Solidaires condamne la vaste opération de police contre des responsables et élu-es autonomistes et indépendantistes en Catalogne
"Une chose est sûre : cette pratique autoritaire de la part du gouvernement de Rajoy rappelle que les partisans de « l'Espagne éternelle » sont toujours aux commandes et que le droit des peuples à disposer d'eux mêmes est bafoué. Le peuple catalan, le mouvement social catalan ne se laisseront pas faire, les appels à descendre dans la rue se multiplient ces dernières heures. A 14h, les artères des Ramblas et de la Gran Via à Barcelone étaient noires de monde. Une foule en colère qui scandait à tue tête « Nous voterons ! », « Les forces d'occupation dehors ! », et entonnait « l'Estaca » de Luis Llach, chanson symbole de la résistante antifranquiste.
L’Union syndicale Solidaires apporte tout son soutien au peuple catalan dans son choix à définir, lui même et lui seul, son destin."
bajotierra a écrit:"Une chose est sûre : cette pratique autoritaire de la part du gouvernement de Rajoy rappelle que les partisans de « l'Espagne éternelle » sont toujours aux commandes
¿INDEPENDENCIA? SIEMPRE, PERO ¿DE QUIÉN?
Nosotrxs lxs libertarixs anhelamos nuestra independencia de esa casta política corrupta y cobarde, que se esconde en sus escaños del Congreso, Senado y asientos del Gobierno. Muchos de ellos son descendientes de aquellos militares golpistas, que asesinaron a sangre y fuego a lo mejor del pueblo ibérico que pudo llegar a tocar la libertad con sus manos.
También queremos nuestra independencia de estos desgraciados mercenarios vestidos de Guardia Civil y arrancados de sus tierras y traídos a Barcelona, para meterlos en un berenjenal del que no saben cómo podrán salir. Mientras sus jefes se apoltronan allá en la Meseta a verlas venir, lejos de cualquier peligro.
Por supuesto queremos nuestra independencia de estos Mossos que asesinaron, entre otrxs, a sangre fría a Juan Andrés Benítez, vecino del Raval, mientras gritaba pidiendo clemencia, y que apalean al pueblo catalán como en la represión de Can Vies, que hemos de recordar como ejemplo de lucha y determinación que acabó en una gran victoria.
También queremos nuestra independencia de esos policías sanguinarios que intentaron arrasar la resistencia de Gamonal y que fueron a por lana y salieron trasquilados.
Nuestra independencia también es necesaria de esa caterva de jueces fascistas , que defienden a sus amos , al Estado y al Capital y que ocupan el Tribunal Superior de Justicia de Catalunya, la Audiencia nacional, el Supremo y por supuesto las momias trasnochadas del Tribunal Constitucional, que nadie sabe para qué sirven y que no se creen ni a ellos mismos.
También necesitamos nuestra independencia de estos políticos catalanes que entraron en el Parlament en helicóptero cual Batman convergent o Supermán sociata y que han intentado que lxs encausadxs del Parlament paguen con cárcel su osadía de gritarles que “Ningú ens representa” y que sobran en esta sociedad.
También queremos independizarnos de un Ajuntament que permite y tolera los narcopisos del Raval, la espiral de locura de los alquileres imposibles, el destierro de la población autóctona y su sustitución por los turistas que dejan pasta, son dóciles, no okupan y vuelven a sus países.
Y faltaría más que no nos quisiéramos independizar de la Iglesia Pederasta Católica. Esa sí que es una Institución peligrosa y parásita. Su negocio está en lxs niñxs. Por cientos de miles lxs adoctrinan, les vacían las mentes y se las entrega al empresario en forma de trabajador/a dócil y sumisx para que lx pueda explotar mejor, con esos trabajos precarios y esos salarios de miseria. Esos curas y monjas son los que acumulan la mayor bolsa de propiedad privada del país. No pagan un euro de impuestos y a ellos nunca les rozan los recortes que padece el pueblo.
Nuestro deseo también es poder independizarnos de los empresarios, a los cuales ya les va bien el estado de cosas actual. Han multiplicado sus beneficios con la excusa de una crisis inventada, pero que han hecho repercutir en las espaldas de lxs más pobres de la sociedad y aprovechando la coyuntura, faltaría más, la Banca que como siempre ha obtenido sus réditos, ha desahuciado a millones y ha vuelto a la senda de los grandes beneficios con la complicidad de los Gobiernos.
Independicémonos de esa cultura patriarcal, tradicional catalana que hunde sus raíces en los marcados roles de género de la “Pubilla” y el “Hereu” reproducidos por algunos aclamados grupos del “rock català”.
