Rassemblement pour chanter Brassens aux pandores

Re: Rassemblement pour chanter Brassens aux pandores

Messagede vroum le Dim 28 Aoû 2011 10:57

30 août 2011 - Paris : procès de 2 chanteurs d'Hécatombe de Brassens

HECATOMBE SUR LA LIBERTE D’EXPRESSION !

Le 30 août à 9h00 au palais de justice de Paris, la Fédération anarchiste appelle à un rassemblement pour soutenir notre compagnon Michel du groupe Kropotkine et son camarade Jean-Paul, coupables tous deux d’avoir chanté "Hécatombe" de Brassens avec une soixantaine de personnes devant la préfecture de police de Paris le 18 juin dernier *. Pour les aider à payer les frais d’avocat une souscription est ouverte (chèque à l’ordre de ANARS à faire parvenir à : Groupe Kropotkine, 8 rue de Fouquerolles, 02 000 Merlieux).



* Samedi 18 juin 2011, face à la préfecture de Police de Paris, une soixantaine de personnes s’est retrouvée pour entonner "Hécatombe", en hommage à Brassens et en solidarité avec les personnes de Cherbourg et de Toulouse qui ont fait l’objet de répression policière pour avoir eux-mêmes honoré ce monument de la chanson française. Après deux tours de chants dans une ambiance bon enfant et pacifiste, les gendarmes mals inspirés venus en nombre, ont procédé, après les sommations d’usage, à l’évacuation de la chorale vers la bouche du métro Cité-Palais-de-Justice. Cette évacuation n’étant manifestement pas assez rapide au goût des pandores, ces derniers ont bousculé les personnes présentes dans l’escalier du métro, entraînant des chutes et de nombreuses protestations. Michel du Groupe Kropotkine, déséquilibré, s’est raccroché à ce qu’il pouvait : l’oreillette du gendarme mobile derrière lui. Menotté et amené au commissariat du 4ème, il a passé 21 h en garde à vue en compagnie d’un deuxième chanteur, Jean-Paul, à qui il est arrivé à peu près la même chose. Ils sont convoqués devant la "justice" le 30 août prochain pour y répondre de violences envers un agent de la force publique dans l’exercice de ses fonctions.
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Re: Rassemblement pour chanter Brassens aux pandores

Messagede canar le Dim 28 Aoû 2011 17:44

ils ne nous empecheront pas de la chantée, ni de l'écoutée
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Re: Rassemblement pour chanter Brassens aux pandores

Messagede vroum le Sam 3 Sep 2011 15:11

Finalement le procès n' a pas eu lieu et est reporté au 13 décembre, le magistrat étant absent...

un article dans L'Union, journal de Champagne-Ardenne-Picardie :

Il chante Brassens, il se retrouve au tribunal

http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/il-chante-brassens-il-se-retrouve-au-tribunal

Publié le mercredi 31 août 2011
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A ce moment de la matinée, Michel avait encore le sourire malgré la présence des forces de l'ordre.

LAON (Aisne). Un adhérent du groupe Pierre-Kropotkine va passer au tribunal correctionnel de Paris. Sa faute, avoir enlevé l'oreillette d'un garde mobile lors d'un faux mouvement. Explications.

Poulet au curry ou bœuf carotte ? A priori rien d'extraordinaire dans ce choix lorsque l'on souhaite déjeuner dans une brasserie. Mais lorsque cette alternative vous est proposée par un policier en tenue, et que la personne destinataire se trouve dans une cellule de garde à vue, la situation devient cocasse. Même pour celui qui se retrouvait pour la première fois de sa vie derrière des barreaux. Temporairement.
Hier, Michel, adhérent du groupe Pierre-Kropotkine à Merlieux, membre de la fédération anarchiste française, s'est retrouvé à la barre de la 28e chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris. Motif : « avoir volontairement commis des violences contre un représentant de la loi, sans ITT toutefois. » Alors que lui, archéologue à l'INRAP Nord Picardie a été arrêté pendant 15 jours après son interpellation…
En clair, il lui était reproché d'avoir accroché l'oreillette d'un garde mobile alors qu'il venait de trébucher dans un escalier du métro où les représentants des forces de l'ordre les poussaient après avoir chanté sous les fenêtres de la préfecture de police à Paris, « Hécatombe » de Georges Brassens, le 21 juin dernier. Démonstration plutôt comique que revendicatrice, provocante toutefois quand on examine les paroles de la chanson.

