Sortie à l’Assemblée Nationale. Bilan : 10 élèves matraqués

Sortie à l’Assemblée Nationale. Bilan : 10 élèves matraqués

Messagede Nico37 le Dim 8 Mar 2009 14:15

Bonjour, dernière info du président fcpe du collège Jean Jaurès de Cenon (Gironde)

Bonsoir

Certains d'entre vous le savent déjà mais je vous informe que la classe encadrée hier par Mmes PEBARTHE et BRETECHE pour une visite à Paris de l'Assemblée Nationale (entre autre) a subi l'assaut d'une charge de CRS sur le quai de la gare de Montparnasse en attendant la train du retour: bilan une douzaine de blessés dont Mme PEBARTHE et l'ensemble des élèves très choqué ainsi que Mme BRETECHE.
J'ai décidé en accord avec le personnel de direction et le personnel enseignant et aidé par les familles touchées par ces violences dignes d'un autre âge d'associer tous les parents FCPE à être solidaires avec les actions suivantes :
1) dépôt de plaintes contre l'Etat avec les enseignants et la direction du collège et les familles concernées (certaines se sont vues dissuadées de porter plainte...)
2) appel aux différents médias régionaux : SUD OUEST, TV7 (voir le journal de 19h en boucle sur le net), FRANCE 3 (ce soir déjà avec 3 jeunes interviewés) et nationaux (par le biais des syndicats d'enseignants et de la
FCPE 33).
3) appel aux différents élus: maires d'Artigues, de Cenon et de Floirac qui sont aussi respectivement sénatrice, conseiller général et députée.
4) appel au ministère de l'Educ.Nat., de l'Inspection Académie et du Rectorat
5) diffusion de la lettre jointe
6) appel généralisé pour une manifestation la plus large possible lundi 9 mars de 16h à 17h devant le collège.
Cette affaire risque de prendre une tournure "très politique" jusqu'au niveau national.
Merci de diffuser ces infos de manière la plus large possible et à lundi.

Les personnels et l’ensemble des parents d’élèves du collège Jean Jaurès de Cenon dénoncent les agressions subies par des élèves d’une classe de troisième et leurs enseignants. Ces faits se sont déroulés ce jeudi 5 mars au retour d’une sortie pédagogique à l’Assemblée Nationale dans le cadre de l’éducation à la citoyenneté. Alors que les élèves attendaient leur train, les CRS ont chargé dans la gare Montparnasse sans discernement les manifestants auxquels nos élèves ont été mêlés. Ils ont alors été traités avec la plus grande violence.
Ils constatent que plus de dix élèves ont été bousculés, frappés, jetés à terre, blessés comme en témoignent les certificats médicaux délivrés sur place.
Ils constatent également que tous les élèves gardent un souvenir terrorisé de cette expérience.
Ils constatent enfin que les enseignantes responsables et encadrant la sortie pédagogique ont été également malmenées au point de se voir délivrer un arrêt de travail.
Ils témoignent aux élèves et à leurs collègues victimes de ces violences policières inacceptables leur totale solidarité.
Ce comportement brutal met gravement en cause toutes les mesures éducatives et citoyennes mises en place par les personnels de l’établissement pour les élèves d’un collège situé par ailleurs en zone d’éducation prioritaire.
C’est pourquoi ils ne sauraient admettre ces violences policières et décident collectivement de déposer plainte pour coups et blessures.
Ils décident d’alerter leurs autorités de tutelles : Inspecteur d’Académie, Recteur, Ministre.
Ils se tournent également vers les élus afin que les responsables soient désignés et poursuivis, pour que de tels comportements ne se produisent plus jamais.
Ce lundi 9 mars l’ensemble du personnel et des parents d’élèves appelle la communauté scolaire à manifester son indignation en participant massivement à un rassemblement au collège de 16h à 17 h.


Violentés par des CRS à Paris, des collégiens portent plainte
CENON 33. Coincés à Paris entre étudiants et CRS, des collégiens de Cenon (33) ont été bousculés et frappés jeudi par les forces de l'ordre à la gare Montparnasse. Des enseignantes et des collégiens ont déposé plainte


Des enseignantes et des collégiens de Cenon (Gironde) ont déposé plainte, affirmant avoir été molestés par des CRS qui intervenaient jeudi soir à la gare Montparnasse pour une manifestation d'étudiants, a-t-on appris lundi auprès de l'établissement.
Les deux enseignantes ont déposé plainte à la gendarmerie de Tresses (Gironde) ainsi que la plupart des parents d'élèves ayant subi des coups, "une dizaine au total", a indiqué Mme Pébarthe. "Ce qui s'est passé est un déni de démocratie", a-t-elle jugé.
Le procureur adjoint de Bordeaux, Christian Lagarde, a précisé à l'AFP qu'aucune information judiciaire ne pouvait être ouverte à Bordeaux, les faits s'étant déroulés à Paris.
Sylvie Vedelago, principale du collège, a précisé que les élèves contusionnés étaient de retour normalement en cours lundi et que l'établissement ne portait pas plainte.
La préfecture de police à Paris a indiqué à l'AFP qu'elle avait saisi lundi matin l'Inspection générale des services (IGS) "pour déterminer les conditions d'interventions des forces de l'ordre". (AFP)