Por último diremos que en la calle nos veremos, en la calle estaremos, ojalá que detrás de las Barricadas. Pero no para dar claveles a los herederos de Intxaurrondo. Que les pregunten a los cientos de abertzales que llevaron de visita a sus mazmorras y salas de tortura de muchos de esos cuarteles de la Guardia Civil. ¿A ver quién les lleva clavelitos? Eso solo se les puede ocurrir a los hijos de la pequeña burguesía y burguesía catalana formados como “escolanets” en Montserrat o en los Caputxins de Sarriá o en tantos otros sitios. Ve a ofrecer florecitas a los torturadores que verás el garrotazo que te devuelven en cuanto puedan.
Habrá que salir a la calle para cerrar el paso a la represión, a los farsantes y a los fascistas. Por otro lado y desde siempre la calle ha sido uno de nuestros hábitats naturales y ahí esperamos encontraros a todxs, compañerxs.
Contra todos los estados, el patriarcado y la explotación.
Solidaridad con lxs represaliadxs por luchar contra la explotación social y obrera.
POR LA REVOLUCIÓN SOCIAL – POR LA ANARQUIA
CNT Catalunya
communique de la cnt dite joaqin costa
Comunicado de CNT-AIT Motril ante el conflicto entre nacionalistas españoles y nacionalistas catalanes:
Iros todos a la mierda.
NI CATALANISTES NI ESPAGNOLISTES
Le thème de l’indépendance est plus présent que jamais. L’élite catalane, depuis le gouvernement de Catalogne et les moyens de communication, bombardent la population de messages nationalistes qui embrouillent d’une telle façon que le conflit social, la tension entre riches et pauvres, est pratiquement neutralisé. Les gens aiment "leurs" institutions nationales, leurs leaders politiques, la classe patronale catalane, se donnant et se soumettant avec beaucoup de plaisir, tout émus de voir que ceux qui les rendent esclaves et les exploitent économiquement maintenant, les sauveront de l’oppression espagnole.
Nous espérons que notre apport à la question, d’un point de vue anarchiste, puisse contribuer à développer une force sociale de pensée et d’action qui s’oppose au courant dominant nationaliste. Les partis politiques de toutes les couleurs, bourgeois et pseudo-ouvriers, de droite et de gauche, alimentent un courant de pensée dominant à caractère patriotique et nationaliste dans lequel se noie la société catalane et duquel peu de gens sont capables d’échapper.
Les mouvements nationalistes ont tendance à appliquer le critère suivant : ou tu es avec moi ou tu es contre moi, tu es des miens ou tu es du peuple ennemi (ou encore, tu es catalan ou tu es espagnol, tu es serbe ou tu es croate, tu es ukrainien ou tu es russe). N’importe qui, qui décide de se démarquer des plans et programmes d’un mouvement nationaliste, est accusé de donner sa préférence et d’appartenir au peuple détesté, à l’ennemi. Peu importe le motif, il n’y a pas de raison (rationnelle) qui puisse tenir tête au sentiment (irrationnel) d’appartenir à un peuple déterminé à réaliser son destin glorieux.
Nous, les anarchistes, nous ne suivons pas le courant catalaniste dominant, ni ne paradons avec les forces politiques en faveur de l’indépendance de la Catalogne, ni ne nous identifions avec la patrie catalane. C’est pour ça qu’ils nous accusent d’être espagnolistes.
Par ce texte nous voulons rompre avec la dualité catalan/espagnol, indépendantiste/espagnoliste. Nous voulons apporter une troisième vision, une nouvelle voie de dépassement du conflit national. Nous voulons dépasser le conflit en portant simplement l’attention sur l’individu à l’heure de construire une société juste et sans oppression.
Au sujet de la libération et de l’autodétermination des peuples
Aujourd’hui l’autoritarisme, dans ses diverses formes (capitalisme, patriarcat, religion, État …) s’étend à travers le monde en soumettant par une forme ou une autre la totalité des populations. À cette force paralysante et abrutissante qui suppose l’autorité s’oppose l’action et les idées de ceux/celles qui veulent créer un monde nouveau basé sur la relation fraternelle, libre et solidaire entre les individus et leurs communautés : les anarchistes.
