[alpes maritimes] CA am

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Re: [alpes maritimes] CA am

Messagede vroum le Jeu 19 Nov 2009 21:10

ça m'intéresse carrément !
"Prolétaires du monde entier, descendez dans vos propres profondeurs, cherchez-y la vérité, créez-la vous-mêmes ! Vous ne la trouverez nulle part ailleurs." (N. Makhno)
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Re: [alpes maritimes] CA am

Messagede kuhing le Dim 22 Nov 2009 17:46

kuhing
 

Re: [alpes maritimes] CA am

Messagede kuhing le Jeu 3 Déc 2009 10:59

Le CAam ( Collectif anarchiste des alpes maritimes )

vous invite à une réunion publique -débat sur le thème :


" IDENTITE NATIONALE ?

SANS PATRIE NI FRONTIERES !"


à Nice

Café Lou Pastrouil, 12 rue du Marché,


(dans le Vieux-Nice, devant le palais d'injustice )


VENDREDI 11 DECEMBRE 09 à 19 heures


Invité : YVES COLEMAN

VENEZ NOMBREUX et NOMBREUSES !
kuhing
 

Re: [alpes maritimes] CA am

Messagede kuhing le Dim 13 Déc 2009 13:06

Compte rendu de la réunion

enregistrement audio de la réunion (on peut écouter directement avec le player du site de sauvegarde, sinon enregistrer pour écouter en plusieurs fois mais ça pèse 105 mégas en mp3 - 2 heures d'écoute )

La réunion publique du CAam s'est tenue vendredi 11/12/09 en deux heures dans le vieux Nice au café Lou Pastrouil.
C'est un bon endroit pour le faire : central et pas trop cher : 6 euros de participation de chacun-e présent-e + le prix de la consommation si on en prend une.
Durée de la réunion commencée et terminée aux heures prévues début 19h précise, fin 21h05 ( 5 mns de retard)
Wolfgang et Yves avaient préparé une table de presse avec des numéros de la revue "Emancipation" à laquelle Wolfgang collabore et des livres publiés par " Ni Partie Ni frontière " auquel participe notre invité pour cette réunion Yves Coleman.
Avec un peu de retard deux camarades de Offensive Sociale et Libertaire , Gilles et Bertrand, sont arrivés de Marseille en même temps qu'une autre camarade venue de Gap.
En tout nous étions 16 personnes.
Bien sur c'est toujours moins que nous espérions et nombres de membres du CAam n'étaient pas là pour x raisons données ou non .
Mais bon c'est toujours mieux que lors du dernier café libertaire tenu à Grasse il y a quelques mois sur le thème "de la révolte à la révolution" où nous étions 13.

Voici l'introduction à la discussion faite par notre ami Yves Coleman:


* L’identité nationale : un vieux mythe et une vieille question jamais réglée à gauche


Vous m’avez invité, et je vous en remercie, à faire une courte intervention sur le thème de l’identité nationale. Je voudrais commencer par dire que, contrairement à ce que clament beaucoup de pétitions qui circulent sur Internet, il faut discuter de ce sujet, même si nous devons absolument refuser et dénoncer le cadre proposé par la droite. Et même si nous rejetons les deux éléments de l’expression : « identité » et « nationale », car nous les trouvons manipulatoires et mystificateurs.
On ne peut nier que cette question intéresse ou en tout cas concerne directement un certain nombre de travailleurs, à commencer par les 3,5 millions d’« étrangers » qui vivent en France et se demandent à quelle sauce l’Etat français va prochainement les manger ! Ce débat concerne tous ceux qui vivent dans d’autres pays et qui ont de la famille en France, et qui projettent de venir étudier, travailler ou vivre ici. Ce débat concerne aussi les enfants, les ados, les jeunes qui ont de la famille dans au moins deux pays différents et qu’on somme aujourd’hui de choisir entre leur prétendue « identité nationale française » et une autre prétendue « identité nationale ». C’est le fameux et sinistre : « Tu aimes la France, ou tu la quittes. »
Mon exposé va être plutôt historique. Je vais présenter les choses de façon un peu abrupte mais j’espère que chacun pourra apporter ses opinions dans la discussion. Je ne vais pas vous présenter un point de vue anarchiste, parce que je pense que vous êtes bien plus qualifiés que moi pour cela.
Je vais plutôt tenter de montrer comment on peut se saisir de ce débat truqué, à condition d’en refuser les termes et d’envisager la question dans une perspective tout à fait différente.
Pour cela je vais vous proposer 6 hypothèses de façon résumée.

