Appel à des conseils de lecture

Appel à des conseils de lecture

Messagede GRAproduction le Sam 12 Mai 2018 11:32

Bonjour bonjour

Politisé depuis peu, de fil en aiguille je me suis rapproché de gens de différents courants de gauche, et je me suis intéressé à l'anarchisme.
Avec deux trois documentaires et petits textes chinés ça et là, je me pense convaincu, et j'aimerai pouvoir "porter la bonne parole" autour de moi.
Cependant, je manque de références, de théories... J'ai vite fait regardé la biblio de Proudhon, et merde ça fait une vraie étagère !

Auriez-vous des conseils de lectures, fondatrices et/ou contemporaines ? , pour y voir plus clair et savoir répondre face à un néo-libéral qui défend qu'il n'y a pas d'alternative !

Merci merci
GRAproduction
 
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Re: Appel à des conseils de lecture

Messagede frigouret le Sam 12 Mai 2018 11:59

Bellegarrigue peut être.

Que le dogme individualiste est le seul dogme fraternel (^)
Qu'on ne me parle point de la révélation, de la tradition, des philosophies chinoise, phénicienne, égyptienne, hébraïque, grecque, romaine, tudesque ou française; en dehors de ma foi ou de ma religion dont je ne dois compte à personne, je n'ai que faire des divagations de l'ancêtre; je n'ai pas d'ancêtres! Pour moi, la création du monde est datée du jour de ma naissance; pour moi, la fin du monde doit s'accomplir le jour où je restituerais à la masse élémentaire l'appareil et le souffle qui constituent mon individualité. Je suis le premier homme, je serai le dernier. Mon histoire est le résumé complet de l'histoire de l'humanité; je n'en connais pas, je n'en veux pas connaître d'autre. Quand je souffre, quel bien me revient-il des jouissances d'autrui? Quand je jouis, que retirent de mes plaisirs ceux qui souffrent? Que m'importe ce qui s'est fait avant moi? En quoi suis-je touché par ce qui se fera après moi? Je n'ai à servir ni d'holocauste au respect des générations éteintes, ni d'exemple à la postérité. Je me renferme dans le cercle de mon existence, et le seul problème que j'aie à résoudre, c'est celui de mon bien-être. Je n'ai qu'une doctrine, cette doctrine n'a qu'une formule, cette formule n'a qu'un mot: JOUIR !
Juste qui l'avoue; imposteur qui le nie.
C'est là de l'individualisme cru, de l'égoïsme natif, je n'en disconviens pas, je le confesse, je le constate, je m'en vante! Montrez-moi, pour que je l'interroge, celui qui pourrait s'en plaindre et me blâmer. Mon égoïsme vous cause-t-il quelque dommage? Si vous dites non, vous n'avez rien à objecter, car je suis libre en tout ce qui ne peut vous nuire. Si vous dites oui, vous êtes un filou, car mon égoïsme n'étant que la simple appropriation de moi à moi-même, un appel à mon identité, une affirmation de mon individu, une protestation contre toute suprématie; si vous vous reconnaissez lésé par l'acte que je fais de ma prise de possession propre, par la retenue que j'opère de ma propre personne, c'est-à-dire de la moins contestable de mes propriétés, vous avouez que je vous appartiens ou tout au moins que vous avez des vues sur moi; vous êtes un propriétaire d'hommes établi ou en voie d'établissement, un accapareur, un convoiteur du bien d'autrui, un filou.
Il n'y a pas de milieu: ou c'est l'égoïsme qui est de droit, ou c'est le vol; ou il faut que je m'appartienne, ou il faut que je tombe en la possession de quelqu'un. On ne peut point dire que je me renonce au profit de tous, puisque tous devant se renoncer comme moi, nul ne gagnerait à ce jeu stupide que ce qu'il aurait déjà perdu, et resterait par conséquent quitte, c'est-à-dire sans profit, ce qui rendrait évidemment cette renonciation absurde. Du moment donc que l'abnégation de tous ne peut profiter à tous, elle doit nécessairement profiter à quelques-uns; ces, quelques-uns sont alors les possesseurs de tous, et ce sont probablement ceux-là qui se plaindront de mon égoïsme.
Eh bien! qu'ils encaissent les valeurs que je viens de souscrire en leur honneur.
Tout homme est un égoïste; quiconque cesse de l'être est une chose. Celui qui prétend qu'il ne faut pas l'être est un filou.
Ah! oui, j'entends. Le mot est mal sonnant; vous l'avez jusqu'à ce jour appliqué à ceux qui ne se contentaient pas de leur bien propre, à ceux qui attiraient à eux le bien d'autrui; mais ces gens-là sont dans l'ordre humain, c'est vous qui n'y êtes pas. En vous plaignant de leur rapacité, savez-vous ce que vous faites? Vous constatez votre imbécillité. Vous avez cru jusqu'à ce jour qu'il y avait des tyrans! Eh bien vous vous êtes trompés, il n'y a que des esclaves: là où nul n'obéit, personne ne commande.
Écoutez bien ceci: le dogme de la résignation, de l'abnégation, de la renonciation de soi a été prêché aux populations.
Qu'en est-il résulté?
La papauté et la royauté par la grâce de Dieu, d'où les castes épiscopales et monacales, princières et nobiliaires.
Oh! le peuple s'est résigné, s'est annihilé, s'est renoncé longtemps.
Était-ce bon?
Que vous en semble?
Certes, le plus grand plaisir que vous puissiez faire aux évêques un peu décontenancés, aux assemblées qui ont remplacé le roi, aux ministres qui ont remplacé les princes, aux préfets qui ont remplacé les ducs grands vassaux, aux sous-préfets qui ont remplacé les barons petits vassaux, et à toute la séquelle des fonctionnaires subalternes qui nous tiennent lieu de chevaliers, vidames et gentillâtres de la féodalité; le plus grand plaisir, ai-je dit, que vous puissiez faire à toute cette noblesse budgétaire, c'est de rentrer au plus vite dans le dogme traditionnel de la résignation, de l'abnégation et de la renonciation de vous-mêmes. Vous trouverez encore là pas mal de protecteurs qui vous conseilleront le mépris des richesses au risque de vous en débarrasser; vous trouverez là pas mal de dévots qui, pour sauver votre âme, vous prêcheront la continence, sauf à tirer d'embarras vos femmes, vos filles ou vos sœurs. Nous ne manquons pas, grâce à Dieu, d'amis dévoués qui se damneraient pour nous Si nous nous déterminions à gagner le ciel en suivant le vieux chemin de la béatitude, duquel ils s'écartent poliment, afin, sans doute, de ne pas nous barrer le passage.
Pourquoi tous ces continuateurs de l'hypocrisie antique ne se sentent-ils plus en équilibre sur les tréteaux échafaudés par leurs devanciers?
Pourquoi?
Parce que l'abnégation s'en va et que l'individualisme pousse; parce que l'homme se trouve assez beau pour oser jeter le masque et se montrer enfin tel qu'il est.
L'abnégation, c'est l'esclavage, l'avilissement, l'abjection; c'est le roi, c'est le gouvernement, c'est la tyrannie, c'est la lutte, c'est la guerre civile
L'individualisme, au contraire, c'est l'affranchissement, la grandeur, la noblesse; c'est l'homme, c'est le peuple, c'est la liberté, c'est la fraternité, c'est l'ordre.
8-)
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Re: Appel à des conseils de lecture

