L'Assemblée Générale des personnels de la météorologie en lutte :
(...) Une seule réponse peut nous permettre de préserver l'avenir : étendre et unifier nos luttes, nous retrouver tous ensemble pour stopper cette course sans fin au profit de l'hyper-accumulation de quelques-uns et au détriment de conditions de vie et de travail — quand il y en a — toujours plus dégradées pour tous les autres.
Faisons de chaque lutte un point de fixation et d'extension pour tous ceux qui ne se résignent plus.
CGT: l'opposition interne crée un collectif pour un "syndicalisme de classe"
29/11/2008-[15:21] - AFP
PARIS, 29 nov 2008 (AFP) - Quelques centaines de militants CGT, en opposition avec la direction confédérale qu'ils accusent d'"accompagner le système capitaliste", ont créé samedi un collectif pour un "syndicalisme de classe", afin de se "rendre visible" à un an du 49e congrès de la centrale syndicale.
Environ 400 militants de toute la France, selon les organisateurs, se sont réunis lors d'un meeting à Paris pour "fusionner les collectifs et mouvements qui se battent chacun dans leur coin" contre la ligne confédérale, a expliqué à l'AFP un des membres du collectif, Jean-Pierre Delannoy (métallurgie-Nord/Pas-de-Calais). "Nous voulons rendre visible et lisible le mécontentement et peser au sein de la CGT pour qu'elle change d'orientation et de stratégie de lutte", a-t-il souligné, en pointant "un déphasage qui se creuse entre la confédération et la base". "C'est dû à une dérive de la confédération qui tourne le dos aux fondements mêmes de la CGT et qui accompagne le système capitaliste plutôt que de le combattre", a-t-il expliqué. "Nous sommes les dignes héritiers du syndicalisme de classe", a-t-il estimé, en soulignant qu'"on ne peut pas rester sur un constat de dix années d'échec", a-t-il poursuivi. Beaucoup de membres du collectif appartiennent à des fédérations, comme la chimie et l'agro-alimentaire, et à des unions départementales (Seine-Saint-Denis, Seine-Maritime) ou locales (Douai) qui sont fréquemment en opposition à la ligne confédérale, menée par Bernard Thibault, secrétaire général depuis 1999. Les opposants déplorent entre autres la signature confédérale en avril de la "position commune" sur la représentativité syndicale qui "a fait couler beaucoup d'encre mais n'a pas donné lieu à de la démocratie avec une consultation nationale par syndicat", a souligné M. Delannoy. Ces militants n'envisagent toutefois pas de quitter la CGT, mais de "peser sur l'avenir immédiat de l'organisation". Le 49e congrès de la CGT se tiendra à Nantes en décembre 2009.
Construire le « tous ensemble en même temps » et défendre le syndicalisme de classe
Alors que les luttes montent dans le pays contre la régression sociale tous azimuts et la crise capitaliste,
Depuis un quart de siècle, les monopoles capitalistes, leurs gouvernements et leur UE mènent une féroce guerre de classes contre le monde du travail. Dans ce contexte, la rupture sarkozyste, directement pilotée par les grands actionnaires, vise à détruire définitivement le « modèle social français » hérité de la Résistance en même temps que la souveraineté populaire par l’intégration dans l’Europe supranationale du Capital. Face à cette offensive sans précédent depuis les sombres années 40, il est paradoxal que les directions syndicales, regroupées au sein d’une Confédération Européenne des Syndicats subventionnée par l’UE, aient rayé la lutte des classes de leur vocabulaire comme de leur pratique au profit de la collaboration et de la négociation entre « partenaires sociaux ». Ce faisant, elle désarment les travailleurs dont les nombreuses mobilisations face aux régressions sont laissées sans perspective de construire un rapport de force qui seul peut faire reculer le gouvernement et le patronat.
