VOICI QUELQUES NOUVELLES DE L'ECOLE LAIQUE INDEPENDANTE DU CHEMIN DES DUNES (JUNGLE DE CALAIS)
Alors qu’elle n’a pas désempli de tout l’été; elle a fait sa « rentrée » le 1er septembre. Ce lieu d’apprentissage et d’éveil est aussi un lieu plein d’humanité que fréquentent assidument des adultes et des enfants de plus en plus nombreux.
En effet, au camp de Calais, l’afflux des réfugiés se poursuit. Ils seraient désormais près de 10 000 migrants, dont, d’après France Terre d’Asile, plus de 850 mineurs isolés, les plus jeunes ayant à peine une dizaine d’années. Ces enfants sont assujettis par l’Etat français à des conditions de vie indignes alors même que les lois en vigueur prévoient un véritable accueil. Mais, quand c’est avec les plus faibles, l’Etat ne se soucie pas de respecter ses propres lois !
Avec de tous petits moyens, l’Ecole Laïque du Chemin des Dunes, tente de faire face à cette situation. Grâce à la volonté de nombreux bénévoles de différentes nationalités, l’école a fonctionné tout l’été, 7 jours sur 7. C’est plus qu’une simple école, « c’est un lieu de vie extraordinaire » commente un participant. « Pour ces migrants qui ont fait un voyage périlleux, c’est souvent le premier espace de convivialité et de sociabilité. »
UNE ECOLE DU VIVRE ENSEMBLE
Avec le temps, cette école est devenue une véritable école du vivre ensemble, puisqu’elle met en contact réfugiés et bénévoles de toutes les nationalités et de toutes convictions. « Des leçons de vie, j’en reçois tous les jours ici » commente Olivier, bénévole bruxellois qui vient régulièrement animer des ateliers de slam. « Ce lieu est un espace bienveillant, solidaire qui apporte de la douceur et restaure les gens dans leur dignité, souligne Jérémy, un autre bénévole venu en renfort cet été. »
LE SOUS-PREFET "OUBLIE" SON RENDEZ-VOUS
Mais l’école manque de moyens. « Les besoins s’accentuent avec l’arrivée de nombreux réfugiés : manque de place, toit qui fuit, sanitaires insuffisants, fournitures manquantes… »
Pour aborder ces questions, un rendez-vous avait été convenu entre la sous-préfecture et les initiateurs du projet soutenus par Solidarité Laïque, le vendredi 26 août 2016. Un rendez-vous semble-t-il oublié par le sous-préfet qui n’a pas daigné recevoir la délégation. Peut-être fait-il parti des nombreux allergiques à la laïcité qui hantent les hautes sphères du pouvoir ?
(D'après des informations de "Solidarité Laïque", avec quelques commentaires d'ILSARS)