En Catalogne, le fait est qu’une grande partie de la population s’identifie avec une série de traits linguistiques et culturels qui ne correspondent pas dans leur totalité avec les valeurs linguistiques, morales, religieuses, culturelles, traditionnelles, artistiques, esthétiques et éthiques que le Royaume d’Espagne (Reino de España) promeut et impose de la même façon à tous ses sujets. On pourrait dire qu’une grande partie de la population catalane se sent appartenir à un collectif de personnes avec lequel elle partage une façon relativement similaire de parler, de célébrer les fêtes, de manger, de regarder le foot, de marier les filles…
Ceux qui s’identifient avec ce collectif ne voient peut-être pas très clairement quelles sont les caractéristiques qu’ils doivent avoir, les conditions qu’ils doivent remplir pour appartenir à ce club de personnes aussi hétérogène, aussi vaste, aussi abstrait. Les membres de ce club disent « je suis catalan ! » mais ils auraient bien du mal à définir ce que veut dire être catalan, ou définir avec clarté ce qu’est le peuple catalan.
Or, les membres, et surtout le président du club, eux voient très clairement comment tu ne dois pas parler si tu veux faire partie du club, comment tu ne peux pas célébrer Noël et quelle équipe de foot tu ne dois pas supporter. Pour être catalan tu peux parler comme les bourges de Barcelone ou comme les gitans de Lleida, mais tu ne peux pas parler comme le Quichotte, tu ne peux pas manger de la "zarzuela" pour Noël, tu ne peux pas être de Madrid, tu ne peux pas, tu ne peux pas…
Depuis l’apparition de l’État espagnol (1714), ses élites ont mené à terme un plan d’homogénéisation de la population au niveau culturel et linguistique qui consiste à imposer les traits culturels et linguistiques que seulement une partie des sujets partagent : les Castillans. Il s’agit de créer une communauté homogène de sujets qui s’identifient à une seule langue, un seul roi, un seul État, un seul drapeau.
Ce processus d’uniformisation culturelle a comme victime la diversité et l’hétérogénéité. Cette relation de domination a provoqué historiquement la répression et la persécution de tous les traits culturels et linguistiques propres aux territoires catalans.
Par opposition à cette répression culturelle sont apparus au cours de l’histoire des initiatives sociales et politiques qui ont revendiqué l’autodétermination du peuple catalan. De nos jours cette tension persiste, même si c’est de façon moins violente, et les forces indépendantistes et nationalistes catalanes continuent de revendiquer l’autodétermination, mais toujours sous un même principe : la création d’un État catalan. Mais sous quelle forme le peuple catalan peut-il réellement être libre ?
En tant qu’anarchistes nous concevons la liberté comme le développement entier des individus dans toutes leurs formes (intellectuel, émotionnel, culturel, physique…) au sein d’une société libre et solidaire, dénuée de tout type d’autorité. Pour autant, nous rejetons l’idée que n’importe quel État-nation soit la solution à notre esclavage, quand bien même il s’appellerait catalan. Nous sommes pour la destruction de tous les États et pas pour en créer de nouveaux.
L’anarchisme propose de construire la société en centrant l’attention sur les intérêts de chacun de ses individus, puisqu’il considère que ceux-ci ne sont pas nés pour satisfaire les aspirations de tiers, mais pour s’auto-réaliser. D’un autre côté, le nationalisme prétend construire la société et la justice en centrant l’attention sur les intérêts des nations. Celles-ci sont des entités abstraites construites à un niveau supérieur à l’individu. Dans les nations, les individus sont des moyens pour satisfaire l’intérêt national et ainsi, au moment où l’intérêt de l’individu s’oppose à l’intérêt national, la société basée sur la nation oblige l’individu à agir contre son propre intérêt et contre sa propre volonté pour satisfaire ce qu’il y a de plus sacré : la volonté nationale. C’est ainsi que les soldats vont faire la guerre contre la nation ennemie, prêts à donner leur vie pour sauver la patrie.
Le nationalisme catalan, comme n’importe quel autre, tend à créer une perception homogénéisante et simpliste qui implique le fait d’être né dans un endroit déterminé. La pensée propre du nationalisme, le patriotisme, culpabilise, exclut et punit la diversité culturelle (par exemple la coexistence de différentes langues ou de différentes identités sur un même territoire), la concevant comme une menace envers l’identité en elle-même, qu’il faut réprimer et contrôler. L’exaltation patriotique de ce qui est propre à un peuple porte la plupart du temps sur la volonté de soutenir dans le temps des traditions et coutumes qui, pour être anachroniques ou injustes, devraient être dépassées.
La conclusion la plus claire que nous tirons est que n’importe quel type de nationalisme, même de caractère indépendantiste (par exemple le cas basque ou catalan), est centraliste et réprime les différences qui existent en son sein, vu qu’il appartient à la "nation", en oubliant que chaque individu est un être autonome avec des caractéristiques propres qui le rendent unique par rapport à une autre personne.
