L"’islamophobie », un concept bien fumeux !

Re:  L"’islamophobie », un concept bien fumeux !

Messagede bajotierra le Mer 4 Mar 2015 18:55

Une fois de plus, les fascistes islamistes ont tué en France - comme ils le font partout où ils sévissent - et de nouveau, on a pu noter la faiblesse des réactions et des positions prises par certains camarades et même constater leur aveuglement par rapport au fait brut.



Pourtant un chat est un chat !
Il y a des victimes et des assassins !
Mais dans de nombreux commentaires qu’on peut lire, le charabia utilisé finit par dissoudre la réalité des faits jusqu’à faire disparaître ceux et celles qui ont été massacrés.





La question palestinienne devient la question juive

Depuis quelques années, des enfants et des adultes sont assassinés parce que juifs. Malheureusement ces crimes ne semblaient pas émouvoir, ni même être perçus comme racistes. Il a fallu qu’ils soient associés avec ceux perpétrés contre Charlie Hebdo pour provoquer l’indignation générale. Comment des jeunes sont-ils devenus des assassins aussi déterminés et sans la moindre pitié ?
Quelle trajectoire et quel parcours ont-ils suivis pour en venir à tuer de sang-froid des enfants et des hommes ? Certains parlent d’endoctrinement ou de lavage de cerveau, ce qui serait encore une façon de les excuser.
Si depuis toujours en France nous connaissons le racisme en général, et celui anti-arabe en particulier, - que nous n’avons pas été les derniers à combattre -, beaucoup d’entre nous, n’ont pas vu depuis des années la montée « en silence » de l’antisémitisme, notamment, dans les quartiers dits difficiles, mais pas uniquement. Un racisme qui s’est développé parallèlement au conflit israélien-palestinien mais sans, là aussi, en être la seule source.
Ce que nous pouvons constater c’est que les Français de confession juive se voient communautarisés et responsabilisés collectivement de la politique israélienne envers les Palestiniens. Ce sentiment associé à d’autres opinions caricaturales du genre lobby et argent est hélas diffusé et repris au sein d’une partie de la jeunesse qui se revendique musulmane. Pire, de préjugé imbécile, ce point de vue est devenu une position politique, que certains, saisis par la fureur, ont traduit en actes criminels. Avec les islamistes de ce type, la question palestinienne est devenue la question juive au sens nazi, c’est-à-dire la volonté clairement affichée d’éliminer les juifs, comme l’ont illustré horriblement les Mérah et autres sinistres illuminés.
Comment ne pas voir que ces assassinats sont de fait, et aux dépens de personnes de chair, des actes antisémites.
Hier, nos anciens avaient compris que l’affaire Dreyfus ne se réduisait pas à la seule injustice judiciaire mais qu’était devenue celle de l’antisémitisme, et comme telle, qu’il fallait s’y opposer fermement. Ils s’engagèrent majoritairement et de façon décisive du côté dreyfusard. Bien plus que d’avoir été historiquement du bon côté, ils avaient pris la seule position juste. Pour ce faire, la lucidité était nécessaire mais s’accompagnait et appelait d’autres vertus comme le courage.

L’islamophobie, la manipulation des mots

Aujourd’hui, on voudrait nous faire croire que le terrain est glissant. Il peut le devenir si nous reprenons à notre compte des arguments qui le favorisent. Par exemple, le terme islamophobie - que même des libertaires utilisent - participe de cet égarement, pour ne pas dire plus.
C’est donc avec effarement et consternation que j’ai lu le manifeste : « Libertaires et sans-concessions contre l’islamophobie ! » (http://www.bboykonsian.com/Libertai...).
Ce texte défend principalement la thèse que l’islamophobie est une forme de racisme. Les signataires reprennent donc à leur compte les arguments les plus souvent avancés par les islamistes eux-mêmes.
Que des libertaires en viennent à s’aligner sur ces mêmes arguments démontre que leur lucidité critique est en berne.
De nouveau, comme hier avec les négationnistes, nous retrouvons chez certains camarades une même impossibilité de comprendre les arrière-pensées de certains. Mais déjà, lors de la parution du livre « L’impasse islamique » de Hamid Zanaz (Les Editions libertaires, 2009), on avait pu constater la position faiblarde de nombreux libertaires pour qui la critique de l’islam semble impossible, sinon taboue.
A les lire, l’islamophobie serait un habit neuf du racisme dans la mesure où il viserait non pas une religion mais une communauté consubstantiellement associée à celle-ci. Tant pis pour ceux qui en sont exclus ! Que tous les Arabes ne soient pas des musulmans ni des islamistes ni même des croyants est sans doute une subtilité trop grande pour nos camarades ! Que dire aussi des peuples africains ou asiatiques dont les croyances sont multiples et ne forment pas non plus une seule communauté identitaire.

L’opium des peuples

Par ailleurs, il semble acquis pour certains de ces camarades que l’islam serait une religion des opprimés et que, par conséquent, l’attaquer reviendrait à cautionner les oppresseurs. Là encore, nous sommes surpris par ces camarades qui d’habitude ne jurent que par une grille marxiste de la lutte des classes mais qui pour l’occasion oublient de l’appliquer.
La religion est l’opium du peuple, cette formule ne vaudrait pas pour l’islam. Pour d’autres c’est le judaïsme qui ne l’est pas. Elle ne serait en définitive l’apanage que du seul christianisme. Pourtant à l’heure actuelle, nous retrouvons ces religions au cœur de nombreux conflits et en partie, responsables de leur non résolution. Pensons à la Palestine où les fous de Dieu font la loi en prétextant que cette terre est sacrée et qu’ils en sont les héritiers.
Ce parti pris de ne pas considérer la dimension religieuse comme une force autonome et opérante qui génère des codes et des valeurs empêche nos camarades de voir dans la société en mouvement certaines tendances à l’œuvre, et donc à sous-estimer leur impact d’abord dans la vie quotidienne, et ensuite au niveau du politique. Aujourd’hui, les religions dans leur version intégriste se déploient dans le tissu social comme des idéologies agissantes. Il faut être aveugle ou céder à des analyses non opératoires comme le marxisme vulgaire pour ne pas le constater. Ce que sous-estiment et ne veulent pas voir nos camarades, c’est la dynamique actuelle de l’islam militant. Un prosélytisme très actif qui parfois s’exerce par une pression allant jusqu’à la menace mais peut-être nos camarades sont-ils loin des cités et quartiers que l’on dit difficiles… Cette recrudescence militante ne doit rien à une intervention étrangère, même si parfois il existe des aides financières, notamment pour la construction de mosquées ou indirectement dans l’investissement social.
Lorsqu’on prend le métro à Paris de très bonne heure, on voit des travailleurs immigrés - ceux qui embauchent dès 6 heures du matin, souvent pour nettoyer les entreprises -, et ce qu’ils lisent ou récitent plutôt, ce ne sont pas des brochures révolutionnaires ni même des poèmes mais bien le Coran ! Plus récemment, j’ai aussi vu des femmes le lire. Ce qui est incontestablement nouveau.
Nulle intention de notre part de faire une caricature de l’islam ni d’ailleurs de l’expliquer d’une manière savante, mais de l’observer, ici et maintenant, dans ses débordements, ceux-là même qui se laissent voir. Non pas comme « autre » dans son aspect culturel qui nous dérangerait comme certaines traditions, mais lorsqu’il s’attaque à des valeurs libératrices et universelles, ou même à celles de la République avec les faiblesses qu’on lui connaît, mais qui permet à un espace public laïque de maintenir à distance toutes les religions qui auraient la prétention de l’occuper.
Précisons toutefois que nous faisons une différence entre islam et islamisme. Entre ces deux termes, l’écart qui les sépare, on pourrait l’identifier à un activisme idéologique qui est justement ce qui nous interpelle quand il s’implante dans le tissu social.

Cette dynamique se fonde sur des conversions enthousiastes, des engouements soudains, des entraînements collectifs et des mimétismes parfois alimentés par un repli communautaire. Encore une fois, le dire ce n’est pas dénoncer ni stigmatiser collectivement une population, mais c’est voir sans idéalisme ni grille de lecture le monde tel qu’il est.

Le fondamentalisme n’est pas conciliable avec notre idéal

Il y a plus d’une vingtaine d’année, dans un bus j’ai entendu un groupe de jeunes dégueuler leur haine par un « mort aux juifs ! » Hélas, ce genre de paroles n’avait rien de nouveau… Ce qui pouvait l’être, c’est qu’il était professé à l’intérieur d’un bus, donc dans un espace public.
Comment aujourd’hui, après ce qui s’est passé avec Merah, peut-on s’entêter à minimiser des faits que chacun d’entre nous peut parfois entendre ou voir ? Pour nous, ce ne sont pas des indicateurs anecdotiques, mais des révélateurs d’un islam certes minoritaire et fort éloigné de la majorité des musulmans, mais qui se diffuse imperceptiblement… On entend souvent dire que l’islam ce n’est pas ça. Bien sûr que non, mais aujourd’hui pour certains c’est aussi ça.
Même si cet islam est complétement dévoyé et fortement défiguré, que gagnons-nous à nier son emprise sur certains ?
Aujourd’hui, et particulièrement en Europe, dans les quartiers dits difficiles, les facs, les prisons ou sur internet, l’adhésion à l’islam peut se faire pour certains sur un mode séparatiste qui favorise un repli communautaire. Dans leur zèle, ces nouveaux convertis se sentent en guerre contre l’Occident pris en bloc, sans distinction, opposés fondamentalement aux valeurs dites occidentales, qu’ils repoussent comme sataniques, dangereuses et surtout corruptrices. Ce sentiment peut conduire certains au djihad, et jusqu’au martyr. On les retrouve partout, hier en Afghanistan aujourd’hui en Syrie, comme volontaires, combattants islamistes sans nationalités.
L’actualité spectaculaire est saturée par leurs agissements au grand plaisir des puissants de ce monde qui ont trouvé un nouvel ennemi vers qui détourner l’attention. L’islam est multiple dans sa manière d’être pratiqué et vécu. Il y a ceux qui choisissent le retrait et d’autres plus interventionnistes, c’est pourquoi nous évitons d’en voir un seul.
Entre fondamentalistes, frères musulmans, salafistes, wahhabites et kharidjites, sans parler de la division principale entre sunnites et chiites ou encore du soufisme, pas facile pour la plupart d’entre nous de connaître les différences essentielles entre ces courants.
De même entre un simple croyant et celui qui prône la charia, nous ne sommes pas confrontés à la même pratique de l’islam. Pour certains musulmans, le Coran est une réponse à tout et une « constitution perpétuelle » agissant déjà hier comme elle le fait aujourd’hui, et le fera aussi demain.
L’islam fondamentaliste n’est pas conciliable avec notre temps historique, qu’à sa façon il voudrait abolir ou dissoudre dans un retour à une origine supposée et éternelle. Pour autant, comme pour d’autres fanatiques religieux ou pas, les islamistes savent s’accommoder de la réalité et faire avec. Les islamistes ne sont pas des révolutionnaires ni encore moins des anticapitalistes. Ils s’accommodent très bien des affaires pécuniaires et banquières comme le démontre leur gestion des territoires qu’ils contrôlent.

