QUE FAIRE POUR CONTRER LE FASCISME?

Débats politiques, confrontation avec d'autres idéologies politiques...

Re: QUE FAIRE POUR CONTRER LE FASCISME?

Messagede baboeuf le Mar 20 Nov 2012 16:47

tu souléves LE probléme tonton vélo.
comment avoir un projet qui attire le prolo lambda s'il est fait de restrictions en tout genre?
comment sortir de la démago du toujours plus que l'on sait intenable?
c'est vraiment problématique surtout quand on prend comme principal axe de lutte le syndicalisme.
la plupart des types et connaissances que je croise au 1er mai, ils émargent à plus de 2000 euros net pour la la majorité.
profs, fonctionnaires quiquagénaires...... certains sont des amis. mais il est difficile de parler d'exploitation.
et leur quotidien souffrirait d'une réelle répartition égalitaire à l'échelle européenne.
il faut sortir de cette hypocrisie qui nous plombe.
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Re: QUE FAIRE POUR CONTRER LE FASCISME?

Messagede baboeuf le Mar 20 Nov 2012 17:01

[quote="Cheïtanov"]


Beau mépris je trouve, puis j'en doute fortement...


e n'est pas du mépris.
je pense que le prolo espagnol des années 30 n'est pas meilleur ou plus altruiste que celui des années 2000.


C'est du gradualisme... je n'en suis pas partisan.


je suis pas partisan plus que toi. seulement, tout ce qui peut faire avancer le smilblick est bon à prendre.
y compris quand c'est à la faveur de la prise de pouvoir des socdem.
je crois que tout ce qui est gagné sur la patronat renforce. et tant pis si ce n'est pas la lutte qui nous a fait avoir la 5eme semaine de congés et autres. on aurait préféré......


Raté ! C'est Alliance le 1e syndicat de flics, bien à droite. Ensuite l'UNSA, qui est plus Bayrou, pis FO...


houps, j'etais resté sur les chiffres 2006. enfin, ça change pas fondamentalement le truc. le front national n'a pas réussi à créer un relais dans les monde syndical.
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Re: QUE FAIRE POUR CONTRER LE FASCISME?

Messagede bajotierra le Mar 20 Nov 2012 17:51

salut,

le niveau de conscience d'une large fraction du prolétariat espagnol était bien plus élevé que cela ,

y compris sur le plan sociétal , et pour rester dans l'actualité, je vous renvoie a ce témoignage d'un militant de la CNT espagnole qui en 1936 relatait comment lui et ses compagnons avaient aboli le mariage , je crois que c'est dan le film de prost "un autre futur"

cela démontre bien que le stade matériel , revendicatif était dépassé par une réflexion idéologique beaucoup plus cohérente que celle qu'on voit dominer actuellement en france même dans le milieu militant , et c'est cela qui a décidé la bourgeoisie a déclencher un ethnocide social en 1936


" la bourgeoisie espagnole se savait menacée par la montée des luttes sociales en Espagne. C’est cette peur qui a inspiré et fomenté un soulèvement militaire dont l’objectif était une guerre d’extermination d’ouvriers et de paysans dont la conscience émancipatrice, forgée au travers de décennies de luttes et de réflexions collectives, s’élevait chaque jour. Telle est aussi la thèse défendue par l’historien britannique Paul Preston (par ailleurs peu suspect de sympathies anarchistes) : celui-ci rapporte, au début d’un récent ouvrage qu’il n’a pas hésité à intituler « L’holocauste espagnol » l’épisode suivant qui illustre parfaitement le caractère sans pitié de la réaction factieuse : « Recevant la nouvelle du soulèvement militaire au Maroc, en juillet 1936, un grand propriétaire terrien de la province de Salamanque, si l’on en croit ses propres dires, fit aligner ses journaliers et en sélectionna six pour les faire aussitôt fusiller à titre d’exemple... » [2]."

toutes choses qu'elle n' a aucune raison de faire pour le moment et c'est ce qui explique la lente évolution du FN qui ressemble a celle du PCf des années 70 gouvernement ...
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Messagede baboeuf le Mar 20 Nov 2012 21:23

"le niveau de conscience d'une large fraction du prolétariat espagnol était bien plus élevé que cela ,y compris sur le plan sociétal"

il va falloir sortir des mythes un peu.
on t'a jamais parlé des rires moqueurs des males quand les mujeres libres tentérent de prendre la parole au congrés de barcelone?
on t'a jamais parlé de lucia saornil qui allait coller des affiches contre la prostitution enjoignant les camarades en permission à ne pas aller au bordel? (ou parfois etaient prostituées des filles de bonnes familles franquistes prisonniéres).
ce n'est pas parce que la camarade ministre montseny a fait promulguer une loi sur l'avortement libre et gratuit que cela a été accepté au sein de la population. il aurait fallu plus de temps.
arrétez de réver.
oui, une certaine fraction militante avait ingurgité toute une philosophie de vie.
mais le peuple en était très loin.
le salariat, à l’époque, c’était vu comme la misère ad vitam aeternam. l’état, le pouvoir c’était les flics, l’oppression, l'ami des latifundios.
hors, les conditions de vie ont changé, le systeme de représentation aussi et les travailleurs ne peuvent plus avoir cette perception comme au siècle dernier.
ce n'est pas en les considérant comme des abrutis moins conscients que les journaliers andalous des années 30 qu'on arrivera à populariser un projet libertaire et egalitaire.
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Messagede Tonton-vélo le Mer 21 Nov 2012 12:53

