SUD RAIL, "mouvance" anar syndicaliste

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Messagede qierrot le Dim 25 Jan 2009 21:35

C'est la mode, la presse bourgeoise aboie avec Sarkosy à l'unisson. Ils sont partout pour foutre le bordel les anars et la "mouvance" anarcho quelque chose, les méchants anarcho-autonomo-syndicalistes...Même le secrétaire de SUD RAIL est membre d'un "groupuscule anarchiste". Dans l'EXPRESS :

Christian Mahieux, le guerrier du rail
Par François Koch, publié le 21/01/2009 17:21 - mis à jour le 23/01/2009 17:50

On le croit adepte de Besancenot. En réalité, il milite dans un groupuscule anarchiste. L'irréductible patron de SUD-Rail est à la fois peu charismatique et très redouté. Portrait.

Christian Mahieux est devenu la bête noire de Nicolas Sarkozy. Le « mardi noir de la gare Saint-Lazare », fermée le 13 janvier par la SNCF en raison du nombre de grévistes, a fait mentir le chef de l'Etat, qui affirmait en juillet dernier : « Quand il y a une grève en France, personne ne s'en aperçoit. » Il s'en est donc pris violemment aux « irresponsables » de SUD-Rail et à leur secrétaire fédéral. Ce « Chabal du rail », 51 ans, porte une barbe et des cheveux aussi longs que ceux du rugbyman, mais n'en a pas la carrure. Sa voix fluette n'impressionne guère, son manque de charisme est patent.

Pas beaucoup d'affinités avec les communistes

Pourtant, son activisme et son intransigeance font peur. A Guillaume Pepy, surtout. Le PDG de la SNCF craint la capacité de blocage du deuxième syndicat de l'entreprise (15 %, à côté des 40 % de la CGT). Il redoute qu'il ne gagne des voix aux élections professionelles de mars prochain. Parce que bien des amis d'Olivier Besancenot sont investis à SUD-Rail, on suppose que Mahieux est encarté à la LCR (qui va bientôt se transformer en NPA). En réalité, cet agent de maîtrise de la gare de Lyon, à Paris, est membre du groupuscule Alternative libertaire (AL). Une appartenance certes très discrète, puisqu'il y milite sous pseudonyme. Comme tout anarchiste, il n'a pas beaucoup d'affinités avec les communistes, ce qui explique la fraîcheur de ses relations avec Didier Le Reste, leader de la CGT à la SNCF et membre du PC. Il n'a pas davantage de sympathie pour les trotskistes. Une vieille histoire : il leur reproche de ne pas respecter l'indépendance des syndicats.
Allergique à l'autoritarisme et au dirigisme, ce fils unique d'une employée de banque et d'un agent de la RATP reste marqué par son premier engagement militant. Contre l'armée. « Je ne m'imaginais pas accomplir un service militaire, avec un uniforme et des armes, se souvient Mahieux. Insoumis, j'ai pris le risque de faire deux ans de taule. Les gendarmes sont venus m'arrêter chez mes parents, dans le Val-de-Marne, alors que je bossais déjà à la SNCF et que j'habitais ailleurs. »

Il accuse José Bové de « dérive personnelle »

Le jeune chevelu, proche de la Fédération anarchiste, vit en communauté lorsqu'il devient, en 1981, membre de l'Union des travailleurs communistes libertaires (UTCL), une scission de l'Organisation révolutionnaire anarchiste. En 1991, l'UTCL prend le nom d'AL. Ce minimouvement, fort de quelques centaines de militants, n'a aucunes prétentions électorales. Mahieux reconnaît lui-même ne pas se déplacer à chaque scrutin. Il ne supporte pas la médiatisation des « leaders » et leur participation aux émissions de Fogiel, de Bouvard ou de Drucker. Autant dire qu'il goûte peu l'évolution d'Olivier Besancenot, et moins encore celle de José Bové, qu'il accuse de « dérive personnelle ».
Côté syndical, Mahieux intègre la CFDT à 20 ans, un an après son entrée à la SNCF, sans le bac. Il ne claque la porte cédétiste que dix-huit ans plus tard, lorsque Nicole Notat, alors secrétaire générale de la confédération, approuve le plan Juppé sur la Sécurité sociale, à la fin de 1995. Il participe alors à la création de SUD-Rail. En novembre 2007, ce jusqu'au-boutiste critique les autres syndicats, qui votent la reprise du travail après le long conflit contre la réforme du régime spécial de retraite des cheminots.
SUD-Rail a acquis une nouvelle célébrité en usant et en abusant de la grève de 59 minutes par jour à Paris-Saint-Lazare. Du coup, à l'UMP, des voix demandent une réforme de la loi sur le service minimum. Avertissement de Mahieux : « Si le gouvernement restreint encore le droit de grève, nous riposterons. »
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Re: SUD RAIL, "mouvance" anar syndicaliste

