Implantations (9) :
Paris, Yonne, Saône-et-Loire, Toulouse, Montauban, Quercy-Rouergue/Tarn, Clermont-Ferrand, Caen, Perpignan
Adresses des syndicats
samedi 28 janvier 2012
CNT AIT CAEN - CNT AIT CLERMONT - CNT AIT GERS - CNT AIT LANDES - CNT AIT MONTAUBAN - CNT AIT PARIS - CNT AIT PERPIGNAN - CNT AIT QUERCY ROUERGUE - CNT AIT TOULOUSE - CNT AIT YONNE - CNT AIT 71
Scission ? Quelles différences/ressemblances ?
bajotierra a écrit:les deux reconnaissent que les statuts de 1946 sont inadaptés a a la situation actuelle ,
de nouveaux statuts sont en cours d'élaboration et devraient être présentés a l'ensemble des syndicats de la cnt ait , sauf trois syndicats exlus de RP , theoriquement avant le congrés de l'AIT
Mais alors pourquoi avoir scissionné avant la rédaction de ces nouveaux statuts ?
bajotierra a écrit:les deux reconnaissent que les statuts de 1946 sont inadaptés a a la situation actuelle ,
de nouveaux statuts sont en cours d'élaboration et devraient être présentés a l'ensemble des syndicats de la cnt ait , sauf trois syndicats exlus de RP , theoriquement avant le congrés de l'AIT
Cheitanov a écrit : Vous avez les mêmes statuts depuis 50 ans à la FA ?
Cheitanov a écrit : la CNT-AIT f n'est pas celle de 1946
vroum a écrit:c'est clair, rien que le syndicat du bâtiment de Toulouse, c'était 4530 cartes en 1948 !
Cheitanov a écrit : Donc tu peux comprendre que les statuts évoluent à la FA et pas à la CNT-AIT ?
La CNT c’est quoi ? http://www.cnt-ait-fr.org/spip.php?article64
...les militants de la CNT (salariés, chômeurs, étudiants...) s’organisent pour construire un syndicalisme différent, sans dieu ni maître, sans élus ni bureaucrates syndicaux, pour faire émerger de leur luttes, une autre société...
...Dans les entreprises, la CNT se bat pour des améliorations immédiates, pour la réduction du temps de travail (sans baisse de salaire), contre la précarité et la flexibilité... Mais, parce que les différentes oppressions ne s’arrêtent pas aux portes de l’entreprise et que l’oppression économique est liée à l’oppression politique, la CNT mène donc un combat global contre cette société. Et cela passe par une lutte quotidienne, sur nos lieux de vie et de travail, contre le racisme, le militarisme, le sexisme, les lois liberticides et anti-ouvrières...
...L’anarcho-syndicalisme, émancipé de la tutelle des partis et organisations politiques, a son propre projet de société dans laquelle chacun(e) prendra en main ses affaires pour produire l’indispensable à la vie, pour que le progrès se fasse au profit de tous et que disparaissent exploiteurs et exploités. De ce point de vue, l’anarcho-syndicalisme « fonde sa conception sociale sur une ample organisation fédéraliste, c’est à dire une organisation de bas en haut, sur l’union de toutes les forces pour les défenses d’idées et d’intérêts communs » (point 4 des statuts de l’AIT)...
CNT-AIT : QUI SOMMES NOUS ? http://cnt-ait.info/article.php3?id_article=1881
et je pense sincèrement qu'il y a aujourd'hui en France le potentiel pour développer une centrale anarchosyndicaliste à deux millions de membres et une organisation spécifique anarchiste à 20000 militants, ce ne sera peut-être pas encore la Révolution, mais on n'y sera pas loin, c'est en tout cas, ce dont à quoi je travaillen
L’État sera remplacé par une société fédéraliste fonctionnant de bas en haut suivant les principes autogestionnaires. Des délégués avec des mandats précis, révocables, des conseils de coordination et de gestion suffisent à administrer une société moderne, aussi complexe soit-elle.
Evoluer, c'est une nécessité, je dirais même un impératif pour adapter le pratique révolutionnaire aux changements économiques et sociétaux. Par contre quand j'écris que la pratique et la stratégie de la CNT-AIT aujourd'hui n'a plus grand chose à voir avec la Charte de Paris constitutive de la CNT-AIT en France, je veux dire que la CNT-AIT s'est éloigné de ce qui faisait son identité, son fondement même : un groupement de classe et non idéologique, un syndicat de masse et non une organisation spécifique, un travail syndical de terrain dans les champs et les usines et pas seulement un travail théorique interne, des références claires au syndicalisme révolutionnaire et au communisme libertaire et pas un mélange obscur anarcho-marxo-situationniste qui comble de l'ironie, débouche sur un antisyndicalisme virulent.