L’ambition politique de l’islam

En revanche, nous pensons que l’islam, historiquement et dès son origine, est éminemment politique par sa volonté de conquête à la pointe du sabre, de la cité ou de territoires nouveaux. Sa nature est foncièrement éloignée d’une posture quiétiste. Le privé lui est trop étroit.
Pour autant, nous ne voulons pas nous polariser sur l’islam seul. C’est contre toutes les religions que nous adressons notre critique surtout lorsqu’elles se changent en intégrisme ! A l’heure actuelle, qui pourrait faire semblant de ne pas voir que l’islam occupe le terrain d’une manière aussi visible et prépondérante ?
Ce combat n’a rien de dépassé, ne relève pas d’un anticléricalisme primaire et reste actuel. Quel genre de libertaires sont-ils, ceux qui cherchent à désarmer cette nécessaire démystification ?
Oui, nous persistons à dénoncer et à combattre la religion, non pas spécifiquement ni en spécialiste, mais lucidement et en rapport avec son déploiement dans la cité et l’acuité de ses menaces… La foi individuelle tant qu’elle reste dans la sphère du privé nous laisse indifférents et relève effectivement de la liberté individuelle. Face à une persécution délibérée des croyants, les libertaires devraient s’opposer à toutes les mesures liberticides qui les viseraient.
Ce n’est pas le cas aujourd’hui, c’est même le contraire, avec des religions nettement offensives qui ne se contentent pas de conquérir des âmes, mais veulent légiférer dans la cité avec pour les fondamentalistes islamistes la volonté d’imposer la charia. Sans hurler avec les loups en désignant excessivement un nouvel ennemi intérieur, nous devons tenter d’être des observateurs lucides de notre monde, celui-là même où nous vivons. Celui-ci n’est pas uniquement parcouru par la lutte des classes, d’autres fractures le traversent et l’orientent comme c’est le cas avec des mouvements religieux.
Sur ce point, en reprenant les arguments islamistes, nos camarades démontrent leur incapacité à prendre en compte la dynamique militante et prosélyte de l’islam dans sa version fondamentaliste. Cette dernière pourtant peut se repérer à travers des réseaux multiples, associatifs et culturels dont l’activité au quotidien s’installe durablement - y compris pour certains de ces « ayatollahs » - en exerçant des pressions comme le fait d’interpeller les femmes qui travaillent, qui selon eux, montrent une trop grande liberté de mœurs.
Alors pourquoi une telle mansuétude et indulgence de la part de nos camarades ? Nous aimerions comprendre pourquoi ce soudain respect pour cette seule religion… au moment même où des hommes et surtout des femmes sont si cruellement opprimées jusqu’à en mourir ! Doit-on y déceler une forme de contrition, un repentir inconscient ?
En quoi la critique de l’islam fait de nous des apologistes de l’Occident ou le soutien d’une politique impériale vis-à-vis des pays arabes ? C’est ce genre de raccourci qu’on appliquait à nos anciens lorsqu’ils critiquaient l’URSS.
Nous savons pourtant que ce type d’argument empêche toute critique, embrume puis embaume la pensée. Il y a quelque chose d’étrange dans ce soutien passif, non revendiqué comme tel, mais qui le devient, dans la mesure où l’on s’abstient du recul nécessaire pour observer l’islam réel et en actes.

D’aveugles porteurs de valises

Quelle sorte de libertaires sont-ils ceux qui se montrent plus offusqués - même si parfois la critique est méritée - par Charlie Hebdo, Michel Onfray ou par Caroline Fourest que par l’assassinat d’enfants juifs par Merah ?
Bien sûr, je ne dis pas que ces camarades sont indifférents, mais je constate que les méfaits de Merah ou d’autres tueurs racistes n’ont pas suscité autant d’indignations ni de papiers dans nos journaux ou sur les sites du mouvement. Pourtant ces enfants ont été assassinés parce que juifs.
Cette abomination est pourtant, on le sait, louée par certains jeunes de cités qui font de ce sinistre Merah, un héros.
Bien sûr, et heureusement, les Merah, les Kouachi et les Coulibaly ne sont pas légions. Pourtant, nos camarades devraient se rappeler que par le passé il y a déjà eu des individus dont le parcours était semblable. Rappelons-nous de Khaled Kelkal, ou d’autres encore, dont la dérive terroriste et souvent meurtrière exerce une influence néfaste jusqu’à susciter d’autres vocations…
Une explication uniquement sociologique me semble nettement insuffisante pour comprendre leur histoire, même si des similitudes peuvent exister comme les problèmes d’identité, la délinquance ou la prison dont on connaît trop bien les effets destructeurs. Il est difficile, sinon impossible, de trouver le moment du basculement qui conduit ces jeunes à tirer dans le tas, mais j’ai du mal à ne responsabiliser que le capital, l’Amérique et autres grands Satans dans les tueries d’enfants juifs.


Bien sûr, nous ne devons pas accuser tous les musulmans d’être potentiellement des fascistes islamistes ou des réactionnaires fondamentalistes. En revanche, nous devons clamer sans ambiguïté que l’islamisme radical est un fascisme, et comme tel, nous devons le combattre publiquement, avec la rigueur d’une pensée qui ne cède pas au « tiers-mondisme » réchauffé que certains nous proposent. Ce n’est pas à nous d’être des idiots utiles ni des porteurs de valise pour un islam de France ou d’ailleurs. Si nous utilisons le terme de fascisme, nous le faisons par comparaison au niveau de la brutalité exercée, mais aussi en rapport au totalitarisme que l’islamisme imposerait immanquablement dans sa volonté de régir toute la vie humaine selon la charia. D’ailleurs, celui-ci ne cache nullement ses intentions réactionnaires et liberticides.

Ne pas sanctuariser les religions

Enfin, soyons clairs, il ne s’agit pas de notre part de nous polariser sur l’islam seul mais bien de combattre l’oppression sous toutes les formes par lesquelles elle exerce son emprise. Comme la religion demeure aujourd’hui encore une force d’inertie et de contrôle foncièrement négative, nous revendiquons pleinement le droit au mouvement libertaire de ne pas être islamophile, ni de craindre d’être catalogué comme islamophobe.
En critiquant l’islam nous ne cédons pas au racisme ni ne visons une population particulière.
Si nous avalons les arguments de nos camarades comme de tous ceux qui aujourd’hui pointent l’islamophobie comme un racisme, alors il adviendra que la critique de l’islam sera impossible. Pire, cette religion deviendra quasi intouchable et bénéficiera ainsi d’un statut de « sacré ». Certains de ces zélateurs veulent d’ailleurs instituer le délit de blasphème pour poursuivre plus facilement les « incroyants ». Aspirant à légiférer la société selon le Coran littéralement, ils sont semblablement aux fascistes, prêts à imposer de façon totalitaire leurs règles, et gare à ceux qui ne seraient pas de leur avis. Pour le faire, ils n’attendent pas nécessairement d’être aux commandes d’un pays comme en Iran.


L’islamophobie est sans aucun doute, comme l’antisionisme, un terme qui peut couvrir une opinion moins avouable. Incontestablement, certaines personnes foncièrement racistes peuvent s’y reconnaître et l’employer dans ce sens ! Mais pour autant, comme avec le sionisme, ne pas être un partisan inconditionnel de ce nationalisme étatique ne fait pas de nous et automatiquement des antisémites comme cherchent à le faire accroire les partisans de l’Etat d’Israël.
Les islamistes font pareil avec l’islam, en essayant de faire accréditer le fait que cette religion est identitaire et communautaire et donc qu’il est forcément sacrilège et finalement raciste de la critiquer.


Dénoncer les débordements de l’islam, ce n’est pas s’attaquer à une communauté en particulier ni aux immigrés en général. C’est affronter clairement l’oppression ici et maintenant, comme les libertaires l’ont toujours fait. Bien que dans ce climat délétère, il ne semble pas toujours facile de défendre nos positions, nous avons tout à perdre de ne pas le faire. Seule la lucidité nous éclaire. Camarades, ne soyez pas plus royalistes que le roi ni plus islamistes que les musulmans. Par ailleurs, ce n’est pas parce que la droite et l’extrême-droite font de l’anti-islam leur fonds de commerce, que nous devons cesser de dénoncer ce qui doit l’être…

La laïcité dévoyée

C’est en qualité de libertaires que nous réaffirmons notre opposition à l’islam, ainsi qu’à toutes les religions, qui jusqu’à aujourd’hui n’ont jamais démontré leur bienveillance à l’égard de l’humanité. Ni plus ni moins d’opposition à l’une ou à une autre religion.
Après les tueries de Vincennes et de Charlie Hebdo, on nous propose avec insistance et apaisement dans le sens du poil une laïcité au rabais plutôt favorable aux religions. Cette interprétation est une sacrée opportunité que les religieux de tout poil ont compris et s’empressent de défendre. Car elle peut se comprendre comme un rempart contre toute remise en question de l’idée religieuse et peut devenir une arme contre l’athéisme ou même la moindre pensée libre.
En attendant une révolution sociale qui ne vient pas, combattre pour la laïcité ne semble pas dépassé comme certains camarades le prétendent. Nous devons le faire fermement sur des positions qui excluent la gestion de l’espace public et de la cité par le religieux. C’est à cette condition et au minima que le « vivre ensemble » est possible et que la gangrène du communautarisme religieux ne s’installera pas dans les rapports sociaux.


Dans ce contexte, nous devons rester d’indécrottables incroyants pour qui le monde ne se réduit pas à des paroles sacrées ni à un mode de vie consacré par des lois prescrites par la Bible, le Coran ou la Torah. Nous sommes du côté de la vie qui offre chaque jour des possibles et que toutes les religions voudraient définitivement enserrer.
Nous ne demandons à personne d’abjurer sa foi, chacun-e peut croire ce qu’il veut. En revanche, nous prenons le droit d’être incroyants, de ne pas plaire aux culs bénis et serrés, de vivre sans Dieu en toute quiétude.
Ce droit n’est pas négociable.
Nous n’avons pas à nous excuser de vivre selon nos désirs, de manger et de boire ce qui nous plaît ! Il est important de le rappeler.
Les mots ont fort heureusement une définition, mais leur usage parfois ambivalent dans un sens ou un autre peut être très politique. Les libertaires ont toujours été là pour combattre le racisme, ils continueront à le faire sans concessions mais avec cohérence et lucidité.

P-V
Texte corrigé et débattu, écrit en 2013 et repris en 2015


http://www.autrefutur.net/Protestation-devant-les
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Re:  L"’islamophobie », un concept bien fumeux !

Messagede bajotierra le Ven 6 Mar 2015 16:51

Caroline FOUREST dénonce dans cet article " l'« islamophobie » : ce concept fumeux" qui permrt les alliances nauséabondes du meeting de ce soir entre un partie de l'extreme- gauche et de l'extreme- droite islamiste


Ces "progressistes" qui crachent sur les morts du 7 janvier

http://www.huffingtonpost.fr/caroline-f ... 05882.html

le Parti communiste Français n'a toujours pas retiré sa signature d'un appel à une manifestation « contre l'islsamophobie et le climat de guerre sécuritaire » en compagnie d'organisation intégristes ou proches des Frères musulmans comme l'UOIF, Présence musulmane, le CCIF (qui classe tout propos laïque comme « islamophobes »), le Parti des Indigènes de la République, les Indivisibles, Oumma.com, Junta islamica (indiquée seulement sur le tract)...

