Très juste le ton de cet appel des Lycéens ! Il met le doigt sur l’essentiel : un peuple ne se laisse pas agresser physiquement ( et moralement ) sans réagir.. Sans "amplifier la lutte" comme dit très bien aussi le texte de la CNT_AIT ci-dessus... La violence du gouvernement contre les manifestants n’est pas anodine : elle est volontaire, sournoise ; elle est destinée à faire plier le peuple ! ... et cela les lycéens l’ont très bien compris ! Effectivement maintenant l’affrontement entre les camps antagonistes est peut-être inéluctable ; et tout cela est aussi un hommage à la mort de Rémi et aux autres blessés.
Nous nous laisserons plu faire une bavure policière de plus avec un gouvernement qui ne sanctionne rien on ne doit plu se taire nous devrons tous être unis et rendre hommage a Rémi Fraisse tuer lors d'une manifestation j'invite tous les jeunes a se rassembler devant leurs lycée et montrée leur colère on ne se laisse plu faire on n'agit le silence nous tue donc Blocus dans tous les lycées de France jeudi 6 novembre, contre les violences policières et en hommage à Rémi assassiné par la police. Grosse manifestation rendez-vous à nation pour 11h. Que justice soit rendue, que les flash ball et les grenades soient interdites. Faites tourner bloquée tous vos lycée avec des pancarte tag en hommage en Rémi et contre cette violence policière !!
Il y a un rendez-vous pour une grosse manifestation à 11H Nation
jeudi 6 novembre 2014 à 13h
Assemblée générale au Mirail
http://toulouse.demosphere.eu/rv/9508
Assemblée générale étudiante à l'appel des étudiant-e-s mobilisé-e-s contre la répression au Testet et ailleurs et des conditions d'études, de travail inacceptables
Le mouvement lycéen qui inquiète
Un collectif d'extrême gauche appelle aujourd'hui les lycéens à se mobiliser à la suite du décès de Rémi Fraisse. Des blocus dans des établissements sont possibles et la situation pourrait se tendre.
Une vingtaine de lycées de Paris étaient bloqués jeudi matin vers 9 heures par des manifestants indignés par la mort du jeune manifestant Rémi Fraisse, tué par une grenade offensive sur le chantier du barrage du Sivens, a annoncé le Rectorat de Paris.
"Une vingtaine de lycées sont bloqués, dont cinq ou six totalement. Les autres sont plutôt avec un blocage filtrant, c'est-à-dire que certains cours peuvent avoir lieu", a précisé un porte-parole du Rectorat, qui ne pouvait préciser si les barrages étaient le fait de lycéens ou d'éléments extérieurs.
un dispositif policier devait être déployé devant les lycées jugés sensibles. Une cellule de crise a été ouverte au rectorat de Paris pour surveiller le mouvement
Les CRS campent place du Pont
La police s’est mobilisée en force cette après midi en prévision du rassemblement contre les violences policières. On compte déjà une quinzaine de car de CRS garés à différents endroits du quartier
Les manifestant·e·s ont été encerclé·e·s sur la place du pont et empêché·e·s d’aller à Bellecour ou ailleurs, la police encercle le quartier !
Une demi-heure plus tard les flics chargent !! Les manifestant·e·s se dispersent et se retrouvent place Saint-Louis pour repartir en manifestation sauvage.
Maj 21h08 : une quinzaine de personne ont été arrêtées et emmenées en garde à vue.
Màj 22h00 : ajout de photos de la manifestation
Màj 22h50 : les 16 personnes en garde à vue vont y passer la nuit. Motif : rassemblement illégal + dégradation de biens publics + incendie volontaire
La décision des deux assemblées générales qui se sont tenues est de bloquer de nouveau les lycées demain et d'élargir cet appel à l'ensemble des lycées qui peuvent bloquer.
Ces blocus ont toujours pour but de mettre la pression à l'Etat pour que les violences policières s'arrêtent dans nos quartiers et dans nos luttes. Mais nous tenons à vous faire part de l'expulsion d'ici quelques jours d'un lycéen sans-papiers, ce qui fait donc une raison de plus. La répression institué par l'Etat et les forces de l'ordre contre les élèves sans-papiers rentre dans le cadre de la violence policière en général, car ce sont toujours les personnes les plus démunies qui sont touchées en premier.