Messagede Lehning le Sam 12 Mai 2018 18:08

Bonsoir !

Je ne dis pas qu'il ne faut pas lire Bellegarrigue (bien que çà soit très daté) mais certainement pas que çà ! Et pas que les auteurs "individualistes" anarchistes !

Alors, évidemment il y a foison: Bakounine, Kropotkine, Reclus, Louise Michel, Rocker, Lehning, etc.

En auteurs contemporains, je conseillerais Philippe Pelletier notamment.

Salutations Anarchistes !
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Re: Appel à des conseils de lecture

Messagede frigouret le Sam 12 Mai 2018 18:22

Très bien Rocker

Bibliothèque Anarchiste
Titre: Une lecture de Nationalisme et culture de Rudolf Rocker
Auteur·e: Alaluska
Sujets: culture, démocratie, Etat, fascisme, Hegel, Hobbes, libéralisme, Marchiavel, matérialisme historique, nationalisme, Réforme, religion, Révolution Française, Rousseau, Rudolph Rocker
Source: Consulté le 31 août 2016 de non-fides.fr
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Alaluska
Une lecture de Nationalisme et culture de Rudolf Rocker
Critique du matérialisme historique
Politique et religion
Généalogie
Machiavel
La Réforme
Hobbes
Libéralisme et démocratie
Rousseau, la Révolution Française
Hegel
Nationalisme - État - Fascisme
Analyse : homme - machine, nationalisme - culture
Nationalism and Culture, 1937, Los Angeles, Rocker Publications Committee. Le livre devait paraître en allemand quand le nazisme prit le pouvoir et l’exil forcé de Rudolf Rocker conduisit son manuscrit jusqu’aux État Unis.

