L'anarchie outrepassée

L'anarchie outrepassée

Messagede Faubert le Mar 10 Mai 2016 10:11

ll n'y avait plus
Le moindre pays
Partout, l'humain était chez lui

Il n'y avait plus
Le moindre chef
Plus de vol, plus de propriété

Il n'y avait plus
La moindre culture
C'était bon, pour se casser la figure

Il y avait juste
La connaissance de nos envies
La connaissance de ce qui nous régit
Pour enfin la vie

Il n'y avait plus
Qu'une seule langue
Le langage de l'anarchie
Sans la rivalité, ni la hiérarchie

Il n'y avait plus
Ni professeur, ni éducateur, ni formateur
Ni juge, ni policier, ni militaire, tout ce qui tue
Ni peintre, ni poète, ni chanteur

Il n'y avait plus
Ni supérieur, ni inférieur
Ni ignorant, ni savant
Ni dominé, ni dominant

Il n'y avait plus
Ni militant, ni musicien
Ni érudit, ni celui qui ne sait rien
Le séparé était quantiquement unifié

Il n'y avait plus
Le moindre jugement
Ni aucune maladie
C'était l'amour à la vie

L'aliénation de la participation
Est la participation de l'aliénation
Le participatif de l'abrutissement
N'est que l'abrutissement du participatif

Personne ne citait personne
Personne n'était célèbre
Il n'y avait plus le moindre acteur
Il n'y avait plus la moindre douleur

Il n'y avait plus
La moindre définition
Qui met en prison
De l'étiquette, qui fait ses emplettes

Il n'y avait plus
L'enfance, l'adolescence, la maturité
Ni aucune sexualité classifiée
Aucune personne n'était plus jugée

Tout le monde savait
Que l'on ne sait rien
Que l'autre, nous vaut bien
Tout partager, tout le monde le voulait

Pour enfin la vie, tout était gratuit
Rien jamais commencé
Rien jamais terminé
Dans un processus, sans cesse infini

Il y avait
Juste le nécessaire
Pour se déplacer, au sol, en l'air
Aucune voiture, aucun avion, une autre locomotion

Tout être humain
Unifié, enfant, adulte, vieillard
Femme, homme, grenouille, nénuphar
Planète, étoile, eux, ils, elles, tout et rien

Il n'y avait plus
Que l'indéfinissable
Aucune classe, tout était vénérable
Travail intellectuel, travail manuel, enfin une fable

Il n'y avait plus
Le moindre nom
Chaque jour, un nouveau prénom
Plus le moindre diplôme, seulement la passion

Il n'y avait plus
De gauche, de droite
De haut, de bas
Plus de fixation étroite

La mécanique quantique
S'adaptait au niveau psychologique
De l'anarchie outrepassant la politique
Toute organisation étant dogmatique

Il n'y avait plus
Le moindre travail aliéné
Mais l'acte pour s'émanciper
Ni minorité, ni majorité

Il n'y avait plus
Ni aucun mariage, ni aucun divorce
Ni faiblesse, ni force
Ni dément, ni argent

Plus de congés payés
Plus de travail salarié
Une nouvelle mentalité
Un monde totalement transformé

Plus aucune utopie
Le capitalisme étatique ou privé
C'était bien fini
L'utopie, n'est jamais la vie

L'être humain n'était plus un esclave
De la soumission à une autorité
L'autre n'était plus en rivalité
De tous les conditionnements, l'expression libérée

C'était l'énergie psychique
Qui supplantait l'énergie technologique
L'anarchie n'était plus anarchique
L'anarchie c'était la vie

Ce que je savais
Je te le disais
Ce que tu savais
Tu me le disais

Sans en faire
Une idiote compétition
Sans en rechercher
Une stupide domination

L'autre n'était plus un homme
L'autre c'était moi
L'autre n'était pas une femme
L'autre c'était moi
L'autre n'était pas un enfant
L'autre c'était moi
L'anarchie n'était même plus l'anarchie
Il n'y avait que la vie !

Patrice Faubert (1986) puète, peuète, pouète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ ) Pat dit l'invité sur " hiway.fr "
Faubert
 
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