C’est pourquoi, en juin 2008, des militants de la CGT et de la FSU lançaient une « Lettre ouverte aux Etats-majors syndicaux » qui se concluait ainsi : « La balle est dans le camp des directions syndicales nationales qui doivent cesser « d’accompagner » la rupture afin de reprendre le seul chemin gagnant : faire le lien entre toutes les contre-réformes, travailler concrètement à préparer avec les salariés les conditions de l’affrontement de classe victorieux avec ce pouvoir destructeur, construire l’unité dans l’action des travailleurs et de la jeunesse. » En quelques mois, ce sont quelques 4000 militants qui ont signé cet appel et dans certaines régions, des collectifs se sont crées à partir de la « Lettre ouverte » pour défendre le syndicalisme de classe.
Au moment où la crise capitaliste étend ses ravages et où le pouvoir fait payer SA crise aux travailleurs, cette démarche est plus que jamais d’actualité.
Certes, les directions syndicales ont dû se résoudre à un appel à une journée d’action interprofessionnelle le 29 janvier., poussées par les puissantes luttes qui se sont développées au dernier trimestre 2008 : lutte des salariés de l’automobile (Goodyear, Ford Bordeaux, Renault-Sandouville-Cléon-Douai, SBFM, nombreux équipementiers et sous-traitants...) avec à la clé une manifestation nationale lors du salon de l’auto ; lutte des enseignants avec une grève de très haut niveau le 20 novembre, lutte des lycéens ayant fait reculer Darcos, luttes à Air France, à la Poste, à l’ANPE, la SNCF, l’ONF.... manifestations régionales « tous ensemble » au Havre, à Douai, à Bordeaux,...
Mais la date tardive de cette journée par rapport aux nombreuses mobilisations convergentes du mois de décembre ainsi que son contenu revendicatif « de sommet » montrent qu’il n’est pas question pour elles de construire un rapport de forces durable à partir des revendications de la base. Il suffit de lire les « Propositions et revendications des organisations syndicales CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNSA » parues le 5 janvier pour s’en convaincre : pas un mot sur l’origine de la crise ni sur l’offensive contre tous les acquis sociaux et démocratiques, pas une mention contre les privatisations, les délocalisations, la casse de la sécu ou des retraites, pas de revendications chiffrée concernant les salaires et SMIC... et un postulat qui fait frémir : « les seules lois du marché ne peuvent résoudre tous les problèmes » comme si les « lois du marché » (c’est-à-dire l’exploitation capitaliste) n’étaient justement pas la cause des problèmes !
Au moment où les travailleurs, enseignants, étudiants, se félicitent que soit enfin organisée une journée interprofessionnelle « tous ensemble », le danger est que ceux-ci soient dessaisis de leurs revendications et de leurs perspectives. Le 29 janvier ne doit pas être un « baroud d’honneur » mais un moment décisif dans la construction d’un mouvement durable qui ne doit d’ailleurs pas se priver de regrouper au-delà des salariés, en associant les couches moyennes, les artisans, les marins-pêcheurs, les petits exploitants agricoles... eux-aussi étranglés par la politique du grand capital.
C’est pourquoi, devant l’urgence à bâtir l’action convergente des travailleurs et de la jeunesse et à défendre les organisations syndicales menacées par la dérive de leurs directions, il faut approfondir le travail entre militants syndicaux de classe afin :
de permettre aux travailleurs et aux enseignants de se réapproprier leurs syndicats et de ramener en particulier ces deux grandes organisations que sont la CGT et la FSU sur des bases de classe,
de défendre les syndicats combatifs réprimés dans leur propre organisation (comme en témoigne la situation de la CGT Philips à Dreux, des militants de la CGT Dalkia exclus de leur syndicat, de l’UL CGT de Douai ou du syndicat CGT Forclum Rhônes-Alpes),
de construire le « tous ensemble en même temps » durable, seul à même de battre Sarkozy, le MEDEF et l’UE du capital.
Dans l’immédiat, outre la signature de la lettre ouverte et la consolidation des collectifs régionaux déjà existants, nous invitons à développer les contacts dans les communes et les départements entre travailleurs, jeunes, militants, syndicats de base pour définir des cahiers revendicatifs et de véritables perspectives «tous ensemble ».