J'ai l'impression que l'hyper consommation de merde a encore plus abruti le peuple. Qui ne pleure que parce qu'il doit se contenter de bagnoles d'occasion. On ne fait pas la révolution parce qu'on a pas pu se payer de vacances cette année. Les vrais pauvres il y a en a il suffit de voir les cité -encore qu'ils ont un toit et du chauffage l'hiver- mais ce n'est plus une classe entière de la population que la faim pousse dans la rue. Tout les textes anciens ne valent plus grand chose de ce point de vue. Même le bouquin que je viens de lire sur les riches Théorie de la classe de loisir est aussi trop décalé. Les penseurs du XIX siècle c'est fini.
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Messagede baboeuf le Mer 21 Nov 2012 17:11

c'est ça. il faut tout reprendre de la base, et, à partir des réalités d’aujourd’hui, voir comment on peut appliquer le travaillons tous, moins et autrement.
si l'on prend le salariat aujourd'hui, se focaliser uniquement sur ce statut est idiot.
un travaileur du nettoyage ou du batiment que son patron a convaincu de prendre le statut d' autoentrepreneur est encore plus exploité.
son patron l'a appelé un matin au bureau et lui a dit "tu vois, tu te met à ton compte et je te donne les marchés". deux clics de souris plus tard, le gars n'etait plus salarié.
et c'est d'autant plus interessant qu'effectivement, son ex patron ne controle plus l'heure à laquelle il vient bosser et tutti quanti. il lui facturesson travail. et seulement son travail.
c'est à dire que l'ex patron ne paie plus pour son assurance maladie sa retraite, son chomage. et s'il montes mal les garde corps ou qu'il tombe de échafaudage, c'est pour sa gueule.
c'est d'ailleurs le reve de tout les libéraux: des travailleurs atomisés qui vendent leur force de travail sur un grand marché du travail, individuellement.
c'est bien plus dangereux que le salariat. ils sont des centaines de milliers à avoir franchi le pas.
idem pour l’état.
on va vers des poles économiques regionaux fédérés au sein d'une confédération européenne.
petit à petit, ça se construit, des réunions de technocrates, politiques, juristes s'organisent.
les voies de communication comme la lgv en aquitaine répondent à ces projets qui sont vieux de plusieurs décennies.
ça dépasse de trés loin la seule construction d'une voie ferré. nous manquons cruellement de vision globale.
il est par exemple prévue un vaste pole economique qui engloberait l'aquitaine, la catalogne et le pays basque.
il se réfléchit deja à une harmonisation des regles en matiere fiscale, sociale etc... pour ce faire.
et il faut garder en tete que tout ou presque peut se privatiser. il y a mémes des prisons privées.
alors manifester en dénonçant le salariat et l'etat, c'est bien joli mais les technocrates et les libéraux sont déja en train de passer à autre chose.
le capitalisme peut tres bien fonctionner avec des regions/pole economique qui fonctionnent de maniére trés démocratiques. l'etat est il encore un rouage si pertinent pour le futur? rien n'est moins sur.
nous avons interet à etre inventifs et réactifs pour pas etre toujours etre décalés.
un mouvement qui ne pése plus pendant prés d'un siecle, il créve.
c'est ce qui est en train de se passer en ce qui nous concerne. et c'est pas parce qu'il y a 100 types derrière une banderole rouge et noire sur une ville d'1 million d'habitants que l'on pése quoi que ce soit.
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Re: QUE FAIRE POUR CONTRER LE FASCISME?

Messagede vroum le Jeu 13 Déc 2012 11:23

Robert Faurisson hélas a existé

in Le Monde libertaire # 1688 du 22 au 28 novembre 2012 : http://www.monde-libertaire.fr/expressions/16067-robert-faurisson-helas-a-existe

Une très récente biographie de Faurisson vient éclairer le parcours de ce négationniste et les complicités institutionnelles dont il a bénéficié.

Le 18 octobre dernier, la Cour de cassation a rejeté le pourvoi de « l’humoriste » Dieudonné M’bala M’bala qui avait été condamné en première instance à 10 000 euros d’amende pour avoir fait remettre à Robert Faurisson, par un homme déguisé en déporté sur la scène du Zénith, fin 2008, un prix de « l’infréquentabilité ». Robert Faurisson (né en 1929) est sans doute le négationniste le plus célèbre en France. Une biographie 1 récemment parue, rédigée par Valérie Igounet, permet de prendre un peu de recul sur le sujet et de comprendre de quelles complicités a pu bénéficier ce négationniste.

Le terme « négationniste » a été introduit en 1987 par Henry Rousso pour qualifier ceux qui nient les faits attestant la réalité des génocides, et en particulier du génocide juif (souvent dénommé « Shoah » malgré les restrictions d’usage qui devraient s’imposer 2). Les négationnistes se nomment eux-mêmes « révisionnistes », dans l’idée qu’il est bon d’exercer un regard critique sur l’historiographie et « revoir » certains chapitres.

L’intérêt majeur du livre de Valérie Igounet est qu’il est écrit à partir de sources très diverses, qu’il s’agisse des écrits négationnistes, d’archives privées, d’archives publiques mais aussi de très nombreux entretiens. Ces sources lui permettent de replacer Faurisson dans les cinq âges qu’elle définit pour le négationnisme : le premier âge, de 1948 à 1967, marqué par les écrits fondateurs et leur réception, notamment par Faurisson ; le deuxième âge, qui débute avec la guerre des Six Jours et se caractérise par une orientation à la fois antisémite et anticommuniste du négationnisme ; le troisième âge, à partir de 1978, qui offre un rôle de premier plan à Faurisson, notamment grâce à ses procès ; le quatrième âge, dès le milieu des années 1980, marqué par le développement de liens avec ce que l’auteure qualifie d’extrême gauche (p. 28, on aimerait connaître les nuances entre cette « extrême gauche » et les organisations relevant à la page suivante de « l’ultra-gauche ») ; enfin le cinquième âge, débutant avec le XXIe siècle, consacrant l’essor du négationnisme iranien.