L'article paru dans notre édition de samedi:

Jusque-là, ce jeudi avait été plutôt chouette pour la classe de 3e C du collège Jean-Jaurès à Cenon. Arrivés tôt dans la capitale avec leurs professeurs de français et d'histoire-géo, ces adolescents de la banlieue bordelaise avaient commencé par l'objectif premier de cette journée-découverte : l'Assemblée nationale. Dans ce haut lieu de notre république, ils avaient assisté à une séance parlementaire. Mais après la tour Eiffel et le musée du Louvre, ils ont fait connaissance avec les Compagnies républicaines de sécurité (CRS). Impression radicalement différente.

« Il était 19 heures et nous attendions notre train devant les voies de la gare Montparnasse », raconte Corinne Pébarthe, l'une des deux enseignantes. « Après le passage d'un groupe de manifestants étudiants qui chantaient, les CRS ont surgi très vite. » Les témoignages semblent concorder : venus de plusieurs endroits à l'issue de la manifestation qui a eu lieu à l'extérieur, une trentaine de policiers chargent en direction des étudiants... sauf que cela se passe dans un hall de gare bondé à cette heure. « On s'est retrouvés coincés », raconte Jordan Torres. « On criait qu'on était des collégiens mais rien à faire : j'ai pris des coups de matraque aux jambes et au poignet. » Une dizaine d'autres élèves sont frappés. « J'ai été plaquée contre un distributeur de boissons », raconte Mme Pébarthe. Entorse cervicale. « Et pas une explication lorsque je suis allé voir le lieutenant. »

Dépôts de plainte

Dans le train qui les ramène enfin vers Bordeaux, les élèves et leurs accompagnatrices sont choqués. Une femme-médecin militaire de Mont-de-Marsan les examine et les réconforte. Les blessures ne sont pas graves mais les contusions réelles. « Mon fils voulait devenir gendarme », soupire José Torres. « Même si je lui ai expliqué que c'était exceptionnel, il est bouleversé. Ce qui s'est passé est incroyable. »

Hier vendredi, il a porté plainte pour violences sur mineur, comme plusieurs parents, comme les deux professeurs, comme le collège Jean-Jaurès. « Le choc était général », explique Sylvie Védélago, principal de l'établissement. Dans un communiqué, le Snes (Syndicat national des enseignements de second degré) s'insurge contre « la violence gratuite des forces de l'ordre », réclamant que toute la lumière soit faite sur ces événements. La sénatrice-maire d'Artigues, commune voisine, a écrit au Premier ministre et à la ministre de l'Intérieur. Des gendarmes sont venus auditionner enseignants et enfants présents. Les plus touchés étaient restés chez eux. Jordan est au repos pour huit jours.
Auteur : Yannick Delneste


Frappés lors d'une sortie scolaire, des collégiens portent plainte contre les forces de l’ordre

VIOLENCES - Ils allaient visiter l’Assemblée nationale, le Louvre et la tour Eiffel, mais c’est sans doute les matraques des CRS qui leur laisseront le plus de souvenirs. Molestés par les forces de l’ordre qui intervenaient vendredi soir à la gare Montparnasse pour une manifestation d'étudiants, les élèves d’une classe de 3e du lycée Jean Jaurès de Cenon, ainsi que leurs enseignants ont déposé plainte pour violences sur mineur.

Venus pour la journée à Paris à l'occasion d'une sortie scolaire, ces collégiens de la banlieue bordelaise, attendaient à la gare le train du retour lorsqu'ils se sont retrouvés coincés entre les manifestants et une trentaine de CRS en train de charger. Certains des élèves ont alors reçu des coups de matraque et de bouclier, et l’une des accompagnatrices a été victime d'une entorse cervicale qui lui a valu trois jours d'interruption temporaire de travail (ITT).

«Nous étions près des panneaux d'affichage lorsqu'on nous a annoncé que des étudiants bloquaient les voies. Un groupe d'étudiants est passé près de nous, puis des gens ont commencé à courir et on a vu derrière des CRS qui chargeaient. Tout s'est passé très vite. Les CRS m'ont projetée contre un distributeur, des élèves ont reçu des coups de matraque dans le ventre, sur la jambe, le visage», décrit-elle, ajoutant que «les élèves essayaient de se protéger derrière des poubelles».

Les deux enseignantes présentes ont déposé plainte à la gendarmerie, ainsi qu’une dizaine de parents d'élèves ayant subi des coups. Sylvie Vedelago, principale du collège, a précisé que les élèves contusionnés étaient de retour normalement en cours lundi et que l'établissement ne portait pas plainte.

La préfecture de police à Paris a indiqué pour sa part qu'elle avait saisi lundi matin l'Inspection générale des services (IGS) «pour déterminer les conditions d'interventions des forces de l'ordre».

(Avec AFP)
Nico37
 

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