Roger Silvain (CGT métallurgie, ancien secrétaire de la CGT Renault-Billancourt), Jacques Leclercq (secrétaire général de l’UL CGT de Douai), Annie Lacroix-Riz (Snesup-FSU) Benoit Foucambert (Snes-FSU), Marcel Collet (anc. Secr. UL CGT Argenteuil, USR 53), Olivier Lefèvre (militant CGT UD Aisne et SNADGI-CGT), Sylvie Guduk (Snuipp-FSU), Bernard Parquet (CGT EDF), au nom des initiateurs de la « Lettre ouverte aux Etats-majors syndicaux ».
http://collectif-syndical-classe.over-blog.com/
Reconduisons la grève générale du 29 janvier de façon illimitée
Les grandes centrales syndicales ont décidé de s'unir pour faire du 29 janvier prochain, une grande journée de mobilisation inter-catégorielle. Pour la première fois depuis l'élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République, tous les secteurs seront ensemble dans la rue pour demander l'arrêt immédiat de sa politique injuste et liberticide. Le Comité de Résistance Citoyenne considère que cette journée doit devenir le point de départ d'un combat d'une nouvelle intensité pour tous les citoyens révoltés, allant au-delà des appels syndicaux et politiques.
Dans le public comme dans le privé, des jeunes aux retraités, des chômeurs aux sans-papiers, tout le peuple est concerné par cette grève, dont la force promet déjà d'être exceptionnelle. Les revendications n'ont jamais été aussi nombreuses, pourtant nous nous rejoignons tous sur un constat clair, les conditions de vie en France sont de plus en plus difficiles. Sur un plan économique, le fossé se creuse entre les plus riches et les plus pauvres. Les inégalités grandissent inexorablement. Les acquis sociaux sont remis en cause, les services publics sont démantelés, la répression policière s'intensifie pour étouffer la colère du peuple. Nous ne devons plus subir cette oppression permanente, nous devons la combattre.
La convergence des luttes, souhaitée depuis toujours par le CRC, se dessine pour le 29 janvier. Les lycéens, inquiets à juste titre pour leur avenir, mobilisés contre la privatisation rampante de l'éducation, ont prévu de rejoindre les cortèges en très grand nombre et de ne plus quitter la rue. La détermination de la jeunesse, mais aussi sa spontanéité, doivent servir d'exemples pour tous les secteurs en lutte. Le recul sur la réforme du lycée prouve la fébrilité des gouvernants. La solidarité entre les générations est déterminante pour l'établissement d'un mouvement de Résistance puissant et durable, seule issue pour instaurer un rapport de force décisif.
Par conséquent, le CRC appelle à la reconduction immédiate de la grève générale dès le 30 janvier, de façon illimitée jusqu'à la satisfaction de l'ensemble de nos revendications, avec organisation de manifestations même lieu et même heure chaque jour. Il appelle également à la formation de coordinations inter-catégorielles, ouvertes à toutes et tous, dans chaque région de France, ainsi qu'à la tenue d'Assemblées Générales dans tous les quartiers, entreprises et écoles dès aujourd'hui pour fédérer nos revendications. Le CRC appelle à l'occupation pacifique de tous les bâtiments administratifs, économiques et scolaires à partir du 29 janvier.
Les résistants à l'oppression prendront la rue dès le 29 janvier et ne la lâcheront plus !
Appel de syndicalistes de la région Nord-Pas-de-Calais…
La crise du capitalisme s’emballe, d’ailleurs les suppressions d’emplois s’accélèrent notamment à Renault, Peugeot, Sevelnor, Arcelor et toute la sous-traitance industrielle, dans la VPC, La redoute, les 3 suisses et bien d’autres encore ; le chômage repart fortement à la hausse.
Dans son allocution à Toulon le 26 septembre 2008, Sarkozy, face à cette crise, a annoncé la couleur pour les travailleurs de ce pays : « La crise appelle à accélérer le rythme des réformes, en aucun cas à l’arrêter ou le ralentir ».