Une manifestation aura lieu demain. Le rendez-vous est toujours à Nation pour 11h. Un autre rassemblement va avoir lieu pour 11h30 à Bastille pour soutenir l'élève sans-papiers. Il y aura, sans doute, une convergence qui va se faire. N'oubliez pas qu'un blocus sert à se mobiliser massivement pour manifester.
Un compte rendu de l'AG lycéenne qui n'est pas terminé sortira d'ici peu. Faîtes tourner par tous les moyens à votre disposition.
Le mouvement lycéen a pris de l’ampleur ce lundi en Seine-Saint-Denis. Au moins six établissements ont été bloqués, selon la direction académique: Cachin et Blanqui à Saint-Ouen, Suger, Paul-Eluard, Bartholdi et l’ENNA à Saint-Denis. Des incidents ont eu lieu dans le centre-ville de Saint-Denis. Le mouvement fait suite à la mobilisation, la semaine dernière, de plusieurs lycées à Paris et en banlieue pour dénoncer les violences policières, à la suite de la mort du militant écologiste Rémi Fraisse à Sivens (Tarn).
…Ce devait être un rassemblement à la mémoire de Rémi Fraisse, le jeune opposant au projet de barrage de Sivens (Tarn), mort dans la nuit du 25 au 26 octobre. Une manifestation de lycéens a donné lieu à des débordements à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), lundi 10 novembre. La façade d'un lycée de cette banlieue nord de Paris ayant notamment été incendiée. Vers 12h30, de nombreux CRS – dont certains équipés de Flash-Ball – étaient toujours en faction dans le centre de cette commune populaire, où le calme semblait toutefois être revenu.
Les incidents ont éclaté vers 10 heures, en marge d'un rassemblement à la mémoire de Rémi Fraisse, devant le lycée Paul-Eluard, selon la police. Un groupe de quelque 150 personnes, des "casseurs" selon cette source, a décidé de se rendre dans le centre de Saint-Denis pour en découdre avec les forces de l'ordre. "On a bloqué le lycée. Après, ça a dégénéré, il y avait beaucoup de monde. Certains sont montés sur des voitures et ont cassé des magasins", a témoigné une lycéenne sous couvert d'anonymat.
Texte reprenant l’appel de l’assemblée lycéenne appelant au blocus des lycées jeudi et vendredi.
Depuis les années 2000, environ 130 personnes sont décédées sous les coups et les balles de la police, des dizaines de personnes mutilées, estropiées et traumatisées. Il y a de cela deux semaines, c’est Rémi, 21 ans, qui est décédé suite à l’explosion d’une grenade offensive lancée par un flic. Cela s’est passé lors d’une opération d’une violence sans précédents pour virer ce jeune militant écologiste et ses camarades de terres qu’ils protégeaient contre un projet inutile, qui comme tant d’autres, servirait le capital et les gros propriétaires terriens. La ZAD (Zone A Défendre) du Testet a toujours besoin de soutien, d’autant plus après cette attaque dévastatrice.
Pour en revenir aux mobilisations, il est important de réagir car les lycéen-ne-s et étudiant-e-s ne sont pas épargnées par cette répression qui ne fait que s’amplifier. Les contrôles au faciès, la stigmatisation des jeunes de quartier comme étant des délinquants, la chasse aux jeunes sans-papiers, les contrôles des flics devant les bahuts ou à la sortie des soirées, les insultes de la part de la bac, des humiliations en règle et tant d’autres choses, qui sont devenues banales et sont de plus en plus récurrentes.
Face à ces abus la seule solution est de s’organiser par la base et d’amplifier le mouvement. Ensemble nous sommes forts, nous sommes solidaires et nous pouvons nous protéger et obtenir des droits et des résultats.
Nous revendiquons :
• L’arrêt définitif des armes létales, tel que le flashball et les grenades offensives.
• L’arrêt des contrôles au faciès et des contrôles devant les lycées.
• La libération de Yéro, lycéen sans-papiers, victime de la répression policière.
• Que justice soit rendue à toutes les familles qui ont perdu un proche à cause de l’État policier.
Des lycéen-ne-s et étudiant-e-s révolté-e-s.