Souvent, deux peuples, deux nations, peuvent se différencier principalement en pratiquant une religion différente (Serbes-orthodoxes, Bosniaques-musulmans et Croates-catholiques) mais ils partagent la langue (les Serbes, Bosniaques et la majorité des Croates partagent un parler slave appelé štokavica, štokavština ou štokavsko narječe).
Dans le cas des Catalans et des Castillans, la langue est la caractéristique déterminante, ou la plus évidente, à l’heure d’établir une différence vu que les Catalans comme les Castillans, traditionnellement, se sont soumis au pape de Rome.
Au cours de l’histoire il y a eu des exemples de nations ou peuples qui se sont crées et défaits selon les intérêts politiques des élites dominantes du moment.
Pour créer une nouvelle identité nationale qui englobe un nouvel État, il faut juste centrer l’attention et donner la catégorie de valeur nationale, de trait distinctif, à ce qui est commun à tous les territoires de l’État. Dans le cas de la République fédérative socialiste de Yougoslavie de Tito, les différences de religion entre Serbes, Bosniaques et Croates seront oubliées et l’identité nationale sera construite sur la base de la lutte contre le fascisme et de la langue slave commune "serbo-croate".
Pour diviser une nation en deux ou plus, il faut juste nier ce qui est commun et favoriser au maximum ce qui différencie. Pour séparer les Catalans des Valenciens, on ignore les similitudes du parler valencien avec le parler catalan occidental et on centre l’attention sur les particularités de la langue de la capitale valencienne pour tracer la ligne de séparation. Pour diviser la nation yougoslave en nations serbe, croate et bosniaque, il faudra juste rappeler à la population à quelle église ou mosquée allaient les parents des Serbes, Bosniaques et Croates.
La création des nations et leur évolution est clairement déterminée par les intérêts politiques des élites dominantes qui appliquent des plans d’homogénéisation ou de division de la population en mettant en avant ou en ignorant les différences et les traits culturels. Les nations telles que nous les connaissons et leurs frontières ont vu le jour avec des guerres et des conflits d’intérêts entre élites de pouvoir de différents endroits du territoire.
Les Pays catalans (Catalogne Nord, Pays valencien, la Franja, le Principat, l’Alguer et les Baléares) sont le résultat de l’expansion du pouvoir de Jacques Ier d’Aragon, du nettoyage ethnique sur les territoires conquis aux Sarrasins et de l’établissement de la population catalane sur les territoires annexés à la Couronne. Les nationalistes catalans prétendent maintenir durant des siècles ce statu quo hérité de Jacques Ier d’Aragon, de même que les nationalistes castillans prétendent maintenir le statu quo hérité de Philippe V.
Autant les uns que les autres prétendent appliquer leurs plans sur une population déterminée. Ils prétendent de forme consciente mouler la culture du pays à leur image et la faire évoluer dans le sens de leurs intérêts, en s’opposant et en essayant d’éviter le développement naturel des traits culturels et linguistiques des différentes communautés. Pour cette transformation culturelle planifiée on utilise les moyens de communication nationaux, et on crée des standards linguistiques, on enseigne les traits culturels que l’on désire dans les écoles de tout le territoire ou à l’extrême, on procède au nettoyage ethnique en favorisant le racisme.
En tant qu’anarchistes, nous nous opposons à n’importe quelle tentative de manipulation de la population par des intérêts politiques. Nous défendons la diversité culturelle et linguistique, le métissage, l’échange, le dépassement des traditions injustes. Nous défendons le développement libre et naturel des cultures. Nous pratiquons le respect des particularités de chacun et de chaque communauté.
C’est pour cela que nous nous opposons à l’État espagnol et ses plans d’homogénéisation artificielle et prédéterminée, de la même manière que nous nous opposons au nationalisme catalan qui prétend créer des frontières, catalaniser et construire la justice sociale sur la base des intérêts nationaux.
Ce n’est qu’en combattant de la même façon n’importe quel nationalisme, qu’il soit basque, espagnol, galicien, catalan ou andalou, que l’on peut être un minimum cohérent, parce qu’ils sont tous aussi dangereux. Et ce n’est que par le fédéralisme et l’internationalisme libertaire que l’on peut respecter l’autonomie personnelle, les différentes cultures autochtones et les particularités de chaque zone sans les sacrifier aux intérêts politiques.