Ces derniers mois, nous avons pétitionné et participé à une succession de journées d’action avec débrayages ou grèves et à des manifestations de rue…
pour nos salaires, nos retraites, nos conditions de travail, le maintien des 35 h, la défense de la recherche, de la télé publique, du Code du travail et du statut de fonctionnaires, nos conventions collectives, la défense et l’amélioration des indemnités chômage et pour le maintien des Hôpitaux publics…
contre les franchises médicales, les licenciements, le chômage partiel, les suppressions des postes à France Télécom, … et dans tous les services public(s) et la Fonction Publique, à commencer par l’Education nationale.
Pourtant ni le gouvernement ni le Medef n’ont bougé.
Et nous syndicalistes avec les salariés, les retraités, les chômeurs, les jeunes nous en avons assez d’être baladés de journées d’action en journées d’action éclatées et sans continuité …
Faute d’une riposte généralisée, le gouvernement fera passer toutes ses contre-réformes…
Et ça, nous ne l’acceptons pas !
Aussi nous appelons l’ensemble des directions syndicales et les salariés qu’ils soient du public ou du privé, à tout mettre en œuvre pour faire converger les mécontentements et fédérer les revendications; Pour faire front tous et toutes ensemble et en même temps, de façon prolongée.
Les thèmes des revendications communes ne manquent pas : salaires, pouvoir d’achat, emplois, protection sociale et retraite, garanties collectives, défense des services publics et de la fonction publique, libertés démocratiques et citoyennes…
En cela nous pensons que l’appel intersyndical et interprofessionnel et les puissantes manifestations du 29 janvier doivent être un véritable point d’appui pour préparer et réunir les conditions d’une grève générale et reconductible. Il est temps d’agir ensemble, en même temps et sur les mêmes revendications qu’on soit du privé, des services publics ou de la fonction publique, actifs, en CDI ou précaires, privés d’emploi ou retraités.
Nous appelons tous les jeunes, salariés et chômeurs, militants, quelle que soit leur appartenance syndicale, syndiqués ou non à agir ensemble, à faire vivre un espace de convergence et de débat intersyndical de tous ceux qui partagent ce point de vue en organisant :
- dans toutes les entreprises, écoles, universités, des assemblées générales,
- la solidarité avec les conflits en cours, en faisant qu’aucune lutte, particulièrement celles des salariés victimes du chômage technique et des licenciements ne demeure isolée face à un patronat tout puissant et un pouvoir autiste,
- la convergence et la coordination des luttes de la jeunesse, des salariés, des chômeurs et des retraités qui permettront de construire une riposte interprofessionnelle.
Adopté le 29 janvier 2009 à Lille
Face à Sarkozy, au Medef et à l'UE,
construire par en-bas le tous ensemble en même temps
Le pouvoir mène une guerre sans limite contre les intérêts et les acquis des travailleurs et la crise va accélérer cette régression sociale dans des proportions dramatiques ; face à cette situation, la France deviendra un pays de misère pour les travailleurs si ceux-ci ne parviennent pas à construire un mouvement d'ensemble durable bloquant le profit capitaliste, comme en 36, en 68 ou comme en Guadeloupe actuellement, qui seul pourra faire plier le gouvernement et le patronat et permettre la satisfaction des revendications et des aspirations populaires.
D'un côté, des travailleurs du public et du privé, retraités, chômeurs... subissant la régression sociale et la crise capitaliste : salaires bloqués voire en baisse (comme à IBM ou chez Renault où les salaires n'augmenteront pas cette année et où les primes vont être fortement réduites) tandis que les prix montent, licenciements qui se multiplient (+ 100 000 chômeurs en janvier !), suppressions de postes massives dans le public, casse de l'hôpital, des universités et de l'Education nationale....
De l'autre, 54 milliards de bénéfices (+ 14 %) distribués aux gros actionnaires du CAC 40 pour 2008, des centaines de milliards d'euros publics versés sans aucun contrôle aux grandes entreprises, des milliards d'exonérations de cotisations sociales...
