frigouret a écrit:Donc la plupart des animaux auraient un instinct maternel, sauf l'humain !
Sinon il va falloir expliquer pourquoi il y a des gens qui ne veulent pas d'enfants,qui ne sont pas intéressés,ne veulent pas se reproduire et pratique seulement la sexualité pour le plaisir avec
évidemment accès à la contraception(tiens évolution des moeurs,là aussi !).
Activités sexuelles
Le cunnilingus est une pratique extrêmement courante chez les mammifèresnote 5 il en est tout autrement de la fellation pratiquée, dans l'ensemble de la classe des mammifères, exclusivement chez l'homme et chez le chimpanzé bonobo. Il en est de même du coït ventro-ventral (la position du missionnaire) pratiqué exclusivement chez l'homme, l'orang outan et le chimpanzé bonobo. Chez le bonobo, tout comme chez l'homme, la sexualité n'a pas qu'une fonction reproductive et est pratiquée pour de multiples raisons comme la sodomie de domination44. Le fait que l'humain partage avec les autres grands singes ces comportements permet, ici aussi, de présumer fortement qu'ils se sont développés sur une base instinctive commune, et donc qu'ils auraient la même origine phylogénétique. De plus, puisque comme pour les autres comportements mentionnés précédemment, ils semblent uniques dans la nature, il est donc possible de dater l'apparition de ceux-ci à la séparation de la lignée humaine de celle des autres grands singes45.
Caresse
Épouillage est un comportement social important et courant chez les primates.
La caresse est un comportement vestige de l'activité d'épouillage qui est pratiquée par tous les grands singes et qui constitue une part importante de leurs activités sociales. Ceci explique notre propension à la caresse des cheveux et de la fourrure animale. Ici encore, le fait que ce comportement existe sans modification dans toutes les cultures et se retrouve sous une forme fonctionnelle chez tous les grands singes vient confirmer l'hypothèse de la nature héréditaire de cette coordination. Chez l'homme, la culture a modifié considérablement l'acte de la caresse en inventant le massage. Véritable science de la caresse dure ou douce, cette discipline n'a pu voir le jour qu'en exploitant, culturellement, une tendance naturelle.
L'instinct maternel fait-il encore débat ? C'est la question que nous avons posée à une psychologue,une psychanalyste,une anthropo-
-logue et une neurobiologiste.A l'unanimité et sans hésitation,toutes ont la même réponse : l'instinct maternel n'existe pas.Car il n'est
pas inné,mais se construit,ou non,au fil de l'histoire de chaque femme.Explications.
"L'amour maternel est une construction mentale et sociale"Françoise Héritier,anthropologue.
"Le terme instinct,au sens strict,suppose que l'on soit conduit malgré soi,à un certain type de comportements qui seraient liés à notre espèce.Cela est valable pour les animaux,mais ne l'est pas pour
l'espèce humaine.Parce que 'homme est doté d'une conscience,d'un libre-arbitre,de sentiments...il s'agit donc de volontés,et non d'instincts.Des volontés qui peuvent d'ailleurs être absentes.
Faire un enfant est à la fois le fruit de la volonté de se reproduire,c'est-à dire de transmettre la vie,et la nécessité (et donc la volonté qui l'accompagne)de protection.Dans l'espèce humaine,lorsque un
enfant naît,compte-tenu de sa particulière fragilité et d'une certaine lenteur de développement,celui-ci ne peut pas être autonome avant,au minimum,l'âge de 7 ans.Ce qui suppose un temps de dépen-
-dance totale extrêmement long par rapport à d'autres espèces animales.C'est donc de cette rencontre entre la volonté de se reproduire et la nécessité de protection que peuvent se développer des
relations entre la mère et son bébé,relations qui sont marquées par des affects très forts.Mais qui ne relèvent pas de l'instinct.
Ce qui peut exister,ce sont des constructions idéologiques d'ensemble qui nous poussent à nous conformer à la loi de la reproduction-il n'y a qu'à regarder à quel point on culpabilise les jeunes femmes,et
parfois même,les jeunes couples,lorsque ceux-ci tardent à avoir des enfants-. Il y a aussi chez certaines femmes,un fort sentiment de culpabilité qui peut se développer si celles-ci ont l'impression de
ne pas fournir ce qui est attendu d'elles. L'amour maternel est une construction mentale,sociale,qui se construit dès l'enfance pour chaque individu."
*Françoise héritier est l'auteure notamment de La plus histoire des femmes (Seuil).
"Chez l'homme,les hormones ne sont pas toute puissantes",Catherine Vidal,Neurobiologiste.