Des paroles et le violon

Explications : les fans de Georges Brassens ont chacun leur façon de fêter l'anniversaire de la mort de leur chanteur préféré. Les membres de la fédération anarchiste avaient choisi de le signifier en allant chanter « Hécatombe » devant un nombre respectable de commissariats français. Ceux de Merlieux avaient choisi de pousser la chansonnette place Lépine à Paris, devant la préfecture de police. Sauf que la chorale improvisée avait eu un public pas très disposé à savourer les paroles : les gardes mobiles ! Qui leur ont vite indiqué que cette « manifestation » était interdite ! Puis, après les avoir encerclés, ils les ont « gentiment » repoussés vers la sortie de métro. Et c'est là que l'incident, est arrivé.
« En descendant les escaliers, je me suis retourné pour me retrouver face aux forces de l'ordre, et là, j'ai trébuché. J'ai un mouvement de bras et ma main heurte l'oreillette d'un des gardes mobiles. Aussitôt, je me suis fait alpaguer, poussé contre le mur puis plaqué au sol. » Menotté, n'opposant absolument pas de résistance, « je ne voulais pas augmenter la tension de la situation », il est donc conduit au commissariat du 4e arrondissement. Où il passera la nuit avant d'être laissé en liberté le lendemain, après avoir dégusté son poulet au curry. Non sans avoir été conduit à l'hôpital, afin de se faire prescrire du Kardegic, médicament qu'il prend chaque jour depuis un AVC…
Hier, son affaire a été renvoyée au 13 décembre. Motif, la présidente de l'audience ne pouvait être là, et sa remplaçante ne connaissait pas les dossiers… L'histoire continue.

Stéphane MASSÉ
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Re: Rassemblement pour chanter Brassens aux pandores

Messagede vroum le Mer 7 Déc 2011 23:58

Pour la liberté d’expression !

mercredi 7 décembre 2011


http://www.federation-anarchiste.org/spip.php?article1026

Lors de leur précédente comparution, le 30 août dernier , en l’absence des avocats des plaignants ( sic) Michel et Jean-Paul s’étaient vus signifier le report de l’audience au mardi 13 décembre, à partir de 9 heures, devant le Tribunal de Grande Instance de Paris. Ce jour, notre compagnon Michel, et Jean-Paul, chanteurs invétérés de Brassens, seront amenés à répondre de leur amour de la poésie populaire devant les représentants de la justice bourgeoise.

En soutien à leur interprétation de la chanson "Hécatombe", exécutée collectivement, avec impertinence et dans la bonne humeur, le 18 juin 2011 devant la Préfecture de police, la Fédération anarchiste appelle à se rassembler pour affirmer que la liberté d’expression est un droit inaliénable de chaque individu.

Rendez-vous mardi 13 décembre à partir de 9 heures devant le Palais de Justice, métro Louvre-Rivoli ou Pont-Neuf- la Monnaie. Pour les aider à payer les frais d’avocat une souscription est ouverte (chèque à l’ordre de ANARS à faire parvenir à : Groupe Kropotkine, 8 rue de Fouquerolles 02000 Merlieux).

Fédération anarchiste, secrétariat aux Relations extérieures.
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Re: Rassemblement pour chanter Brassens aux pandores

Messagede vroum le Mer 14 Déc 2011 11:23

Les chanteurs de Brassens relaxés au tribunal

13/12/2011 | 15H17 http://www.lesinrocks.com/actualite/actu-article/t/74119/date/2011-12-13/article/brassens-hecatombe-prefecture-proces/

Ils avaient entonné “Hécatombe” devant la Préfecture de police de Paris, en juin. Michel B. et Jean-Paul L., poursuivis pour violences pendant la dispersion du rassemblent, ont été relaxés ce mardi.