En présence de l'instabilité politique et financière de l'État Francais, qui peut à tout instant provoquer une crise de régime et, par conséquent, poser la question d'un ordre social nouveau par les voies révolutionnaires,
Le Congrès, en même temps qu'il se refuse à donner au capitalisme le moyen de se rééquilibrer, déclare que le syndi- calisme doit tirer de cette situation ca- tastrophique le maximum de résultats pour l'affranchissement des travailleurs.
En conséquence, il affirme que les ef- forts du prolétariat doivent tendre, non seulement à renverser le régime actuel, mais encore à rendre impossible la prise du pouvoir et son exercice par tous les partis politiques qui s'en disputent déjà âprement la possession.
C'est ainsi que le syndicalisme doit sa- voir profiter de toutes les tentatives fai- tes par les partis pour s'emparer du pouvoir, pour jouer lui-même son rôle décisif qui consiste à détruire ce pouvoir et à lui substituer un ordre social repo- sant sur l'organisation de la produc- tion, de l'échange et de la répartition dont le fonctionnement sera assuré par le jeu des rouages syndicaux à tous les degrés.
En proclamant le sens profondément économique de la révolution prochaine, le Congrès tient à préciser essentielle- ment qu'elle doit revêtir un caractère de radicale transformation sociale devenue indispensable et reconnue inévitable aussi bien par le capitalisme que par le prolétariat.
Ce caractère ne peut lui être imprimé sur le plan de classe des travailleurs que par le prolétariat organisé dans les syn- dicats, en dehors de toute autre direc- tion extérieure, qui ne peut que lui être néfaste.
C'est seulement à cette condition que les soubresauts révolutionnaires des peuples, jusqu'ici utilisés et dirigés par les partis politiques, permettront enfin d'apporter un changement notable dans l'ordre économique et social, ainsi que l'exige le développement des sociétés modernes.
En considération de ce qui précède, le Congrès déclare que les évènements prochains, en se déroulant dans l'ordre économique, vont poser les nouvelles conditions de vie des peuples et fixer avec une force grandissante et insoup- çonnée les véritables caractères de la vie sociale. Cette vie sera l'oeuvre des forces productrices et créatrices, asso- ciant harmonieusement les efforts des manoeuvres, des techniciens et des sa- vants, orientés constamment vers le progrès.
Ainsi se précisent logiquement les caractères de la transformation néces- saire.
Reprenant les termes de cette partie de la résolution d'Amiens qui déclare que le syndicat, aujourd'hui groupement de résistance, sera, dans l'avenir, le grou- pement de production et de répartition, base de la réorganisation sociale,
Le Congrès affirme que le syndicalisme, expression naturelle et concrète du mouvement des producteurs, contient à l'état latent et organique toutes les activités d'exécution et de direction capables d'assurer la vie nouvelle. Il lui appartient donc, dès maintenant, de rassembler sur un plan uniquement d'organisation toutes les forces de la main-d'oeuvre, de la technique et de la science, agissant séparément, en ordre dispersé, dans l'industrie et aux champs.
En réunissant, dès que possible, dans un même organisme toutes les forces qui concourent à assurer la vie sociale, le syndicalisme sera en mesure, dès le commencement de la révolution, de prendre en main, par tous ses organes, la direction de la production et l'admi- nistration de la vie sociale.
Comprenant toute la grandeur et toute la difficulté de ce devoir, le Congrès tient à affirmer que le syndicalisme doit, dès maintenant, remanier son organisa- tion, compléter ses organes, les adap- ter aux nécessités - comme le capitalis- me lui-même - et se préparer à agir, demain, en administrateur et en ges- tionnaire éclairé de la production, de la répartition et de l'échange.
Il ne méconnaçt pas l'extrême complexi- té des problèmes qui seront posés par la disparition du capitalisme. Aussi, il n'hésite pas à déclarer que le mouve- ment des travailleurs, qui ne recèle pas encore toutes les forces nécessaires à la vie sociale de demain, doit faire la preuve de son intelligence et de sa souplesse en appelant à lui tous les individus, toutes les activités qui, par leurs fonctions, leur savoir, leurs con- naissances, ont leur place naturelle dans son sein et seront indispensables pour assurer la vie nouvelle à tous les échelons de la production.