Que le NPA et ATTAC maintiennent leur signature, cela ne surprendra personne. Il y a longtemps que ces deux organisations ont cédé aux alliances douteuses sous prétexte de séduire « les quartiers populaires » (réduits à leur seule expression religieuse et réactionnaire). L'alliance nouée avec Tariq Ramadan lors de différents Forum Sociaux n'a fait que transformer certains ateliers altermondialistes en tribunes intégristes, tout en faisant fuir les plus progressistes... Ce n'est pas un hasard si ces deux organisations sont en perte d'adhérents et de dynamique, totalement décrédibilisées, dans une période où la critique du capitalisme financier est pourtant plus partagée et a besoin d'eux.

Mais que fait le PCF ? Quand j'ai vu sa signature au bas de cet appel, j'ai cru au dérapage d'une section. Quelques jours plus tôt, nous étions entourés de militants du PCF pour enterrer Charb. Dans les travées, il n'y avait pas assez d'agents pour nous protéger. Il n'y en a toujours pas assez. Les équipes de protection sont débordées par le nombre de cibles à abattre, d'amis menacés, en pleine explosion... C'est pourtant « le sécuritaire » que le PCF rend responsable de ce « climat de guerre », pas le terrorisme, en compagne d'organisation islamistes.

L'UOIF, avec qui ils signent, a milité contre le mariage pour tous, porté plainte contre Charlie Hebdo lors de l'affaire des caricatures et son théologien de référence, Youssef al Qaradawi, propose de brûler les homosexuels et autorise les attentats kamikazes contre les Juifs...

C'est avec eux qu'ils veulent donc combattre l'« islamophobie » : ce concept fumeux confondant racisme et blasphème, transformant tout laïque en cible, que Charb dénonce dans son dernier livre (1). Faut-il rappeler qu'il paraîtra à titre posthume ?

En signant cet appel, le PCF crache sur sa tombe et celle des victimes de l'attentat du 7 janvier. Odieux. Comme l'est la signature d'un collectif se revendiquant du Front de gauche (le Parti de Gauche n'a pas signé en tant que parti) : « Ensemble ».

« Ensemble » contre le fait de nous protéger ? « Ensemble » pour nous traiter d' « islamophobes » ? « Ensemble » pour refuser le droit au blasphème ? « Ensemble » pour légitimer l'intégrisme et l'extrême droite musulmane ? « Ensemble » pour refuser de soutenir Charlie Hebdo comme l'a fait le Parti des Indigènes de la République au lendemain de l'incendie du journal en 2011 ? « Ensemble » pour demander au Qatar de racheter Charlie Hebdo pour éviter les caricatures blasphématrices envers Mahomet comme l'a fait Les Indivisibles à la même période ?

En tout cas, les Indigènes de la République et les Indivisibles ont eu bien raison d'attaquer physiquement la conférence que le PCF m'avait demandé de donner à la « Fête de l'humanité » sur l'extrême droite il y a trois ans. Le SO a eu si peur qu'on m'a escortée vers la sortie. Depuis, je n'ai plus été invitée à la fête de l'Huma mais le PCF signe avec ces adversaires de Charlie, juste après l'attentat, contre « l'islamophobie et le climat de guerre sécuritaire ».

La prochaine étape, c'est quoi, nous traiter de « sales pédés » et nous jeter du haut d'un mur ? Tenir la kalachnikov ?

(1) « Lettres aux escrocs de l'islamophobie qui font le jeu des communautaristes et des racistes », Charb, Les Echappés.
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Re:  L"’islamophobie », un concept bien fumeux !

Messagede bajotierra le Ven 6 Mar 2015 17:32

Essai d'identification de l'islamo-gauchisme

Mais je ne sais pas pourquoi, l’intellectuel islamo-gauchiste a l’air de croire que l’opprimé n’est pour sa part pas capable de s’émanciper des illusions religieuses, il doit penser que l’opprimé est intellectuellement déficient, je sais pas…. Pour tout dire, en plus de faux-cul, je le trouve très paternaliste, l’intellectuel islamo-gauchiste.


http://blogs.mediapart.fr/blog/yann-kin ... -gauchisme
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Re:  L"’islamophobie », un concept bien fumeux !

Messagede bajotierra le Mer 11 Mar 2015 18:46

Une contribution d'un militant du NPA en opposition a ligne islamo- gauchiste de cette orga




CONTRE TOUS LES RACISMES

"Il est nécessaire de lutter contre les mouvements panislamiques et pan-asiatiques,et autres tendances similaires, qui essaient de combiner la lutte de libération contre l’impérialisme européen et américain avec le renforcement du pouvoir de l’impérialisme turc et japonais ainsi que des potentats locaux, grands propriétaires, hauts dignitaires religieux, etc" - Internationale Communiste, 1920.



C'est peu de le dire : les tueries parisiennes de début janvier ont littéralement percuté le NPA. La complaisance vis-à-vis de l'islamisme, de bon ton au sein du parti, l'a placé en porte-à-faux. Le drame est que tout ceci n'a toujours pas incité sa direction à revenir à une orientation plus en ligne avec les traditions anti-religieuses du mouvement ouvrier.

D'où ce texte.

A propos des tueries : parler clair

Le 7 janvier, deux tueurs islamistes pénétraient en effet dans les locaux de Charlie-Hebdo et y perpétraient un véritable massacre : 12 morts. Parallèlement, un troisième tueur débutait son œuvre de mort : 5 victimes de plus.

Immédiatement le dégoût que ne pouvait manquer de susciter une telle boucherie débouchait sur des manifestations monstres. Il faut le dire : ce qui s'exprimait dans ces manifestations était profondément sain – notamment la défense des libertés fondamentales (de presse...), de la laïcité, du droit des femmes, le rejet de l'antisémitisme, etc.

Le drame est que ces aspirations ont pu être captées dans une opération d'Union Nationale et abouti à une manifestation derrière Hollande, Netanyahou, Orban, etc. Tout ceci ne peut être compris qu'en ayant à l'esprit le désarmement politique du prolétariat français.

Mais encore une fois : le refus de l'alignement derrière de tels personnages ne peut ni ne doit nous faire oublier qu'à la base de tout ceci il y a les menées de courants islamistes, ultra-réactionnaires, et dont les marxistes doivent se délimiter méticuleusement.

Être ou ne pas être « Charlie » ?

Malheureusement, on a vu apparaitre très vite un argument particulièrement préoccupant : Charlie, par ses provocations anti-religieuses, n'aurait qu'attisé la haine. Ainsi l'UJFP écrit :

« Avoir la moindre complaisance ou compréhension pour des assassins de dessinateurs ou pour la mise à mort de gens en raison de leurs idées est insensé.

Mais Charlie Hebdo a mené une bataille politique. Et occulter et faire oublier dans quel contexte il publiait ses caricatures faisait partie de sa bataille politique.

Peut-on imaginer des caricatures émanant de journaux progressistes critiquant la religion juive pendant les années trente au moment de la montée de l’antisémitisme et de la persécution des juifs ? (...)

Comment la critique des religions pourrait-elle faire abstraction du rapport dominant/dominé ? Critiquer les religions cela se fait aussi dans un contexte, dans un moment politique qui n’est aucunement neutre à l’égard des musulmans. »[1]

Ce que valent ce arguments on peut le mesurer en lisant Le Monde du 24.II. On sait que Charlie Hebdo était surtout connu pour ses couvertures. Or, de 2005 à 2015, il y en eut 7 consacrées à l'Islam, contre 10 au fait religieux en général et 21 aux religions chrétiennes. Charlie était hostile aux bigots, à tous les cléricaux – pas seulement aux immams (et ça n'enlève rien aux immenses ambiguïtés de ce journal).

Alors où est la bataille politique dénoncée par l'UJFP ? Comment comprendre la déclaration ci-dessus autrement que comme une « relativisation » de la nocivité de la réaction islamiste ? En fait, Charlie « bouffait du curé », quelle que soit leur obédience.

En ce qui nous concerne, nous ne pouvons que nous incliner face au courage de gens qui sont morts en défense d'une valeur essentielle, la liberté de la Presse.

« Islamophobie » ?

Une part considérable des militants du NPA ne voit dans « la lutte contre l'islamophobie » qu'une forme d'anti-racisme. Ils se trompent, mais c'est le prix à payer pour le refus d'éduquer les militants selon les traditions anti-religieuses du mouvement ouvrier.

Rappelons donc que ce « concept » d'islamophobie s'est imposé récemment, jusqu'à occulter celui « d'anti-racisme ». Or les deux notions ne se recoupent pas.

L'islamophobie, c'est la répulsion pour la religion islamique, quelles qu'en soient les raisons. Or il y a de bonnes et de mauvaises raisons pour ce rejet. Le concept est donc ambigu.

Si l'islamophobie est devenue incontestablement le drapeau des réactionnaires de tous poils : sionistes à la Finkelkraut, Le Pen, l'UMP, etc., il n'en demeure pas moins que les traits moyenâgeux de cette religion (comme des autres) sont incontestables. On est en droit d'être hostile à ce culte sans être pour autant raciste.

Le combat contre « l'islamophobie » n'est pas le nôtre, et ce n'est pas un mince succès des islamistes que d'avoir pu déplacer le débat sur le terrain religieux.

Notre combat est contre le racisme, contre tous les racismes. Ce n'est pas la même chose.

Combattre le racisme sans s'aligner sur les cléricaux

Ceci étant, il ne s'agit en rien de « relativiser » l'explosion actuelle d'actes anti-musulmans. Elle est incontestable, et doit être combattue avec la dernière énergie.

Au-delà, c'est un fait que ce culte a toujours été traité de façon scandaleuse, ce qui ne peut qu'aviver la conscience des inégalités. Ainsi, le statut concordataire, encore en vigueur en Alsace-Lorraine prévoit de financer les rabbins ou les curés sur fonds publics. Pas les immams... De même la séparation de l’Église et de l’État n'a jamais été appliquée en Algérie-Tunisie-Maroc.

Tout ceci nourrit la frustration des populations immigrées, leur méfiance vis-à-vis des acquis laïcs des travailleurs français. Il faut en tenir compte, comprendre d'où vient ce scepticisme face à nos acquis laïcs.

Mais ceci ne justifie en rien de défendre en tant que telle une religion quelconque. Se focaliser sur la question religieuse, au-delà d'un alignement sur des théories, des pratiques réactionnaires, c'est en rester à la surface des choses.

Le Pen ou Ciotti se moquent bien de l'Islam. Ce n'est qu'un alibi pour mener une campagne raciste et c'est sur ce terrain, de classe, que doit se situer le NPA !

III° congrès du NPA

C'est dans ces conditions que s'est donc tenu le III° Congrès du NPA.

À l'évidence, le parti était désarçonné par ce massacre, significatif de la barbarie de l'islamisme, du rejet massif dont il est l'objet dans notre camp social. Le moins qu'on puisse dire, en effet, est que le combat contre l'obscurantisme religieux n'a jamais été une priorité dans une organisation où on peut se permettre de brocarder les « laïcards » (l'auteur de ces lignes est fier de se compter parmi eux), où l'opportunisme vis-à-vis des fondamentalistes est considéré comme légitime.

C'est dans ce contexte que fut donc votée au congrès une motion précisant que le parti se fixait pour but

« (...) de développer une campagne pour lutter contre l’union nationale, l’islamophobie, l’offensive sécuritaire-autoritaire et la poursuite des expéditions impérialistes).

L’antiracisme est donc au cœur d’une telle campagne, qui doit être articulée avec une dénonciation sans ambiguïté de tous les racismes, et un combat contre les courants qui les portent, y compris et notamment l’antisémitisme »

Cette motion était un compromis ; elle était donc nécessairement ambiguë. Il fallait pourtant la voter car elle se situait sur le terrain du combat contre tous les racismes et non sur celui d'un soutien (à peine) voilé à une religion quelconque.