Ouvrage complexe et vaste, publié pour la première fois en Italie en 1960 en deux volumes, toutes les références ici renvoient à l’édition italienne Nazionalismo e Cultura, Vol 1 et 2, Edizioni della Rivista Anarchismo, Catania 1977.

Comme dans tout ouvrage vaste et dense, les thèses ici présentées sont multiples et s’enchaînent les unes dans les autres. Je ne prétends pas ici développer toute l’étendue des sujets traités par Rocker, mais plutôt tracer le parcours d’un fil que j’ai vu se dérouler à travers ses pages. C’est un parcours qui rebondit de l’histoire à la philosophie, par le prisme de la sensibilité anarchiste particulière à l’auteur.

Je vais ici essayer de développer une perspective qui découle de son ouvrage, en suivant le déroulement des idées de Rocker. Non un résumé partiel, mais plutôt une lecture.

Critique du matérialisme historique

Au début de son ouvrage, Rocker pose clairement le point de vue qu’il adoptera pour analyser la question au centre de son essai : les principes fondamentaux du pouvoir et leur rapport à l’Histoire.

Il identifie les causes centrales du déroulement de l’ Histoire dans les désirs et volontés humaines, dans la volonté de puissance propre aux hommes. Les intentions humaines, propositions, envies et finalités déterminent prioritairement les événements sociaux, et les volontés humaines, comme toute idée de finalité, sont liées à une question de foi.

Rocker dénonce l’insuffisance du déterminisme économique [matérialisme historique] dans l’explication des phénomènes sociaux. L’erreur du matérialisme scientifique serait de mettre sur le même plan les causes des phénomènes sociaux et les causes des événements mécaniques de la nature. En trouvant l’explication de tout phénomène historique dans les conditions de production économique, le matérialisme historique donne à l’histoire un sens déterminé. Les actions et événements sociaux ne suivent pas des lois scientifiques comme les phénomènes naturels, qui pourtant affectent les hommes. Quant on voit les événements historiques comme une séquence nécessaire, dit Rocker, on sacrifie le futur au passé (p.26). Conscient de l’importance des facteurs économiques et matériels dans la possibilité des actions humaines, son regard demeure cependant critique vis-à-vis du matérialisme historique. Pour Rocker, la volonté de puissance naissant des individus et des petits groupes est en fait la plus puissante force conductrice de l’histoire (p.27).

C’est sur cette base que Rocker s’appuie pour éclaircir les concepts de Nationalisme et de Culture, identifiés comme les deux emblèmes du développement de la société humaine. Si le nationalisme synthétise effectivement la nouvelle religion politique moderne, la culture représente pour Rocker la force de l’imagination et la diversité humaine qui, seules, peuvent sortir l’humanité de l’esclavage, lui donnant la liberté.

Pour comprendre ce qu’est le Nationalisme, Rocker fait une généalogie des principes dont il se compose, et passe en revue les auteurs qui ont dans l’histoire contribué à forger ce concept.

Politique et religion

Tout ce qui est politique a pour Rocker ses racines dans des concepts religieux. La religion explicite le sentiment de dépendance de l’homme envers des puissances supérieures. La peur de Dieu, que l’auteur considère comme le préliminaire nécessaire à la soumission volontaire, constitue le fondement du système de domination. La politique est toujours religion car elle s’appuie sur la conscience religieuse des hommes pour exercer son pouvoir.[1]

Le pouvoir dirige selon un principe d’autorité basé sur l’image divine, que ce soit Dieu personnifié, ou un autre Esprit du temps, ce principe d’autorité tend toujours à être absolu, parce qu’animé par une volonté de puissance qui vise à la totalité. La condition d’existence de tout système de pouvoir est de séparer le peuple des détenteurs de privilèges, en laissant ainsi apparaître la condition sociale de chaque homme, déterminant qui est maître ou esclave, comme chose naturelle, comme reçue de Dieu. Chaque politique du pouvoir a en effet eu jusqu’ici pour but d’ancrer chez les hommes la foi dans un destin inévitable, mécanique, sanctifié. L’acceptation de ce destin naturel (déjà présent chez Platon et Aristote) sépare les hommes en supérieurs et en inférieurs : cela justifie les divisions sociales, (classes, castes, races), et produit la foi dans l’existence de races et de nationalités supérieures et d’autres élues, conditions indispensables au maintien de l’ordre et de la soumission.

