Arthur a écrit:Je ne me substituerai bien évidemment pas ici à Freakers pour répondre a Pit.
pit a écrit:d'autant qu'il ne s'agit plus de semaines ou de mois dans la configuration d'une nouvelle scission, mais d'années...si jamais il s'en trouve assez pour porter encore un syndicalisme révolutionnaire de masse.
Arthur a écrit:Mais je crois que l'enjeu de la CNT-f est de sortir au mieux d'un congrès qui va devoir gérer le départ de camarades qui ont participé au développement de l'organisation mais sont dorénavant dans un rapport fractionnel qui lui pose problème. Certains voudraient y voir une relecture de l'effondrement des années 50, ou celle, plus récente de la scission d'avec l'actuelle CNT-AIT; une sorte de querelle entre conservateurs et réformistes. Ce serait, à mon sens, une erreur, car je ne crois pas que beaucoup d'adhérents de la CNT-f soient aujourd'hui sur les positions défendues par ceux qui allaient rejoindre la CNT-AIT.
Arthur a écrit:Il reste à espérer que si ceux qui quitteront la CNT-f envisagent de créer une énième CNT, nous ne revivions pas une "compétition de bac à sable". Malgré des propos qui peuvent être encore venimeux, la scission d'avec la CNT-AIT a permis aux deux organisations de trouver une identité propre.
Arthur a écrit:Ce congrès va sûrement être un moment difficile et pénible, mais qui laissera à tous (ceux qui resteront à la CNT-f et ceux qui l'ont déjà quitté ou s'apprêtent à le faire) de développer les stratégies qui leurs semblent opportunes sans accuser les autres de les entraver.
Arthur a écrit:La CNT-f est passée à côté d'un objectif de développement numérique qui reste au coeur de son débat actuel sur les moyens d'y parvenir (démocratie directe, instauration de permanents, etc). Dans les semaines et mois qui vont suivre, on peut penser que des clarifications issues du congrès permettront de mieux comprendre ce qui agite actuellement la CNT-f.
D'une part, j'attends ..., d'autre part, ça veut dire quoi, au cas où ? ...pit's a écrit: j'ai d'autres moyens de les contacter au cas où...
En attendant que Freakers s'exprime, je trouve, Arthur, que tu fais un peu funambule dans cet exercice, d'autant qu'il ne s'agit plus de semaines ou de mois dans la configuration d'une nouvelle scission, mais d'années...
si jamais il s'en trouve assez pour porter encore un syndicalisme révolutionnaire de masse.
Arthur a écrit:Le fonctionnement du syndicat du Nettoyage, et le long chemin parcouru par son animateur (au sein de la CNT), me semblent peu propices à ce qu'il rejoigne une autre confédération. Aura-t-il pour autant le moyen de fédérer autours de lui de forces capables de construire un champ de syndicalisation plus étendu ?
acratack a écrit:et la confusion que tu porte en parlant de syndicalisme révolutionnaire en faisant comme si celui de la vignolle était identique a celui de la CGT debut 20émé c'est typique de la manipulation historique des vignolles...
Pas faux en effet, d'ailleurs il se définit syndicaliste révolutionnaire, mais je suppose que ça doit te froisser un peu !
après si vous ressortez de ce congrès uni-es entre celleux qui reste, ça peut vous aider à répartir,
la nationalisation du secteur bancaire ça ça vous démarquera pas
Arthur a écrit: On essaye tous de se débrouiller avec ce qu'on a lu, entendu, ce que l'on espère et pratique (l'avantage pour le SR c'est qu'il y a moins d'écrits que de pratiques).
Arthur a écrit:Le syndicalisme est normalement fait au contraire de beaucoup d'humilité et de persévérance ce qui produit incontestablement l'effet passoire de toutes nos organisations.
Arthur a écrit:A titre d'exemple ce n'est pas la question du permanent du Syndicat du Nettoyage (bien que notre conception de la nature et de l'exercice des fonctions permanentes ne soit pas la même) qui nous pose problème mais bien le non respect des décisions de congrès et la justification du fait accompli sous prétexte d'autonomie des syndicats.
il est à peu près sûr maintenant que celles et ceux qui vont rester à la CNT v sont contre l'idée d'un-e permanent-e
(en tout cas pour le moment, si vous arrivez un jour aux 5000 revendiqué-es, on verra que ça changera sûrement !)