N'ignorant pas les changements pro- fonds qui sont survenus dans le domai- ne de la science et de la technique, que ce soit dans l'industrie ou dans l'agri- culture, le Congrès, préoccupé des transformations nécessaires, n'hésite pas à faire appel aux savants et aux techniciens.
De même, il s'adresse aux paysans, pour assurer conjointement avec leurs frères ouvriers la vie et la défense de la révolution qui ne saurait s'effectuer sans leur concours éclairé, constant et complet. Le Congrès pense qu'ainsi se scellera, par un effort concordant, har- monieux et fécond, qui les rassemblera tous pour une même tâche de libération humaine, l'union des travailleurs de la pensée et des bras, de l'industrie et des champs.
N'ayant pour unique ambition que d'être les pionniers hardis d'une trans- formation sociale dont les agents d'exé- cution et de direction oeuvreront sur le plan du syndicalisme, les syndicalistes désirent que leur mouvement, vivant reflet des aspirations et des besoins matériels et moraux de l'individu, devienne la véritable synthèse d'un mécanisme social déjà en voie de constitution où tous trouveront les conditions organiques, idéalistes et humaines de la révolution prochaine, désirée par tous les travailleurs.
Demain doit être aux producteurs, groupés ou associés, en vertu de leurs fonctions économiques. L'organisation politique et sociale surgira de leur sein. Elle portera en elle-même tous les fac- teurs de réalisation, organisation, cohé- sion, impulsion et action.
De cette façon se dressera en face du citoyen : entité fuyante, instable et artificielle, le travailleur : réalité vivante, support logique et moteur naturel des sociétés humaines.
LE SYNDICALISME DANS LE CADRE NATIONAL
a) SON ACTION GÉNÉRALE - La Confederation Nationale du Travail affir- me, dès sa constitution, qu'elle entend être exclusivement un groupement de classe : celui des travailleurs. Elle doit donc, en plein accord sur ce point avec la Charte d'Amiens , mener la lutte sur le terrain économique et social.
Véritable organisme de défense et de lutte de classes, elle est, en dehors de tous les partis et en opposition avec ceux-ci, la force active qui doit per- mettre à tous les travailleurs de défen- dre leurs intérêts immédiats et futurs, matériels et moraux. S'inspirant de la situation présente, elle déclare vouloir préparer sans délai les cadres complets de la vie sociale et économique de demain, dont elle tient à examiner tout de suite les caractères possibles et le fonctionnement général.
Au capitalisme - conséquence et résul- tante de la vie passée, adaptée et façonnée par les forces dirigeantes en dehors de toute doctrine comme de toute théorie - entrant dans le dernier cycle de son évolution historique, le Congrès entend substituer le syndicalis- me, expression naturelle de la vie sociale des individus en marche vers le communisme libre.
Rejetant le principe du partage des privilèges chers aux défenseurs de l'intérêt général et de la superposition des classes qui est aussi celui de nos adversaires, le syndicalisme doit pour- suivre sa mission qui est : de détruire les privilèges, d'établir l'égalité sociale. Il n'atteindra ce but qu'en faisant dis- paraçtre le patronat, en abolissant le salariat individuel ou collectif et en supprimant l'État. Il préconise à ce sujet la grève générale, l'expropriation capitaliste et la prise de possession des moyens de production et d'échange, ainsi que la destruction immédiate de tout pouvoir étatique.
b) SES MOYENS D'ACTION - Précisant sa conception de la grève générale, le Congrès tient à déclarer très fermement que ce moyen d'action conserve à ses yeux toute sa valeur, en toutes circonstances, que ce soit corporativement, régionalement, natio- nalement ou internationalement. Que ce soit pour faire triompher les revendica- tions particulières ou générales, fédé- rales ou nationales, offensivement ou défensivement, pour protester contre l'arbitraire patronal ou gouvernemental, la grève, partielle ou générale, reste et demeure la seule arme du prolétariat.