Messagede Roro le Lun 26 Jan 2009 00:19

:lol:
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Messagede yves le Mar 27 Jan 2009 01:29

SUD RAIL VIENT D'ETRE QUALIFIE SUR LA TELE DE LIBERTAIRE
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Re: SUD RAIL, "mouvance" anar syndicaliste

Messagede kuhing le Mar 27 Jan 2009 09:51

qierrot a écrit:C'est la mode, la presse bourgeoise aboie avec Sarkosy à l'unisson. Ils sont partout pour foutre le bordel les anars et la "mouvance" anarcho quelque chose, les méchants anarcho-autonomo-syndicalistes...Même le secrétaire de SUD RAIL est membre d'un "groupuscule anarchiste". Dans l'EXPRESS :


Entre le "sensationnalisme" et la délation.
Ce journaliste et ce magazine sont gerbants.
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Messagede Vilaine bureaucrate le Mer 28 Jan 2009 19:45

Yves a écrit:SUD RAIL VIENT D'ETRE QUALIFIE SUR LA TELE DE LIBERTAIRE


je crois que c'est l'emission dont tu parles ,Yves..


> Christian MAHIEUX
Secrétaire fédéral de SUD RAIL
> François CHEREQUE
Secrétaire Général de la CFDT
> Bernard VIVIER
Expert en relations sociales
Directeur de l’insitut supérieur du travail
> Jean-Emmanuel RAY
Professeur de droit du travail Paris I - Sorbonne
> Ghislaine OTTENHEIMER
Rédactrice en chef de Challenges
Co-auteur avec Daniel Lebard de « L’affaire, l’histoire du plus gros scandale financier français » (Ed. du Seuil)
> Yves THREARD
Directeur adjoint de la rédaction du Figaro
>Et en duplex de Nice :
Eric CIOTTI
Député UMP et Président du Conseil général
des Alpes-Maritimes

VIDEO:
http://mots-croises.france2.fr/50815501-fr.php
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Re: SUD RAIL, "mouvance" anar syndicaliste

Messagede qierrot le Mer 28 Jan 2009 21:49

Quelle horreur cette émission, j'ai pas pû tenir jusqu'au bout...
C Mahieux a dû se sentir un peu seul parmi cette faune de réac...
On y voit l'intervention pourrie et hallucinante de sarkosy, le Chérèque qui reprécise bien que la CFDT n'appelle pas à la grève générale...Un haro général évidemment contre le syndicalisme qui lutte et ose parler de lutte de classes, bref une émission à gerber.
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Re: SUD RAIL, "mouvance" anar syndicaliste

Messagede yves le Mer 28 Jan 2009 22:51

oui en ce moment plein d'émission de télé portant la parole de sarko et de ses fidéles cfdt et azutres syndicats qui empécheront ce 29 de prendre l'élysée, matignon,...

encore merci aux syndicats de tout briser
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Re: SUD RAIL, "mouvance" anar syndicaliste

Messagede qierrot le Mer 28 Jan 2009 23:26

pas tous :wink:
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Re: SUD RAIL, "mouvance" anar syndicaliste

Messagede qierrot le Sam 31 Jan 2009 00:29

et le pompon !
çà vaut son pesant de cacahuètes...
d'un pisse copie de "challenge", du même truc que la "journaliste" de l'émission relevée plus haut, et qui ne disait que des conneries avec un air de "je m'y connais vachement".

"Grève: tout çà pour quoi?"

SOUTENUE par les trois-quarts des Français (sondage Le Parisien/Aujourd’hui en France), la journée de grève du jeudi 29 janvier est donc revêtue de l’onction populaire. La longueur des cortèges en a fait une mobilisation réussie. Et alors? Cela va-t-il pousser l’industrie automobile à renoncer au chômage partiel ? Empêcher le sous traitant de taper dans ses effectifs d’intérimaires? Dissuader le patron de PME de réduire la voilure ? La seule décision concrète prise à la suite de cette journée d’action est à mettre au crédit de Besancenot… qui a repoussé d’une semaine le lancement de son Nouveau parti anticapitaliste!