Au bout des 400 pages, ayant passé en revue des chapitres importants de l’histoire de la France d’après-guerre à travers le prisme de la vie d’un homme, le lecteur aura pu saisir comment est né le mensonge sur le fonctionnement des chambres à gaz (véritable spécialité de Faurisson), en quoi cette obsession est particulièrement dangereuse pour la société et surtout comment, aux différentes époques et selon les contextes, ce venin a pu être distillé à grande échelle.

Un homme singulier

Sur le plan professionnel, Robert Faurisson est d’abord un littéraire : il rédige en 1951 une maîtrise sur « La psychologie dans les romans de Marivaux » et commence aussitôt sa carrière d’enseignant, d’abord comme maître auxiliaire de français et de latin en région parisienne avant de passer deux années dans le Puy-de-Dôme et en Charente-Maritime. Une fois agrégé, c’est à Vichy, à partir de 1957, qu’il démarre vraiment sa carrière, appréciant de se retrouver dans la ville d’où sa femme est originaire. Valérie Igounet a obtenu de nombreux témoignages d’anciens élèves de cette période et c’est le qualificatif « bizarre » qui revient le plus souvent dans la bouche des témoins pour qualifier cet enseignant. Il est décrit comme étant élitiste, cassant pour les uns et présentant des qualités pédagogiques indéniables pour les autres. Certains élèves s’étonnent, déjà, de ses réserves sur la véracité du journal d’Anne Frank.

Parallèlement à son enseignement, il poursuit ses études et obtient en 1972 un doctorat d’État intitulé La Bouffonnerie de Lautréamont. La soutenance, d’une durée exceptionnelle de six heures, lui permet de se faire remarquer. Il organise un véritable spectacle de rhétorique et dès lors on note chez lui une réelle propension à se mettre en scène. Après les planches de l’amphithéâtre de la Sorbonne, c’est dans les prétoires que l’homme trouve des scènes appropriées. Extrêmement procédurier, il cherche toujours à obtenir des droits de réponse dans les journaux et multiplie les dépôts de plainte quand ce n’est pas lui qui en fait l’objet. Ainsi, alors qu’il est devenu maître de conférences à l’université Lyon II (nommé par le ministère contre les préférences exprimées par l’université dans le classement des candidatures !), il attaque son université car en 1974 il n’est pas promu comme il l’espérait au rang de professeur. La procédure ira jusqu’au Conseil d’État en 1977, et dans cette période Faurisson se fait connaître pour ses positions relatives à la nature des chambres à gaz dans les camps de concentration ou d’extermination. Ainsi, lors de ses nombreux entretiens avec le président de l’université Lyon II, Maurice Bernadet, Faurisson apporte régulièrement des écrits niant l’existence ou le fonctionnement des chambres à gaz. En janvier 1976, il lui adresse une note de deux pages intitulée « Bibliographie sur le problème des chambres à gaz. Ont-elles, oui ou non, vraiment existé ? ».

En même temps, Faurisson est difficile à cerner sur le plan politique. Il s’affiche avec des personnes de l’extrême droite mais dans ses échanges avec l’administration il mentionne toujours l’ancienneté de son adhésion à un syndicat marqué à gauche (le Snes dans le secondaire, puis le SneSup !). Ses écrits se veulent des interprétations révolutionnaires de différents auteurs, notamment Rimbaud, Gérard de Nerval ou Lautréamont, et il ne cache pas son admiration pour Céline. Il développe une méthode qu’il qualifie lui-même de méthode « au ras des pâquerettes », reposant sur une décontextualisation des œuvres, une attitude hypercritique mais aussi des occultations. C’est selon cette démarche, par un transfert de méthode, qu’il entend aborder une période bien particulière de l’histoire : les exterminations dans les chambres à gaz nazies.

Arguant du fait que, après-guerre, des chambres à gaz avaient été reconstruites à Auschwitz avec quelques inexactitudes, il entreprend de rassembler une large documentation. Il connaît à deux reprises un succès international, d’abord auprès des négationnistes étasuniens de l’Institute for Historical Review, à la fin des années 1970 – institut qu’un Noam Chomsky ne dédaignera pas honorer d’une conférence sur « La crise du Moyen-Orient et la menace de la guerre nucléaire » en 1985 – puis, dans les années 2000, en servant le négationnisme d’État en Iran et plus généralement dans le monde arabe, de façon plus ou moins diffuse.

Des influences et des complicités

Bien entendu, là encore, on ne naît pas négationniste, on le devient, et en l’occurrence Faurisson a été influencé de manière décisive par les écrits de Maurice Bardèche (1907-1998) – ouvertement fasciste –, qui publie en 1948 Nuremberg ou la Terre promise, ainsi que par ceux de Paul Rassinier (1906-1967) qui se fait connaître avec Passage de la ligne ou l’Expérience vécue suivi de son livre le plus cité, Le Mensonge d’Ulysse, en 1950. Le jeune Robert Faurisson achète le livre de l’admirateur de l’Allemagne nazie dès sa sortie, au marché noir (il était interdit de vente), et vouera ensuite une grande admiration à l’autre auteur, Paul Rassinier, ce qui l’amènera à lui écrire en 1964 (le décès prématuré de ce « maître à penser » limitera les échanges). Le lecteur ne sera pas surpris de lire qu’en outre, parmi ses écrivains de prédilection, Céline joue un rôle particulier. « Le négationniste s’est nourri de Céline », écrit Igounet.

Dans son dossier de candidature pour le poste de maître de conférences à Lyon, en littérature du XXe siècle, en 1973, Faurisson annonce vouloir travailler sur l’auteur des célèbres pamphlets antisémites et précise en outre qu’il mènera une enquête sur « la “Résistance” et “l’Épuration” dans quelques communes du Confolentais (en Charente) » (p. 139). Plus tard, dans tous ses dossiers de demande d’avancement, il rappellera les titres de ses cours, notamment, en maîtrise, « Le Journal d’Anne Frank est-il authentique ? ». Igounet est formelle, « à partir de 1976, l’université connaît clairement les thèmes des travaux du négationniste ». Comment le directeur de l’UFR et le président de l’université ont-ils pu tolérer de tels titres de cours ?

