Des dizaines de pages postées sur les réseaux sociaux et appelant à la mobilisation le 17 novembre prochain pour protester contre la hausse des carburants, ont été supprimées...
Des dizaines de pages créées sur les réseaux sociaux qui lançaient un appel à la mobilisation le 17 novembre prochain pour protester contre la hausse massive et brutale du prix des carburants en France, auraient « disparu » à l'insu de leurs propriétaires. A ce propos, de nombreux messages de particuliers font ainsi état de la suppression de ces pages et s'insurgent d'une telle mesure.Plusieurs raisons à l'enlèvement de ces pages sont envisageables. Les administrateurs des réseaux eux-mêmes peuvent parfaitement le décider (ils sont chez eux), à moins que l'ordre ne vienne de plus haut (préfecture, voire davantage...). Quoi qu'il en soit, rappelons qu'une manifestation publique ne se décrète pas « sauvagement » sur les réseaux et qu'elle doit faire au préalable l'objet d'une déclaration en bonne et due forme en préfecture. Toujours est-il que la suppression de ces messages ne fait que renforcer la volonté de tous ceux qui envisagent de bloquer une bonne partie des routes de l'Hexagone le 17 novembre prochain.
Il y a également, et il est important de le poser, un vrai problème idéologique dans des manifestations de ce type.
Cela suggère que la société civile organisée, dont font partie les syndicats serait déconnectée des préoccupations, disqualifiés tant sur le fond que sur la forme, pour contester et porter un certain nombre de sujets et obtenir des résultats. Nous le savons la problématique repose plus sur des données intrinsèques liées au rapport de force et au processus démocratique, pour exemple plus de 70 % de la population se prononçait contre la loi travail. Le gouvernement n’a pas pour autant tenu compte des mobilisations et des sondages d’opinion pour avancer sur une loi.
Que faire ?
Si notre seule réaction face aux dizaines de milliers de personnes qui s'organisent pour bloquer effectivement l'économie, se cantonne à les traiter de fascistes, alors nous avons déjà perdu. Rejoindre sans regard critique cet agrégat de colères n'est pas non plus la solution. Si ces colères confuses n'émergent ni dans les manif classiques, ni dans les cortèges de tête, posons nous les bonnes questions. Les centrales syndicales font échouer toutes les luttes depuis 10 ans, les mouvements radicaux se font isoler par la répression, la propagande, et les logiques d'entre-soi puristes. Comment dépasser ces contradictions ? En organisant des blocages parallèles ? En ciblant des multinationales comme Total ? En allant soutenir ces blocage tout en affichant des revendications anticapitalistes ? La question reste ouverte.
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