Car pour le reste, au lendemain de cette journée, le terrain du dialogue social ressemble plutôt à un champ dévasté. La faute en incombe prioritairement au syndicat Sud. Les tendances anarcho-libertaires que défend ouvertement le secrétaire fédéral de Sud Rail permettent de comprendre la décontraction avec lequel le syndicat majoritaire sur le réseau de la gare Saint Lazare prend en otage les voyageurs. Et l’échec promis à Guillaume Pepy, quand il essaye de réduire la "gréviculture" de la SNCF.

Pourtant le P-DG de la SNCF n’est pas un dangereux patron casseur de syndicat. Ancien directeur de cabinet de Martine Aubry au ministère du Travail, il essaye simplement de faire passer l’idée qu’il pourrait être plus intéressant de chercher d’abord à négocier plutôt que commencer par bloquer les usagers. L’issue catastrophique des conflits des conducteurs de Saint Lazare et de la branche fret – une capitulation en rase campagne – n’augure guère du succès de cette stratégie de bon sens. Et fait le lit de Sud.

Or cette montée en puissance du syndicat libertaire entraîne un dommage collatéral au niveau national : les confédérations sont tétanisées à l’idée de signer quelque accord que ce soit. La solitude de la CFDT au moment de parapher la nouvelle convention Unedic a de quoi inquiéter. Voilà un texte qui améliore la prise en charge des chômeurs, dans le pays d’Europe qui est déjà celui qui indemnise le mieux les salariés à la recherche d’un travail -on de dira jamais assez que les prestations Assedic montent jusqu’à 5 643 euros mensuels en France alors qu’elles plafonnent autour de 2 000 euros chez tous nos grands voisins -, et le seul syndicaliste prêt à parapher l’accord, le pauvre François Chérèque, fait figure de social-traître! Pendant ce temps là, Bernard Thibault peut clamer que "les travailleurs n’ont pas à souffrir de la crise". Jolie phrase, qui fait plus avancer les cortèges que les solutions pour en sortir.

par Vincent Beaufils, directeur de la rédaction de Challenges, le 29 janvier 2009.


on ne sait plus si on doit :evil: ou :cry: ou :lol:

On voit en même temps que çà les emmerdent les bourgeois ce type de syndicalisme, qui empêche de tourner en rond, de ce que çà représente en terme de courant de sympathie, de ce que çà peut inviter au débordement des bureaucraties syndicales...Et si Solidaires n'est pas, loin s'en faut une fédération syndicale libertaire, çà a au moins le mérite de souligner, aux sein des SUDs, la présence de nombre de camarades libertaires qui oeuvrent à construire un espace de lutte. Ces méchants révolutionnaires, "anarcho-libertaire", voire autonomo-syndicalistes...qui contribuent à foutre la pagaille. :langue:
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Re: SUD RAIL, "mouvance" anar syndicaliste

Messagede yves le Sam 31 Jan 2009 02:44

merci à quierrot d'avoir rappeler que SUD ce n'est pas un syndicat anarchiste
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Re: SUD RAIL, "mouvance" anar syndicaliste

Messagede qierrot le Sam 31 Jan 2009 08:51

c'est marrant comme phrase...Parce qu'il y en a qui pensaient le contraire ?
Si le mouvement anarchiste français était capable de peser à ce point, çà se saurait. En attendant il faut être aussi dans des structures plus larges, comme le sont les syndicats les associations, et on peut y amener nos idées et nos pratiques. Et je ne confond pas syndicat et organisation. Je suis dans une organisation, qui est un espace politique spécifique, dans un syndicat pour lutter au quotidien dans le monde du travail et au delà avec plus de monde, dans des associations (associations de quartier, association culturelle)...
Solidaires/SUD est un espace syndical en construction et en évolution dans lequel les militants libertaires peuvent peser...sans abandonner esprit critique.
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Re: SUD RAIL, "mouvance" anar syndicaliste

Messagede Phébus le Sam 31 Jan 2009 15:52

qierrot a écrit:Solidaires/SUD est un espace syndical en construction et en évolution dans lequel les militants libertaires peuvent peser...sans abandonner esprit critique.


