Maximus a écrit:Alors la question est ou?
Dans la solidarité avec les prisonniers et contre les prisons, aprés on pourra discuter des cas individuels et donner nos avis éclairés et très très importants sur ce qui est passé par la tete d'une personne lors d'un acte de revolte, lors d'une série de soirées de colére. Parce que je ne sais pas si vous etes au courant, mais des voitures il en brule des dizaine tout les soirs en France. Et ces quelques soirs là, des voitures, des permanences politiques de tout bord, des banques etc.. il en a brulé par centaines.
Piqure de rappel:
31 mars [2007], Avignon : Grégory et Damien sont arrêtés, accusés de l’incendie d’une permanence électorale du PS. Ils sont mis en examen pour « dégradation par incendie ou moyen dangereux pour les personnes » et incarcérés au centre pénitentiaire du Pontet. Libérés sous contrôle judiciaire les 20 et 21 juin, ils sont en attente du procès.
22 avril, Montpellier : Quatre camarades sont accusés de l’incendie de « voitures de bourges » le soir du 1er tour des présidentielles. Quentin est incarcéré à Villeneuve-les-Maguelone jusqu’au 6 juillet. Mis en examen pour « tentatives de dégradation par incendie » et « détention ou transport de substances ou produits incendiaires ou explosifs », ils sont sous contrôle judiciaire et en attente du procès.
22 avril, près de Millau : Trois relais sont sabotés, privant de 4000 à 10 000 habitants de télévision, radio et téléphonie portable, et par là même de soirée électorale. Les lignes sont rétablies au bout de quelques heures, sans que personne n’ait été mis en cause.
A l’issue d’une enquête, deux personnes sont arrêtées le 13 septembre. Si le premier est relâché sous contrôle judiciaire, le second, Guilhem, est incarcéré puis relâché et assigné à résidence surveillée le 2 octobre 2007.
Mis en examen pour « dégradation de bien d’autrui, d’objets d’utilité publique et d’association de malfaiteurs », ils sont en attente du procès.
22 avril, Paris : Grégory et Charles sont arrêtés dans la rue et accusés d’incendies de véhicules. En comparution immédiate le 25 avril, Charles est condamné à 13 mois ferme pour « fabrication, transport et détention de substances incendiaires » et incarcéré à La Santé. Grégory prend du sursis pour « complicité ».
11 mai, Villeurbanne : Cézary et Audrey sont arrêtés, accusés de l’incendie de la permanence UMP survenue le 8 mai. Le 14 juin, ils sont condamnés à 1 an de prison dont 8 mois avec sursis, interdiction de droits civiques pendant un an et 17 460 euros de dommages et intérêts. Suite à l’appel du parquet, ils sont rejugés le 6 septembre et condamnés à 18 mois dont 9 avec sursis, 5 ans d’interdiction des droits civils, civiques et familiaux et doivent continuer à payer le préjudice. Bénéficiant jusque là d’une semi-liberté, Audrey est incarcérée puis définitivement libérée le 21 novembre. Le 26 novembre, Cézary est transféré en centre de rétention, avant d’être expulsé vers la Pologne où il est immédiatement emprisonné pour d’autres raisons. Il est a présent libre et sans interdiction de territoire français.
11 mai, Paris : Damien est arrêté, accusé de tentative d’incendie d’une voiture près du Fouquet’s (où avait dîné Sarkozy le soir de son élection), et mis en examen pour « tentative de dégradation par incendie, fabrication d’engin incendiaire, détention et transport de matières inflammables ». Suite à des perquisitions, Michel (dit Paco) est arrêté à son tour et accusé de « complicité de dégradation par incendie » et « recel », et une troisième personne est mise en examen pour « complicité ». Damien sort le 28 juin de Fleury et Paco de Fresnes le 6 juillet. Dans l’attente de leur procès, tous trois sont placés sous contrôle judiciaire.
Il y a aussi l'affaire de la dépanneuse pour laquelle sont enfermés Isa, Juan et Damien (depuis presque 1 an pour Isa) sous regime antiterro.
Isoler cette histoire d'un climat général et d'un contexte particulier, c'est déjà une première erreur et c'est aussi la stratégie du pouvoir: isoler les inculpés pour mieux les briser. Se permettre de juger tout ce qui passe par la tête d'une personne en colère qui s'est juste attaquée à une caisse de bourge dans le quartier le plus bourge de france, à une periode de consécration de la bourgeoisie, c'est une deuxième erreur.
Salutations anarchistes!