Le pouvoir politique aspire à l’uniformité, cherchant à homologuer toute forme d’activité humaine. Il agit dans un sens destructif, en encastrant les phénomènes de la vie sociale dans le corps unique des lois. Au contraire, la culture se base sur la diversité et la variété des activités humaines, elle est flottante, elle n’a jamais été crée par les États ou les dominants. La culture naît du libre accord entre les hommes, de l’échange ; le pouvoir est dans les mains d’individus ou de petits groupes. Il en résulte une opposition permanente entre pouvoir et culture, à la grandeur de l’un correspond la faiblesse de l’autre (p.75).[2]

Généalogie

En s’appuyant autant sur des événements de l’histoire que sur l’exposé des idées de certains philosophes qui ont particulièrement marqué l’évolution politique et culturelle de l’Europe et des Amériques, Rocker remonte aux racines de l’État démocratique moderne, toujours en réfléchissant sur les rapports qui se structurent entre « l’individu » et la collectivité, la communauté, les formes que la société prend, la gestion collective des exigences, mais aussi des désirs et volontés humaines.

Machiavel

Machiavel, dans Le Prince, a mené la raison d’État au delà de toute question éthique. En politique il n’y a pas de place pour la morale : pour ce qui relève des problèmes de gestion du pouvoir, tout moyen nécessaire est justifié. La Renaissance se présente pour Rocker comme le premier moment révolutionnaire dans l’histoire de l’Europe, où la solidarité de la communauté s’effondre sous les intérêts économiques divergents entre individus et petits groupes d’individus.

Ce passage est représentatif pour Rocker de la dissolution de la communauté qui, quand elle est véritable, s’appuie sur le libre échange et le libre accord entre les gens, mais qui s’effondre, confrontée à toute forme de souveraineté. Machiavel aura synthétisé la naissance de la foi dans le grand homme, l’homme-patron, l’individu fort, le héros. C’est ainsi que le peuple devient la foule, fidèle à l’homme-patron qui crée le destin de tous. Ainsi Rocker dévoile la matrice commune de l’appareil de pouvoir étatique et de l’idée abstraite de nation. Machiavel n’a pas laissé tomber la religion, fortement conscient de son rôle essentiel dans la mise en place de toute forme de système de pouvoir. Il va plutôt travailler à élever à la forme divine les institutions d’État. La religion devient ici un instrumentum regni.

La Réforme

Avec la Réforme le pouvoir papal s’effondre, ainsi que l’unité européenne de l’humanité chrétienne, en laissant place à la séparation de l’Europe en plusieurs Nations. Si le protestantisme de son côté a aidé à la libération de la conscience des hommes du joug de l’Église, ce fut pour la placer sous le joug de l’État. Il a réalisé ce que Hegel appellera plus tard la « conciliation entre la religion et le droit », en aidant à déplacer le principe d’autorité du champ religieux, vers celui du politique. Le droit se transforme ainsi en une révélation divine, et le césaro-papisme se réveille avec une nouvelle apparence et une nouvelle vie.

Le rapport entre l’homme et la communauté demeure la question centrale de l’ouvrage, ainsi que les différentes formes de société qui se modèlent durant le développement historique de l’Europe. Les hommes dans leur ensemble sont considérés comme des individus soumis à des nécessités majeures, en dialogue constant avec les tendances différentes, variées et imprévisibles de chaque individu. La réflexion menant aux formes collectives de cette réponse, elle vise d’un côté la libre association, de l’autre la souveraineté, la soumission, la dépendance.

Hobbes

Hobbes trouve l’essence du contrat social dans la peur. Peur des autres menant à l’inexorable pouvoir d’État. Pour le philosophe anglais, l’État représente la fin de la guerre de tous contre tous, qui va permettre de lier ensemble les hommes sous les mêmes lois, toutes fruit de la volonté d’État, qui est la seule véritable loi. Parce que la volonté d’État s’identifie à la conscience publique, plus importante que toute conscience privée. Pour Hobbes, la foi dans l’État est religion, foi dans son pouvoir de diriger le destin des hommes dans le bon sens : il s’agit d’une même forme de souveraineté, qui implique la soumission des hommes et de leurs objectifs à la raison d’État.