Personnellement, en tant que nord-américain, j'aimerais bien que tu nous parles un peu de la place et du poids des anarchistes en général et d'AL en particulier dans SUD.
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Re: SUD RAIL, "mouvance" anar syndicaliste

Messagede qierrot le Sam 31 Jan 2009 23:54

j'y penserai...
c'est un peu par prudence dans l'état...(et du forum surtout :wink: ).
Mais rapide il y a beaucoup de libertaires dans les SUDs non organisés spécifiquement, car ne trouvant pas dans le mouvement libertaire actuel un réel prolongement politique de leur investissement syndical quotidien. Mais c'est dans cette frange qu'AL est l'orga qui se développe le plus, comme on l'a vu à Tours. Beaucoup sont à AL syndiqués aux SUDs. Et globalement, on va dire, les libertaires y ont plus de poids que leur nombre, ce qui est encourageant.
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Re: SUD RAIL, "mouvance" anar syndicaliste

Messagede Phébus le Dim 1 Fév 2009 02:27

C'est sûr que si vous aviez moins de poids que votre nombre, ce serait inquiétant... :lool:
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Re: SUD RAIL, "mouvance" anar syndicaliste

Messagede qierrot le Mar 3 Fév 2009 01:22

et encore mieux que les merdias, Chérèque de la CFDT, accuse Sarkosy de vouloir affaiblir le vrai "syndicalisme", pas celui des révolutionnaires barbus irresponsables et qui ne parle que de grève générale reconductible, celui qui bouffe à la même table que le patronnat...
Chérèque, invité du Grand rendez-vous Europe 1/Le Parisien-Aujourd'hui en France" dimanche :
"On voit bien la tactique: on se créé un ennemi qui n'existe pas, qui fait moins de 4% aux élections des prud'hommes, qui est présent dans quelques entreprises publiques et qu'on survalorise au niveau médiatique pour inévitablement affaiblir le syndicalisme, puisque l'image que donne Sud est une image négative pour le syndicalisme", "Mais il (Nicolas Sarkozy) va aller chercher qui après, quand il va falloir discuter des problèmes concrets? c'est un jeu dangereux"
:lol: voilà qu'ils s'engeulent entres eux sur la manière de communiquer pour taper sur SUD...encore un couac gouvernemental ? :mrgreen:
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Re: SUD RAIL, "mouvance" anar syndicaliste

Messagede qierrot le Ven 6 Fév 2009 12:35

L'edito d'Alternative libertaire de février (viewtopic.php?f=16&t=1397#p22982) participe de répondre à ce haro sur SUD RAIL, qui vise là encore le principe de grève

Edito : Haro sur la grève !

Attention affaire d’État ! La fermeture de la gare Saint-Lazare par la SNCF le 13 janvier a attiré tant les feux médiatiques que l’ire de nos gouvernants.

Passons sur les mensonges volontairement diffusés.

Pour la droite, aucun doute à avoir : la faute est à la grève, la faute est aux syndicats « irresponsables », la faute est aux cheminots. Jusqu’au sommet de l’État, la détestation de la lutte s’est exprimée sans fard. Le fait est que, depuis les coordinations de 1987, le cheminot est devenu LA figure hexagonale de la contestation sociale.

Un exemple : à la définition du mot « grève » dans le Robert, on trouve comme illustration emblématique celle de « grève des cheminots ». Alors quand le « dialogue social » s’enroue à la SNCF, c’est rien moins que l’État et le patronat qui est pris de quinte de toux.

S’ils veulent réduire les capacités de contestation des travailleurs du rail, c’est pour faire un exemple. Le sinistre Hortefeux, désormais en charge des Affaires sociales, l’a prédit : le service minimum va être revu à la hausse, et pas qu’à la SNCF. Darcos ne s’est pas fait prier qui, dès le 18 janvier, annonçait que les écoles ne seraient pas des « petites gare Saint-Lazare » lors de la grève du 29. La métaphore atteste de la volonté de réduire le droit de grève, de rendre cette dernière sans effets. Et comme c’est impossible, le problème est alors bien la grève en tant que telle… Car ne nous y trompons pas le but est bien, dans le service public comme ailleurs, d’arracher aux travailleurs et aux travailleuses un de leur droit le plus fondamental, celui de faire grève. La grève, « voilà l’ennemi » pourraient déclarer Sarkozy et consorts…

Si pour eux « Saint-Lazare est partout », nous sommes nous toutes et tous des cheminots.

Et si l’on considère alors qu’un droit ne s’use que si l’on ne s’en sert pas, il ne nous reste qu’une solution : opposer, au service minimum, une grève maximum.