Encore en 1978, lors d’un colloque intitulé « Églises et chrétiens de France dans la Seconde Guerre mondiale », où Faurisson n’est qu’une personne parmi d’autres dans le public, on le laisse utiliser un enregistrement sur « l’inexistence des chambres à gaz » qu’il diffuse par haut-parleur. L’affaire est couverte par le président de l’université Lyon II et, après quelques vagues hésitations, aucun conseil de discipline n’est réuni.

La même année, ce sont deux quotidiens, Le Matin de Paris puis Le Monde, qui lui offrent une tribune, puis Europe 1, deux ans plus tard.

Ses cours à Lyon font l’objet de manifestations et rapidement, par souci d’apaisement, l’université prie l’enseignant-chercheur de ne plus assurer ses cours. Pendant dix-sept ans, soit jusqu’à sa retraite en 1995, Faurisson perçoit son traitement, il est payé par la République, alors qu’il est dégagé de toute obligation !

À côté de ces complicités que l’on pourrait qualifier de « structurelles », dues au statut des enseignants-chercheurs et au peu de courage d’un président d’université ou d’un secrétaire d’État aux universités, le négationniste a aussi bénéficié de complicités au sein d’un large réseau que le livre de Valérie Igounet permet de mieux comprendre.

Dans la famille « Néga », je voudrais…

L’éditeur : c’est incontestablement Pierre Guillaume, dont le nom restera associé à sa librairie et sa maison d’édition, La Vieille Taupe. Robert Faurisson publiera ainsi en 1980, avec Serge Thion (chercheur au CNRS jusqu’en l’an 2000 !), un livre de référence pour les négationnistes, Vérité historique ou vérité politique ? Le dossier de l’affaire Faurisson. La question des chambres à gaz, livre paru « avec la participation et sous la responsabilité » de plusieurs personnes, dont Jean-Gabriel Cohn-Bendit (le frère de Daniel) et Gábor Tamás Rittersporn.

Le repenti : Jean-Claude Pressac sert d’abord les thèses de Faurisson, copiant et analysant pour lui de très nombreux dossiers au musée d’Auschwitz… avant de se rendre compte que ces thèses ne tiennent pas. Il rompt avec le négationnisme en 1981 et se rapproche alors de Pierre Vidal-Naquet et de Serge Klarsfeld, publiant une histoire technique des chambres à gaz censée répondre de façon définitive aux élucubrations négationnistes.
Le suiveur : Henri Roques contacte Faurisson suite aux articles parus dans Le Monde en 1979. Déjà retraité, il soutient à l’âge de soixante-cinq ans, en 1985, une thèse négationniste avec un jury complaisant, à l’université de Nantes.

Le fils spirituel : bien plus jeune qu’Henri Roques, Jean Plantin (né en 1966) reprend le flambeau du négationnisme à Lyon, à la fin des années 1990. Il bénéficie de la grande légèreté avec laquelle les mémoires de maîtrise et de DEA sont dirigés et soutient en 1990 un mémoire de maîtrise sur Rassinier (on y lit p. 76 : « Au total, le nombre de Juifs morts pendant la guerre se situe entre 1 million et 1,5 million au maximum. » Résultat : mention Très bien !), puis l’année suivante un DEA sur « Les épidémies de typhus exanthématique dans les camps de concentration nazis », thème très faurissonien accréditant l’idée selon laquelle si des Juifs sont morts, ce n’est qu’à cause du typhus.

Le martyr : c’est un autre jeune homme qui suit Faurisson, Vincent Reynouard. Ouvertement nazi (Valérie Igounet rapporte ces propos de Reynouard : « Vous me traitez de néonazi. Moi je dis pourquoi néo ? »).

La sœur : Yonne Schleiter est la sœur de Faurisson. Personne en apparence effacée, elle gère un carnet d’adresses bien rempli et sert de véritable balise Argos aux principaux négationnistes.

Le pivot : Ahmed Rami (né en 1946) est un ancien militaire marocain bénéficiant du statut de réfugié en Suède. C’est lui qui introduit Faurisson dans ce pays et lui donne, de là, un accès au monde arabo-islamique.

Le challenger : Roger Garaudy (1913-2012) est sans doute aussi connu que Robert Faurisson, notamment suite au soutien que lui a apporté l’abbé Pierre. Dans les années 1990, c’est lui qui porte l’étendard négationniste, ce qui déplaît à Faurisson.

L’ouvreur : Paul-Éric Blanrue (né en 1967) est passé de la critique des pseudo-sciences à la critique de l’existence des chambres à gaz. C’est lui qui introduit Faurisson auprès de Dieudonné M’bala M’bala 3.

Le « comique » : c’est bien ce dernier, qui offre une tribune inespérée à Faurisson, au Zénith de Paris, le 26 décembre 2008. Les deux hommes sont depuis très liés et participent avec quelques autres au soutien du négationnisme d’État caractérisant le régime iranien.

Au milieu de tous ces personnages, Robert Faurisson serait sans doute l’équivalent du valet de pique, pour rester dans la métaphore du jeu de cartes. La biographie de Valérie Igounet permet de mieux saisir les orientations actuelles du négationnisme : la collusion avec Dieudonné et quelques mouvements pro-Palestiniens avant tout Anti-Israéliens (souvent liés au gouvernement iranien). Plus généralement, ce livre devrait devenir un ouvrage de référence dans la lutte contre ceux que Pierre Vidal-Naquet appelait « les assassins de la mémoire ».