La police tue en toute impunité. La peur doit changer de camps. Protégeons-nous, prenons la rue ! Luttons et bloquons de nouveau nos lycées et universités contre les violences policières.
On relevait déjà sur Paris-luttes.info que des bahuts étaient bloqués lundi matin, un peu dans la capitale mais aussi à Saint-Ouen et Saint-Denis. Dans cette dernière ville, ça a été l’occupation policière et GM toute la journée, notamment dans le centre, à côté de la Basilique et du supermarché. Les médias bourgeois parlent d’incidents ici, là ou encore là. Mais c’est surtout la mobilisation spontanée et déterminée dans des bahuts populaires qui les fait flipper !
Aujourd’hui encore, les condés sont de sortie, en masse à la Basilique et devant le lycée Paul Eluard (au moins). Ça ressemble de plus en plus à une occupation policière des villes populaires qui montrent des signes de résistance... Pas d’informations sur un(e) éventuel(le) blocage/manif en ce moment mais vu le dispositif, c’est fort probable.
Et sinon, un peu plus loin, les médias bourgeois relatent aussi la fermeture administrative de l’université de Rennes-2 pour empêcher la tenue d’une AG étudiante. L’article le moins dégueu qu’on ait trouvé est dans le Parisien (oui, oui, vous avez bien lu). Une nouvelle AG est appelée pour demain.
Ça annonce une grosse et bonne journée pour demain et vendredi, puisque l’appel au blocages des lycées semble avoir un peu tourné...
Affaire à suivre !
PS (à midi). Alors qu’on commence à avoir accès aux détails des évènements du point de vue des gendarmes (et donc à leur cynisme et irresponsabilité, on s’en doutait mais ça se confirme), on apprend aussi ici que plusieurs bahuts étaient bloqués et/ou mobilisés à Stains, Saint-Ouen et Saint-Denis. Par ailleurs, des sources militantes relatent une charge de la police montée sur les lycéen-ne-s qui manifestaient à Saint-Denis !
Les lycéens se sont donnés rendez-vous à 10h devant le palais de justice de Rouen pour une nouvelle manifestation en hommage à Rémi Fraisse. Le rassemblement pourrait se définir ainsi : "pour Rémi Fraisse, contre la police, contre les gendarmes".
Des élèves issus d'au moins trois lycées de l'agglomération rouennaise sont d'abord partis manifester en milieu de matinée devant le Palais de justice près duquel
avait été installé le précédent campement. Mais face à un important dispositif de forces de l'ordre, ils se sont ensuite dirigés vers le musée des Beaux-Arts.
Un important service de sécurité a été déployé pour éviter tout débordement. Une centaine de lycéens joue au chat et à la souris avec les policiers dans les rues du centre ville de Rouen.
• Le mouvement a été initié par des lycéens non-organisés, pas par les organisations satellites du Ps, qui n'ont que pour but de récupérer ces jeunes révoltés.
• La manifestation a été détourné par un service d'ordre payé par la fidl, qui avait au préalable déposé un autre parcours pour contrôler la manifestation.
• Le cortège a ensuite décidé d'aller vers Bastille, puis République, comme prévu. Le service d'ordre composé de Daron a frappé et gazé des manifestants.
• Les flics débordés ont subi plusieurs attaques et une manifestation sauvage a eu lieu, jusqu'à Paris 1, où se déroule une AG actuellement.
Flics, service d'ordre, même combat !
Jeudi 13 novembre 2014
La manifestation partie de Nation à 11h compte environ 500 personnes. À 13h, au moment de bifurquer vers la place de la Bastille, le service d’ordre de la FIDL, composé de gros bras rémunérés, a tenté d’imposer un parcours vers place d’Italie (contraire à celui décidé par l’AG lycéenne). Ils ont gazé et matraqué les lycéens, mais la manif a néanmoins poursuivi son chemin vers Bastille.
Militarisation de Saint-Denis (93) pour empêcher la mobilisation de la jeunesse des quartiers populaires
Timur Chevket et Philippe Alcoy
A saint Denis, sur le trottoir, une flaque de sang est tout ce qui reste d’une arrestation violente, un jeune qui n’a sans doute pas plus de 16 ans s’est fait projeter au sol et matraquer au visage jusqu’à en devenir méconnaissable, avant d’être embarqué. Sur le trottoir d’en face, un lycéen réagit à ce qu’il vient de voir : « Moi je suis tranquille, qu’ils m’arrêtent pas sinon ils vont voir c’est quoi une émeute au cocktail molotov ».