Alternative libertaire
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Re: SUD RAIL, "mouvance" anar syndicaliste

Messagede vroum le Ven 6 Fév 2009 15:57

Conflit du TER niçois: les agents approuvent l'accord de fin de conflit

6 février 2009

NICE (AFP) — Les conducteurs des TER niçois ont approuvé vendredi, après 59 jours de grève, l'accord de fin de conflit qui avait été conclu la veille entre la direction de la SNCF et les syndicats.

Les conducteurs ont approuvé l'accord en assemblée générale par 68 voix contre deux, a constaté un journaliste de l'AFP.

L'accord prévoit la mise en formation de 24 conducteurs issus du "bassin d'emploi niçois" ainsi qu"une journée de roulement "à la fois moins pénible et plus sécuritaire", a-t-on appris de source syndicale.

"On a gagné sur la majorité de nos revendications, c'est une grande victoire", a déclaré Cyrille Poggi, représentant du personnel CGT.

Le conflit, qui avait débuté le 9 décembre, s'est débloqué après que le tribunal de grande instance de Marseille eut débouté la direction de la SNCF qui avait assigné 13 conducteurs et trois syndicats -CGT, CFDT et Fgaac- devant la justice pour "exercice abusif du droit de grève".

Les négociations avaient repris mercredi. Après 23 heures de discussions, direction et syndicats réunis dans l'enceinte de la préfecture étaient parvenus à un accord, annoncé jeudi après-midi.

"La direction de la SNCF a perdu la bataille de l'opinion publique, elle a perdu la bataille judiciaire. Ils ne reviendront pas de sitôt se frotter au cactus", a estimé Cyrille Poggi lors de l'assemblée générale.
"Prolétaires du monde entier, descendez dans vos propres profondeurs, cherchez-y la vérité, créez-la vous-mêmes ! Vous ne la trouverez nulle part ailleurs." (N. Makhno)
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Re: SUD RAIL, "mouvance" anar syndicaliste

Messagede vroum le Ven 6 Fév 2009 18:10


Communiqué de la Fédération SUD Rail du 06/02/2009
Nice : Les grèves en France ça se voit encore et, en plus, c’est gagnant !

Grève des agents de conduite de Nice

Les grèves en France ça se voit encore et en plus … ça gagne !
La fédération SUD-Rail félicite les agents de conduite de Nice pour leur ténacité. A Nice comme à Saint Lazare et ailleurs, ceux qui résistent et s’organisent ont raison, et gagnent.

Leur victoire est un camouflet pour :

* Sarkozy qui affirmait qu’en France quand il y avait grève plus personne ne s’en apercevait …
* La direction SNCF qui voulait faire interdire la grève par le tribunal !

Leur victoire, après celle des cheminots de Paris St Lazare, est porteuse d’espoir pour tous ; c’est la preuve que la grève est bien le meilleur moyen de se faire entendre, quand les directions ou le patronat refusent d’écouter les légitimes revendications des salariés.
Aujourd’hui, le service public va reprendre dans des conditions qui vont maintenant pouvoir s’améliorer, tant pour les usagers de la région PACA que pour les cheminots qui l’assurent au quotidien.
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Re: SUD RAIL, "mouvance" anar syndicaliste

Messagede Nico37 le Lun 9 Fév 2009 22:48

Jeudi 15 Janvier 2009 SUD-Rail monte en puissance
Par Gaël VAILLANT leJDD.fr

Après le blocage mardi par des cheminots grévistes de la gare Saint-Lazare, qui a entraîné sa fermeture, SUD-Rail apparaît comme le mouvement à la pointe de la contestation au sein de la SNCF. que la direction s'inquiète de cette montée en puissance, Christian Mahieux, le patron du syndicat, entend faire feu de tout bois, avec, en ligne de mire, les élections professionnelles de mars.

La gare Saint-Lazare paralysée

Avec pour apothéose le blocage surprise et particulièrement "efficace" de la gare Saint-Lazare, mardi à Paris, la grève qui perturbait depuis un mois le trafic francilien s'est enfin terminée. La SNCF avait réussi à signer fin décembre un accord avec la CGT sur les conditions de travail des cheminots, dans le cadre de l'ouverture du transport de voyageurs à la concurrence. Mais si la CGT est le syndicat majoritaire des employés de la SNCF, ses responsables n'ont pas réussi à convaincre les grévistes, qui ont voté, en Assemblée générale, le prolongement du mouvement avant les vacances de Noël.