La question de l'instinct maternel est une question propice à l'idéologie.Qu'il existe un instinct maternel,chez l'animal,c'est une évidence.Le problème de fond est l'extrapolation à l'humain que l'on voudrait
réduire à une machine cérébrale qui obéirait simplement aux hormones.C'est une vision réductionniste qui ignore la dimension psychique et sociale des êtres humains.
L'être humain est avant tout diversité et complexité. Son comportement ne peut pas être programmé,parce que son cerveau est unique en son genre : le cortex cérébral de l'homme est bien plus développé
que celui de n'importe quel animal,y compris le singe.Voilà pourquoi,grâce à son "libre arbitre",l'Homo sapiens est capable de court-circuiter les programmes instinctifs dépendants des hormones.Tout ce qui
relève des instincts chez l'animal est contrôlé chez nous par la culture.L'être humain peut décider de faire la grève de la faim ou de renoncer à la sexualité.
Chaque humain est unique,parce que chaque cerveau se construit en permanence et en interaction avec son environnement.Le vécu de l'un n'est en aucun cas transposable à l'autre.Le vécu d'une femme face
à son enfant est le produit de son histoire personnelle,et du contexte social,économique,politique dans lequel naît cet enfant.
C'est aussi parfois en raison des enjeux financiers qui se cachent derrière que certains s'obstinent à dire que les hormones sont toutes puissantes.Parce que l'on voudrait pouvoir vendre de l'instinct maternel
(et donc de l'ocytocine)en spray comme on vend de l'amour (des phéromones). Il suffit de taper"ocytocine + spray nasal"sur un moteur de recherche pour s'en convaincre..."
*Catherine Vidal est l'auteur notamment de Les filles ont-elles un cerveau fait pour les maths ? (Le Pommier).
"Le sentiment maternel est le fruit d'une maturation psychique singulière à chaque jeune mère"Marylise Vaillant,psychologue.
"L'expérience clinique,et même la simple observation le montre : l'instinct maternel n'existe pas au sens d'instinct inné inscrit dans les gènes et que toute femme aurait au moment d'accoucher,comme
c'est le cas chez les autres mammifères.Comme tout être humain,la jeune mère est travaillé par son inconscient,son histoire de fille,l'histoire de sa mère et celle des femmes de sa famille.Son désir
d'enfant est liée à son passé,à sa relation au père -ou au géniteur de l'enfant-,ainsi qu'à ses projections sur l'avenir. Il n'y rien d'instinctifs là-dedans,c'est une maturation psychique singulière à chaque
jeune mère.
La notion d'instinct maternel ramène la femme à l'animal,la femelle,elle réduit les femmes à leur fonction de génitrice,niant la singularité du parcours de chacune,niant l'intensité du travail psychique et
de l'inconscient.En outre,l'idée d'un instinct inné "naturel"culpabilise celles,très nombreuses,qui n'éprouvent aucune pulsion protectrice et affectueuse envers leurs nouveau-né,et qui construisent leur sen-
-timent maternel,parfois dans la difficulté.
Même si une femme peut éprouver pour son enfant,dès sa naissance -ou bien avant-l'amour le plus vif,la tendresse la plus absolue,voir la passion la plus totale,l'intensité ou la violence de ses sentiments
ne sont pas instinctuels,mais nés de sa singularité la plus personnelle.
Le sentiment maternel est donc une élaboration psychique intense,souvent très fusionnelle,déraisonnable ou merveilleuse,mais c'est toujours le résultat d'une histoire personnelle,celle de la mère et de son
rapport à la maternité,autant qu'à son enfant."
*Maryse Vaillant est l'auteur d'Etre mère,mission impossible ?(Albin Michel).
"Il ne faut pas confondre instinct et amour maternel"Catherine Vanier, psychanalyste.
"Chez nous les humains,qui sommes des animaux très dénaturés,la question des instincts passe au second plan,et est totalement remaniée,retravaillée,restructurée par la question du langage,du rapport à
l'autre,par l'histoire des sujets.L'instinct maternel est imbriquée dans l'histoire de chaque femme,d'où naîtra,ou non la possibilité pour elle d'être rapidement en lien avec son bébé.C'est ce que Winnicott
appelait la "préoccupation maternelle primaire".
Cet amour maternel n'est donc pas inné,mais pour autant,il ne s'apprend pas.On le porte en soi,ou non.Le plus souvent à notre insu,et en fonction de notre histoire personnelle.Il se construit dès l'enfance,
jusqu'au moment de la grossesse,et encore après.Si une mère éprouve des difficultés à être en lien avec son bébé,il faut qu'elle s'interroge,qu'elle se demande pourquoi,qu'elle visualise les obstacles pour
pouvoir les surmonter.Il n'y pas de mauvaise mère,cela n'existe pas.Il n'y que des mères empêchées par leur propre histoire,par ce qui ne s'est pas-ou trop-inscrit chez elles;des mères qui n'arrivent pas.
