Carmaux. Menaces de grève au centre d'appels

Carmaux. Menaces de grève au centre d'appels

Messagede Nico37 le Mar 30 Déc 2008 17:10

Carmaux. Menaces de grève au centre d'appels

L'organisation du travail entraîne un conflit au centre d'appels CCA.


Olivier Pellevoizin, directeur de CCA. Photo DDM, Jean-Marie Lamboley


Un an et demi après un premier mouvement social et une grève massive des salariés qui revendiquaient alors une revalorisation des salaires, c'est un nouveau conflit qui oppose une grande partie du personnel à la direction de CCA International (ex-Qualiphone) qui emploie aujourd'hui environ 600 personnes.

À l'origine du désaccord, un certain nombre de décisions prises par la direction sans en informer les représentants du personnel, une méthode dénoncée par Laurence Vilda, déléguée CGT : « Nous avons eu hier (22 décembre) un comité d'établissement. La direction n'a pas évoqué de modifications particulières. Par contre j'ai constaté que le planning de travail n'était pas affiché, alors qu'il doit l'être le 20 de chaque mois ».
« salaires peu élevés »

Même constat amer pour M'Hamed Belarbi, délégué CFDT : « Nous découvrons ce matin des décisions qui n'ont pas été présentées en comité d'établissement, qui concernent par exemple les plannings des salariés qui interviennent sur l'activité la plus importante, à savoir Orange et le 10-14 ».

Plannings de travail, et d'autres mesures non concertées qui font réagir Laurence Vilda : « On rallonge la pause-déjeuner qui passe de 1 à 2 voire 3 heures, on modifie les jours de repos et les horaires de travail des temps partiels contractuels (avec des conséquences sur le covoiturage, de nombreux salariés n'ayant pas de véhicules ou habitant loin de Carmaux) ou encore on supprime le dimanche travaillé pour de nombreuses personnes qui perdent ainsi environ 60 €, ce qui est beaucoup eu égard à des salaires peu élevés ».

Autant de décisions unilatérales et non discutées qui provoquaient ce mardi 23 décembre l'ire des salariés qui décidaient lors d'une assemblée générale de débrayer aux heures de grosse activité, soit de 14 à 15 heures et de 17 à 20 heures, en attendant l'issue de la rencontre entre représentants des salariés et direction.
Le directeur: «Répondre à l'attente de la clientèle»

Alors que les salariés décidaient d'un débrayage aux heures de forte activité, le directeur de CCA international, Olivier Pellevoizin et ses collaborateurs rencontraient dans un premier temps, les représentants des salariés, puis une délégation de 6 salariés qui interviennent sur l'activité la plus concernée, Orange (mobile et fixe) et le 10-14.

Sur la modification des plannings, Olivier Pellevoizin affirme avoir respecté les règles, conformément au code du travail : « Le délai de prévenance est de 7 jours. Sachant que le nouveau planning interviendra le 5 janvier, nous avons, en informant le 22 décembre respecté ce délai ».

Quant aux différentes mesures prises et dénoncées par les salariés, le directeur revendique : « Une organisation conforme à une situation donnée, qui tient compte entre autre du flux d'activité. Si ce flux est moindre ou fermé, il y a lieu de s'adapter, c'est le cas du dimanche ».

Et d'ajouter eu égard à une conjoncture économique difficile : « Notre entreprise, une des 10 premières en France et en Europe, se doit de s'organiser pour répondre à l'attente de notre clientèle. Nous ne pouvons nous permettre de perdre des clients, nous devons au contraire travailler pour saisir les opportunités d'en gagner ».

Quant à l'avenir immédiat d'une situation tendue, Olivier Pellevoizin se veut rassurant et optimiste : « Je crois que nous avons avancé en bonne intelligence avec les représentants des salariés. Dès le début du mois de janvier, nous mettons en place un groupe de travail pour travailler ensemble sur les différents sujets ». J.L.G.
Nico37
 

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