En ce qui concerne la grève générale expropriatrice, premier acte révolution- naire qui sera marqué par la cessation immédiate et simultanée du travail en régime capitaliste, le Congrès affirme qu'elle ne peut être que violente. Elle aura pour objectif :
1° de priver le capitalisme et l'État de toute possibilité d'action en s'emparant des moyens de production et d'échange et de chasser du pouvoir ses occupants du moment ;
2° de défendre les conquêtes proléta- riennes qui doivent permettre d'assurer l'existence de l'ordre nouveau ;
3° de remettre en marche l'appareil de la production et des échanges, après avoir réduit au minimum
– pour la prise de possession - le temps d'arrêt de la production et des échanges ruraux et urbains ;
4° de remplacer le pouvoir étatique détruit par une organisation fédéraliste et rationnelle de la production, de l'échange et de la répartition
Confiant dans la valeur de ce moyen de lutte, le Congrès déclare que le prolé- tariat, non seulement saura prendre possession de toutes les forces de pro- duction, détruire le pouvoir étatique existant, mais encore sera capable d'exploiter ces forces dans l'intérêt de la collectivité affranchie et de les défen- dre contre toute entreprise contre-ré- volutionnaire, les armes à la main, et de donner à l'organisation sociale la forme qu'exigera le stade d'évolution atteint par les individus vivant à cette époque.
Il déclare que le terme des conquêtes révolutionnaires ne peut être marqué que par les facultés de compréhension des travailleurs et les possibilités de réalisation de leurs organismes écono- miques, dont l'effort devra être porté au maximum.
Par là, le Congrès indique que la stabilisation momentanée de la révolu- tion doit s'accomplir en dehors de tout système préconçu, de tout dogme, comme de toute théorie abstraite, qui seraient pratiquement en contradiction avec les faits de la vie économique qui doit nécessairement donner naissance à la vie politique et sociale exprimant l'or- dre nouveau.
Proclamant son attachement indéfectible à la lutte révolutionnaire, le Congrès tient, pour bien préciser sa pensée, à déclarer qu'il considère la révolution comme un fait social, déterminé par la contradiction permanente des intérêts des classes en lutte, qui vient tout à coup marquer brutalement leur antago- nisme en rompant le cours normal de leur évolution qu'il tend à précipiter.
En conséquence, il déclare que le syn- dicalisme (comme tous les autres mou- vements) a le droit de l'utiliser, suivant ses desseins, pour atteindre le maxi- mum des buts qu'il s'est fixé, sans confondre son action avec celles des partis qui prétendent, eux aussi, trans- former l'ordre politique et social et pré- conisent pour cela la dictature prolé- tarienne et la constitution d'un État soi-disant provisoire.
En dehors de cette action essentielle, le Congrès déclare que, par son action revendicatrice quotidienne, le syndicalis- me poursuit la coordination des efforts ouvriers, l'accroissement du mieux-être des travailleurs par la réalisation d'amé- liorations immédiates, telles que : la diminution des heures de travail, l'au- gmentation des salaires, etc., il prépare chaque jour l'émancipation des travail- leurs qui ne sera réalisée que par l'ex- propriation du capitalisme. En condam- nant la " collaboration des classes " et " le syndicalisme d'intérêt général ", le Congrès tient à déclarer que ce ne sont pas les discussions inévitables entre patrons et ouvriers qui constituent des actes de collaboration de classes. En ne voyant dans ces discussions qui résultent de l'état de choses actuel qu'un aspect de la lutte permanente des classes, le Congrès précise que la collaboration des classes est caractéri- sée par le fait de participer, dans des
organismes réunissant des représen- tants des ouvriers, des patrons ou de l'État, à l'étude en commun des problè- mes économiques dont la solution ap- portée ne saurait que prolonger, en la renforçant, l'existence du régime actuel.
LE SYNDICALISME DANS LA PÉRIODE PRÉRÉVOLUTIONNAIRE
Considérant que dans la période préré- volutionnaire le rôle du syndicalisme est de dresser une opposition constante aux forces capitalistes, de diminuer le pouvoir patronal en augmentant celui du syndicat, le Congrès estime que ces résultats ne peuvent être obtenus que par l'introduction du contrôle syndical dans les entreprises capitalistes, par la création des comités et des conseils d'ateliers, d'usines, de bureaux, de chantiers, de gares, de ports, de fer- mes ou d'exploitations agricoles dans tous les domaines de la production.
En même temps que sera menée à bien la besogne de documentation, d'éduca- tion technique et professionnelle en vue de la réorganisation sociale, sera enfin réalisé, dans les meilleures conditions, l'apprentissage de classe de la gestion.