Le 18 juin, une petite bande de gens (entre 20 et 50) chante Hécatombe, la chanson de Georges Brassens, devant la Préfecture de police de Paris. Ils rendent hommage au musicien et affichent leur soutien à un homme condamné à Cherbourg trois semaines plus tôt pour avoir diffusé la chanson à plein tube depuis sa fenêtre, sous laquelle passaient deux policiers. A Toulouse, une trentaine de personnes ont été arrêtées en juin pour l’avoir reprise devant le commissariat.

Hécatombe, chanson écrite par Brassens dans les années 1950, raconte un pugilat entre des femmes de Brive-la-Gaillarde et des gendarmes.

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Michel B., 47 ans et les cheveux longs, appartient au groupe Kropotkine de la Fédération anarchiste, où Les Inrocks s’étaient baladés fin mai. Il a appelé au rassemblement devant la préfecture. Ce mardi, il comparaît avec son co-interprète Jean-Paul L., 64 ans, devant la 28e chambre du tribunal correctionnel de Paris.

Jean-Paul L., lui, avait entendu parler de l’initiative musicale dans l’émission de Daniel Mermet. Les deux hommes au casier vierge sont accusés de violences volontaires contre deux gendarmes (chacun le sien), n’ayant pas entraîné d’arrêt de travail. Ils doivent s’expliquer sur le déroulement du rassemblement.

"Ce n'était pas une manifestation mais une chorale"

“Il y avait des microphones ou c’était a capella?” interroge le juge. A capella mon capitaine. Michel B. raconte : “Ça avait l’air de les inquiéter puisqu’il y avait de plus en plus de gardes mobiles autour de nous. Ce n’était pas une manifestation mais une chorale.” Les gendarmes encerclent les troubadours, leur demandent de se disperser puis les repoussent, sur ordre, jusque dans la bouche du métro Cité. Bousculade dans les escaliers ou bagarre comme à Brive-la-Gaillarde, les deux hommes sont élus fauteurs de trouble.

Michel B. explique avoir été déséquilibré dans l’escalier bondé, par les pandores pressés. “N’ayant pas accès à la rampe d’escalier, je me suis accroché à ce que je trouvais, c’est-à-dire l’oreillette du gendarme.” Cinq agents le plaquent au sol et l’embarquent. Le gendarme à l’oreillette pendante, absent à l’audience, le contredit dans son rapport : “Il m’a bousculé, attrapé par le cou et poussé.” Un collègue à lui a vu le prévenu le “plaquer contre le mur”. Sifflements dans la salle, où une vingtaine de personnes, dont les chanteurs (sans croix de bois), ont fait le déplacement.

"Il m'a donné un coup au visage. J'en ai perdu mon calot"

Dessinateur industriel à la retraite, Jean-Paul L. paraît encore surpris de se retrouver à la barre. Le rapport du gendarme Courtecuisse (absent également) s’abat sur lui : “Il m’a donné un coup au visage, côté gauche, main ouverte, avec l’effet d’une gifle. J’en ai perdu mon calot.” Le prévenu, d’une petite voix, raconte sa version des faits : une “manifestation festive” qui se termine mal sans raison.

La procureure décide de “ne pas aller plus loin” vu “la difficulté de distinguer ce qui relève de violences et ce qui relève de bousculade” et “le manque de précision des gendarmes”. Faute de réquisitions, elle lance une pique. Les prévenus “sont bien conscients que ce rassemblement n’était pas innocent. On ne chante pas n’importe quoi n’importe où. Le message était aussi politique que festif”.

L’avocat Jean-Yves Halimi en fait son miel : “C’est bien le contenu de la chanson de Georges Brassens qui pose problème!”

“Donner un ordre de dispersion suppose un attroupement susceptible de porter atteinte à l’ordre public. Nous avons une chorale, pacifique, qui comporte des gens d’un certain âge - Brassens aurait dit des “têtes chenues”- et des enfants.”

Il montre au juge les photos du rassemblement, “minute par minute”. “Ici vous voyez le gendarme qui tente de lui arracher l’oreille.” L’avocat dénonce “l’injonction paradoxale” des forces de l’ordre, qui dans le même temps ordonnent au groupe de se disperser et empêchent les individus de quitter les lieux à pied. “L’un comme l’autre se seraient dispersés par voie terrestre si on leur en avait laissé la faculté.” Par voie terrestre ils repartent du tribunal, relaxés au bénéfice du doute.

Camille Polloni
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