Jérôme Segal

1. Valérie Igounet, Robert Faurisson. Portrait d’un négationniste, Denoël, 2012.
2. L’auteur fait notamment référence à Henri Meschonnic, « Pour en finir avec le mot “Shoah” », Le Monde, 20-21 février 2005. Voir aussi la note de l’article de Marc Silberstein, « Blasphèmator, le retour », Le Monde libertaire, n°1591, 15-21 avril 2010, note 3. (NDLR.)
3. Voir « Procès Dieudonné-Faurisson : la Cour des Miracles négationnistes ! », Reflexes, 30 septembre 2009 (http://reflexes.samizdat.net/spip.php?article444). (NDLR.)
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Re: QUE FAIRE POUR CONTRER LE FASCISME?

Messagede JPD le Dim 24 Fév 2013 16:24

A qui et à quoi peuvent bien servir les “identitaires”,
et au sujet de leur prétendue “implantation” à Boulogne-sur-mer...


Groupe Communiste Anarchiste de Boulogne-sur-mer.



Le scénario est invariablement le même. A partir d’une simple information pêchée sur le net, un non-événement monté en épingle déborde sur l’espace public jusqu’à produire l’effet contraire de celui escompté. Ainsi, la réunion à Boulogne-sur-mer de quelques jeunes fascistes, pour la plupart membres de la petite bourgeoisie locale, occasionne depuis quelques jours une agitation stupide prêtant à une officine sans ancrage une importance qu’elle n’a pas mais qu’elle réclame. A tel point que l’on est en droit de se demander qui, à ce petit jeu, sert les intérêts de qui ?

Misère de l’anti-fascisme.


Il n’est pas dans notre intention de nier la résurgence d’une extrême-droite dans de nombreux pays européens ni de sous-estimer le danger et le piège qu’elle représente pour les exploités à mesure que la crise s’aggrave. Il nous importe plutôt de comprendre dans le jeu politicien actuel en rapport à l’activité du capital, quels intérêts parfois divergents elle peut être conduite à servir.

Dans le cas présent, nous assistons tout bonnement à l’instrumentalisation par la gauche locale et ses satellites d’un soit disant danger, pire semble-t-il à leurs yeux, que celui qu’endurent au quotidien les travailleurs et les chômeurs soumis à la politique de leurs amis du gouvernement. Là est la manœuvre de la social-démocratie, usée jusqu’à la trame depuis Mitterrand.

Rappelons une fois encore que, jamais, la social-démocratie n’a constitué un rempart devant la montée du fascisme, bien au contraire ! C’est sur le cadavre de la révolution allemande, écrasée avec la collaboration des sociaux-démocrates de l’époque, que les nazis accéderont à la tête de l’Etat. Un État aujourd’hui prétendument démocratique qui n’a cessé au fil de ces dernières décennies d’accroître son contrôle et sa domination sur les populations les plus fragilisées au gré de politiques toujours plus antisociales et répressives. La gauche qui, d’un côté, hurle aux loups poursuit de l’autre la politique de ses prédécesseurs, eux-mêmes transfuges pour certains d’organisations fascistes dénoncées par les premiers. Et la ronde de continuer ...

Pour les prolétaires, l’urgente nécessité du combat contre le capitalisme !


S’il nous faut garder un œil sur les groupes fascistes comme celui des “identitaires”, c’est d’abord pour ce qu’ils peuvent nous instruire du basculement des classes moyennes dans les affrontements sociaux des temps à venir. Les classes moyennes, en ascension dans l’entre deux guerre, constituèrent à l’époque l’essentiel de la base sociale du fascisme en Allemagne. Aujourd’hui, à leur tour frappées par le ralentissement de l’activité du capital et en proie au déclassement, elles pourraient être tentées par une nouvelle aventure qui leur offrirait le “salut” en échange de leur soumission politique. Ce groupe est d’autant plus convoité qu’il constitue une frange non négligeable de l’électorat du Parti Socialiste en France. Voyez comme on se retrouve...

Mais pendant ce temps, ce même Parti Socialiste, ne recule devant aucune des exigences des patrons. Il s’apprête à présenter au parlement un projet de loi salué par le Medef qui dépouillera d’avantage les travailleurs et les chômeurs à l’heure où les licenciements fauchent des milliers d’entre nous. Fort heureusement, dans de nombreux secteurs et en particulier dans l’automobile, les travailleurs résistent et ne comptent que sur leurs propres forces pour s’organiser et combattre.

Pour eux, comme à PSA Aulnay par exemple, le “fascisme”, a déjà un visage, celui de ces petits chefs, de ces flics des sociétés privées que la famille Peugeot engage pour casser la lutte et harceler les grévistes. Que les choses soient claires, il n’y a pas de “sortie de crise” à attendre. Le capitalisme, actuellement confronté aux limites de sa propre reproduction tentera par tous les moyens, notamment les plus violents, de nous imposer sa logique destructrice. L’urgence pour nous les prolétaires : travailleurs, chômeurs, jeunes, retraités, immigrés, n’est pas de se laisser abuser par l’agitation de misérables groupuscules nazillons mais d’œuvrer à renforcer les luttes actuelles, de les populariser, de les soutenir, et à notre tour de nous y plonger.

Groupe Communiste Anarchiste de Boulogne-sur-mer.
La Mouette Enragée.

Le 23/02/2013.
paru sur http://oclibertaire.free.fr/
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Re: QUE FAIRE POUR CONTRER LE FASCISME?

Messagede Cheïtanov le Lun 25 Fév 2013 13:17

J'aime bien ce texte
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Re: QUE FAIRE POUR CONTRER LE FASCISME?