Des grévistes dont la motivation a largement été le fait des trublions de SUD-Rail. Déterminés, ces derniers ont réussi à relancer la grève mardi, après l'agression d'un conducteur du RER A. "Les employés responsables du blocage de la gare Saint-Lazare n'ont fait que suivre les indications du syndicat", affirme un cadre de l'entreprise publique. SUD-Rail, de son côté, reste modeste. Pour le patron du syndicat, Christian Mahieux, interrogé par leJDD.fr, ce sont les grévistes eux-mêmes qui sont à l'origine du coup de force. Et de rejeter la faute sur les cadres de la société: "Pendant les vacances, Jean-Pierre Farandou [Directeur général délégué SNCF Proximités] a excité l'opinion publique, affirmant que nous, les grévistes, les prenions en otage. Résultat: un employé s'est fait agresser par des usagers remontés, à tort, contre nous", déplore-t-il, avant de préciser: "Nous sommes en perpétuel dialogue avec toutes les associations des usagers. Mais nous ne pouvons pas combattre médiatiquement la campagne de contre-information de la SNCF."

Un paysage syndical bipolaire

Les cadres, dits "provocateurs", de l'entreprise publique paraissent pourtant plus nuancés. "SUD-Rail politise et fait polémique sur tout. C'est leur fond de commerce", lance un responsable de la SNCF qui a requis l'anonymat. Philippe Routier, directeur de la communication de l'entreprise publique, reste plus prudent: "Un conflit d'un mois vient de se terminer. Nous venons d'obtenir la paix sociale. Je ne ferais aucune déclaration sur le rôle de SUD-Rail dans cette grève" déclare-t-il au JDD.fr. Après un instant d'hésitation, il précise toutefois que le syndicat "se place logiquement dans la surenchère, par rapport à la CGT", avec, pour ligne de mire, les prochaines élections professionnelles.

"Surenchère". Le mot est lâché. Les élections syndicales, internes à la SNCF, se tiennent le 23 mars prochain, et la CGT-Cheminots, largement majoritaire, pourrait bien se faire talonner par SUD-rail. D'un côté, le mastodonte CGT, majoritaire à 43,24%, semble aujourd'hui modéré, en tout cas prêt à discuter avec la direction. En face, un concurrent pugnace qui, après avoir recueilli 14,51% des voix aux élections professionnelles de 2006, est devenu le deuxième syndicat de l'entreprise en 2008, lors d'un scrutin sur le Conseil d'administration. Et la loi sur la représentativité syndicale, votée en août, pourrait bien booster SUD-Rail. Tout syndicat doit désormais obtenir au moins 10% des voix. Outre le modéré Unsa-Cheminots (autour des 14%), les salariés de la SNCF devraient donc se tourner vers l'un des deux mouvements majoritaires.

Un match serré

La CGT n'est pas en bonne position. En montrant ses muscles mardi, SUD-Rail a réussi à mettre en colère un Nicolas Sarkozy peu populaire au sein des professionnels du réseau ferroviaire. La CGT apparaît, au contraire, comme le syndicat qui a plié face à la direction. "La CGT, parmi d'autres organismes, s'est retirée du mouvement, selon les termes d'un accord refusé par les salariés réunis en Assemblée générale. Nous sommes restés du côté des grévistes, parmi lesquels des responsables locaux de la CGT d'ailleurs", affirme Christian Mahieux. Contactée par leJDD.fr, la CGT n'a toujours pas répondu à nos questions.

Observatrice de ces clivages, la SNCF surveille attentivement les évolutions du paysage syndical en son sein. "Dans les établissements, comme sur Metz-Nancy ou à la gare Saint-Lazare, où SUD fait jeu égal avec la CGT à 25 ou 30 %, ça peut vite être ingérable", expliquait mercredi un cadre de la SNCF dans le Figaro. En effet, la direction, qui arrive à négocier avec la CGT de Didier Le Reste, a beaucoup plus de mal avec la tête pensante de SUD-Rail, Christian Mahieux. Ce dernier s'en explique: "Bien sûr que je ne lâche pas le moindre détail! Mon travail de syndicaliste est d'améliorer sans cesse les conditions de travail des salariés, sans oublier la satisfaction des usagers." Guillaume Pépy considère de son côté que la SNCF serait "ingouvernable" en cas de victoire de SUD-Rail.