Cette résolution a pourtant été l'objet d'un hold-up politique. En pratique, dès le lendemain du congrès, le NPA s'est engagé dans une campagne « contre l'islamophobie », ce qui n'était ni l'esprit ni la lettre du vote du congrès.

Antisémitisme...

La résolution du congrès n'évoquait pas par hasard la question de l'antisémitisme. On assiste en effet à une montée incontestable de ce « socialisme des imbéciles » (Engels). Selon Le Monde

« 527 actes (actions ou menaces) antisémites ont été enregistrés entre le I° janvier et le 31 juillet 2014, contre 276 sur les sept premiers mois de 2013, soit une augmentation de 91 % » [2]

Ce phénomène récent, avec les crimes qui l'ont accompagné (affaire Merah, Créteil, etc.), est inséparable de la montée de l'Islam politique dans ce pays – on estime qu'un millier ou plus de volontaires français sont partis en Syrie...

Que les sionistes utilisent tout ceci pour leurs propres besoins est incontestable. C'est justement aussi pour cela qu'il est nécessaire de se distancier avec une fermeté totale de ceux qui composent avec cet autre racisme, voire l'attisent.

Or une petite musique a commencé à revenir dans les milieux « islamo-gauchistes » dont le NPA est si proche. « L'islamophobie » serait un racisme d’État, à l'inverse de l'antisémitisme. Selon A. Gresh :

« La lutte contre le racisme est indivisible, mais (tout est dans ce « mais » - NR) il est nécessaire de rappeler qui sont aujourd’hui, en Europe, les premières victimes de ce racisme : les musulmans, les Roms et les Noirs. Alors que plus aucun grand parti ne défend officiellement l’antisémitisme (...) »

Il est significatif de cette obsession religieuse que parmi les victimes du racisme, il voie les musulmans et non les maghrébins...

En tout cas quiconque lit ceci en conclura que pour Gresh, le combat contre l'antisémitisme n'est pas aussi crucial que celui à mener contre « l'islamophobie ». Et il se trouve que ce type d'arguments sont repris au sein du NPA.

Rétablissons donc les faits. Certes aucun parti parlementaire n'est aujourd'hui ouvertement antisémite. Mais comment ignorer le racisme à peine voilé des différents groupes islamistes, en plein développement ? L'antisémitisme compulsif des tueurs de janvier venait bien de quelque part ! C'est un euphémisme que de dire que ce type de théories sont extrêmement dangereuses.

Fascisme, islamisme

Dans un texte récent, G. Achcar affirme :

« Beaucoup au sein de la gauche française (...) ont qualifié les attentats de Paris et ceux qui les ont commis de « fascistes ».

C’est complètement dénué de sens du point de vue sociopolitique dans la mesure où le fascisme est un mouvement de masse ultranationaliste dont la vocation principale est de sauver le capitalisme en écrasant ce qui le menace, à commencer par le mouvement ouvrier, ainsi que de promouvoir un impérialisme agressif. Appliquer cette catégorie à des courants terroristes inspirés par l’intégrisme religieux dans des pays dominés par l’impérialisme est absurde » [3].

Achcar se trompe. Certes, identifier fascisme et islamisme est scientifiquement faux. Mais est-ce décisif ? Nous ne le pensons pas. Car fascisme et islamisme ont en commun la même hostilité à l'égard du mouvement ouvrier, leur volonté de l'écraser. L'essentiel est là.

C'est d'ailleurs ce qui explique notre accord avec ce même Achcar lorsqu'il écrivait il y a 10 ans :

« (...) l’intégrisme islamique est un véritable danger pour le progrès social et les luttes émancipatrices. (...) il est indispensable de combattre l’intégrisme islamique idéologiquement et politiquement, tant dans les pays d’Islam qu’au sein des minorités musulmanes en Occident ou ailleurs ». [4]

Dans les deux cas, celui du fascisme comme de l'islamisme, il revient au mouvement ouvrier de mettre en œuvre une tactique de protection, ce qui passe par la délimitation méticuleuse d'avec ces courants moyenâgeux.

C'est ce qui justifie une tactique assez proche de celle employée contre les bandes fascistes, notamment le refus de toute alliance, fut-elle ponctuelle, avec ce type de courants.

Le meeting du 6 mars et le NPA

Un meeting est donc organisé le 6 mars « contre l'islamophobie ». Le texte de l'appel ne fut pas signé par le NPA au final, malgré le soutien de la commission antiraciste. Mais le moins qu'on puisse dire est que cette non-signature était bien peu belliqueuse : ça n'empêcha en effet pas le NPA d 'annoncer sa participation au meeting en question...

En tout cas, le texte de cet appel, la ligne sur laquelle fut convoqué le meeting, mérite qu'on s'y arrête :

« Notre solidarité avec les victimes de l'attentat sanglant contre la rédaction de Charlie Hebdo, avec celles de l'attentat antisémite contre l'Hyper Cacher et avec la policière antillaise abattue Porte de Montrouge doit s’étendre à toutes celles et tous ceux qui sont aujourd’hui pris comme boucs émissaires et qui ressentent au quotidien, notamment dans les quartiers populaires, les effets d’une haine instillée depuis de nombreuses années.

(...)

Les musulmanes et musulmans, qui se défendent avec le vocabulaire du droit et de l'égalité, défendent de ce fait les droits de toutes et tous.

Nous appelons à un meeting de témoignage et de défense des libertés.

Contre l'islamophobie, pour les droits civiques

Contre la dérive sécuritaire, pour les libertés publiques »

La commission antiraciste du NPA se trompe lorsqu'elle décrit ce texte comme

« un texte qui parle de lutte contre le racisme »

Or de racisme, il n'en est guère question dans ce texte. Ce dont il est question, c'est de construire un meeting « contre l'islamophobie » - ce qui n'est pas pareil qu'en organiser un « contre tous les racismes » comme le préconisait le congrès du NPA.

A ce propos, la commission réagit aussi à l'émoi mille fois légitime que provoque notre collaboration avec des groupes religieux comme « nos amis de PSM » ou l'UOIF (vitrine des frères musulmans) en affirmant qu'

« il était bien évidemment hors de question d'organiser une initiative contre l'islamophobie... sans les musulman(e)s ».

Logique imparable. Lorsqu'on tient meeting sur « l'islamophobie », on collabore avec des cléricaux. Lorsqu'on organise des meetings contre le racisme, on le fait avec des anti-racistes...

Mais les problèmes posés par ce texte ne s'arrêtent pas là.

•Il est question de solidarité avec les victimes des tueries de janvier. Pas de condamnation de ces meurtres. Gageons que ces formules vagues à souhait, mais pesées au millimètre, ont été choisies ainsi pour avoir l'aval de PSM, du PIR, de l'UOIF et tutti quanti.


•Par ailleurs comment ne pas sursauter en lisant que « les musulman(e)s défendent les droits de tous ». N'y-a-t-il que les pratiquants de ce culte qui sont « pris comme boucs émissaires ». N'est-ce pas plus généralement les immigrés qui sont victimes d'une campagne de haine ? Le choix de cet angle d'attaque est évidemment un choix conscient, celui des cléricaux et de ceux qui les suivent – fussent-ils membres du NPA.


Au final, il faut dire que procéder ainsi, c'est aussi semer la division. Au lieu de travailler à construire un réel mouvement de masse, de tous les anti-racistes, on aboutit à un « mouvement » ultra-minoritaire, car étroitement aligné sur les positions de courants religieux, massivement rejetés par les travailleurs.

Redresser la barre

Répétons-le : l'obsession religieuse n'est pas bonne conseillère pour un anticapitaliste. Ce terrain n'est pas le nôtre.

Notre terrain c'est celui de l'unité des exploités – quelles que soient leurs opinions ou croyances - contre le gouvernement, le patronat et les politiciens à leur service. Notre terrain, celui « du meilleur du mouvement ouvrier », implique nécessairement de refuser toute banalisation du fait religieux , de rappeler son caractère aliénant, ainsi que ce fut établi par les fondateurs du mouvement ouvrier.

La situation politique actuelle rend nos marges de manœuvres très faibles, inutile de le nier. Il n'en demeure pas moins que la façon dont la question est appréhendée par la majorité de la commission anti-raciste et du CE ne peut nous mener qu'à la marginalisation.

Plus que jamais,

« celui qui ne combat pas la religion est indigne de porter le nom de révolutionnaire » [5].



[1] UJFP, déclaration du 9.I.2015.


2] Le Monde, 12.IX.2014. Ces chiffres proviennent d'une officine sioniste et sont donc sujets à caution. Mais la tendance n'est pas contestable.


[3] G. Achcar : Replacer la tuerie du 7 janvier dans son contexte national et international.


[4] G. Achcar : Marxisme et religions.


[5] L. Trotsky : Défense du marxisme.





A lire également cette adresse de
Hassan Aglagal, militant marocain membre du NPA, est scandalisé de voir Participation et Spiritualité musulmane, un mouvement religieux réactionnaire d’origine marocaine, participer régulièrement à des initiatives antiracistes aux côtés de formations de gauche. Suite à notre prise de position contre le fait de tenir meeting commun avec l’UOIF, il nous a sollicités pour rendre publique son indignation face à cet état de fait. Nous publions son texte ci-dessous.
[/quote]
http://confusionnisme.info/2015/03/03/a ... os-luttes/
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Re:  L"’islamophobie », un concept bien fumeux !

Messagede vroum le Mer 1 Avr 2015 13:45

Le Monde libertaire hors-série # 60 spécial antireligions est sorti en kiosque aujourd'hui.

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Le sommaire :

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Voici un article du journal :

De l'urgence d'un anticléricalisme anarchiste au XXI° siècle

Le retour du religieux dans la vie de tous les jours est un fait prégnant. Loin de nous l'idée de le nier, ou de nier son instrumentalisation par certain-e-s, que ce soit pour ne pas désigner les personnes victimes de la haine (l'emploi de plus en plus systématique du terme "musulman" pour désigner les arabes) ou que ce soit pour présenter les migrants ou issus des migrations passées uniquement par le prisme d'une supposée communauté religieuse en faisant croire que la religion pourrait être un moyen d'émancipation.

Cette désignation des personnes concernées les enferme, de fait, dans une communauté qui se reconnaîtrait par la religion, et qui pourtant ne les définit pas. Les "Arabes", français ou non, qui vivent ici se trouvent alors assimilés à une religion diabolisée qui est censée les définir et les représenter tous. Celle-ci est, certes, constitutive de leur héritage familial, culturel et historique comme chaque religion est constitutive de l'héritage familial, culturel et historique de n'importe quelle catégorie ethnique, qu'on le veuille ou non. Cependant, nous ne sommes pas responsables de ce que nous n'avons pas choisi, nous n'avons pas choisi nos héritages et nous devons donc être libres d'en rejeter ce qui ne nous plaît pas, en particulier la religion, que nous soyons "Arabes", "Blancs", "Asiatiques", "Noirs", etc.

L'emploi du terme "islamophobie" produit de l’ambiguïté et de la confusion qui compliquent la lutte contre le racisme et l'intégrisme religieux. Il exclut de la lutte anti-raciste les personnes d'origine orientale et africaine qui ne sont pas croyantes, tout en instaurant un amalgame systématique et stigmatisant entre ces personnes et celles qui sont musulmanes. Dans la foulée, l'effet est d'entraver le droit au blasphème, ainsi que toutes critiques contre les dogmes religieux d'abord musulmans, puis logiquement et par extension, chrétiens et juifs. En quelque sorte, c'est là le programme des groupes d'extrême-droite qui instrumentalisent et falsifient la notion de laïcité comme "Riposte Laïque" qui n'est pas si laïque que ça mais juste raciste. Ou un site comme Oumma.com, fondé par un créationniste musulman.