De l'argent et des moyens dans notre pays, il y en a bien. Mais il ne sert qu'à engraisser le grand capital au nom d'une politique unique euro-formatée et imposée aujourd'hui en France par Sarkozy et son gouvernement qui sont les commis des Bouygues, Lagardère, Bolloré, Rothschild et autres Pinault.
Face à cette situation, les mobilisations se succèdent depuis des mois et se ressemblent, massives et posant avec détermination les revendications populaires : augmentation des salaires, interdiction des licenciements et des délocalisations, retrait des contre-réformes euro-libérales (hôpital, Education de la maternelle à l'université...), refus des privatisations et de la casse des services publics, non à l'exploitation néo-coloniale dans les DOM...
Ces nombreuses luttes, qui ont débouché le 29 janvier sur une journée interpro d'une ampleur exceptionnelle, sont massivement soutenues par la population tandis que Sarkozy, décidé à maintenir coûte que coûte son programme de « rupture » thatchérienne, est de plus en plus impopulaire.
Dans ce contexte, l'affrontement entre le Travail et le Capital peut déboucher aussi bien sur une formidable victoire populaire que sur une défaite cuisante si les luttes à la base ne parviennent pas à trouver le chemin de l'unification.
Malheureusement, les directions syndicales françaises ont clairement choisi de tout faire pour empêcher la convergence des luttes et la construction d'un rapport de forces durable pour gagner, seul moyen de faire plier Sarkozy, le MEDEF et l'UE du Capital. Ce choix stratégique s'inscrit dans leur collaboration au sein de la direction de la Confédération Européenne des syndicats, financée par l'UE pour accompagner la construction européenne capitaliste, et dont le secrétaire général expliquait en décembre 2008 que les syndicats devaient désormais inscrire sur leurs banderoles le mot d'ordre : « sauver le capitalisme de lui-même ». Tout un programme au nom duquel les états-majors syndicaux français agissent pour canaliser les luttes et les empêcher de remettre en cause un système qui ne peut plus se survivre qu'en détruisant au quotidien les acquis sociaux et démocratiques du peuple.
C'est ainsi que, soumis à une très forte pression de la base militante et des luttes de la fin 2008, ils ont décidé d'une journée d'action le... 29 janvier pour s'empresser ensuite d'attendre et de laisser le gouvernement reprendre la main par l'annonce d'un « sommet social » le 18 février dont il était évident qu'il ne sortirait rien, avant d'en appeler à une nouvelle journée d'action le... 19 mars, qui porte qui plus est sur des revendications très éloignées de celles qui s'expriment dans les entreprises : la plate-forme des 8 organisations syndicales ne formule aucune exigence précise en matière de salaires ou demande aux travailleurs de faire grève pour « réglementer la sphère financière internationale ». Deux mois perdus pour les travailleurs mais deux mois gagnés pour le gouvernement contre la colère populaire alors que dans le même temps, rien n'a été fait pour assurer le solidarité et la convergence autour de la grève historique des Universités et de la Recherche, à laquelle les étudiants se joignent de plus en plus massivement, et de la grève générale en Guadeloupe laissée sans soutien pendant des semaines.
Sans parler de Chérèque dont la mission est de trahir chaque mobilisation, il est en particulier indigne que B. Thibault, intervenant en direct à la télévision au soir de la réunion du 18 février, n'ait critiqué que du bout des lèvres les « propositions » de Sarkozy alors que celui ci mène une guerre de classe contre les travailleurs et qu'en outre il n'ait mentionné la lutte des DOM ou des universités, ni même dit un mot sur l'assassinat d'un militant CGT en Guadeloupe, dans des circonstances troubles mais dans lesquelles le choix du pourrissement et de la tension par le gouvernement a de toute évidence beaucoup pesé.
De même, que penser des positions actuelles du secrétaire de la FSU et de la direction du SNES qui, contre l'avis même du syndicat FSU du Supérieur, refusent de soutenir les revendications des universitaires et des étudiants en grève reconductible, laissant une fois de plus du répit au gouvernement et retardant l'unification des revendications et des actions entre tous les personnels de l'Education ?
