulle mention de la CNT. Ni dans les questions de stratégies, de syndicats, de représentativité (les accords sur la représentativité soit dit en passant de la CGT ont aboutit à la mise a mort des 35h, et Solidaires a signé les accords concernant la représentativité dans la fonction publique) ni dans les invités et autres.

Sinon sur le travail d'AL dans les syndicats je trouve que c'est pas aussi clair que tu le dis, malheursement, Berckman. Je crois que le syndicalisme est vu comme courroi du mouvement politique pour bon nombre de militants d'AL.
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Re: IXe congrès d’AL : Œuvrer à l’unité des anticapitalistes

Messagede GuérinNiqueTout le Mer 23 Juil 2008 14:44

Non le sectarisme qu'AL condamne n'est pas celui dont aurait fait preuve telle ou telle orga lors du 5 avril, du forum lib sur mai 68 ou quoi. Au contraire nous nous félicitons de ces initiatives.
Simplement nous avons d'autres perspectives et nous analysons que dans l'état, les organisations anarchistes refusent d'élargir le champ.
Ci-joint le texte adopté :
Les libertaires : entre permanence d’une tradition et rôle de témoignage
Globalement, les organisations anarchistes se maintiennent, mais en dépit de l’affaiblissement et de la crise de la gauche institutionnelle, elles ne parviennent pas à occuper un espace politique plus important. La raison principale en est qu’elles campent pour la plupart sur un discours identitaire et se refusent à se confronter aux autres courants anticapitalistes. Ainsi elles se tiennent à l’écart de la plupart des cadres unitaires de mobilisations et se replient sur une activité pour l’essentiel propagandiste.
Pourtant, il existe au sein de ces organisations et plus généralement dans l’ensemble du mouvement social bon nombre de libertaires qui ne se contentent pas d’une posture propagandiste et identitaire. Certains d’entre elles/eux, découragés par l’attitude des organisations anarchistes, préfèrent militer dans des organisations politiques de tradition marxistes, ce qu’a bien compris la LCR, qui multiplie aujourd’hui les appels du pied en direction des libertaires inorganisé-e-s.
Il serait tentant de considérer que l’unité des libertaires doit passer avant l’unité avec l’ensemble des courants anticapitalistes, et que cette unité est en fait une condition pour arriver à se faire entendre dans le débat politique. Ce fut grosso-modo l’orientation actée à notre congrès d’Angers en 2004. Revenant sur l’orientation de « forums pour l’alternative et l’autogestion » adoptée par AL au congrès de Besançon en 1997, nous analysions que cette orientation avait échoué du fait d’un « manque de partenaire [et d’un] foison d’adversaires », que « les libertaires ont une responsabilité particulière pour penser et porter un projet de Front social » et que « tout dépendra de la force, de la cohérence et de l’audience des libertaires », concluant que « l’évolution positive de la FA et de l’ensemble du mouvement libertaire doivent nous donner confiance ». Cette orientation n’a pas été rediscutée depuis. Nous pensons aujourd’hui qu’elle fut une erreur. D’abord parce que cette « évolution positive » ne s’est pas poursuivie de façon significative. Ensuite parce que nous en sommes toujours au même point concernant la construction d’outils d’élaboration politique internes au mouvement social, qu’on les appelle « fronts anticapitalistes » ou « forums pour l’alternative et l’autogestion ».
De fait, dès qu’il s’agit de concilier intervention libertaire et intervention de masse, expression libertaire et unité des anticapitalistes, cela reste problématique pour la plupart des organisations anarchistes qui partent vaincues d’avance et ne veulent y voir que le spectre du réformisme, se condamnant ainsi à l’impuissance. S’appuyer sur l’unité des libertaires pour peser dans les débats brassant l’ensemble de la gauche sociale n’a donc rien d’évident et est parfois même contreproductif.
L’unité des libertaires a aussi été avancée comme étant un moyen de s’adresser aux libertaires du mouvement social, organisé-e-s ou non. Cet enjeu est effectivement important pour AL, d’autant qu’il existe de nombreux libertaires dans le mouvement social, y compris des animateurs ou animatrices de celui-ci. Mais pour autant l’unité des libertaires n’est pas le seul moyen de débattre avec ces militant-e-s. Les exemples sont nombreux de militant-e-s nous ayant rejoints non pas parce que nous fermions les yeux sur les carences politiques des organisations anarchistes, mais au contraire pour notre approche ouverte, non sectaire, et finalement adaptée aux réalités du mouvement social, telles que nous les avons décrites plus haut. Il est d’ailleurs préférable de gagner des militant-e-s sur des bases politiques très claires, plutôt que sur des analyses politiques travesties pour séduire les militant-e-s d’autres organisations, quelles qu’elles soient.
Il n’y a donc pas de raison tactique de privilégier l’unité avec les organisations anarchistes, et encore moins de raison stratégique, AL étant un courant politique spécifique, dont « l’effort de synthèse ne s’arrête pas aux seuls courants libertaires » et cherchant « une fusion des acquis positifs de l’ensemble des courants révolutionnaires. » (Manifeste pour une AL, p36). Les organisations anarchistes ne constituent donc pas de ce point de vue des « partenaires naturels ».
Reste que l’ouverture des organisations anarchistes vers le reste de la gauche sociale serait une avancée pour le courant libertaire. Et quand ces organisations font le choix de l’ouverture partielle, nous sommes sollicités, ce qui n’était pas le cas il y a 10 ans. Il serait dommage de fermer la porte à ces signes d’ouverture. Mais participer à des initiatives unitaires avec les libertaires doit rester pour nous une tâche secondaire devant l’orientation de construction des fronts anticapitalistes, ou alors se situer clairement dans une perspective de convergence plus large, avec des courants non libertaires. Et de ce point de vue, rien n’est joué. »

Je n'ai pas le temps de répondre en détail au reste. D'ailleurs Koala Avenger a en partie répondu. Le point de vue exprimé par certains confirment l'analyse plus haut : refus total de discuter avec des non-libertaires.
Juste sur le pouvoir on dit pas que les anarchistes doivent prendre le pouvoir mais qu'il faut un pouvoir populaire. Comme je le vois ça veut dire que la fédération des contrepouvoirs au cours de la révolution sont l'objectif numéro 1, et que ça ne se fera pas naturellement. D'ailleurs c'est pas nouveau dans AL c'est dans notre Manifeste et parler de pouvoir populaire était complètement naturel au congrès.
La rupture révolutionnaire est le produit de tout ce processus, qui peut s’étendre sur de longues années : c’est le renversement des pouvoirs institués, patronaux, étatiques, par le contre-pouvoir, qui devient le pouvoir nouveau. (Manifeste AL, contre pouvoir et rupture révolutionnaire)

Par ailleurs "anarchiste" ça veut dire contre les hiérarchies, pas contre le pouvoir. Mais c'est justement parce que trop de monde fait la confusion que perso je ne me définis pas comme anarchiste.
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