Les gens confondent instinct maternel et amour maternel.Il faudrait dans notre société actuelle,que toutes les mères soient forcément bonnes.Parce que cela nous renvoie à l'image de la maternité
épanouie,de la vierge et de l'enfant,du "ne faire qu'un"...Dans une société où tout s'écroule,ou tout n'est que crise,il y a une chose dont ont voudrait être sûrs : c'est qu'une mère est forcément tout
amour pour son bébé,et vice-versa.Nous avons transgressé tous les autres bastions de notre société,mais celui-ci est le seul qui perdure encore..."
*Catherine Vanier est l'auteure notamment de Qu'est-ce qu'on a fait Freud pour avoir des enfants pareils ?(Flammarion).
Non on parle bien de libre arbitre,du choix de vie,c'est selon la volonté de chacun si oui ou non on veux perpétuer l'espèce ou pas,sinon on est dans un réductionnisme,l'instinct ou le
sentiment maternel est une supercherie,on ne peut pas en aucun cas réduire une femme à une poule pondeuse,à une vache laitière ou la réduire à la vierge Marie aimante ou l'homme
à un bouc reproducteur,qui fait des petits en veux tu,en voilà,il s'agit d'une évolution d'une espèce en particulier même si c'est un mammifère qui c'est très bien adapter à son environne-
-ment.Du coup méfiance quand on parle d'instinct à tire larigot.Ne pas mettre au même niveau de comportements celui d'un chimpanzé,bonobo(pan) au même niveau qu'un être humain
(homo sapiens).Est-ce que le singe va chez le psy ?.
L'être humain est avant tout diversité et complexité. Son comportement ne peut pas être programmé,parce que son cerveau est unique en son genre : le cortex cérébral de l'homme est bien plus développé
que celui de n'importe quel animal,y compris le singe.Voilà pourquoi,grâce à son "libre arbitre",l'Homo sapiens est capable de court-circuiter les programmes instinctifs dépendants des hormones.Tout ce qui
relève des instincts chez l'animal est contrôlé chez nous par la culture.L'être humain peut décider de faire la grève de la faim ou de renoncer à la sexualité.
Instinctivement, je crois plus à mon instinct qu'au libre arbitre. Je crois que le libre arbitre est un dogme chrétien, que c'est un outil de domination, qu'il sert au pouvoir à imposer l'idée de culpabilité, l'idée que nos souffrances ne sont que le résultat de nos libres choix et non de notre exploitation... Je ne crois pas que le libre arbitre soit une réalité mais, au contraire, que nos choix nous sont, en grande partie, imposés par les circonstances et que notre marge de manœuvre est très réduite.
Je pense qu'il faut toujours se méfier des choix que l'on pense faire librement et chercher plutôt par qui, ou par quoi ils nous sont imposés. Et ensuite, faire confiance à son instinct.
Mais ce n'est que mon avis!
Protesta a écrit:Non on parle bien de libre arbitre,du choix de vie,c'est selon la volonté de chacun si oui ou non on veux perpétuer l'espèce ou pas,sinon on est dans un réductionnisme,l'instinct ou le
sentiment maternel est une supercherie,on ne peut pas en aucun cas réduire une femme à une poule pondeuse,à une vache laitière ou la réduire à la vierge Marie aimante ou l'homme
à un bouc reproducteur,qui fait des petits en veux tu,en voilà,il s'agit d'une évolution d'une espèce en particulier même si c'est un mammifère qui c'est très bien adapter à son environne-
-ment.Du coup méfiance quand on parle d'instinct à tire larigot.Ne pas mettre au même niveau de comportements celui d'un chimpanzé,bonobo(pan) au même niveau qu'un être humain
(homo sapiens). Est-ce que le singe va chez le psy ?.
Nous en sommes à discuter de l'instinct des humains , ou l'"idéal" prend le pas sur les "faits". Qui te dit que les animaux n'ont pas de libre arbitre?? Comment le sais tu? à tu des preuves de ces faits?? Mais pendants des millions d'années l'être humain, ou plutôt toutes les espéces humaines, les femmes ont eu plus ou moins le rôle de poule pondeuses puisque la contraception et l'avortement n’existè pas, et qu'il y avait probablement un taux de mortalité élevé. Dire ces choses peuvent vous choquer, mais pendant des siécles l'être humain dépendait de la loi implacable de la nature. Et de plus mettre sur le même plan et comparer les vies sociales des humains et celui des bonobos, non seulement ne me parait pas débile, mais en plus nous en apprend beaucoup sur l'être humain.