En suivant le déroulement de la pensée de Rocker, qui ne croit pas suffisantes les raisons économiques pour justifier la mise en place des États comme de tout phénomène historique, il est d’autant plus intéressant de comprendre comment non seulement l’État existe, mais aussi comment sa mise en place s’est appuyée sur l’adhésion volontaire et, au final, sur la volonté sinon de tous les individus, du moins de celle des foules.

Pourtant, les dangers d’une telle soumission avaient déjà été révélés de l’autre coté de l’océan. Thomas Paine avait déjà parlé de la société comme fruit des besoins des hommes, et avait mis en garde contre les périls de la tyrannie de la majorité ; et Godwin avait déjà réfléchi au problème central de la société, partie de l’essence même de l’État, et non dans aucune de ses formes.

Libéralisme et démocratie

Rocker pose une opposition nette entre la pensée libérale et la démocratie. Dans le libéralisme , selon lui, l’individu demeure central et l’environnement social est censé promouvoir au mieux le développement naturel des différentes personnalités humaines. Le libéralisme se base sur la vieille sagesse de Protagoras, pour qui « l’homme est la mesure de toutes choses » (p.147). Ainsi vue, la société est un processus organique résultant des nécessités humaines, et se base sur des libres associations entre les hommes, visant leur meilleur développement, mais qui perdent leurs rôles au moment-même où elles accomplissent leur but. Le point de départ est l’homme, et les moyens qu’il se donne pour mieux vivre en découlent.

L’esprit de la démocratie est au contraire un esprit collectif, le peuple, la communauté. Ici l’homme n’est qu’une partie du groupe, soit de la communauté, du peuple ou de la nation. Une volonté est formalisée, une manière d’être à laquelle il faut s’adapter, la volonté commune (ou de la nation). L’individu est sacrifié au citoyen, la raison individuelle à la volonté générale (p.162). L’homme ici devient une machine à régler, à bien formater, machine censée accomplir le rôle qui lui est assigné par la volonté commune : s’adapter afin de devenir le modèle du citoyen.
8-)
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Re: Appel à des conseils de lecture

Messagede Lehning le Sam 12 Mai 2018 18:31

Bonsoir !

Pourquoi ne pas lire directement "Nationalisme et Culture" de Rudolf Rocker qui a été publié en français il y a quelques années au lieu de lire les commentaires douteux de Non Fides ?

Alors, certes, voui, c'est un pavé (+ de 1000 pages écrites en tout petit) et j'ai mis 3 ans à le déguster.

Salutations Anarchistes !
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Re: Appel à des conseils de lecture

Messagede frigouret le Sam 12 Mai 2018 18:42

Et après trois ans de lecture que penses tu alors de la vision de Rocker qui rattache l'anarchisme au liberalisme ?Apparemment tu n'as rien compris du tout au bouquin.
8-)
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Re: Appel à des conseils de lecture

Messagede Lehning le Sam 12 Mai 2018 18:53

Bonsoir !

C'est toi qui n'a rien compris au bouquin. Rocker ne rattache pas l'anarchisme au libéralisme: il dit juste que quelques idées libérales des origines peuvent avoir quelques similitudes avec certaines notions anarchistes. Le libéralisme s'étant développé avant l'anarchisme moderne.
Tout comme l'anarchisme a pu s'inspirer de quelques idées du Siècle des Lumières ou de la révo de 1789.

Mais je sais où tu veux en venir avec ta petite remarque: que le libéralisme, c'est la même chose que l'anarchisme. Il n'y a rien de + faux et surtout à l'heure actuelle.

