de Pierre-Joseph le Mar 23 Mai 2017 09:24
Pour être tout à fait exact, je ne crois pas que Dieudonné ait nié l'existence des chambres à gaz, ni même Jean-Marie Le Pen d'ailleurs. Ils ont plutôt cherché à relativiser leur importance. Le premier en considérant que l'esclavage est un plus grand crime contre l'humanité que la shoah, le second en qualifiant les chambres à gaz de détail de l'histoire.
Ce n'est guère plus intelligent, certes, mais je pense qu'il est important d'être précis.
Ils ont aussi, tous les deux, tendu la main et donner une tribune à de vrais négationnistes, comme Faurisson. Mais, paradoxalement, c'est un peu ce que fait aussi ce genre de documentaires ou de films, comme celui à l'affiche en ce moment.
De plus, en cherchant à démontrer, techniquement, la réalité du génocide et l'absurdité des thèses négationnistes, on s'écarte du débat historique pour s'enliser dans des détails techniques macabres et répugnants. Ce n'est, à mon avis, pas du tout la bonne façon d'aborder le sujet. Il faut, au contraire, s'interroger sur les réelles motivations des négationnistes, dont, la principale, est la remise en cause du sionisme. Ce n'est pas en ressassant les horreurs commises par les nazis et leurs vassaux contre les juifs qu'on fera oublier la politique actuelle d'Israël, qui est le cœur du problème, le terreau de ce genre de thèses négationnistes ou relativistes.
Je suis bien conscient, cependant, que l'heure n'est pas à la remise en cause de la politique d'Israël, bien que le "conflit israélo-palestinien" tourne de plus en plus au lynchage unilatéral. Il est évident que, ceux qui veulent continuer à nous faire croire que les crimes sont commis de part et d'autre,et que la responsabilité de la situation incombe aux deux parties, ceux qui nient ou relativisent donc l'importance des crimes commis actuellement par Israël, ne sont pas près de reconnaître leur part de responsabilité dans la prolifération de cette "quasi-secte".