Groupe anarchiste "L’Albada Social"
Fédération Ibérique des Jeunesses Libertaires (FIJL)
[ Publié en catalan en septembre 2012, traduit en français en novembre 2012. ]
Derecho a decidir,
sí, pero en todo
http://www.nodo50.org/tierraylibertad/350articulo2.html
Así de claro, el "derecho a decidir" de los pueblos es, debería ser, un derecho real e inalienable para que los "pueblos" puedan decidir lo que quieren ser y cómo quieren serlo. Pero también es o debería ser el derecho a decidir de cada uno de sus miembros, de todos los "ciudadanos", en todo lo que les (nos) concierne. El derecho a decidir debería ser un derecho que deberíamos poder ejercer todos y todas en todo momento; pero no es así, la existencia del Estado lo impide y solo lo permite ejercer cuando es él quien lo decide. Es decir: solo cuando y para lo que le conviene… Y eso es así y vale tanto para el Estado español como para el catalán, ése que quieren constituir los que reclaman el "derecho a decidir" solo para tal objetivo. Los explotados y dominados catalanes y españoles, como los de todo el mundo, deben, debemos luchar para poder ejercer ese derecho en todo momento y sobre todo lo que nos concierne; pues, solo luchando por conseguirlo, nuestra lucha -contra la explotación y la dominación de que somos objeto en Cataluña, España y en el mundo entero por las burguesías nacionales vinculadas mundialmente- será eficaz. Los explotados y dominados, seamos de donde seamos y estemos donde estemos, no debemos olvidar que el objetivo de nuestra lucha es poner fin a la explotación y la dominación de que somos objeto, y que, venga de donde venga, solo uniéndonos podremos ponerle fin. No debemos olvidar, pues, que la unión es necesaria para poder conseguirlo, y que por ello tampoco debemos olvidar lo que sucedió en el pasado, cada vez que los explotados y dominados se unieron a sus explotadores y dominadores para defender el mito de la patria común. No olvidar lo que entonces sucedió: que la Patria no era la misma para unos y otros, que la unión de los explotados y dominados con sus explotadores y dominadores solo sirvió y sirve para perpetuar la explotación y la dominación. No debemos olvidar esa lección de la historia: que la emancipación de los explotados y dominados solo puede ser la obra de ellos mismos. Que las clases existen y la lucha de clases continúa, aunque en esa guerra sea -por el momento- la clase explotadora la vencedora… Y esto es lo que debemos considerar en el caso de la consulta que el gobierno burgués catalán está promoviendo para decidir la "independencia" de Cataluña con respecto a España; pues, más allá de lo anecdótico, salir de la Monarquía, la República catalana seguirá siendo tan capitalista neo-liberal como lo es la España monárquica. Una vez más, la verdadera cuestión, para los explotados y dominados, es no caer en la trampa en la que nos quieren hacer caer y encerrar las burguesías española y catalana. Pues es obvio que lo único que verdaderamente cuenta para ellas es la continuidad del sistema de explotación y dominación de los trabajadores y trabajadoras en el planeta. Este sistema que, además de acrecentar las desigualdades en el mundo, lo está volviendo cada vez más impropio para la vida. Así pues de claro: libertad para decidir; pero sobre todo lo que nos concierne, no solo sobre lo que deciden y quieren los que mandan y nos explotan. Derecho a decidir, sí; pero, para todo, en todo momento y para todos y todas. Me sumo pues a esto que ha escrito la directora de cine catalana Isabel Coixet: "Este no es el momento de crear más fronteras, ni muros ni barreras. Este, quizás más que nunca en la historia, es el momento de tender puentes, de centrarnos en las cosas que tenemos en común, de solventar las diferencias y las injusticias con auténtica y genuina voluntad de diálogo, de enfrentarnos juntos, todos los europeos en un marco federal, sin distinciones de pasaportes, a los desafíos de un mundo descabezado, convulso, ardiente, complejo y terrible. Es el momento de dejar de estar absortos en nuestro ombligo y de elevar la vista más allá de los límites de lo que consideramos nuestro, más allá de nuestras banderas -por mucho que las amemos-, nuestros agravios -por muchos que tengamos-, nuestro pasado. Yo no poseo demasiadas certezas, pero he vivido lo bastante para saber que construir, sumar y amar siempre es infinitamente mejor que destruir, restar y odiar". Yo tampoco poseo demasiadas certezas; pero he vivido lo bastante también para saber que solo se podrá construir un mundo de igualdad y libertad con los y las que no quieran explotar ni dominar.
Octavio Alberola
No debemos olvidar esa lección de la historia: que la emancipación de los explotados y dominados solo puede ser la obra de ellos mismos. Que las clases existen y la lucha de clases continúa, aunque en esa guerra sea -por el momento- la clase explotadora la vencedora… Y esto es lo que debemos considerar en el caso de la consulta que el gobierno burgués catalán está promoviendo para decidir la "independencia" de Cataluña con respecto a España; pues, más allá de lo anecdótico, salir de la Monarquía, la República catalana seguirá siendo tan capitalista neo-liberal como lo es la España monárquica.