Est ce que cro magnon allait chez le psy?? Je ne sais pas, mais Bonobo, chimpanzé, ou gorille utilisent des outils pour notamment manger. ont une sexualité et ne baise pas forcément qui veut.
l'humain est un animal comme les autres que vous le vouliez ou non.
Protesta a écrit:L'être humain est avant tout diversité et complexité. Son comportement ne peut pas être programmé,parce que son cerveau est unique en son genre : le cortex cérébral de l'homme est bien plus développé
que celui de n'importe quel animal,y compris le singe.Voilà pourquoi,grâce à son "libre arbitre",l'Homo sapiens est capable de court-circuiter les programmes instinctifs dépendants des hormones.Tout ce qui
relève des instincts chez l'animal est contrôlé chez nous par la culture.L'être humain peut décider de faire la grève de la faim ou de renoncer à la sexualité.
On est encore dans l’idéalisme, par exemple nos ancêtres homos-sapiens chasseurs cueilleurs, devaient se gaver de denrées riches en calorie pour survivre. Du coup , les êtres humains ont toujours eu un faible pour les aliments gras et sucrés. Le sel aussi était à la fois rare et indispensable. d’où notre attirance spécifique pour lui. De nos jours les succès de Mac Donald (par exemple) , leurs nourritures viennent titiller chez nous des réflexes innés, l'homme est attiré naturellement par trois gouts: le salé, le gras et le sucré. On trouve difficilement ces éléments à l'état naturel.
Maintenant en ce qui concerne les hormones là aussi faut se méfier et ne pas trop sous estimé l'influence, sur la vie de chaque animal sur terre et en particulier l'être humain.
Pierre-Joseph a écrit:Instinctivement, je crois plus à mon instinct qu'au libre arbitre. Je crois que le libre arbitre est un dogme chrétien, que c'est un outil de domination, qu'il sert au pouvoir à imposer l'idée de culpabilité, l'idée que nos souffrances ne sont que le résultat de nos libres choix et non de notre exploitation... Je ne crois pas que le libre arbitre soit une réalité mais, au contraire, que nos choix nous sont, en grande partie, imposés par les circonstances et que notre marge de manœuvre est très réduite.
Je pense qu'il faut toujours se méfier des choix que l'on pense faire librement et chercher plutôt par qui, ou par quoi ils nous sont imposés. Et ensuite, faire confiance à son instinct.
Mais ce n'est que mon avis!
Qui te parle d'idéal ?,qu'est ce qui me choque ?,l'être humain est un animal et alors ?,je pense que tu n'a pas compris,tu ne m'apprend rien,on parle bien d'évolution et voir même une espèce en
particulier(homo sapiens,200 000 ans d'existence plus au moins) qui améliore ses conditions de vie,et faire des comparaisons simplistes avec bonobo est insuffisante,les branches évolutives ne
sont pas les mêmes(Chimpanzé famille pan,Homo sapiens famille homo)il se peut qu'il y est un ancêtre commun.Super et tu découvre que pour améliorer son quotidien,on utilise et invente des
outils pour s'adapter à son environnement(chasse,pêche,agriculture),on a jamais eu autant une espèce comme l'être humain qui a un impact sur son environnement(l'anthropocène).
J'en veux pour preuve,les comportements sexuelles chez le bonobo qui lui se permet d'avoir des relations sexuelles avec des petits,chez l'homme tu fais ça,cela s'apparente de la pédocriminalité,
se sont les hormones qui jouent,chez l'homme moderne d'aujourd'hui,pour corriger voir punir,c'est basé sur des lois,sur une justice et un appui psychiatrique soit pour la victime et aussi pour le
coupable,donc responsable des actes commis,et n'allez pas vous planquer derrière les hormones,à moins d'être déficient mental,le bonobo fait ça ?. Il utilise des outils,une brindille pour choper
des fourmis,des pierres pour casser des noix,...ça suffit pas pour extrapoler.Pour constater une évolution importante, cela se joue sur plusieurs centaines de milliers voir millions d'années,sauf
qu'il y a des espèces en voix d'extinction,il se pourrait fort que cet espèce animal disparaisse d'ici une vingtaine d'années,navrant,n'est-ce pas ?.
Et ben justement si tu parle que l'homo-sapiens était chasseur-cueilleur,c'est qu'il utilisait une alimentation riche en calorie,donc des protéines animales,évidemment gros malin...depuis quelques milliers
il a variait son alimentation,non seulement il y a de la viande rouge(ex:boeuf),de la viande blanche(ex: volaille),du poisson mais aussi des céréales,des légumes,des fruits,etc...donc cela évolue dans le
temps forcément,rien n'est figé dans la nature... .Du coup son cerveau grossit,se développe au fil de sa propre histoire...il l'utilise,il pense,il modifie ses comportements,les hormones toutes puissantes
...non !.
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