Besancenot dénonce la réincarcération de Rouillan
«Quelqu'un qui a purgé sa peine a droit à une réinsertion», souligne le porte-parole de la LCR, qui appelle à une «mobilisation unitaire» contre cette «double peine».
Olivier Besancenot, porte-parole de la LCR. (REUTERS)
Olivier Besancenot a dénoncé aujourd'hui la réincarcération de Jean-Marc Rouillan, et appelé à une «mobilisation unitaire» contre cette «double peine», précisant que le cofondateur d'Action directe est membre à Marseille d'un comité local pour la construction du NPA.
«Jean-Marc Rouillan est incarcéré de nouveau, ce qui est absolument révoltant, puisqu'il a purgé sa peine», a affirmé le porte-parole de la LCR. «Légalement, il a le droit de sortir et il n'y a rien qui justifie le fait qu'il retourne en prison, si ce n'est un acharnement judiciaire de la part de l'Etat» qui invoque «non pas ce qu'il a fait, mais ce qu'il a dit et même sous-entendu», ajoute Besancenot.
«L'heure pour nous est à une mobilisation unitaire de toute la gauche sur la question de la liberté d'expression pour défendre les libertés démocratiques», et pour que «la loi soit respectée». Rouillan «a le droit de sortir», a-t-il dit, en dénonçant ce qui «s'apparente à une double peine».
Rouillan est membre depuis le mois de juin d'un comité NPA
Le cofondateur d'Action directe a laissé entendre à L'Express qu'il n'éprouvait pas de regret pour l'assassinat en 1986 du PDG de Renault Georges Besse, ce qui lui a valu la suspension de sa semi-liberté.
Olivier Besancenot a souligné que «Jean-Marc Rouillan est membre depuis le mois de juin d'un comité NPA de Marseille». Ces comités décentralisés, intègrent des militants de la LCR et d'autres horizons, pour préparer le lancement du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) en janvier.
Une porte-parole de collectif à Marseille a précisé aussi que Rouillan «est et reste membre du collectif d'initiative départemental 13 du NPA». «A partir du moment ou Jean-Marc Rouillan était clair sur le fait qu'il renonçait aux actions du passé, il avait sa place dans le NPA», précise Olivier Besancenot.
«Une campagne politique qui tente de criminaliser le NPA»
Le leader trotskiste souligne que «Jean-Marc Rouillan n'appelle pas à la reconstitution de l'Action directe» «puisque, comme il l'a dit dans ses interviews, il "n'incite pas à la violence"».
Le postier rappelle toutefois ses «désaccords politiques» avec Jean-Marc Rouillan sur «la conception qu'il a de la lutte armée» et «sur l'opportunité de le faire». «La LCR a toujours dénoncé les méthodes de l'Action directe», et «le NPA ne se bat pas pour la lutte armée», a ajouté Olivier Besancenot.
Olivier Besancenot a dénoncé «une campagne politique qui tente de criminaliser le NPA», mais a ajouté: «je persiste et je signe: quelqu'un qui a purgé sa peine a droit à une réinsertion et un engagement militant».
Source AFP
quelles pirouettes...
en tout cas il y a campagne à mener...