Messagede baboeuf le Mar 26 Fév 2013 10:02

oui, un bon texte.
lutter contre le fascisme, c'est aussi contrer les discours conspirationnistes qui font des émules un peu partout.
encore avant hier j'y ai eu droit. et d'une personne de bonne foi.
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Re: QUE FAIRE POUR CONTRER LE FASCISME?

Messagede gloubi le Mar 26 Fév 2013 10:13

Je m'associe .
Je trouve ce texte pertinent.

J'en profite aussi pour dire que ce n'est pas en se déguisant en fascistes et en utilisant leurs signes et sigles ( les "redskins", ou ce qu'il en reste, se reconnaîtront ) que l'on doit et peut combattre le fascisme.
gloubi
 

Re: QUE FAIRE POUR CONTRER LE FASCISME?

Messagede vroum le Sam 16 Nov 2013 09:56

Tours est antifasciste et le restera !

http://fa86.noblogs.org/?p=10184

Retour sur la soirée du 11 novembre 2013 à Tours, et sur la mobilisation antifasciste initiée par le CAT contre la parade du groupe néofasciste Vox Populi. Score final en faveur des antifas : et 1, et 2, et 3 – zéro !

1ère mi-temps : Succès de la mobilisation antifasciste

Lundi 11 novembre, le Collectif Antifasciste Tourangeau (CAT) appelait à une manifestation antifasciste pour contrer la marche de la fierté tourangelle organisée par le groupe néofasciste Vox Populi dans les rues de Tours. Résultat : une vraie réussite du camp antifasciste, dont la manifestation a réuni environ 400 personnes, avant qu’une brigade des clowns ne parachève le travail en allant ridiculiser sur le trajet de leur parcours nos néonazes du terroir, qui de leur côté ont péniblement rassemblé 80 gugusses. La manifestation antifasciste, qui s’est tenue à l’appel du CAT – dont c’était la 1ère apparition publique – a été un franc succès. Succès, d’abord, par le nombre de participants : 400 personnes environ, alors que les années précédentes le contre-rassemblement antifasciste peinait à atteindre les 100 personnes. Succès aussi par la diversité des participants : au-delà des forces radicales habituées de ce type d’événement, étaient représentée la quasi-totalité des organisations de gauche locales : Alternative Libertaire, Jeunes Communistes, Nouveau Parti Anticapitaliste, Front de Gauche, quelques maoïstes, jusqu’à quelques membres du MJS, ainsi que la mouvance autonome. Les syndicats avaient eux aussi répondu présents, en particulier Solidaires, dont plusieurs syndicats participent au CAT, mais on remarquait aussi la présence de membres de la CGT, et même de la CFDT, venus soutenir l’initiative. Fédérer toutes ces organisations est déjà en soi un succès. Mais le plus remarquable était la forte présence d’individus non-encartés, de toutes origines et de tous âges, simplement venus dire leur ras-le-bol des discours xénophobes et autoritaires qui, à Tours comme ailleurs, s’incrustent dans le champ politique et médiatique. Autre motif de satisfaction, et pas le moindre : la présence très appréciée de camarades de collectifs antifascistes d’autres villes ou régions venus pour soutenir la lutte, qui illustre la reconstitution de réseaux de solidarité antifasciste au-delà de l’échelon purement local. Espérons que ces liens se développent et se renforcent à l’avenir !

vidéo : Source : Nouvelle République http://www.lanouvellerepublique.fr/Indr ... le-1683508

2e mi-temps : Vox Populi, la voie de l’échec

Cette présence antifasciste, beaucoup plus massive que par le passé à Tours, a permis à la manif de déambuler longuement dans les rues du centre ville, coupant à plusieurs reprises le trajet prévu par la parade nazillone – dont le départ a du coup été retardé de plus d’une heure. Celle-ci, de son côté, a rassemblé environ 80 personnes, nettement moins que l’année dernière, mais toujours avec le décorum nazillon désormais classique, à base de flambeaux et de marche en rangs paramilitaires. Il s’agit clairement d’un bide pour Vox Populi, après celui de leur rassemblement anti-gay pride de mai dernier, d’autant que les Loups Turons semblent avoir boudé l’événement cette année. La rue serait-elle devenue secondaire pour son leader PL. Mériguet, à l’heure où il négocie avec le FN sa place sur les listes électorales – tout comme d’ailleurs sa boutique, qui s’orne depuis quelques semaines d’une annonce de bail à céder ?
Peut-être… En tous cas, cet échec l’a passablement énervé ! Car le vernis de respectabilité qu’il s’échine à passer sur son mouvement a craqué en même temps que ses petits nerfs, révélant une réalité nettement moins séduisante, faite de violence et d’agressivité. En effet, il s’est trouvé confronté cette année à des réactions négatives des habitants – dont certains, semble-t-il, les auraient aspergés de confiture – tandis que les réactions aux terrasses des commerces étaient elles aussi franchement négatives. La goutte d’eau a été la présence de deux ou trois personnes venues tourner en dérision sa pitoyable parade, qu’elles suivaient en dansant au rythme de la chanson « Salut à Toi » des Bérus, histoire de témoigner que l’identité tourangelle est faite d’hospitalité bien plus que de xénophobie. Face à cette expression toute pacifique de leur désaccord, Mériguet n’a trouvé comme réponse que la violence physique la plus basique, commençant par une bousculade et culminant avec une agression à coups de chaise ! Agression freinée par l’intervention de la police, qui comme chaque année encadrait le défilé avec mission de protéger les nazillons, comme en témoigne le fait que les robocops surveillent toujours l’extérieur du cortège… et ont réagi en chargeant et dispersant manu militari les curieux rassemblés par l’altercation. Comme quoi les pouvoirs publics n’ont toujours pas compris de quel côté se trouve la violente !
Comme d’habitude, Mériguet s’est ensuite fendu d’un communiqué délirant et mythomaniaque, affabulant sur « les intentions violentes » de ses victimes et justifiant sa propre violence par sa « culture de la défense ». Qu’on se le dise : pour l’extrême droite, la violence, c’est de diffuser de la musique, pas de taper sur des gens… Et le même Mériguet de venir pleurnicher en se plaignant qu’on vienne l’importuner lui, le pauvre petit « militant politique engagé dans les élections municipales » ! Confirmation, donc : des tractations sont bien en cours entre le groupuscule néofasciste identitaire Vox populi et le soi-disant « respectable » Front national, qui n’assume plus d’être d’extrême droite, mais qui accepte très bien l’extrême droite dans ses rangs.
Quant à savoir si ces négociations vont aboutir, rien n’est encore certain, surtout après cette petite démonstration : interrogée sur le sujet par TV Tours, la secrétaire départementale du Front, Véronique Péan, est un peu embarrassée… et précise que c’est Marine elle-même qui décidera ! Cette fois, c’est sûr, les instances centrales sont au courant du rapprochement, et pour l’instant elles laissent faire : pour ceux qui en douteraient encore, une preuve de plus que le FN ne change pas, que le brun est toujours sa couleur de base, même s’il est moins apparent sous le maquillage à la truelle digne d’une voiture volée !