Participer à cet amalgame en employant le terme "islamophobie" permet non seulement de ne pas nommer le véritable problème qui est le racisme et la xénophobie, mais pousse aussi les personnes visées par ce racisme et cette xénophobie à se réfugier dans un repli communautaire qui leur offre une illusion de confort et de sécurité.

Choisir le terme "islamophobie" plutôt que "racisme" c'est enfermer une multitude de personnes dans une catégorie définie de façon trompeuse et réductrice. C'est nier leur individualité, leur subjectivité et leur droit à exercer la même liberté que les autres. C'est s'enfermer soi-même et se soumettre à l'injonction de se positionner par rapport à la religion pour défendre sa propre existence ou celle d'autrui.

C'est reprendre à son compte un discours dogmatique. Le terme "phobie" désignant une peur irrationnelle à caractère pathologique, l'emploi du terme "islamophobie", dont la véritable fonction est d'interdire toute critique de l'islam, vise à faire croire que ce ne serait pas la religion elle-même qui est irrationnelle, mais le fait de la critiquer...

Nous avons là un excellent exemple de rhétorique perverse.

L'islam n'est légitime en rien, il n'a pas à être défendu car, comme toutes les religions, il apporte son cortège de maltraitances, de soumissions et d'aliénations. Au contraire, il doit être fustigé en tant que tel, comme toutes les autres religions. Par contre nous devons dénoncer très haut le racisme haineux de nos concitoyen-ne-s qui n'a d'égal que le racisme haineux de Daesh et autres extrémistes religieux de tous poils.

Certain-e-s font, consciemment ou inconsciemment, le jeu des racistes et extrémistes religieux en interdisant / diabolisant toute critique de l'islam politique, radical et intégriste, et par là même établissent une hiérarchie entre les religions...

En parallèle on peut noter le retour en grâce de la "noble religion" en France, comprenez la religion catholique. Nous la pensions en perte de vitesse mais le passage autour du mariage pour tou-te-s est venu nous réveiller : elle est encore bien présente et a bien l'intention de dicter ce que nous avons le droit de faire ou non dans nos vies.

Elle ne se plaint pas trop de la laïcité, puisque cette laïcité n'est que partiellement appliquée à son égard (par exemple : financements publics attribués à de nombreuses écoles catholiques, maintien du concordat en Alsace-Moselle, tolérance à l'égard des agents du service public exhibant des crucifix sur leur lieu de travail) et elle a su laisser croire qu'elle s'y conformait pour mieux s'imposer dans chaque rouage du pouvoir étatique. D'ailleurs, nous avons pu voir l'alliance de toutes les religions, du bouddhisme au protestantisme dans le but de priver de droit de vivre une partie de la population, sous prétexte que la sexualité qu’elle vit n'est pas conforme à leurs textes sacrément archaïques.

Rien d'étonnant quand on sait que les trois branches de la religion monothéiste et transcendantaliste ont pour base commune un ensemble de textes et de récits qui font l'apologie du viol (collectif, punitif, conjugal et incestueux), de l'infanticide, du féminicide et du sacrifice d'autrui à des fins de vengeance. Ils imposent des lois dogmatiques qui témoignent d'un rejet viscéral de la philosophie et de la science, d'une haine profonde pour les femmes et les homosexuel-le-s ainsi que d'un mépris radical à l'égard des enfants et des autres espèces animales... Tout ce qui rappelle que nous sommes des êtres vivants, sensibles, imparfaits, uniques et mortels déplaît à ce dieu qui, en plus d'être tyrannique comme tous ses collègues, est aussi fondamentalement sadique, phallocrate (1) et anthropocentriste (2).

Au nom d'une promesse de "salut" dans un au-delà éternellement ennuyeux, il puise toute son inspiration et sa puissance dans une haine inépuisable de la vie et de la liberté. Les religions polythéistes et sans dieu mais avec transcendance les suivent sur ces points-là, malheureusement.

Voici donc le temps du fameux "21ème siècle religieux", et il fait froid dans le dos de tout-e anarchiste.

Car la religion n'est pas qu'une démarche individuelle. Elle est l'organisation de croyant-e-s à des fins politiques. C'est ce qui fait qu'elle est par essence un des piliers du système de domination mondial.

Pas d'émancipation des personnes sans destruction des quatre piliers de la domination que sont le patriarcat, l'État, le capitalisme et la religion.

Nous voyons d'ailleurs le côté protéiforme des différentes religions : condamnant le profit, elles ont pourtant toutes permis d'ériger des empires, qu'ils soient financiers ou de droit divin, et permis aux classes les plus aisées de se tailler la part du lion. Le Qatar tout comme le Vatican sont deux exemples de ces multinationales du turban et de la calotte.

Et ils sont nombreux : le fanatisme religieux se lâche dans le monde. Que ce soit les bouddhistes birmans qui dézinguent les musulman-e-s, Daesh et son califat de l'horreur avec épuration ethnique en prime, Boko Haram et sa vision de la purification, les catholiques en goguette qui s'acoquinent avec les milices sud-américaines et les réactionnaires en France, le créationnisme qui déferle sur le monde via les USA et la Turquie, etc... etc... Comme on dit : y'a du boulot !

Il est vital de construire une solidarité internationale concrète avec les organisations progressistes qui se battent a minima pour la laïcité dans les pays où les intégristes religieux détiennent le pouvoir politique, avoir le courage de combattre également les intégristes religieux d'ici, et ce, quelle que soit leur religion, leur importance numérique et leur impact politique, parce qu'aucune personne ne doit être considérée comme négligeable ou sacrifiable et que l'oppression religieuse doit être combattue à grande comme à petite échelle. Et ce, à l'échelle du monde entier, comme au sein de chaque pays, ainsi que dans la sphère dite "privée" des communautés et des familles, en prenant garde de ne pas développer un discours de haine à l'égard des croyant-e-s en tant que personnes.

C'est pour cela qu'il est temps de construire un anticléricalisme anarchiste du 21ème siècle. Non pas celui fantasmé par les personnes qui se rendent poreuses au mysticisme sous prétexte de trouver là un lien avec les démuni-e-s (niant au passage les constructions internationalistes du passé), mais bien un anticléricalisme qui sache prendre la mesure des défis à relever. Des gens, qui sont en apparence ennemis, défendent en réalité les mêmes intérêts : les intégristes religieux, les anti-féministes, les obscurantistes, les conspirationnistes, les racistes, bref, toutes les sortes d'essentialistes (3), autrement-dit, d'adeptes des extrêmes-droites (de quelque inspiration culturelle et/ou cultuelle soient-elles).

Les confusions actuelles (profitant notamment à Égalité et Réconciliation d'Alain Soral) qui tendent à nous faire oublier la lutte contre le patriarcat, le racisme et le capitalisme, par l'intrusion sur la scène politique des délires du type "choc des civilisations" et "défense de la diversité" (les deux étant fondées sur l'enfermement des personnes dans des catégories identitaires qui nient leurs individualités) arrangent bien les dominant-e-s et les extrêmes-droites. Pendant que certain-e-s instrumentalisent une illusion d'anti-racisme afin de faire de la propagande anti-féministe, d'autres font l'inverse, ce qui n'est pas mieux...

Car ce qui est évident, c'est avant tout que le club des calotins et enturbannés a gagné une manche. Aujourd'hui, on parle de "musulmans de France", de "catholiques de France" ou autres labels religiophiles... C'est bien là une bonne dose de différentialisme qui est entrée dans notre société ! Et ce n'est pas pour rien. Il est d'ailleurs à souligner que ces désignations ne sont utilisées que si elles ont un sens politique, et permettent une main mise. Car personne ne souligne que les Roms sont majoritairement chrétien-ne-s... Mais les Roms ne pèsent pas dans l'escarcelle électorale.

En découpant la société par le prisme de "à quoi tu crois", on oublie déjà la masse très importante des athées, en particulier dans le pays censé être laïque qu'est la France. Et on donne l'impression que les croyant-e-s sont majoritaires. Or, c'est faux. Selon diverses sources, l'athéisme se situerait entre 19 et 31 % des français-es, les agnostiques autour de 18 à 30 %... Et pour les individus qui se réclament d'une religion, cela se situe entre 15 et 23 %. Seulement, miracle de la bêtise, on parle en permanence comme si les religieux étaient non seulement majoritaires, mais en plus incontournables.

Empêchant bien souvent l'expression de celles et ceux qui ne croient pas, au nom d'un refus de blesser les croyant-e-s, mais en réalité avec pour but de protéger les religions.

L'important, pour définir notre positionnement politique est-il de savoir en quoi croire ou plutôt qu'est-ce que nous voulons ? Nous voulons une Humanité sans religion car la religion a une influence toxique sur l'Humanité.

Depuis des milliers d'années, la religion cautionne, justifie et pardonne le fait que des êtres soient considéré-e-s et traité-e-s comme des choses, que cela se traduise par l'exploitation (sexuelle, esclavagiste et salariale), les différentes formes de tortures (dont la plus courante est le viol), les mutilations (notamment sexuelles), le meurtre, la manipulation mentale, etc...

Est-ce qu'une personne est ce qu'elle fait, ou est-elle ce qu'elle dit penser ? Marine Le Pen est-elle sincère lorsqu'elle dit ne pas être raciste et vouloir défendre la laïcité ?...

Évidemment non !

L'éthique précède l'idéologie. L'éthique qui précède toutes les idéologies progressistes est fondée sur la reconnaissance de la différence fondamentale entre les êtres vivant-e-s (en particulier les êtres humain-e-s pour la plupart des idéologies progressistes) et les objets. Une étiquette idéologique collée sur une personne, qui n'adhère manifestement pas à la base éthique au fondement même de l'idéologie qu'elle prétend représenter, est un mensonge.

Par la perte de repères universalistes et anticléricaux, nous sommes sommé-e-s de prendre parti pour l'une ou l'autre de ces deux tendances d'extrême-droite, l'une plutôt raciste anti-arabes, l'autre plutôt raciste "anti-sioniste" (en réalité antisémite).

Les deux sont racistes, les deux sont misogynes et homophobes. Les deux sont identitaires et essentialistes. Les deux sont obscurantistes.

Nous sommes censé-e-s être capables de penser, nous positionner et agir de façon autonome par rapport aux partis et tendances politiques, même les moins éloignés de nos valeurs. Nous ne sommes pas obligé-e-s de tomber dans le piège d'un choix insensé à faire entre une tendance d'extrême-droite et une autre. Si nous tombons dans ce piège en choisissant un camp entre la peste et le choléra, alors ces deux tendances d'extrême-droite, qui semblent s'opposer mais se rejoignent, auront gagné.

Vive le blasphème ! À bas les Identitaires, Riposte "laïque", le Parti des Indigènes de la République, la Ligue de "Défense" Juive, le Hezbollah, le Hamas, le Betar, SOS "Tous Petits", le FN, Égalité et réconciliation, Réconciliation nationale etc, et merde à Le Pen, Soral, Dieudonné, Tariq Ramadan, De Villiers... À bas TOUTES les extrêmes-droites !

LES intégrismes religieux en sont une composante essentielle quelles que soient leurs inspirations culturelles et / ou cultuelles !

