Ma dernière réponse était bâclée, car j'ai dû sortir. Désolé.
C'est un véritable interrogatoire que tu me fais-là ?
Tu veux me jauger ? M'évaluer ? Me mettre en difficulté ? ... ??? ...
frigouret a écrit: D'accord, mais devons nous attendre la fin du capitalisme, l'abolition de l'état et de l'argent pour investir le terrain politique ?
Mon terrain politique, ce sont les luttes, surtout, quand elles sont le fait des exploités eux-mêmes, et la propagande Anarchiste en discutant autour de moi, en participant à des débats, etc ...
frigouret a écrit: Est ce que ces objectifs ne doivent pas être portés par une dynamique d'implication hors partis dans les affaires des communes ?
Hors partis, oui. Et, hors système électoral.
frigouret a écrit: Comment amorcer la soif de liberté et d'autonomie dans la population ?
La soif de liberté existe. Il n'y a qu'à voir tous les palliatifs que met en place la société capitaliste pour tromper la frustration des gens. L'autonomie, c'est autre chose. Les syndicats de collaboration (sud, cgt, fo, etc ...) et beaucoup de gauchistes, dans lesquels je classe certains prétendus libertaires, entretiennent la dépendance vis-à-vis du mythe syndical (sud, cgt, fo, etc ... où pourrissent de nombreux prétendus libertaires). La seule solution que je vois, c'est de continuer à porter la parole partout où c'est possible, et, surtout, de diffuser les exemples de luttes autonomes en expliquant les pratiques d'action directe. Le potentiel existe, même de façon marginale, et il faut le stimuler. Je pense que l'effet de ce que je dis à l'avant-dernière ligne est réel, et agira de manière récessive. Il faut semer.
frigouret a écrit: Comment consolider les pratiques et les techniques de gestion populaires si nous ne les experimentons jamais ?
Consolider les pratiques et les techniques de gestion populaire en participant, et en incitant à des luttes réellement autonomes. Comment voir que ces luttes sont autonomes ? Elles échappent à tout contrôle, sauf à celui des exploités !
frigouret a écrit: Quels résultats pour le mouvement libertaire ont été obtenus par la pure stratégie de rupture violente ?
La violence, c'est nous qui la subissons. Utiliser la violence sans avoir le rapport de force, c'est du suicide. Je ne prône pas la violence, mais, je dis ça parce que le rapport de force peut rapidement basculer. et, il faut à ce moment-là, une conscience et une capacité politique à s'organiser. Dans ce cas de figure, la réaction est sans pitié (ça c'est constant) et oblige à agir dans la même logique car le pouvoir joue alors sa survie.
Pour rappel : Les banlieues 2005; l'Etat a perdu le contrôle de la situation, même s'il a feint de maîtriser. Mais, il n'y avait aucune capacité réelle de s'organiser, et ça fit long feu ... Il ne s'agit pas d'un mouvement libertaire, mais tout mouvement social intéressera un libertaire. La stratégie centrale d'un mouvement libertaire ne se définit pas en fonction de la violence (c'est mon avis), mais en fonction du bon sens, c'est-à-dire des nécessités, des conditions, du contexte. Il faut utiliser son intelligence, car nous en avons et nous pouvons, donc, concevoir des stratégies qui excluent les réactions émotionnelles, donc, violentes. La stratégie est de créer des conditions propres à faire éclore les idées, et surtout les pratiques révolutionnaires. La duplication des pratiques par une info via des réseaux mis en place, ou à mettre en place, par les exploités. En aucun cas, accepter de s'en remettre aux médias officiels, mêmes locaux.
frigouret a écrit: Dois je rappeler que tous les aspects de nos vies sont actuellement entre les mains d'intérêts privés qui ont trouvé dans le système du gouvernement représentatif un système idéal pour assoir leur domination ?
Le rappeller est toujours bon.
frigouret a écrit: Que de ce point de vue les libertaires ne sont que très marginalement présent pour présenter des contre propositions à leur absolutisme ?
Le but en tant qu'Anarchiste n'est pas de présenter des propositions, mais de travailler à un véritable projet de société.