Catalogne : du respect des aspirations démocratiques à… l’autonomie ouvrière
Publié le 1 octobre 2017 par Groupe anarchiste Salvador-Seguí
Panique en Ibérie : le gouvernement central de Madrid n’est pas disposé à laisser s’échapper la riche région de Catalogne. La Generalitat (gouvernement catalan) rêve de délimiter officiellement son territoire par de véritables frontières (un mur, peut-être ?)
Bref, ces dernières semaines ont été plus qu’agitées et celles qui viennent ne le seront pas moins. Il faut dire que, plus bête que Mariano Rajoy, ça doit être dur à trouver, lui qui est un digne relais de la pensée du généralissime Franco qui voulait une « Espagne une » (et ne parlant que le castillan). Les diverses opérations policières menées contre les institutions catalanes n’ont fait que renforcer la cause des indépendantistes.
Mais de quoi parle-t-on exactement ? Qui dirige et qui contrôle ? Sûrement pas le prolétariat. Car on assiste quand même à de bizarres prises de positions dans les milieux radicaux (ou prétendus tels). S’opposer à l’autoritarisme de l’État central et sa brutalité, oui, bien sûr, mais il ne s’agit pas de tomber dans le dilemme simpliste « pour un bon État catalan, contre un méchant État espagnol ». Les deux gouvernements ont autant de casseroles au c…, autant d’impliqués dans les scandales de corruption, autant de méthodes musclées pour réprimer les mouvements sociaux de leurs régions respectives. La brutalité des mossos d’escuadra (policiers catalans) n’a rien à envier à celle des gardes civils. Les uns et les autres ont la même mission : défendre les pouvoirs en place et pas les travailleurs. Et on assiste pourtant à ce spectacle étonnant de militants radicalisés prompts à défendre l’autonomie des flics de la Generalitat menacés de passer sous le contrôle du gouvernement de Madrid. Eux aussi vont-ils « embrasser un flic » ?
Où sont passés tous ces « indignés » qui, il y a six ans, voulaient prendre d’assaut le Parlement et qui scandaient : « Ils ne nous représentent pas » ? Se sentent-ils représentés aujourd’hui ? Les coupes budgétaires, les mesures antisociales, les 22 % de chômeurs, les expulsions de celles et ceux qui ne peuvent payer leur hypothèque, tout cela serait-il devenu acceptable si ça émanait du gouvernement d’une Catalogne indépendante ? Sommes-nous devant une sainte alliance du genre des Bonnets rouges en France : exploiteurs et exploités catalans tous unis ? Et lutte des classes aux oubliettes ?
On se souvient que, bien avant 1936, les catalanistes, dans le but d’obtenir l’indépendance, ne cessaient (sans résultat) de solliciter l’aide des militants de la CNT anarcho-syndicaliste alors toute-puissante en Catalogne. On se souvient aussi du traitement qu’ils leur réservèrent pendant la contre-révolution de mai 1937…
Il s’agit aujourd’hui de ne pas se tromper de combat. La lutte indépendantiste n’est pas la lutte des classes. Le patronat catalan n’est pas plus tendre que le patronat espagnol, et, comme le disait en son temps Salvador Seguí, leadeur de la CNT (et accessoirement catalan) : « Le seul ennemi qu’il y a en Catalogne est le même qu’il y a à Madrid : le capitalisme. »
La leçon a été retenue par nos camarades ibères : mieux qu’un référendum le 1er octobre, la CNT et la CGT espagnoles appellent à une grève générale le 3 octobre contre les interventions policières dans de nombreuses entreprises et imprimeries, sans oublier la fermeture de sites Web, la confiscation d’urnes, la fermeture d’écoles, etc. Car, au-delà de la seule question indépendantiste et du résultat du référendum, c’est celle, plus large, du respect des aspirations démocratiques d’une population qui se pose, dans l’urgence.
Pas de paix entre les classes.