En indiquant que les syndicats consti- tueront les cadres de la société nou- velle, le Congrès déclare qu'en ouvrant l'accès du syndicat aux techniciens et aux savants, ceux-ci s'y trouveront placés sur un pied de complète égalité avec les autres travailleurs. C'est de la collaboration intelligente et amicale de tous ces éléments que surgira le véritable Conseil économique du travail, qui aura pour mission de poursuivre le travail de préparation à la gestion des moyens de production, d'échange et de répartition et aura à charge, sous la direction des Congrès, de chercher les moyens les meilleurs pour faire aboutir les revendications ouvrières.
RAPPORT DU SYNDICALISME AVEC LES AUTRES FORCES RÉVOLUTIONNAIRES
Le Congrès affirme à nouveau que le syndicalisme doit vivre et se développer dans l'indépendance absolue, qu'il doit jouir de l'autonomie complète qui con- vient à son caractère de force essentiel- le de la révolution. Par sa doctrine, ses buts, son action corporative et sociale,le syndicalisme s'affirme comme le seul mouvement de classe des travailleurs. Il est capable de réaliser, par lui-même, aux différents stades de l'évolution hu- maine, aussi bien le communisme orga- nisé que le communisme libre.
Cela implique qu'il ne peut concourir à la poursuite des objectifs politiques affir- més par les partis et qu'il ne peut lier son action à la leur. L'affirmation sans cesse plus nette des buts poursuivis par les autres Confederations syndica- les et leurs partis oblige la CNT à répu- dier toutes alliances avec ces forces sur le terrain révolutionnaire. En effet, s'il est encore possible de réunir dans une action corporative commune toutes les forces ouvrières groupées dans les différentes Confederations syndicales, il est indéniable que toute conjugaison de ces mêmes forces pour une lutte ré- volutionnaire apparaçt inutile et vaine en raison de l'opposition fondamentale des buts que se sont assignés les diverses fractions du syndicalisme.
De toute évidence, cette incompatibilité d'action révolutionnaire s'étend " a for- tiori " aux ententes avec les partis poli- tiques ouvriers qui, tous, sans excep- tion, veulent et c'est leur raison d'être - instaurer un État politique dont ils auraient la direction. État dont le syndi- calisme révolutionnaire proclame la noci- vité et nie la nécessité.
En conséquence, le Congrès déclare que la CNT ne peut unir ses efforts à ceux des autres Confederations syndicales que sur le terrain de l'action quotidien- ne. Il est d'ailleurs persuadé que l'unité de toutes les forces révolutionnaires se réalisera sur le terrain de classe, dans la phase décisive de destruction de l'État bourgeois et du capitalisme pour se continuer dans la période constructive, qu'elle se scellera par l'entrée de tous les travailleurs dans leur groupement naturel : le syndicat, organe complet de production, d'administration et de dé- fense d'une société reposant exclusive- ment sur le travail, sa répartition, son échange, de la base au façte de son édifice.
LE SYNDICALISME DANS LE CADRE INTERNATIONAL
Considérant que, plus que jamais, les travailleurs ont pour devoir de se tendre la main par-dessus les frontières et de proclamer qu'ils appartiennent à une même classe - celle des exploités.
Le Congrès estime que, pour opposer un front unique, commun et irrésistible à la puissance capitaliste, les ouvriers doivent se réunir au sein d'un or- ganisme international dans lequel ils retrouveront le prolongement de leur propre action de classe qu'ils engagent dans chaque pays, contre leur patronat respectif.
Il estime que la place d'un mouvement syndical basé sur la lutte de classes ne peut être que dans une Internationale qui accepte les principes suivants : au- tonomie complète, indépendance abso- lue du syndicalisme dans l'administra- tion, la propagande, la préparation de l'action, dans l'étude des moyens d'or- ganisation et de lutte future et dans l'action elle-même.
Ayant ainsi défini sa compréhension de l'action du syndicalisme révolutionnaire sur le terrain national et international, le Congrès donne l'adhésion de la CNT à l'Association Internationale des Travail- leurs.
Il proclame que cette Internationale est la continuation logique de la Première Internationale, de même que la CNT est la continuation de la CGT de 1906.
vroum a écrit:et je pense sincèrement qu'il y a aujourd'hui en France le potentiel pour développer une centrale anarchosyndicaliste à deux millions de membres et une organisation spécifique anarchiste à 20000 militants, ce ne sera peut-être pas encore la Révolution, mais on n'y sera pas loin, c'est en tout cas, ce dont à quoi je travaille...
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