Mélenchon à la recherche d'"une nouvelle majorité de gauche pour gouverner"
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 29.11.08 | 20h31 ⤢ Mis à jour le 29.11.08 | 20h32
Le sénateur Jean-Luc Mélenchon et l'ancien ministre allemand Oskar Lafontaine, samedi 29 novembre.
C'est notamment en compagnie de l'Allemand Oskar Lafontaine, fondateur du parti Die Linke, que l'ancien socialiste Jean-Luc Mélenchon a animé le premier meeting de sa nouvelle formation politique, le Parti de gauche (PG), samedi 29 novembre, devant près d'un millier de personnes à Saint-Ouen.
M. Mélenchon a souhaité que le PG soit "un parti creuset", "un front de gauche" dont la stratégie sera de "rassembler une nouvelle majorité de gauche pour gouverner le pays". "La France des rébellions et des révolutions a de nouveau une volonté, un drapeau et un parti", a-t-il lancé, estimant qu'il existe "une immense disponibilité à gauche pour affronter le capitalisme, pour sortir des sentiers battus et rebattus de l'impuissance incarnée par le social-libéralisme".
"REFUSER LES COMPROMIS POURRIS"
"Nous ne savons pas si c'est possible d'y parvenir avec le Parti de gauche, mais ce dont nous sommes certains, c'est que c'est nécessaire de l'entreprendre, de le commencer tout de suite parce qu'il y a urgence", a-t-il ajouté. M. Lafontaine, longuement ovationné par la foule présenté, a quant à lui prôné la reconstruction d'une gauche "qui refuse les compromis pourris" en Allemagne, en France et dans toute l'Europe.
Outre Marc Dolez, ancien député socialiste et cofondateur du PG, étaient également présents l'ancien ministre socialiste Pierre Joxe, la féministe Clémentine Autain ou encore l'économiste Jacques Généreux. L'ambassadrice bolivienne en France, Luzmila Carpio, a même lu une lettre signé du président bolivien Evo Morales, qui faisait par de son "enthousiasme" et de son "amitié révolutionnaire et fraternelle.
Cà grenouillait déjà beaucoup dans ces terres qui s'étendent entre le PS et le NPA, et Mélanchon a pris les devants pour être à la tête de cet espèce de "die linke" à la française. Joli discours et radicalisation verbale, mais surtout préparation pour les prochaines élections européennes avec des alliances qui pourront aller jusqu'au NPA...En tout cas çà fait un peu boule dans le jeu de quilles, des CUALs, de l'appel de Politis, des girouettes comme Autain, et çà remue aussi le courant "UNIR" de la LCR...