Samedi 6 février, à l'appel du mouvement d'extrême droite Pegida, des manifs anti-immigrés ont eu lieu dans diverses villes d'Europe. Elles n'ont pas eu le soutien escompté par leurs organisateurs, quoiqu'elles aient été relayées par des "personnalités". Ainsi, à Calais, le général à la retraite Christian Piquemal a été arrêté. Il devrait passer en comparution immédiate lundi 8 février.
Le Piquemal en question a été le patron de la Légion étrangère (de 1994 à 1999) mais aussi adjoint du chef de cabinet militaire de trois Premiers ministres "socialistes" pendant trois ans : Pierre Bérégovoy, Michel Rocard, Édith Cresson. Il a également présidé la très droitière Union nationale des parachutistes (UNP) jusqu'à 2014. Beau pedigree !
Cette affaire montre comment un général « respecte » les lois de l’Etat qu’il est supposé servir : le rassemblement avait été interdit, nous sommes en état d’urgence… Et alors ?
Et l’extrême-droite, qui critique toujours le supposé laxisme de la justice envers les pauvres, s’indigne et vitupère alors qu'elle devrait se féliciter de ce que la police fasse respecter l'Etat comme elle le souhaite...