Ramón Pino
Groupe anarchiste Salvador-Seguí
Me sumo pues a esto que ha escrito la directora de cine catalana Isabel Coixet: "Este no es el momento de crear más fronteras, ni muros ni barreras. Este, quizás más que nunca en la historia, es el momento de tender puentes, de centrarnos en las cosas que tenemos en común, de solventar las diferencias y las injusticias con auténtica y genuina voluntad de diálogo, de enfrentarnos juntos, todos los europeos en un marco federal, sin distinciones de pasaportes, a los desafíos de un mundo descabezado, convulso, ardiente, complejo y terrible. Es el momento de dejar de estar absortos en nuestro ombligo y de elevar la vista más allá de los límites de lo que consideramos nuestro, más allá de nuestras banderas -por mucho que las amemos-, nuestros agravios -por muchos que tengamos-, nuestro pasado. Yo no poseo demasiadas certezas, pero he vivido lo bastante para saber que construir, sumar y amar siempre es infinitamente mejor que destruir, restar y odiar".
Escribo esto con la cara encendida. No de vergüenza, sino de rabia. Dos individuos con banderas esteladas atadas al cuello me han increpado gritándome en la puerta de mi casa llamándome "fascista"..."¡debería darte vergüenza!".
Quelques considérations sur la situation actuelle en Catalogne et l’action des anarchistes 16 octobre 2017
Une fois encore, beaucoup d'anarchistes - beaucoup trop - se sont laissés entraîner, déborder par des événements auxquels ils ne s'attendaient pas et où ils n'ont pas su (ou voulu) porter leurs propres paroles, leurs propres actions. Beaucoup d'anarchistes se laissent trop facilement séduire par tout ce qui présente un caractère « de masse », sans prendre le temps de se demander à quoi ils apportent leur soutien en réalité, et sans savoir, pouvoir ni vouloir participer avec un discours propre - il s'agit seulement d'aller là où sont « les gens » et voir ce qui se passe ensuite.
- Sur la « volonté populaire » et la « légitimité des masses » :
Beaucoup d'anarchistes se sont retrouvés dans la rue ces derniers jours, participant aux manifestations aux côtés de nombreux autres. Mais que demande-t-on réellement dans ces manifestations ? Qui sont ces « autres » qui participaient à ces mobilisations ? Il ne fait pas de doute qu'une partie des manifestants provenaient de la gauche indépendantiste, ou d'autres formations de gauche non nécessairement nationalistes mais qui appuient ou se solidarisent avec la cause de l'indépendance de la Catalogne, certains anarchistes pouvant se trouver quelques affinités avec ce genre de manifestants. Toutefois, l'immense majorité de ceux qui sont descendus dans la rue sont de bons citoyens, qui aiment l'ordre, le civisme et les bonnes manières, dont beaucoup d'électeurs de la droite conservatrice catalane représentée par CiU, ANC, etc.
Chacun peut juger des demandes des manifestants, ainsi que de leurs actes. Les mêmes qui marquent leur refus et leur hostilité à l'encontre de la Guardia Civil ou de la police nationale vont offrir des fleurs aux Mossos et les applaudissent comme des héros. Ils semblerait que ces anarchistes se sentent tenus d'appuyer sans discussion tout ce qui aura été catalogué comme « volonté populaire », quand bien même cette volonté populaire serait celle de créer un État avec une politique nettement conservatrice et droitiste, avec ses propres frontières, avec sa propre police, avec ses institutions, ses prisons, ses lois, avec le capitalisme et la misère, mais sous un nouveau drapeau et une image neuve de libération.
Il semblerait que, pour certains, le patriotisme catalan soit plus acceptable que le patriotisme espagnol, s'il on en croit les mille et une justifications entendues ; mais à la fin des fins le nationalisme, c'est le nationalisme, toutes les patries oppriment les peuples qui habitent leur domaine, hormis celles qui n'en n'ont pas encore eu l'occasion. Pour ceux qui ne le sauraient pas, le facho catalan est aussi conservateur, aussi répugnant et aussi rance que le facho espagnol ou autre. Et pourtant, les anarchistes sont descendus dans la rue aux côtés de tous ces gens, ont adopté le discours de ces gens, ont répondu aux appels de ces gens... se laissant emporter par cette apparence de « rébellion ». Mais si, imaginons, la volonté de la majorité du peuple était de créer un État catalan de type nazi ou fasciste, les anarchistes devraient-ils également appuyer le peuple ? Pour nous, l'une des caractéristiques essentielles de l'anarchie, quels que soient les courants et les positionnements, c'est de remettre en question, de regarder les choses avec esprit critique - surtout avant de plonger tête la première dans une piscine qui se trouvait être un marécage.