Quant au syndicat Solidaires qui, après le recentrage de la confédération CGT, occupe désormais le terrain « radical » sur le plan médiatique, il déclare que si la date du 19 mars est bien un peu tardive pour la convergence des luttes, l'essentiel est que l'unité syndicale ait été préservée.
Mais les travailleurs n'ont que faire d'une unité de sommet qui ne sert concrètement qu'à faire gagner du temps au pouvoir et à empêcher toute construction d'un rapport de forces pour gagner.
L'unité dont les travailleurs et la jeunesse ont besoin, c'est à la base, pour l'action et à partir des revendications réelles qui s'expriment dans les luttes :
- augmentation des salaires et SMIC à 1600 euros nets
- interdiction des licenciements et des délocalisations
- contrôle par les travailleurs des milliards donnés par le gouvernement
- pour la défense des services publics (Education Nationale, Hôpital,…)
- contre la casse des acquis sociaux (sécu, retraite après 37,5 annuités, à 50 ans pour les travaux pénibles)…
L'unité dont les travailleurs ont besoin c'est, en coordonnant au niveau national les mobilisations sectorielles à la base, pour construire un rapport de forces de haut niveau capable de battre Sarko-Medef.
Mais les directions syndicales jouent un rôle de frein au lieu de jouer celui du moteur. C'est donc par en-bas, à partir de nos syndicats et des luttes dans les usines, les services, les écoles, collèges et lycées ,les hôpitaux ou les universités, à partir des réunions interpro dans les communes ou les départements, à partir de coordinations articulant syndicat et AG de grévistes, que nous pourrons imposer le tous ensemble en même temps durable alors que d'ici le 19 mars, des journées de lutte sont annoncées le 5 mars (grève à l'Hôpital, début de la grève générale à la Réunion) ou le 11 mars (journée nationale dans les universités)....
En renouant avec le syndicalisme de classe et de masse qui fit la grande CGT et les acquis des travailleurs de France, salariés du privé, du public, jeunesse étudiante et lycéenne, couches sociales étranglées par Sarkozy, le Medef et l'UE, nous aurons la force de gagner. Avec ou sans les directions syndicales.
Le Capital bloque le pays et les travailleurs. Bloquons le Capital !
Les DOM et l’Université montrent le chemin :
« Lyanache kont la pwofitation » sur TOUT LE TERRITOIRE NATIONAL !
Appel du collectif Loiret du 19 Mars
Depuis plusieurs mois, les enseignants chercheurs, les étudiants se mobilisent et sont en lutte contre les projets du gouvernement. Dans toute la France, dans le Loiret, les licenciements se multiplient. Chaque jour, des salariés perdent leur emploi, subissent une baisse du pouvoir d'achat. Le 29 janvier, les salariés ont répondu massivement, dans la rue, aux attaques du gouvernement et du patronat. Le 19 mars, la mobilisation a été encore plus forte.
Nous devons répondre à l'urgence: nous ne pouvons accepter que des entreprises continuent à mener une telle politique sans réagir. Nous ne pouvons accepter le gouvernement continuent à piétiner les acquis sociaux, à réduire les libertés et à mener une politique de répression.
Nous, grévistes et manifestants, syndiqués et non syndiqués, salariés et précaires du public et du privé, chômeurs, retraités, lycéens, étudiants, parents, TOUS ENSEMBLE constituons le collectif du 19 mars.
Nous appelons tous et toutes à se regrouper pour exprimer le refus d'une telle politique.
Nous nous adressons aux organisations syndicales pour qu'elles donnent une suite rapide au mouvement d'ampleur qui s'est installé en France et notamment par la grève reconductible.
Notre collectif prendra ses responsabilités pour combattre ces politiques.
Nous devons gagner et c'est dans l'unité la plus large que nous le ferons.
Collectif pour la grève générale
Collectif départemental interprofessionnel
pourlagrevegenerale@yahoo.fr
Nous vivons, depuis deux ans, une régression sociale sans précédent :
- aggravation des injustices sociales : alors que les profits explosent, la paupérisation et la
précarisation s'accentuent
- sabordage des services publics
- atteintes aux libertés publiques
Sous couvert de défendre l'intérêt général, c'est une politique de classe que mène sans vergogne ce gouvernement.