Pour la nationalisation, je pense que dans votre perspective vous auriez du mettre la syndicalisation (
Arthur a écrit:Cela n'a rien de sûr au contraire, puisque des syndicats (dont on sait, à priori, qu'ils resteront à la CNT-f) ont déposé des motions concernant la possibilité de permanents. Quoi que décide le congrès, resteront en son sein des syndicats qui sont pour, ou qui sont contre le recours à des permanents.
Arthur a écrit:La question se pose, à mon sens, au niveau des syndicats quand ils atteignent un certain seuil (dépassant la centaine d'adhérents) et sans faire obligatoirement le choix du "service juridique", comme l'a fait le syndicat du Nettoyage. Un syndicat (ou une union syndicale) peut atteindre plusieurs centaines d'adhérents sans que pour cela la Confédération dépasse les 2 000, 3 000, ou 5 000 adhérents.
Arthur a écrit:Pour aborder cette question il me semble préférable de disposer de syndicats ou de fédération qui puisse réfléchir et envisager ce que nous ferions de ces structures appelées à disparaître lors d'une révolution. Mais la CNT-f n'a, à ma connaissance, ni syndicat, ni section syndicale, ni adhérent dans cette branche. Ne se trouvant pas en position d'influencer un mouvement social révolutionnaire, il me semble qu'en ce domaine, le mieux est de rester ... discret.
Je ne comprend pas grand chose à vos histoires syndicales, ni à vos scissions dans la CNT. Mais, après lecture de vos propos et observations que je peux faire de ce que je retire de mes rencontres, je me dis que les syndicats, ou les groupes (si non syndicats), doivent être et rester, totalement, autonomes. L'unité doit se faire sur le plan idéologique et doit poursuivre le même but. Le fonctionnement doit obéir aux principes libertaires (à mon avis, puisque vous êtes pour la révolution sociale, a priori. Moi, aussi, même si hors orga). Cela implique de bien comprendre quel doit être le rapport de l'individu vis-à-vis du groupe, et vice-versa, et, surtout, les relations que les groupes doivent avoir entre eux et vis-à-vis de la confédération. Le fonctionnement d'une confédération doit laisser un maximum de marge aux éléments de base, et la confédération doit servir à coordonner des luttes, faire des bilans, comparer les expériences, etc ..., et pas décider de ce que doivent faire les éléments de base (comme les UL syndicales, par exemple). Imposer la conduite à tenir, dire ce qui doit être fait, c'est en revenir à un principe hiérarchique. En tant que libertaire, je rejette. En l'état actuel des choses, 5000 adhérents, même réels, c'est rien. La séparation géographique fait que les éléments de base ne peuvent pas gêner les actions des autres cellules. A 500000, c'est différent, mais ça ne doit pas remettre en cause l'autonomie. Au contraire, cela demande de se concerter localement, sans qu'une centrale n'intervienne. Il est tout à fait possible de poursuivre un but commun (la révolution sociale) en ayant, localement, des luttes différentes, des "stratégies" différentes, des "tactiques" différentes à condition de respecter les principes libertaires, tous les principes. Seule exigence, rester dans la ligne idéologique ... action directe, pas de compromission avec le système, etc ... tout ce qu'on ne retrouve pas à la CGT ou à SUD. Mieux vaut une "minorité" agissant intelligemment et respectant les principes libertaires, qu'une "majorité" amorphe qui finit par se diviser, et, souvent, pour des raisons d'ambitions personnelles qui ne sont pas compatibles avec les principes libertaires.Arthur a écrit: L'unité ne peut se concevoir que dans le cadre d'un mode de fonctionnement qui initie le débat dans le respect des statuts mais surtout le respect des personnes qui se retrouvent dans des valeurs de démocratie directe. Nos organisations fédéralistes ne doivent pas rechercher obligatoirement une unité tactique ou stratégique, mais le respect des décisions communes. ... qui nous pose problème mais bien le non respect des décisions de congrès et la justification du fait accompli sous prétexte d'autonomie des syndicats.
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