Ils veulent que des personnes humaines soient considérées et traitées comme des choses. Pour ça l’Église catholique, lorsqu'elle détenait le pouvoir politique, a renforcé et organisé la prostitution (4), comme le fait actuellement l'État Islamique sur les territoires qu'il domine et contrôle. Puis l'Inquisition a érigé des bûchers et pratiqué la torture pour terroriser et mater les femmes, les personnes souffrant de troubles psychiques, les handicapées, les chats, les alchimistes... les islamistes préfèrent le fouet et la lapidation. Aujourd'hui encore les mensonges de l'Inquisition exercent une influence non négligeable sur les mentalités occidentales, en témoignent les représentations presque exclusivement négatives des "sorcières"... Ces mêmes "sorcières" torturées et brûlées vives par l'Inquisition parce qu'elles soignaient, aidaient et transmettaient à la population paysanne les restes d'une tradition populaire profane antérieure à la christianisation.

Et on retrouve la même misogynie, la même haine et la même violence chez les islamistes. Et il suffit de voir les orthodoxes juifs caillaissant une marche des fiertés ou demandant des séparations homme / femme de partout pour comprendre les liens... La condition des femmes en Inde nous laisse entrevoir que toutes les religions partagent ce fond.

Dans les pays où les féministes luttent en risquant leur vie tous les jours parce que les intégristes islamistes sont au pouvoir, les homosexuel-le-s risquent la peine de mort, les femmes peuvent être abattues comme du bétail défectueux par leur mari jaloux au moindre soupçon d'adultère, elles sont mariées de force, recluses, battues, violées, lapidées, esclaves domestiques, etc. Parce qu'elles sont d'origine orientale ou africaine, l'oppression qu'elles subissent en tant que femmes devrait être minimisée et traitée au second plan au nom d'un intérêt soi-disant supérieur dicté par des courants et des partis politiques français réputés "de gauche" ? De même lorsque l'on voit applaudir l'arrivée au pouvoir d'un parti religieux nationaliste en Inde sous prétexte d'un "changement" nécessaire. Il est là le racisme ! Racisme doublé de machisme camouflé dans le costume de la bonne conscience qui fait l'économie des questions embarrassantes !

Alors on choisit la solution de facilité qui consiste à considérer certain-e-s comme quantité négligeable et sacrifiable. C'est d'autant plus facile quand elles font partie d'une minorité numérique, comme c'est le cas par exemple des victimes de l'oppression religieuse islamiste présente en France. "T'es oppressée par un / des opprimé-e-s ? Désolé-e-s, mais ce qui compte pour nous c'est notre image et notre électorat... nous luttons contre l'islamophobie et puis tu n'es qu'une femme alors sois gentille, ne joue pas la traître à la cause et pleure en silence..."

Les religions se combattent pied à pied, face à face, sans avoir peur. Car nous savons faire la distinction entre les croyant-e-s et leurs chefs, même si nous ne retirons pas toute responsabilité aux croyant-e-s qui alimentent les clergés, de même que nous savons faire la distinction entre les salarié-e-s et le patronat lorsque nous parlons d'abolition du salariat et de toutes les formes d'oppression et d'exploitation. Nous ne laisserons plus passer l'idée que nous devrions tolérer les faits religieux, voire les assimiler (quel horrible mot), pour mieux aider les plus démuni-e-s, car nous savons que les religions sont là avant tout pour consoler les démuni-e-s dans l'immatériel en laissant le matériel aux plus riches.

L'anticléricalisme anarchiste doit être au cœur de nos pensées politiques en ce 21ème siècle débutant, et ce pour que demain nous puissions revenir à ce qui compte : une lutte des classes claire, précise, et unificatrice.

Mort au patriarcat, mort à l'État, mort au capital, mort aux religions !

Plus que jamais : ni dieu, ni maître, ni ordre moral.

Groupe Graine d'anar
Fédération anarchiste
Lyon, Février 2015


Notes

1 Le terme phallocratie (du grec phallos, « pénis en érection » et cratos « pouvoir ») désigne la domination sociale, culturelle et symbolique exercée par les hommes sur les femmes. Par extension, elle est utilisée pour désigner une structure sociale misogyne, patriarcale et sexiste.

2 L’anthropocentrisme est une conception philosophique qui considère l’espèce humaine comme l'entité centrale la plus significative de l'Univers et qui appréhende la réalité à travers la seule perspective humaine.

3 En philosophie, l’essentialisme est le nom de la conception de l'humanité qui s'oppose à l’existentialisme : l'essentialisme philosophique vise à accorder le primat à l'essence sur l'existence, et ne suppose pas de libre arbitre de l'individu, considéré comme produit de déterminismes qui le définissent et dont il ne peut s'extraire. L'essentialisme tend à réactualiser un débat opposant la nature et la culture, l'inné et l'acquis.

4 Le deuxième sexe, Simone de Beauvoir
"Prolétaires du monde entier, descendez dans vos propres profondeurs, cherchez-y la vérité, créez-la vous-mêmes ! Vous ne la trouverez nulle part ailleurs." (N. Makhno)
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Re:  L"’islamophobie », un concept bien fumeux !

Messagede bajotierra le Jeu 16 Avr 2015 09:44

De l’usage réactionnaire de la notion d’« islamophobie » par certains sociologues de gauche et... Amnesty International


http://mondialisme.org/spip.php?article2293
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Re:  L"’islamophobie », un concept bien fumeux !

Messagede MélusineCiredutemps le Jeu 16 Avr 2015 23:57

Une précision concernant le dernier post de Vroum : le texte "De l’urgence d’un anticléricalisme anarchiste au XXI° siècle" a été, en réalité, rédigé collectivement et non pas seulement par Fab :

http://grainedanar.org/2015/04/13/de-lu ... xi-siecle/
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Re:  L"’islamophobie », un concept bien fumeux !

Messagede vroum le Ven 17 Avr 2015 06:43

Le Monde libertaire s'est trompé du coup je rectifie mon post
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Re:  L"’islamophobie », un concept bien fumeux !

Messagede bajotierra le Mar 28 Avr 2015 11:00

Une militante d’Alternative libertaire a souhaité exprimer une critique du traitement de la tuerie à Charlie Hebdo paru dans le numéro de février d’Alternative libertaire.


Après un communiqué dénonçant les tueries à Charlie Hebdo et à l’Hyper Cacher, Alternative libertaire n° 247 propose en pages 2 et 3 une analyse pertinente de la situation, après le grand carnaval du 11 janvier. Il dénonce le fanatisme, les manipulations politiques de récupération sous l’étendard éculé de l’unité nationale, les conséquences prévisibles à l’encontre des populations ouvrières musulmanes ou supposées l’être, le contexte international, évitant l’écueil de l’ « islamo-gauchisme » sans oublier de rappeler un des fondements du mouvement communiste libertaire contre toutes les religions.

Mais la page tournée, l’atterrissage est douloureux. L’article « Solidaires malgré l’union sacrée » apporte de l’eau au moulin des broyeurs de la liberté pour regagner le camp majoritaire des gauchistes (et moins gauchistes) pour lesquels la moquerie de l’islam est un acte raciste parce que prétendument la religion des opprimés.

« Solidaires » ? Mais avec qui ? Pas avec l’équipe du journal en tout cas. Il semble qu’il y ait une nécessité impérieuse de s’en démarquer, au cas où des lecteurs imbéciles aient pu penser que Charlie Hebdo était un appendice d’Alternative libertaire. Et de rappeler les éditos de Philippe Val, ses prises de positions pour le moins contestables, son soutien à l’Otan au Kosovo… Son départ aurait « permis d’aérer le journal » : un commentaire qui, au-delà de brasser du vent, permet de taire l’ignorance du contenu de ce journal ces dernières années.

Alors pourquoi consacrer un tiers de l’article à prendre ses distances, à aligner les renvois à des critiques haineuses du journal si ce n’est pour mieux amener l’idée selon laquelle « ils ne l’auraient pas volé » ? La satire de l’islam aurait « laissé un goût amer au lectorat antiraciste » : merci pour tous ceux qui n’ont pas eu la même perception et se retrouvent stigmatisés comme racistes.

Toute religion est une oppression

Oui, la position n’est pas simple à tenir dans le combat antiraciste, mais devons-nous mettre un mouchoir sur nos convictions antireligieuses pour autant ? Critiquer sans vergogne les caricatures de l’islam qui sont à l’origine même de l’exécution des dessinateurs permettra sans aucun doute d’intégrer sans conflit les grands mouvements unitaires antiracistes – traversés eux-mêmes par des associations à la religiosité à peine voilée (ou trop, c’est selon) – mais ne témoigne ni de la dignité ni du courage pourtant indispensables pour défendre une valeur phare et constitutive de notre mouvement : toute religion est une oppression.

Pour contrebalancer ce petit historique perfide des errances de Charlie Hebdo, il est rappelé que « ses auteurs continuaient de soutenir les luttes sociales ». Dommage que l’hommage soit moins développé que la critique, d’autant que leurs engagements portaient justement sur la défense des étrangers, avec ou sans papiers, avec ou sans emploi, avec ou sans toit. Leurs dessins étaient effectivement pillés allègrement par nombre de publications syndicales, politiques ou associatives, et il se trouve que, ironie de l’histoire, les critiqueurs sont aussi souvent les pilleurs...

Chloé (AL 93)

REPONSE : Le point de vue exprimé ici n’engage que son auteur. L’équipe ­d’Alternative libertaire ne le partage pas. Soucieux de pluralisme, nous avons néanmoins accepté de le publier. Nous devons cependant nier au moins l’insinuation selon laquelle l’article incriminé suggérerait que les morts de Charlie Hebdo « l’auraient bien cherché ». L’article a au contraire été fait dans un souci d’équilibre, condamnant la tuerie sans pour autant sombrer dans un unanimisme de circonstance. Nous invitons les lecteurs et lectrices à relire l’article et à se faire leur propre opinion.





http://alternativelibertaire.org/?Charl ... -vue-d-une
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Re:  L"’islamophobie », un concept bien fumeux !

Messagede sissoko le Jeu 11 Juin 2015 16:31

L'anticléricalisme, ce n'est pas la dénonciation de toutes les religions. C'est la lutte contre une Eglise qui possède un vrai pouvoir d'asservissement.

Pour en revenir au sujet de ce thread HONTEUX et à son titre ignoble, voici un extrait de Saïd Bouamama :

"Les tentatives d’invalider le mot pour nier la réalité qu’il représente ne sont pas nouvelles. Alors que le terme remonte au début du vingtième siècle , une Caroline Fourest affirme faussement qu’il est issu des « mollahs iraniens qui souhaitaient faire passer les femmes qui refusaient de porter le voile pour de “mauvaises musulmanes” en les accusant d’être “islamophobes ” ». (4) Peu importe l’erreur et/ou le mensonge cette explication est diffusée largement dans les médias dominants et dans le discours politique. Cette diffusion contribue à la construction de la réalité sociale et politique dans le sens d’une opposition à la reconnaissance et donc à la prise en compte de l’islamophobie : « Cette erreur factuelle a pourtant été reprise abondamment, comme s’il s’agissait d’une vérité historique. Ainsi, un grand nombre d’acteurs présents dans les médias réfutent l’utilisation du terme, l’accusant d’être en réalité une injonction à interdire le blasphème. » (5)

Dans la même veine l’irremplaçable Pascal Brückner, qui considère également que le terme est forgé en Iran « à la fin de la décennie 70 », accuse le mot de « légitimer la réalité d’une offensive intégriste en Europe, d’attaquer la laïcité en l’assimilant à un nouveau fondamentalisme, et de faire taire les musulmans qui osent remettre le Coran en cause, qui en appellent à l’égalité entre les sexes, au droit à l’apostasie et aspirent à pratiquer paisiblement leur foi sans subir le diktat de doctrinaires ou de barbus ». (6) Une nouvelle fois les médias se font largement l’écho de cette affirmation sans fondement avec en conséquence le réflexe pavlovien consistant à déclencher la question « et le droit au blasphème ? » (Ou « et la laïcité ? » ou encore « et le droit des femmes ? »), dès qu’une personne ose prononcer le terme d’islamophobie. C’est cela la construction idéologique de la réalité et celle-ci est partie intégrante des luttes sociales.