3e mi-temps : Le ridicule

Après avoir rapidement achevé leur parade, les néo-fascistes ont décidé de retourner dans le centre-ville, mais se sont alors trouvés face à une brigade de clowns qui avait décidé de manifester eux aussi pour la défense et promotion de l’identité tourangelle, donc du poireau tourangeau. Pris de cours, ou peut-être réalisant enfin à leur plus grande honte à quel point leur cause est ridicule, les Vox Populi ont alors investi qui une pizzéria, qui un pub irlandais – tous deux typiques, comme chacun sait, de la gastronomie tourangelle… Les suivaient les robocops, qui craignant sans doute un assaut de bisous des clowns antifas, ont pris à nouveau position en protection des fachos, sous le regard vigilant des flics en civil – qui sentant le ridicule de la situation se tenaient eux plus en retrait. Si le ridicule ne tue pas (toujours), en tous cas il énerve, surtout lorsqu’on est un jeune néofasciste qui se prend au sérieux… Et le facho énervé est un facho encore plus dangereux ! On a pu le constater après le départ des différents clowns – les antifas et ceux en bleu : des groupes de fachos très remontés, gants aux poings, ont longtemps traînés par groupe de vingt (sérieux, dangereux, mais pas courageux !) dans les rues du Vieux Tours, à la recherche de quelque chose sur quoi passer leurs nerfs, furetant partout mais semblant bien perdus dans des rues qui, de toute évidence, n’étaient pas les leurs…

Car ce soir-là, comme toute l’année, Tours était, est, et reste antifasciste !

A Tours comme ailleurs, Pas de fachos dans nos quartiers, pas de quartier pour les fachos !

Communiqué des clowns tourangeaux


La milice des clowns, à la reconquête de la fierté du poireau tourangeau. Le lundi 11 novembre 2013 à 18h37, place de la cathédrale à Tours. Nous, milice des clowns désobéissants tourangeaux, avons défilé dans les rues de notre Terre Promise, placée sous le signe de sainte Martine, illustre patronne des bars de la ville. Ceci dans le but de ne pas laisser nos camarades clowns imposteurs et ni-dentitaires de « Tox-Populli » s’approprier à eux seuls la fierté du poireau et des châteaux tourangeaux. Nous aussi, milice malicieuse clown tourangelle, enracinée et de passage, sommes fiers de bomber nos torses bien que poilus, de chanter nos chansons à tue-tête, et de porter haut et fort les couleurs vertes et bleues de notre poireau dans le ciel. Nous aussi, sommes fiers d’être singe, d’être guenon et de brandir nos bananes, de louer la terre de nos mères mais pas trop cher! Nous sommes fiers de distribuer de la joie, de l’espoir et de l’amour à tous les habitants de notre Tours Promise. Infos de dernière minute: Le clown Pierre-Louis Mériguet, dirigeant du groupe ni-dentitaire tourangeau Tox Populli, fracasse une chaise sur ses collègues en fin de cortège !!! Mais que font les clowns bleus ?! N’oublions pas que cet individu extrêmement gentil se présentera à Tours aux prochaines élections municipales sur la liste Rond Fational…

Le poireau vaincra!

Rions de Tours


Vu sur La Horde, 14 novembre 2013
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Re: QUE FAIRE POUR CONTRER LE FASCISME?

Messagede vroum le Mer 12 Fév 2014 13:50

En attendant le compte-rendu, voici quelques photos de la manifestation antifasciste du 9 février à Paris :

https://www.facebook.com/RegardNoirFA

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Re: QUE FAIRE POUR CONTRER LE FASCISME?

Messagede vroum le Mer 12 Fév 2014 22:47

Compte rendu de la manifestation antifasciste, le 9 février.

http://regard-noir.toile-libre.org/compte-rendu-de-la-manifestation-antifasciste-le-9-fevrier/

Nous, étions ce 9 février à la manifestation antifasciste organisée par le collectif La horde, à Paris, qui a réuni environ 2500 manifestants. Manifestation commémorative de celles de février 1934, en commémoration également de la mort de Clément Méric en juin 2013, mais aussi en réponse aux différentes manifestations organisées par l’extrême droite durant le mois de janvier. La manifestation a démarré place Jules Joffrin et s’est terminée rue Caumartin, lieu de la mort de C. Méric en juin dernier. Nous avons formé un cortège commun avec nos camarades d’Alternative Libertaire, où nous étions une cinquantaine à défiler. La manifestation s’est déroulée sans encombres. On aura remarqué la forte présence policière tout le long de la manifestation, et qui protégeait particulièrement les différentes banques que nous avons croisé en chemin. On a d’ailleurs entendu ce slogan être scander « police national, milice du capital ». N’oublions pas que la lutte antifascistes est l’affaire de tous-tes et que derrière le fascisme se cache le capital. No pasarán !
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Re: QUE FAIRE POUR CONTRER LE FASCISME?