Idéologie du blocage

Si SUD-Rail s'inscrit dans un discours fondé sur la lutte des classes, le mouvement, né en 1995, revendique avant toute chose une logique purement syndicale, à forte connotation corporative: la défense des intérêts de chacun des employés. Une idéologie qui a permis au mouvement de se forger une dimension plus humaine.... et surtout de récupérer les insatisfaits qui ont quitté la CGT. Les tracts distribués sont parfois explicites: "Tu as été lésé lors de la dernière grève? Tu refuses d'être le dindon de la farce? Fais-toi connaître auprès des délégués SUD-rail."

Autre particularité du syndicat: sa composition. Ses membres sont surtout issus des agents de conduite, des aiguilleurs et des contrôleurs. Les trois professions clés qui peuvent faire fermer une gare. Il est ainsi plus facile d'appliquer le principe de "grève à n'importe quel prétexte", une formule d'un dirigeant de la SNCF. En effet, SUD-Rail multiplie les revendications et les préavis - pour des motifs parfois futiles - à l'approche des élections syndicales de fin mars. Des mouvements à répétition qui pèsent sur les finances de l'entreprise, laquelle doit rembourser tout billet de train annulé, tout retard excessif. Guillaume Pépy a annoncé que "toutes les personnes qui voyageaient mardi par la gare Saint-Lazare seront indemnisées de 30 à 50 euros sur leur abonnement mensuel du mois prochain". Un surcoût forcément douloureux pour la SNCF, dont le budget est très serré, alors qu'elle entre dans la période, délicate, d'ouverture du transport de voyageurs à la concurrence. Mais, selon Christian Mahieux, le blocage est la "moins pire" solution pour faire avancer toute négociation.


Mardi 20 Janvier 2009 SUD, le nouvel ennemi public
Par Mathieu DESLANDES Le Journal du Dimanche

Nicolas Sarkozy les pointe comme "irresponsables". Ils en sont fiers. Voyage au pays des "sudistes", ces syndicalistes révolutionnaires proches d'Olivier Besancenot, ou libertaires, ou simplement salariés en rupture. Tous en tout cas revendiquent une radicalité du poing levé, tout en assumant une organisation autonome qui a plusieurs fois fait ses preuves.

Les voici, les "irresponsables", vilipendés jeudi par Nicolas Sarkozy. Ceux qui ont provoqué la fermeture de "la deuxième gare de France", Saint-Lazare, après l'agression d'un conducteur par des voyous. Un peu partout dans le pays, en entendant les propos du président de la République, les militants SUD se sont sentis flattés. Même honorés. Ceux qui ont vécu cet adoubement par procuration ont été encore plus fiers que les cheminots au coeur de l'action!

Tous sont persuadés d'avoir marqué l'Histoire. En juillet 2008, devant le conseil national de l'UMP, le Président assurait que "désormais, quand il y a une grève en France, personne ne s'en aperçoit"; le mardi 13 janvier, il a été démenti par les faits. Par eux. Malgré son petit score aux élections prud'homales (3,82%), SUD est devenu le nouvel ennemi intérieur: le syndicat qui met le feu à la plaine sociale; celui qui peut forcer les autres à la radicalisation. Un syndicat craint par le pouvoir - ou dont le pouvoir va se servir, comme d'un épouvantail. SUD, comme Solidaires, Unitaires et Démocratiques.

Vingt ans, déjà, que ces trois lettres s'affichent sur des banderoles et des tracts bavards, toujours plus argumentés que ceux des concurrents. D'abord chez les facteurs et les infirmières, en 1988-1989. Puis chez les cheminots, après la grève de 1995. Tous les gros bastions ont la même histoire: au cours d'un conflit social, des syndicalistes CFDT (ou CGT) se fâchent avec leur confédération, jugée trop molle; écartés, ils passent sous pavillon SUD. Les derniers ralliements de masse ont été provoqués par la réforme des retraites, en 2003. Aujourd'hui, Solidaires, qui regroupe tous les SUD et quelques syndicats alliés, revendique 90.000 adhérents. Des anarchistes, des lambertistes, des camarades d'Arlette Laguiller, d'Olivier Besancenot (lui-même est à SUD-PTT) et de José Bové: la palette de l'extrême gauche.