Salutations Anarchistes !
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Re: Appel à des conseils de lecture

Messagede GRAproduction le Sam 12 Mai 2018 19:04

Ben dites donc c'est un grave sujet que j'ai lancé là ^^
Je note je note, la bibliothèque devrait bien avoir tout ça dans un recoin poussiéreux
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Re: Appel à des conseils de lecture

Messagede frigouret le Sam 12 Mai 2018 19:10

Ha, tu collectes pour la bibliothèque anarchiste ?
8-)
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Re: Appel à des conseils de lecture

Messagede GRAproduction le Sam 12 Mai 2018 19:18

Oups, j'ai mal formulé, je voulais dire que la bibliothèque municipale avait sûrement quelques-uns des bouquins que vous m'avez conseillé
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Re: Appel à des conseils de lecture

Messagede frigouret le Sam 12 Mai 2018 19:45

C'est peu probable, après tu peux toujours demander à ta bibliothèque de se les fournir.
https://www.panarchy.org/
C'est un site où tu trouve pas mal d'écrits, il y en a d'autres.
8-)
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Re: Appel à des conseils de lecture

Messagede GRAproduction le Sam 12 Mai 2018 20:08

Waw stylé ça, merci du lien
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Re: Appel à des conseils de lecture

Messagede Lehning le Sam 12 Mai 2018 20:11

Bonsoir !

Va surtout pas sur Panarchy, le lien dont fait la pub Fric-couré ! C'est pas un site anar !

On trouve quelquefois quelques bouquins anars dans les bibliothèques municipales (mais faut bien chercher !).
Tu peux aussi demander à ce qu'elles achètent certains bouquins en donnant le titre et l'auteur-se, voire la maison d'éditions si tu la connais: certaines le font.

Les vraies maisons d'éditions anars sont notamment: Librairie du Monde Libertaire, Libertalia, CNT-RP, Editions Libertaires. Il y en a d'autres.

Pour contrer un neo-libéral (Frigouret en est 1 d'ailleurs quelque part) "L'entraide" de Kropotkine peut-être une bonne solution, entre autres.

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Re: Appel à des conseils de lecture

Messagede frigouret le Sam 12 Mai 2018 20:30

Ho oui surtout ne vas pas sur panarchy malheureux, tu y laisserais ton âme.

Image
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Re: Appel à des conseils de lecture

Messagede GRAproduction le Sam 12 Mai 2018 22:38

"Le forum anarchiste est ce que ses membres en font" hein ?
Ce topo c'est le bordel avec 3 personnes...
Bon, je vais aller à la bibliothèque, je note Kropotkine aussi merci
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Re: Appel à des conseils de lecture

Messagede leNouveau le Dim 13 Mai 2018 09:30

Tu peux peut-etre trouver

Ni Dieu ni Maitre, Anthologie de l'anarchisme, Daniel Guérin, La Découverte
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Re: Appel à des conseils de lecture

Messagede leNouveau le Dim 13 Mai 2018 10:01

lien vers un site qui propose de nombreux textes et des livres intégraux

http://fr.theanarchistlibrary.org/special/index

essaie

Autonomie Individuelle et Force Collective, les anarchistes et l'organisation de Proudhon
à nos jours, Alexandre Skirda, (1987)
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Re: Appel à des conseils de lecture

Messagede Protesta le Mar 15 Mai 2018 22:36

salut,

-Kropotkine: "la grande révolution"

-Voline:"la révolution inconnue"

-Abel Paz, tout ce qu'il à écrit sur la révolution Espagnole
"Salut Carmela, je suis chez FIAT! Je vais bien... Si,Si, nous pouvons parler tranquillement, c'est Agnelli qui paye!"
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Re: Appel à des conseils de lecture

Messagede Lehning le Jeu 17 Mai 2018 19:14

GRAproduction a écrit:"Le forum anarchiste est ce que ses membres en font" hein ?
Ce topo c'est le bordel avec 3 personnes...
Bon, je vais aller à la bibliothèque, je note Kropotkine aussi merci


Bonsoir !

Celui qui fout le bordel, c'est frigouret.
Désolé, on attend que les modos calment cet anarcap qui trolle le forum.

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Re: Appel à des conseils de lecture

Messagede rastanar le Sam 19 Mai 2018 14:34

Bonjour GRAproduction,peut être que ceci peut compléter la bibliothèque :

Francisco Ferrer : l'école moderne + une éducation libertaire en héritage.

:arrow: https://www.babelio.com/livres/Ferrer-Lecole-moderne/242390
:arrow:http://www.socialisme-libertaire.fr/2016/05/pedagogie-libertaire.html
Le soulèvement aura lieu...tu aura beau prier ton dieu---La Canaille

"C'est pas des trous de balle qui vont nous empêcher de vivre.
D'ailleurs j'en ai un et je vis très bien avec"---Karin Viard
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