- La répression de la police nationale et de la Guardia Civil a suscité la colère de beaucoup de gens, ce qui a pu donner l'impression qu'on avait vraiment affaire à une espèce de révolte, à une situation de rébellion. Rien n'est pourtant plus éloigné de la réalité : car tout cela était un stratagème soigneusement prévu depuis le début par le Govern. Dès le départ, c'est exactement cela qui devait se passer : il fallait cette photo de la police (espagnole) cognant sans discriminer sur les pacifiques citoyens catalans ; consigne avait été expressément donnée que personne ne tente de résister activement, et l'on a étouffé les rares actes de résistance active et de lutte contre la police, tandis que les images de la brutalité policière étaient largement diffusées partout dans le monde. Ici les anarchistes (et tout le reste de ceux qui ont participé à cette farce) n'ont été guère plus que des idiots utiles, servant d'appâts destinés à prendre des coups pour la photo. Comme on l'a vu depuis, tout cela n'était qu'une manœuvre politique du Govern pour tenter de se légitimiser et attirer l'attention du monde. Finalement, il n'y eut même pas de déclaration d'indépendance ni la moindre rupture réelle avec l'État espagnol ; seulement des propositions de dialogue et de négociation. On a ainsi pu voir des anarchistes voter, ou faire campagne pour inciter à aller voter, comme s'il y avait quoi que ce soit de « rebelle » à participer à un événement organisé d'en haut, avec pour seule utilité de légitimer les institutions existantes et futures.
- Et que dire de la « grève générale » convenue, contrôlée et orchestrée par les institutions et les organisations patronales ? Une grève qui fut un défilé patriotique de serpillières, pacifiée à force d'insinuation, de rumeurs et de menaces, y compris de la part des anarchistes et de la gauche « radicale », appelant à la vigilance face aux « infiltrés et aux provocateurs » et à l'expulsion de tout ce qui porterait capuche ou n'aurait pas une attitude « appropriée ». On a donc vu les bons citoyens brailler « som gent de pau » [nous sommes des gens de paix] et acclamer la police catalane, comme de gentils moutons, tout en insultant, expulsant voire agressant ceux qui n'appliquaient pas le dogme du bon manifestant.
La consigne était claire : surtout pas de violence, pas de capuches ni de black blocks, pas de provocations ni de répliques à la police et aux bandes de fachos espagnolistes qui cognaient dans tout Barcelone. Rien d'autre que le défilé au son de l'hymne patriotique et sous les drapeaux esteladas, symbole de la « libération » d'un peuple sans peur. Rien qui s'éloigne du plan tracé. Et en cas de violence, il faut se laisser frapper pour que le monde entier puisse voir le lendemain, en unes des journaux et aux JT du midi, qui sont les bons démocrates pacifiques et qui sont les méchants oppresseurs fascistes. Quoi qu'il arrive, continuer de suivre la partition du Govern.
- Conclusions :
D'aucuns en sont venus à cataloguer tout cela comme une révolution ; mais s'il s'agit bien d'une révolution, c'est assurément une révolution citoyenniste libérale-démocrate. Bien que certains se fassent des illusions ou tentent de nous faire avaler que l'indépendance est la seule solution ou le remède définitif à tous les maux, personne ne doit s'attendre à quelque émancipation réelle, ni à aucune libération, ni à aucun autre changement que la couleur du drapeau qui flotte. De toute façon, pour nous, ces mobilisations ont une date de péremption. Après le « zénith » des premiers jours d'octobre vient maintenant la dégringolade, à mesure que le Govern baisse son pantalon. Nous ne dirons pas que la normalité reprend le dessus car la normalité n'a jamais cessé. L'ordre en vigueur n'a pas été brisé ; il en sort même renforcé. Voilà les véritables gagnants de tout ce show : l'État et les institutions. Peut-être que nous nous trompons, et qu'il y aura vraiment une escalade que nous ne pouvons prévoir. Mais si cela se produit, les anarchistes doivent descendre dans la rue avec un discours propre, en force, et sans crainte d'attaquer et de montrer les dents face à quiconque se met en travers, en évitant de tomber dans le piège et d'être des marionnettes aux mains d'intérêts étatistes ou nationalistes, en évitant de faire le jeu d'un patriotisme répugnant, quand bien même il se prétendrait « rebelle » ou « anticapitaliste ». Tâchons d'apprendre de nos erreurs et des leçons que l'histoire lointaine et proche nous ont laissées, et soyons prudents quant aux amis que nous choisissons. L'issue la plus favorable de toute cette affaire serait que nous puissions faire déborder la situation et créer les tensions nécessaires pour faire passer le conflit à un autre niveau, non seulement contre l'État espagnol ou le gouvernement catalan, mais contre le monde qui crée et nécessite les États et les nations.
À bas tous les États, toutes les patries, toutes les nations !
Brisons la paix sociale !
Des anarchistes de Barcelone
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