Les militants plus jeunes sont moins structurés politiquement

"On a beaucoup de sympathisants socialistes aussi, nuance Annick Coupé, une des porte-parole de Solidaires, et encore plus de gens qui ne militent dans aucun mouvement politique." Certes. Mais Coupé, jadis militante maoïste - pas longtemps, d'accord - est une figure du mouvement altermondialiste en France. Ce sont des dirigeants historiques de SUD, des quinquagénaires formés au temps héroïque du gauchisme des années 1970, qui ont porté Attac et ses épigones. Les militants plus jeunes sont moins structurés politiquement, mais tout aussi révoltés. Et quelle que soit leur chapelle d'origine, tous les SUD revendiquent la radicalité du poing levé. Avec l'impression d'occuper une place laissée vacante par une CGT émoussée.

"On est les cégétistes d'autrefois", dit Dominique Malvaud, aiguilleur à Saint-Lazare. Et d'observer avec perplexité les va-et-vient de la centrale jadis communiste, glissant inéluctablement vers le "réformisme", mais ponctuellement tentée de renouer avec la lutte. Surtout quand SUD fait rêver les cégétistes en mal de combat. "Nous, on ne sera jamais un syndicat d'accompagnement", jure Sylvie Nicolier, caissière au BHV. La lutte des classes est en marche. Quand les intérêts des salariés sont en jeu, on ne lâche jamais face au taulier."

Pour obtenir gain de cause, les anarcho-syndicalistes de SUD utilisent tous les moyens d'action des guérilleros. Le harcèlement (juridique). Le combat (médiatique) en petites troupes mobiles, enseigné au cours de stages d'été avec des comédiens. Et l'embuscade: "On peut débarquer en réunion avec des sacs de couchage et des cafetières, faire durer et avoir les patrons à l'usure", raconte Eric Bezou, de SUD-Rail. Tout est permis. Avec une obsession: être insaisissable. Faut-il se rendre à un entretien? Mener une négociation? Porter une revendication? Les SUD s'arrangent pour ne pas toujours envoyer les mêmes militants au front. Inutile pour la direction des entreprises d'exercer une pression sur quelqu'un en particulier, ce serait sans effet. Impossible aussi de court-circuiter un agitateur local en allant trouver un responsable national... puisque chaque syndicat SUD est autonome et n'a pas à en référer à une fédération pour passer à l'action.

Tous les SUD mettent en avant un seul décideur: la "base"

"Nous sommes incontrôlables, estime Luc, prof d'histoire au Blanc-Mesnil. Une organisation devient manipulable lorsqu'elle se peuple d'apparatchiks d'abord préoccupés par leur carrière." Pour s'en prémunir, les SUD ont multiplié les garde-fous. Limité les mandats et les heures de détachement des élus du personnel pour éviter d'avoir des "responsables à vie". Et peu importe si d'une union locale à l'autre, les règles sont à géométrie variable. Leur instauration a suffi pour asseoir la réputation d'un syndicat qui fuit comme la peste le confort qui le guette. Un syndicat modeste, à l'ancienne. Mais aussi plus efficace car plus à l'écoute: les militants partagent la vie des salariés dans les ateliers, dans les bureaux, dans les salles des profs...

Cette occupation du terrain est leur force et leur ligne stratégique: ils doivent être les premiers à identifier les sources de mécontentement, pour proposer de nouvelles luttes. Proposer, seulement. Car, quelle que soit la région, quel que soit le métier, tous les SUD mettent en avant un seul décideur: la "base". C'est elle qui, selon la mythologie interne, choisit ses luttes au cours d'"assemblées générales démocratiques". Cette toute-puissance de la base est devenue le meilleur des arguments électoraux: "Rejoignez SUD, c'est vous qui déciderez." C'est aussi une préfiguration de la société autogérée que ces militants cherchent à construire, entreprise après entreprise. Bien plus sûrement, pensent-ils, que par la voie politique.

Mais, d'un local syndical à l'autre, ces lendemains qui chantent semblent plus ou moins lointains. "Parfois, quand on rencontre des SUD de la fonction publique, on a l'impression de ne pas vivre sur la même planète", regrette Bruno Houillon, délégué syndical à l'usine Michelin de Golbey, près d'Epinal. "Ils nous expliquent comment ils envisagent la révolution, alors qu'on est occupés à se battre contre des poussières d'amiante. Les copains du public nous disent aussi qu'il faut lancer une grève générale pour créer un rapport de force. Mais nous, au bout de quinze jours de grève, on n'a plus de quoi nourrir nos familles. Alors on se dit qu'on verra plus tard." Même la révolution en marche a ses nantis.
Nico37
 


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