La question n’est donc plus sémantique ou scientifique compte tenu de cette offensive visant à nier le réel en niant un terme qui le désigne. Elle est devenue politique par un double processus : de diabolisation du mot par les discours politiques et médiatiques dominant, de réappropriation du terme par les premiers concernés. Que des militants se réclamant du progressisme et de l’antiracisme continuent à récuser le terme souligne simplement qu’ils sont désormais irrigués par l’idéologie dominante. Marine le Pen a une nouvelle fois un boulevard devant elle : « Il n’y a pas d’islamophobie en France. Il n’y a pas d’actes antimusulmans – ou pas plus que les actes contre les femmes… ou les personnes de petite taille. Mais il y a une augmentation de l’antisémitisme. » (7)

Outre la banalisation scandaleuse des violences systémiques faites aux femmes, Marine le Pen dit ici explicitement, ce que d’autres avance de manière masquée c’est-à-dire la négation de l’islamophobie et la mise en exceptionnalité de l’antisémitisme"

Le mec de Bonjour Tristesse c'est aussi bien foutu de la gueule des dangereux imbéciles qui cherchent à délégitimer ce mot "islamophobie".
Voilà pour le ramassis de crétins qui osent se revendiquer anarchistes sur ce forum et qui ne sont que des parasites. Comme Bajotierra par exemple, qui n'a même pas honte de citer C. Fourest. La violence verbale et physique que connaissent les musulmans en France n'est pas un petit sujet, et ses victimes doivent être défendues inconditionnellement, quand bien même il s'agit de croyants. Tous les jours il y a de nouvelles attaques contre l'islam et les arabes en général, des guerres atroces ont lieu en ce moment même, et un petit cercle de trous du cul se croyant anarchistes sans comprendre ce que ça veut dire ne trouve rien d'autre à dire que "l'islamophobie est un concept fumeux" ?????? En reprenant à son compte des discours néoconservateurs ? Et en étant persuadés d'être du côté du Bien, du Progrès et de toutes ces conneries. A gerber.
Vous êtes des xxx , avec vos drapeaux de xxx , vos pamphlets de xxx, vos tracts de xxxx.
Tant qu'il y aura des drapeaux, il y aura des cons pour mourir dessous. Ne laissons personne penser à notre place. Résister c'est esquiver : Aikido. Résister c'est créer. L'art est la substance de l'existence, voir Nietzsche.
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Re:  L"’islamophobie », un concept bien fumeux !

Messagede bajotierra le Jeu 11 Juin 2015 18:54

Et bien Sissoko te voilà de retour , et en fanfare encore

Tu me reproches de citer Fourest mais toi tu n'as pas honte de nous rebalancer tes petits mensonges et ceux de Bouamama , je comprends ta hargne car ici le discours du PIR est en plein recul et dans les pays musulmans les intégristes sont de plus en plus contestés par la population qui lutte pour la Liberté , alors du coup tu viens ici déverser quelques propos bien orduriers un peu comme là bas les fanatiques balancent des fatwas , cela me désole car ce forum n'a pas vocation a être une décharge a insultes ou a menaces , j'ai donc censuré tes " merdes" et tes "chiens" qui n'apportent rien a ton faible argumentaire .

A te lire .
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Re:  L"’islamophobie », un concept bien fumeux !

Messagede Groucho Marx le Jeu 11 Juin 2015 19:59

Bouhamama, le sociologue qui fait conférence commune avec Michel Collon, le rouge brun notoire pro Assad. belles références Sissoko!
Bouhamama, comme ses copains du PIR, montrent de plus en plus leur côté facho, en revendiquant les alliances les plus douteuses.
Ce sont clairement des ennemis.
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Re:  L"’islamophobie », un concept bien fumeux !

Messagede Candide le Jeu 11 Juin 2015 20:13

Sissoko, tu devrais te renseigner : dans le monde, les gens les plus « islamophobes » (pour reprendre le concept vide de sens auquel tu d’accroches) ce sont les musulmans eux-mêmes. Chaque jour en effet, des dizaines, des centaines de musulmans sont torturés, assassinés par d’autres musulmans qui appartiennent à des courants, des obédiences, des cliques opposées… La haine des sunnites envers les chiites (et réciproquement) ne connait pas de limites. Le nombre de morts qu'ils se font les uns les autres non plus.
Avant de crier à « l’islamophobie » ici et se plaindre des incroyants, mesdames et messieurs les musulmans devraient apprendre à se supporter entre eux ! Et ils ont du travail pour y arriver !
Sissoko, tu devrais apprendre la politesse : ça te ferait du bien (et à nous aussi). Les grossièretés dont tu alimentes tes propos prouvent essentiellement une chose : tu es à bout d’arguments.
Sissoko, je ne connais aucun musulman condamné en France à 1000 coups de fouet. Par contre, j'ai connaissance d'au moins une personne condamnée à cette torture par un pouvoir islamiste (richissime, comme toujours) pour avoir simplement exprimé (avec bien moins de vulgarité que tu le fais) ses opinions.
Sissoko, tu devrais de poser des questions...
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Re:  L"’islamophobie », un concept bien fumeux !

Messagede sissoko le Sam 13 Juin 2015 17:16

Tu me reproches de citer Fourest mais toi tu n'as pas honte de nous rebalancer tes petits mensonges et ceux de Bouamama , je comprends ta hargne car ici le discours du PIR est en plein recul et dans les pays musulmans les intégristes sont de plus en plus contestés par la population qui lutte pour la Liberté

Quels mensonges ????? Tu traites les gens de menteurs sans explications et ensuite tu me reproches la faiblesse de mon argumentaire ? Ensuite, j'habite dans un pays musulman, le maroc, , donc ton pauvre discours je me torche avec, je connais la situation un peu mieux que toi, et je sais mieux que toi ce qu'est un intégriste et les grandes différences entre un salafi, un takfiri et un gland de base (comme toi avec une barbe).

Bouhamama, le sociologue qui fait conférence commune avec Michel Collon, le rouge brun notoire pro Assad. belles références Sissoko!

Bouamama sans H. Encore ce bon vieux procédé de salir les gens par leurs fréquentations supposées. Collon et Bouamama c'est des fascistes ? C'est ça que tu viens de dire XXXXXXXX ? Tu es bien sûr de ce que tu dis et des mots que tu utilises ? Moi quand je te traite de xxxxx je suis sûr du mot que j'utilise.
Sissoko, tu devrais te renseigner : dans le monde, les gens les plus « islamophobes » (pour reprendre le concept vide de sens auquel tu d’accroches) ce sont les musulmans eux-mêmes. Chaque jour en effet, des dizaines, des centaines de musulmans sont torturés, assassinés par d’autres musulmans qui appartiennent à des courants, des obédiences, des cliques opposées… La haine des sunnites envers les chiites (et réciproquement) ne connait pas de limites. Le nombre de morts qu'ils se font les uns les autres non plus.
Avant de crier à « l’islamophobie » ici et se plaindre des incroyants, mesdames et messieurs les musulmans devraient apprendre à se supporter entre eux ! Et ils ont du travail pour y arriver

Cet argumentaire aurait pu sortir de la bouche d'un mec du FN ou de l'UMP. Pour l'islamophobie, les coupables c'est les arabes ! Pour l'esclavage c'était aussi les arabes ! Alors tu comptes faire quoi pour rééduquer l'ensemble du monde musulman, gros raciste que tu es ? "tu devrais te renseigner gnagna".... Imbécile !

Sissoko, je ne connais aucun musulman condamné en France à 1000 coups de fouet. Par contre, j'ai connaissance d'au moins une personne condamnée à cette torture par un pouvoir islamiste (richissime, comme toujours) pour avoir simplement exprimé (avec bien moins de vulgarité que tu le fais) ses opinions.

Qu'est-ce qu tu veux dire par "richissime comme toujours" ? Qu'est-ce que tu veux dire tout simplement ? Tu veux dire que les arabes sont des arriérés, ça légitime quoi ? Je te rappelle que l'Arabie Saoudite est alliée de la France au cas ou tu ne le saurais pas, et que tous les pays arabes laïques ou plus généralement baassistes ont été attaqués par l'OTAN.
Sissoko, tu devrais de poser des questions...


La question que je me pose c'est : pourquoi une bande d'abrutis incultes, racistes, atlantistes, arrogants et fiers de leur pseudo-militantisme osent se revendiquer de l'anarchisme ? Qu'est-ce qui vous plaît dans le fait de salir une idée que vous ne comprenez pas ? C'est le drapeau noir, ça vous donne l'impression d'être des pirates, quand vous revenez de votre taf de xxx e ou de votre université de xxxx ? Pourquoi vous voulez à tous prix salir ça ? Vous pouvez pas vous mêler de vos oignons ?
Tant qu'il y aura des drapeaux, il y aura des cons pour mourir dessous. Ne laissons personne penser à notre place. Résister c'est esquiver : Aikido. Résister c'est créer. L'art est la substance de l'existence, voir Nietzsche.
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Re:  L"’islamophobie », un concept bien fumeux !

Messagede rastanar le Sam 13 Juin 2015 17:41

Ah bon ?,voilà autre chose,tu habite au Maroc,tiens il me semble que la devise de ce pays est "Dieu,la patrie,le roi"rien d'émancipateur en soi,tout de répressif.

Dans un pays où des gamins de 10,11,12 ans font la manche ou se prostituent dans les rues des grandes villes comme Casablanca,il est vrai que l'état avec la complicité
des tordus islamistes et de la police,n'y apportera aucune aide au plus démunis,c'est même sûr.Une bonne révolution sur le coin de la gueule et Mahomed VI aligné contre
un mur.



Tiens voilà ce qui se passe au Maroc,ça à l'air tellement bien.

Tu es juste un mythomane !.
Le soulèvement aura lieu...tu aura beau prier ton dieu---La Canaille

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Re:  L"’islamophobie », un concept bien fumeux !

Messagede Groucho Marx le Dim 14 Juin 2015 11:46

Bouamama sans H. Encore ce bon vieux procédé de salir les gens par leurs fréquentations supposées. Collon et Bouamama c'est des fascistes ? C'est ça que tu viens de dire XXXXXXXX ? Tu es bien sûr de ce que tu dis et des mots que tu utilises ? Moi quand je te traite de xxxxx je suis sûr du mot que j'utilise.


Les fréquentations de Collon, elles sont pas supposées. Preuves: http://confusionnisme.info/2014/12/23/s ... el-collon/
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Re:  L"’islamophobie », un concept bien fumeux !