Les journées d'actions ponctuelles, ont montré leurs limites : il ne s'agit plus aujourd'hui de faire grève ou de manifester pour se compter. Il faut construire un véritable rapport de forces pour mettre un terme à cette régression et aller vers une société plus juste et plus libre.
La Guadeloupe, la Martinique ont démontré que seule la grève générale permettait de gagner.
« La grève générale ne se décrète pas » : voilà la ritournelle rituelle qui sert à justifier des actions sans lendemain qui nous conduisent systématiquement à l'échec.
La grève générale ne se décrète pas mais elle se construit. Encore faut-il en avoir la volonté.
Le collectif pour la grève générale, constitué de travailleurs syndiqués et non syndiqués du privé et du public, de chômeurs, de retraités, de lycéens, d'étudiants, de citoyens, s'efforce de contribuer à cette construction.
Le collectif pour la grève générale lutte pour la satisfaction de revendications concrètes
immédiates :
- Augmentation du SMIC et des minima sociaux à 1500 euros
- Interdiction des licenciements dans les entreprises qui font des profits
- Augmentation des salaires : 300 euros pour tous
- Indemnisation du chômage partiel à 100%, avec rétroactivité pour celles et ceux qui sont
déjà en chômage partiel
- Transformation des emplois précaires en CDI
- Indexation des salaires sur l'inflation
- Blocage des loyers, interdiction des expulsions
- Arrêt des suppressions de postes dans la fonction publique et création des emplois
nécessaires
- Arrêt des privatisations des services publics et socialisation des services déjà privatisés
- Retrait des contre-réformes Darcos et Pécresse dans l'Education et la Recherche
- Retrait de la contre réforme Bachelot de l'hôpital et accès aux soins gratuits pour tous
- Retraites : retour aux 37,5 années de cotisation pour tous
- Abrogation des décrets Hortefeux
- Suppression de toutes les nouvelles restrictions au droit de grève et à la liberté d'expression
Nos revendications sont réalistes et peuvent être satisfaites immédiatement :
- C'est la crise ? Pas pour tout le monde !
- De l'argent, il y en a dans les caisses du patronat !
La lutte appartient à celles et ceux qui la mènent .
Appel pour un printemps des luttes !!!
Les journées du 29 janvier et du 19 mars ont montré une mobilisation de plus en plus massive. Les salariés et la population refusent de payer la note d'une crise économique dont ils ne sont pas responsables. L’absence d’alternatives politiques crédibles ne doit pas paralyser le mouvement social.
Face à cette situation insupportable, l’urgence est de faire céder le gouvernement et le patronat. La riposte proposée par l'intersyndicale nationale n'est pas à la hauteur. Il ne s'agit plus de maintenir la pression sociale avec une énième journée sans lendemain mais de devenir acteur de nos luttes pour qu'elles soient enfin victorieuses. Il a fallu 45 jours de grève totale et générale en Guadeloupe pour faire plier le gouvernement et le patronat. Ici la seule stratégie proposée est au mieux des journées d'action espacées d'un mois et demi. C'est tout juste si on ose appeler à la grève.
Cela risque de nous conduire à une défaite désastreuse, si nous ne prenons pas à la base nos affaires en main.
Pour que la grève générale ne soit pas qu'un slogan de manifestation, il nous faut construire et porter une plateforme revendicative autour entre autres des axes suivants :
- Interdiction des licenciements dans les entreprises qui font des profits
- Baisse du prix des denrées alimentaires
- Hausse des salaires et des minima sociaux. Augmentation de 300€ pour tous
- Maintien et développement des services publics
- Maintien de l'intégralité des salaires en cas de chômage technique
- Gel des loyers et arrêt des expulsions
- ....
Dès à présent, c’est à nous salarié, chômeur, militant, retraité, jeune de construire la grève générale en élaborant notre plateforme revendicative que nous porterons à la connaissance de l'ensemble des salariés et de la population du département.
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