Dès 7h, la ville était militarisée, des dizaines de fourgons de police encerclaient le centre-ville et les lycées. Au lycée général Paul Eluard, mobilisé depuis jeudi dernier, les vigiles du rectorat font rentrer les élèves après qu’ils aient été fouillés par la police. Les lycéens les plus mobilisés se voient signifier la convocation de leurs parents. Tous les adultes autour d’eux, les flics mais regrettablement aussi le proviseur, tentent de les intimider.
Du côté du lycée pro ENNA, place du marché, les lycéens ne sont pas rentrés en cours. Devant la grille de leur lycée, la police montée, du haut de ses chevaux les provoque : « Viens, viens approche, tu vas voir » entend-on dire l’un d’entre eux à un lycéen qui s’indigne de leur présence.
Encerclés, sous pression, les jeunes ne se laissent pas écraser ; ils occupent la place devant leur bahut et la cité universitaire du CROUS de St-Denis. C’est là que la cavalerie charge dans la foule, tandis que des flics en civil distribuent des coups de matraque et qu’on interpelle des mineurs tenus en joue par des fusils flashball.
Un seuil a été franchi. Dans une partie du 93, d’Epinay à Saint-Ouen, à Stains, à St-Denis, dans les ghettos de Villiers-le-Bel, la jeunesse bouillonne. De provocations en provocations policières, alors que les lycéens dénonçaient leurs exactions impunies, nous voilà dans une ambiance d’émeute des banlieues.
Tuer la contestation dans l’œuf
Le gouvernement sait qu’une telle révolte serait très dangereuse pour lui. C’est pour cela qu’il essaye à travers la répression directe, la provocation et l’intimidation de désamorcer tout ce qui pourrait avoir l’air d’un début de mobilisation de la jeunesse des classes populaires. Et cela d’autant plus que ce début de fronde dans certains lycées du 93 s’inscrit dans le cadre de la contestation de la violence policière suite à la mort de Rémi, une réalité que ces jeunes des banlieues délaissées connaissent très bien.
Ainsi, avec la complicité des autorités scolaires, l’opératif monstre déployé aujourd’hui à St-Denis par la police cherchait clairement à intimider les élèves et à empêcher les plus organisés d’entre eux d’exercer des droits démocratiques aussi élémentaires que la distribution de tracts à leurs camarades pour les informer de la situation et de la mobilisation en cours dans les lycées.
Bien que l’on ne puisse pas exclure que ces intimidations aient un effet chez certains lycéens et lycéennes, on ne peut pas éliminer non plus le contraire : que la provocation et l’humiliation policière renforcent l’envie d’en découdre avec les forces de répression et l’Etat.
Il faudrait ajouter à tout cela que cette brutale répression obéit au racisme d’Etat qui considère que des jeunes des classes populaires, souvent enfants d’immigrés ou immigrés eux-mêmes, peuvent être tabassés par la police impunément. Pas étonnant, dans ce cas, que cette jeunesse exprime une telle haine envers les différents symboles de l’Etat et de la société en général.
Luttons pour une confluence potentiellement explosive !
Entre Zyed, Bouna et Rémi Fraisse, il y avait « tout un monde » d’écart. Mais déjà il y a quelques jours on pouvait entendre que « Rémi c’était un mec de mon quartier » dans la bouche de lycéens, encore mal informés, tellement habitués aux crimes des milices de l’Etat au quotidien qu’un jeune tué par la police ne pouvait qu’être un des leurs. Désormais la répression d’Etat, que connaissent les quartiers comme les militants du mouvement social et de la classe ouvrière ouvre la nécessité d’une convergence explosive entre la jeunesse délaissée et humiliée des quartiers populaires et les jeunes des lycées parisiens unis au même moment et dans une même lutte.
L’entrée dans la lutte du mouvement étudiant peut être un autre élément fondamental. La répression contre les manifestants à Toulouse le weekend dernier et la fermeture administrative de l’université de Rennes II pour empêcher la tenue d’une assemblée générale montre la crainte que cela génère au gouvernement.
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