Messagede Die blaue Blume le Sam 15 Fév 2014 03:35

Pour info:
Rassemblement cet après-midi à deux heures place de la comédie Lyon 1 suite à l’agression au couteau de deux militant-e-s par des fafs dans le vieux lyon ce vendredi dans la soirée. Les deux agressé-e-s ne sont pas en danger.
http://rebellyon.info/Deux-personnes-poignardees-par-des
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Re: QUE FAIRE POUR CONTRER LE FASCISME?

Messagede Die blaue Blume le Jeu 20 Fév 2014 05:26

Nouvelle manifestation ce samedi à 2 heures place du pont à lyon contre l’agression fasciste de vendredi dernier :

http://rebellyon.info/?L-antifascisme-c-est-l-affaire-de

Je découvre qu‘il y a, parmi les signataires de cet appel à manifester, les 3 principales organisations anarchistes (FA-AL- CGA) et le syndicat CNT vignoles (surtout composé de libertaires) mais aussi 2 organisations maoïstes. Ces deux organisations sont explicitement staliniennes et revendiquent cette filiation idéologique. Des membres d’une d’entre elles ont déjà déclaré à une compagnonne que les anarchistes étaient bon-ne-s pour le goulag, si les maoïstes prenaient le pouvoir (ce qui est fort improbable, je l’accorde).

Il y a d’autres organisations gauchistes et/ou soc-dem que je n’aime pas mais on n’atteint pas le même niveau de bêtises tout de même et on peut accorder que les autres organisations apportent du monde pour grossir la foule, si c’est le but recherché.

J’ai cru comprendre qu’il y avait ici des anarchistes organisé-e-s, je voudrais savoir qu’elles sont les positions, si ce n’est pas secret, des organisations anarchistes citées concernant la présence de ces groupes lors de manifestations antifascistes ou autres, je pense aux manifestations féministes où ils/elles sont très présent-e-s et qu’elle peut bien être l’utilité de se commettre avec les quelques dizaines de leurs militant-e-s?

Connaissant un peu le fonctionnement des maoïstes, j’ajouterais qu’il est probable qu’ils/elles fassent cela par pur opportunisme, ils/elles considéraient que l’antifascisme et le féminisme étaient des luttes bourgeoises, il n‘y a pas si longtemps.

J’avoue que ça m’agace terriblement de manifester à côté de ces gens sous prétexte d’unité et je ne suis pas le/la seul-e dans ce cas. C’est contreproductif et craignos, je me rappelle pendant une manifestation de 2010 sur les retraites, des maoistes n’avaient pas hésité à sortir des drapeaux avec une tête de Mao géante, je ne vous dis pas l’effet produit sur les autres manisfestant-e-s lambda et les passant-e-s…
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Re: QUE FAIRE POUR CONTRER LE FASCISME?

Messagede bajotierra le Jeu 20 Fév 2014 11:26

l’antifascisme et le féminisme étaient des luttes bourgeoises


Mao ne parlait il pas plutôt de front principal et de fronts secondaires ?

En fait la citation est " Dans un processus de développement complexe d'une chose ou d'un phénomène, il existe toute une série de contradictions; l'une d'elles est nécessairement la contradiction principale, dont l'existence et le développement déterminent l'existence et le développement des autres contradictions ou agissent sur eux."

Sinon ce genre de manifs , on y trouve de tout et ça ne mène a rien , mais bon on y va par obligation , comme a un enterrement .
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Re: QUE FAIRE POUR CONTRER LE FASCISME?

Messagede Die blaue Blume le Sam 22 Fév 2014 01:43

Pas très encourageant tout ça… Rectification la manif aura lieu à 3 heures.

Il y a des interprétations différentes de leur logorrhée maoïste, avec des querelles de clocher, c’est une autre organisation qui tenait ce discours, l’organisation présente demain n’est qu’une scission de celle-ci, scission due à la participation ou non à ces thématiques. Je pense qu’ils/elles font ça pour recruter du monde chez les autres militant-e-s, j’ignore s’ils/elles rencontrent du succès, leur militantisme est très aliénant et leurs idées puent la mort, ça donne un bon effet repoussoir.
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Re: QUE FAIRE POUR CONTRER LE FASCISME?

Messagede Lehning le Dim 23 Fév 2014 04:27

Bonsoir !

Il me semble avoir lu sur ce forum, il n'y a pas si longtemps de ça (mais je ne me souviens pas dans quel topic désolé !) que c'était surtout AL qui entretenait des rapports avec des groupes maoïstes.
(Perso, je tombais des nues: je pensais qu'il n'y avait + de maos depuis les années 70 et l'après 68.)
Je n'imaginais même pas que de tels groupements idéologiques puissent encore exister de nos jours !
(Ensuite, tout comme je pense qu'il subsiste encore quelques adorateurs de Staline, tout comme de Mao donc aussi, et de bien d'autres dictateurs Rouges même s'ils sont moins connus, toute cette nomenclatura semble quand même en fin de règne.)

Salutations Anarchistes !
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Re: QUE FAIRE POUR CONTRER LE FASCISME?

Messagede Tonton-vélo le Dim 23 Fév 2014 12:26

Lehning a écrit:....
(Perso, je tombais des nues: je pensais qu'il n'y avait + de maos depuis les années 70 et l'après 68.)
Je n'imaginais même pas que de tels groupements idéologiques puissent encore exister de nos jours !
....


Idem j'imaginais comme groupement idéologique maoïste 4 barbus de plus de 60 ans devant un apéro (bio)!!!
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