anouchka a écrit:et au sujet des flics qui sont des "sans couilles"? c'est quoi ton point de vue personnel? tu ne trouves pas l'injure un peu sexiste?
anouchka a écrit:et au sujet des flics qui sont des "sans couilles"? c'est quoi ton point de vue personnel? tu ne trouves pas l'injure un peu sexiste?
joe dalton a écrit:anouchka a écrit:et au sujet des flics qui sont des "sans couilles"? c'est quoi ton point de vue personnel? tu ne trouves pas l'injure un peu sexiste?
brassens etait sexiste : http://www.youtube.com/watch?v=NyJIpPlPPAU
c'est de brassens ça !
anouchka a écrit:et au sujet des flics qui sont des "sans couilles"? c'est quoi ton point de vue personnel? tu ne trouves pas l'injure un peu sexiste?
ninja a écrit:Hormis que l'enjeu était plus la liberté d'expression et le soutien des gens poursuivis, que de faire une analyse historique des propos de Brassens, la question peut néanmoins, effectivement, se poser. Brassens est d'ailleurs ouvertement sexiste, dans d'autres textes et d'autres propos...
Mais :anouchka a écrit:et au sujet des flics qui sont des "sans couilles"? c'est quoi ton point de vue personnel? tu ne trouves pas l'injure un peu sexiste?
Cela le serait sans aucun doute... s'il y avait eu des femmes gendarmes à l'époque de la composition de la chanson (1952). Or des femmes dans la gendarmerie, il n'y en a je crois que depuis les années 1980. Autrement dit, la chanson ne peut parler que d'hommes, en parlant de gendarmes.
Par ailleurs ces hommes, imbus de leur autorité à vouloir se mêler de ce qui ne les regarde pas, se font dérouiller par des femmes ! Donc pas certain que ce soit véritablement "sexiste" ; même si cela se réfère indéniablement au sexe ! La volonté est plutôt d'humilier et de montrer la victoire de la liberté (et des femmes) sur les prétentions autoritaires (et masculines). Et que le sexe dit "faible" à l'époque de cette chanson, ne l'est pas : les femmes se servant précisément de leurs organes sexuels présentés comme puissants (fesses très puissantes, mamelles qui "matraquent"), pour démolir des hommes qui eux sont "sans choses". Brassens fait donc une inversion évidente des valeurs sexistes, à mon avis, assez réjouissante pour son époque très viriliste. C'est ainsi que je comprends assez spontanément cette chanson.
Reste que le propos est grossier ; comme pas mal d'autres textes de Brassens du reste. Mais peut-on le lui reprocher cela ?
Dans cette chanson, demeurent néanmoins à mon avis quelques traces de sexisme ambiant ; on aurait plutôt pu se pencher sur la piste d'adjectifs comme "frénétique" ou "furies", pour montrer que Brassens applique aux femmes qui se deféndent des clichés de perte de contrôle de soi, d'"hystérie" (vieux refrain sexiste). Mais même ainsi, ce n'est pas très évident. Les furies (créatures mythiques) étant des figures épiques de la mythologie, or la chanson se donne justement des airs d'épopée grotesque...
Bref tapons sur Brassens soit, mais mieux vaut le faire sur d'autres textes où le sexisme me semble plus évident.
kratos a écrit:Je suis d'accord avec Anouchka pour dire que traiter quelqu'un de "sans couille" est sexiste. Après, toutes les insultes de notre langue (ou presque) sont sexistes, c'est le bilan que je tire.
Après, je ne pense pas qu'une insulte de ce genre soit forcément sexiste. Tout dépend du contexte. Par exemple, insulter un facho de femmellette ou de pédé sera plus humiliant pour lui que le traiter de nazi. Mais je crois que c'est ce que tu voulais dire (si c'est ça, je supprimerais mon post).
Pour défendre un peu Brassens, je ne pense pas qu'on réfléchissait beaucoup sur le sens des insultes dans les années 50. Et les féministes avaient des luttes plus importantes à l'époque.
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