Selon Le Canard enchaîné, un ancien directeur informatique de l'organisme chargé de l'indemnisation du chômage touchait près de 5000 euros d'allocation par mois en plus de son salaire. Il aurait bénéficié d'une rupture conventionnelle une fois la fraude découverte.
Pierre Lachaize semblait bien connaître les mécanismes de la fraude aux allocations chômage, à en croire Le Canard enchaîné. Cet ancien directeur des systèmes informatiques de l'Unédic avait notamment la charge de la base de données "Aude" qui recense les bénéficiaires indemnisés et vise à empêcher les abus. Plus embêtant, il aurait lui-même continué à percevoir 4982 euros d'allocation par mois, en plus de son salaire, plus d'un an après son recrutement en septembre 2012.
Un oubli? Peu probable, selon l'hebdomadaire. Car une fois embauché, Pierre Lachaize aurait pris soin d'actualiser sa situation auprès de Pôle emploi. Sauf qu'il aurait déclaré n'avoir décroché qu'un contrat de 15 heures, payé 1050 euros par mois.
Le lanceur d'alerte licencié
Cette arnaque ne semble pas avoir indigné l'Unédic. Un mois après la découverte des abus, le directeur informatique a certes été mis à pied à titre conservatoire, mais il a pu bénéficier d'une rupture conventionnelle. Une porte de sortie moins humiliante qu'un licenciement pour faute, et surtout plus lucrative: Pierre Lachaize aurait obtenu 160 000 euros d'indemnités avec seulement 14 mois d'ancienneté. L'Unédic refuserait de dire s'il lui a été demandé de rembourser ses allocations.
L'informaticien qui a découvert la fraude à partir de la base de données des personnes indemnisées ne s'en est pas si bien sorti. Ce "lanceur d'alerte" a, lui, écopé d'un licenciement. Motif, selon l'Unédic citée par le Canard: il n'avait "pas fait une demande de consultation du fichier à sa hiérarchie"...
http://www.lexpress.fr/emploi/un-ex-dir ... 71725.html
Le chasseur de fraudeurs à l'assurance chômage fraudait lui-même l'UNEDIC
Un cadre supérieur qui dirigeait une équipe chargée de piéger les fraudeurs de l’UNEDIC (l’organisme qui gère les fonds de l’assurance chômage) était lui-même un fraudeur à l’assurance chômage. L’affaire, révélée par Le Canard Enchaîné, s’est déroulée en novembre 2013. Pierre Lachaize, le cadre supérieur en question, se faisait passer pour un demandeur d’emploi depuis un an, et aurait perçu pour le seul mois d’octobre 2013 précisément 4 982,30 euros !
C’est un des salariés de l’UNEDIC qui s’est rendu compte de l’escroquerie en découvrant le nom de son supérieur dans la liste des chômeurs indemnisés. Pour frauder, il savait parfaitement comment s’y prendre : il se déclarait en tant que salarié de l’UNEDIC, mais seulement en temps partiel de 15 heures par semaine, avec un salaire de 1 050 euros mensuel, bien loin du salaire du poste de directeur informatique qu’il occupait réellement.
Le salarié renvoyé, le fraudeur indemnisé
Malheureusement, le salarié qui a découvert le pot aux roses n’a pas été remercié de la façon à laquelle il s’attendait : il a tout simplement été licencié car n’avait pas l’autorisation de son supérieur de consulter les fichiers listant les chômeurs indemnisés. Le fraudeur quant à lui n’a pas été réellement inquiété, puisqu’il a pu bénéficier d’une « rupture conventionnelle » de son contrat de travail, et a touché 160 000 euros d’indemnités pour son départ. Rupture qui lui permet désormais de toucher les indemnités de l'UNEDIC en toute légalité.
ladepeche.fr
http://www.ladepeche.fr/article/2016/03 ... nedic.html