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Au boulot les feignasses

MessagePosté: Jeu 21 Aoû 2008 16:43
de Clown
Texte du RTO :arrow: http://www.collectif-rto.org/spip.php?article669

L’ANPE exige que les Rmistes soient suffisamment "volontaires" pour les inscrire

Le projet de loi de création du RSA va rendre l’inscription à l’ANPE obligatoire pour avoir accès au fameux revenu de subsistance.

Martin Hirsch l’a décrété : tout le monde au boulot : les SDF, les parents sans accès à la garde d’enfants, les malades...Fini de fainéasser en invoquant des prétextes bidon, si on n’est pas mort c’est qu’on peut bosser.

En attendant, on médiatise cette inscription obligatoire, histoire de sous entendre qu’actuellement, pas mal de tire au flanc se vautrent dans l’oisiveté grassement rémunérée ( 390 euros par mois ...), mais beaucoup moins la réalité des Rmistes confrontés à l’ANPE.

Certains agents ont manifestement bien intégré la propagande en vigueur : un, le Rmiste est une larve, un boulet qui doit donc prouver sa volonté de trouver un emploi avant d’avoir le droit de s’inscrire à l’agence.

Deux, le Rmiste est une pauvre tâche inadaptée socialement qui ne connait rien à rien et à qui il s’agit de refiler l’ensemble des stages bidon actuellement proposés.

Ou comment un informaticien, après s’être battu comme un chien pour obtenir d’être inscrit comme demandeur d’emploi se voit imposer une formation "Comment utiliser Internet"....



" Au delà des problèmes de courrier, l’ANPE de Colomiers dont je dépend refuse parfois tout simplement l’inscription sur les listes des demandeurs d’emploi. C’est ce qu’il m’est personnellement arrivé à deux reprises, le conseiller considérant que je n’était pas assez "volontaire". Pire même, au premier rendez-vous je me fais pratiquement insulter par une employée considérant qu’elle n’est pas là pour remplir des statistiques. En effet, j’ai déjà un emploi en vue, mais il me faut être sur les listes de demandeurs d’emploi pour pouvoir y prétendre. Ce procédé en soi est absurde, quoi qu’il permette de gonfler les statistiques. Mais que de l’autre côté on me le refuse, je trouve ça incroyable.

Revolté, j’appelle le Conseil Général pour obtenir un conseil (je suis titulaire du RMI). On m’y explique que l’inscription sur les listes est de droit commun et qu’on ne peut pas me la refuser. Ah oui, et si on le fait quand même, je fais quoi moi ? Alors, l’envoi d’une lettre au Conseil Général suivra afin qu’ils signalent le problème à l’ANPE et vérifient qu’il ne se reproduira pas. A mon rendez-vous suivant, j’ai la même conseillère qui m’avait mise dehors (enfin, qui s’était mise dehors elle-même puisque je refusais de quitter le bureau sans mon inscription). Cette fois-ci, elle m’inscrira sans broncher, non seulement sur les listes, mais également à des ateliers plus inutiles les uns que les autres, comme par exemple celui "Utiliser Internet", où on apprend à naviguer sur Internet pour apprendre à remplir son "profil ANPE" (je suis programmeur web...).

Il faut savoir que mon ANPE est à 30 minutes de chez moi en voiture, et l’atelier également. J’ajoute que ne pas y participer alors qu’on nous y a inscrit, donc, de force, entraîne la radiation. Je croyais donc qu’il s’agissait d’une "vengeance" de la conseillère rappelée à l’ordre par mon intervention. Mais en fait, une fois arrivé là-bas, je me suis rendu compte de la réalité. Sur cinq personnes présentes, quatre avaient été forcées à participer à cet atelier. Et ces quatre là connaissaient déjà par coeur le site de l’ANPE ainsi que bien d’autres. Seule une femme était venue pour apprendre quelque chose. C’est la formatrice qui faisait la gueule : "Mais la participation aux ateliers est volontaire, on ne peut pas vous forcer d’y participer ni vous radier si vous n’y venez pas !". Peut-être, mais notre présence est relevée, et les conseiller ANPE ont le pouvoir de nous radier n’importe quand, pour n’importe quoi, alors autant ne pas les abreuver d’excuses...

Au final, j’ai donc perdu, environ, 10H de ma vie en multiples démarches, certainement plus de dix €uros d’essence, et tout ça pour être inscrit sur une liste qui ne me servira pas puisque, je le rappelle, j’avais déjà le boulot en attente dès le départ. Dire que je croyais naïvement que l’ANPE était là pour nous faciliter la vie et nous faire obtenir un revenu, j’ai découvert qu’ils sont parfois là aussi pour nous faire perdre du temps et de l’argent. "

Re: Au boulot les feignasses

MessagePosté: Jeu 21 Aoû 2008 19:47
de zafx
Bah, je te comprend bien, moi, en tout cas. Et encore, t'as pas en même temps l'anpe, et les assedics. Je travaille par intérim, donc des histoires comme ça, j'en ai aussi pas mal. à commencer par les offres d'emploi qui me renvoient... vers les boites d'intérim! Je suis sensé m'y présenter et leur faire signer un papier comme quoi je suis venu ou me présenter à des rendez-vous pour faire des bilans de ma situation. Etc. :prier:

Re: Au boulot les feignasses

MessagePosté: Jeu 21 Aoû 2008 20:28
de Alayn
Bonsoir ! Depuis l'avènement de Sarkopen, le flicage des chômeurs(ses), RMIistes, etc s'est accentué considérablement, c'est clair.

Ceci est du également aux regroupements et aux échanges d'infos entre ANPE et ASSEDIC + CAF (qui verse le RMI) + Directions du Travail, etc...

Contrôle de recherche d'emploi effective drastique, convocations accrues, fichage à tous les étages, etc et ça va encore empirer ! (confidences reçues d'un Inspecteur du Travail)

Le contrôle social est en plein boum !
Au bout de 3 boulots refusés, radiation, etc...

Le métier de chômeur(se) professionnel est mis à mal ! (arf !)

Salutations Anarchistes !

Re: Au boulot les feignasses

MessagePosté: Jeu 21 Aoû 2008 21:21
de zafx
Ils ont déjà annoncé ce qu'ils voulaient faire, bureaux de recrutement privés. Après avoir privatisé l'énergie, la communication, ils veulent privatiser le social. Le libéralisme à outrance...