Messagede rastanar le Dim 14 Juin 2015 12:19

Je ne voudrai pas retourner le couteau dans la plaie,mais comment se fait-il qu'un pays musulman comme le Maroc avec un gouvernement qui a un roi à sa
tête soit en conflit ouvert avec d'autres musulmans ? :arrow: le Front Polisario;'ils se battent depuis 1975 pour le contrôle du territoire du Sahara occidental aban-
-donné par l'Espagne.

L'idéologie du Polisario se base sur le nationalisme et un socialisme islamique...tiens donc :roll: et l'idéologie de la monarchie de Mohamed VI sur le droit divin
placé au-dessus des hommes,autant choisir entre la peste et le choléra.Des musulmans qui font la guerre à d'autres musulmans au nom d'Allah et du prophète
Mahomet leur sauveur,et ben dis donc,il a le dos le large ce con,au milieu la population qui souffre...pour rien.

Vient m'expliquer Sissoko ?,que je rigole un peu.
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Re:  L"’islamophobie », un concept bien fumeux !

Messagede bajotierra le Dim 14 Juin 2015 17:23

la dernière de Houria sur Facebook

Alors, non, je ne suis pas Nabil Ayouch et vive le peuple marocain qui en a rien a foutre de la liberté d'expression mais qui aimerait bien - au hasard - que le tourisme sexuel cesse. Un film la dessus, il serait sûrement pour.


donc pour la patronne du PIR c'est a bas la liberté d'expression , et la Liberté tout court ...

L’écrivain marocain Abdellah Taïa réagit à la condamnation de trois hommes à Taourirt à trois ans de prison pour homosexualité. Un cri du cœur pour défendre ceux qu’on oublie.



http://telquel.ma/2015/06/04/tribune-ab ... ns_1450375

L’interdiction par les autorités marocaines du film de Nabil Ayouch Much loved (Ezzine elli fik) au motif d’immoralité manifeste une pudibonderie excessive qui emporte en elle sa propre dose d’immoralité. Au moment où elle se targue de moralité, elle se révèle dénuée d’éthique. Or, l’islam dont on se réclame est d’abord une éthique et même une esthétique de l’éthique ! - See more at: http://www.algerie-focus.com/blog/2015/ ... 0W6L9.dpuf


http://www.algerie-focus.com/blog/2015/ ... at-othman/


Quand aux conditions de vie des prolétaires marocains elle n'en parle pas , a l'instar de tous les fascismes elle expurge de son discours toute analyse des antagonismes sociaux au bénéfice d' "un peuple " ( essentialisé et singularisé ) qui n'a , selon elle , " rien a foutre" de la Liberté
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Re:  L"’islamophobie », un concept bien fumeux !

Messagede sissoko le Lun 15 Juin 2015 22:35

Tiens voilà ce qui se passe au Maroc,ça à l'air tellement bien.
Tu es juste un mythomane !


??? je suis mythomane ? tu crois que je n'habite pas au Maroc, quelle raison j'aurais de mentir ? Et qu'est-ce que tu veux dire par "ça a l'air tellement bien", tu crois que je suis en train de faire la promo du Maroc, de dire que c'est mieux qu'en France ? Comme d'hab tu parles mais tu ne dis rien, tu montres juste à quel point tu es débile. Oui il y a des gosses qui se droguent et qui vendent leur cul à casa. Et dans plein d'autres pays d'ailleurs. Il y a de la misère, mais beaucoup moins que dans d'autres pays comme Madagascar par exemple. Au Maroc il est quasi-impossible de mourir de faim. Et les gens sont beaucoup plus généreux et donnent beaucoup plus d'aumônes qu'en France où on laisse les gens crever de faim ou de froid.

,il est vrai que l'état avec la complicité des tordus islamistes et de la police,n'y apportera aucune aide au plus démunis

Les associations religieuses œuvrent énormément pour venir en aide aux plus démunis. C'est pas si dur à imaginer, sauf quand on ne connaît les pays musulmans que par les reportages des télés françaises. Je te rappelle qu'un des piliers de l'islam est la Zakat, qui est un impôt que tous les musulmans payent en fonction de leurs revenus pour venir en aide aux plus pauvres. Tu te sens un peu con ? Encore un effort, tu l'es énormément.

Les fréquentations de Collon, elles sont pas supposées. Preuves: http://confusionnisme.info/2014/12/23/s ... el-collon/

Ton site est un site pourri. Collon a fait un très bon travail de désintoxication et de journalisme. Moi je remercie Collon pour ce qu'il m'a apporté, et je me fiche de savoir si je suis à 100% sur sa ligne politique. Ca s'appelle le discernement, c'est un processus qui fait partir de l'intelligence, contrairement à "on t'a vu avec X alors tu es un fasciste et on va te pendre".

Je ne voudrai pas retourner le couteau dans la plaie,mais comment se fait-il qu'un pays musulman comme le Maroc avec un gouvernement qui a un roi à sa
tête soit en conflit ouvert avec d'autres musulmans ? :arrow: le Front Polisario;'ils se battent depuis 1975 pour le contrôle du territoire du Sahara occidental aban-
-donné par l'Espagne.

L'idéologie du Polisario se base sur le nationalisme et un socialisme islamique...tiens donc :roll: et l'idéologie de la monarchie de Mohamed VI sur le droit divin
placé au-dessus des hommes,autant choisir entre la peste et le choléra.Des musulmans qui font la guerre à d'autres musulmans au nom d'Allah et du prophète
Mahomet leur sauveur,et ben dis donc,il a le dos le large ce con,au milieu la population qui souffre...pour rien.

Vient m'expliquer Sissoko ?,que je rigole un peu.

J'aurais beaucoup de choses à t'expliquer, mais je crois pas que ça soit drôle. Je suis atterré par tant de stupidité. Le problème du Sahara n'est absolument pas un problème religieux, c'est un contentieux territorial. C'est un problème politique, entre deux états (le Maroc et l'Algérie).
Tu viens d'un pays ou tout le monde s'est entretué pendant les guerres de religion, le frère tuait son frère. Ces guerres de religions n'avaient bien sûr pas grand chose de religieux au fond, comme toutes les guerres, mais enfin la plupart des gens n'étaient conscient que du côté religieux. Alors comment réussis-tu à être étonné qu'un musulman puisse tuer un autre musulman ? La religion seule n'explique aucun guerre, je suis ravi mais un peu atterré de te l'apprendre.
Bref, tu n'es pas non plus l'intello de la bande.

Heureusement, voilà le chef d'escadrille :
la dernière de Houria sur Facebook

Alors, non, je ne suis pas Nabil Ayouch et vive le peuple marocain qui en a rien a foutre de la liberté d'expression mais qui aimerait bien - au hasard - que le tourisme sexuel cesse. Un film la dessus, il serait sûrement pour.

donc pour la patronne du PIR c'est a bas la liberté d'expression , et la Liberté tout court ...

Bravo, beau raccourci, tu aurais pu ajouter qu'elle est nazie et qu'elle se nourrit exclusivement de la chair de bébés blancs.

Quand aux conditions de vie des prolétaires marocains elle n'en parle pas , a l'instar de tous les fascismes elle expurge de son discours toute analyse des antagonismes sociaux au bénéfice d' "un peuple " ( essentialisé et singularisé ) qui n'a , selon elle , " rien a foutre" de la Liberté

d'expression. Eeeh oui, c'est pas facile d'être honnête. Au fait comment on dit liberté en arabe ?
En fait la différence entre elle et toi, c'est qu'elle connaît les mentalités africaines bien mieux que toi, et qu'elle est une militante courageuse, qui ose élever la voix pour défendre les populations issues de la colonisation. Et je suis loin d'être d'accord avec tout ce qu'elle dit ou tout ce qu'elle a pu dire, mais je respecte beaucoup de ses prises positions.
Ce qu'elle fait est loin d'être facile, elle a fait des erreurs et elle va encore en faire beaucoup. Mais la défense de ces populations, la défense de la mémoire du colonialisme est un combat dur, certainement le plus dur et le plus courageux qu'il y ait à mener en France. Alors je lui souhaite du courage et une bonne route.

Toi, au contraire, tu es une xxxxx. Tu es un pisse-tract gonflé d'une idéologie à laquelle tu n'as rien ajouté, tu n'as fait qu'y retrancher l'essentiel. Tu penses qu'être militant, c'est differ des tracts, coller des affiches, et agiter des drapeaux dans des manifs mais surtout surtout cracher sur les petits copains des autres sectes. Tu te bats contre ceux avec qui tu devrais dialoguer et tu te ranges derrière ceux que tu prétends combattre. Le PIR, pour toi c'est des fascistes, tout comme Collon ou Chouard. C'est des fachos, il faut les pendre. Leur interdire de parler et d'être entendu, ils pourraient égarer le bas peuple que tu méprises mais que tu prétends défendre. Pardon, les "prolétaires". Tu attends patiemment le jour de la révolution ou tu pourras essayer de manipuler ces prolétaires pour les guider vers le paradis libertaire. Auquel, au fond, tu ne crois pas beaucoup. Ce qui fait de toi un imposteur, un lâche, en plus d'être horriblement intolérant et bien raciste au fond. Houria non, mais Fourest, aucun problème pour la citer, elle elle n'a aucune mauvaise fréquentation n'est-ce pas ? Et d'après ce que j'ai pu lire, ça ne te pose pas non plus de problème de citer des journaux comme le Monde pour étayer tes argumentaires. En croyant être un "pur", tu es un pur traître. Tu traites de fascistes le PIR et tu applaudis la guerre en Lybie. Continue, tu finiras bien par aller pleurer au PS pour qu'ils te jettent un os, tu finiras peut-être député.

Bref. Si vous étiez autre chose qu'une bande de punks à chiens guidés par des idéologues plus cons qu'un imam wahhabite, vous comprendriez que quand on se bat pour des gens il faut écouter ce qu'ils ont à dire plutôt que de penser à leur place en les prenant pour des sous-développés (ça c'est ce que vous faites dès que vous voulez vous battre pour les immigrés)

Et il serait bon que vous sachiez que l'anarchisme est tout sauf une utopie. L'anarchie a prévalu dans la plus grande partie du Maroc, jusqu'à la colonisation. On a appelé ça "bled siba"
Tant qu'il y aura des drapeaux, il y aura des cons pour mourir dessous. Ne laissons personne penser à notre place. Résister c'est esquiver : Aikido. Résister c'est créer. L'art est la substance de l'existence, voir Nietzsche.
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Re:  L"’islamophobie », un concept bien fumeux !

Messagede bajotierra le Mar 16 Juin 2015 09:33

Salut ,

A parti du moment où on découpe la Liberté en morceaux , et où on dit ah mais "ce morceau là il est pas bon pour" le peuple" " , c'est en réalité t a toute la Liberté qu'on s'attaque

Sans Liberté d'Expression il est évident qu'il ne peut y avoir de LIberté , ceux qui affirment le contraire adoptent , sans le savoir ou pas , les discours de toutes les dictatures fascistes qui affirment comme le fait Houria que "le peuple" , n'a pas besoin de Liberté d'expression mais d'un guide , d'une religion , d'une idéologie , d'une nation , le tout bien sûr au singulier .. ("Ein volk , Ein reich , Ein furhrer ect ... )

Alosr oui le PIRe dévelope des thèses racistes et fascistes , et pour rectifier un de tes mensonges , oui j'ai applaudi lorsque Kadafi s'est fait dégommer come je continuerai a le faire chaque foi qu'un dictateur sanguinaire sera liquidé .

Tu penses que être anarchiste c 'est faire comme toi se battre contre la Liberté et pleurer sur le sort des tyrans ? .
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