1. Les questions de l’identité nationale et de l’immigration sont étroitement liées en France pour des raisons qui sont liées à l’histoire particulière du capitalisme et de l’Etat français.
La France est restée un pays de paysans, et de petits propriétaires, beaucoup plus longtemps que ses voisins européens les plus développés. En effet, il faudra attendre 1931 pour que les deux populations (urbaine et rurale) s’équilibrent et l’année 1954 pour que la France devienne un pays majoritairement urbain. Cette situation s’explique à la fois par un calcul politique des classes dominantes et par une farouche résistance de la paysannerie française face à l’industrialisation. Les gouvernements du Second Empire puis de la Troisième République ont voulu s’appuyer sur une masse de petits propriétaires paysans. Ils ont en effet voulu éviter à tout prix les conséquences sociales et politiques d’un exode rural massif, comme celui qui s’est produit en Angleterre par exemple. Pour cela ils ont d’abord massivement « importé » de la main-d’œuvre étrangère qualifiée (des artisans suisses, belges, allemands, anglais au XIXe siècle). Puis ils ont fait venir des travailleurs non ou moins qualifiés : en Europe, les Italiens, Polonais, Espagnols et enfin les Portugais après la Seconde Guerre mondiale ; en Afrique, les Algériens, les Marocains, les Tunisiens, les Maliens, les Sénégalais ; en Asie, les Chinois et les Vietnamiens. Au Moyen Orient : les Turcs. La présence d’une main-d’œuvre étrangère importante sur le territoire français a donc fait débat dès la fin du XIXe siècle.
Dans ces débats, on a délibérément négligé plusieurs phénomènes importants
- comme je l’ai déjà dit, l’importation de main-d’œuvre étrangère a empêché un exode rural massif, et a permis à la paysannerie française de survivre presque un siècle de plus,
- l’immigration a permis à une bonne partie des fils de paysans, plutôt que de devenir des ouvriers non qualifiés dans l’industrie, de devenir employés, petits fonctionnaires ou instituteurs ;
- dans les usines elles-mêmes, l’immigration a permis à une partie des ouvriers français de tenir les postes les plus qualifiés et de grimper un peu dans la hiérarchie de l’usine, d’accéder à des postes de contremaître ou de chef d’équipe ; l’immigration a permis à leurs enfants d’avoir davantage de chances de devenir employés, fonctionnaires, professeurs, etc.
Pour simplifier, c’est autant la présence d’une main-d’œuvre étrangère non qualifiée que le développement de l’industrie (et, ce qui va avec, le développement de l’instruction publique), qui ont permis à beaucoup de Franco-Français de vivre mieux que leurs parents ou que leurs grands-parents, ouvriers ou paysans.

2. C’est parce qu’une main-d’œuvre étrangère importante vit et travaille en France depuis longtemps que le débat sur l’identité nationale est récurrent depuis au moins les débuts de la Troisième République, soit 1870.
Ce débat a évidemment pris une tournure particulière parce que la France disposait d’un empire colonial. À la xénophobie anti-allemande ou anti-italienne, est venu s’ajouter le racisme anti-arabe ou anti-africain, ou anti-asiatique. Bien sûr, le discours colonial républicain a toujours prétendu assimiler complètement les personnes dites étrangères, à partir de considérations très universalistes. Son objectif était d’élever, dans tous les sens du terme, les « indigènes » dans le respect des valeurs républicaines.
Aujourd’hui l’UMP et Sarkozy oscillent entre une politique d’intégration républicaine traditionnelle (la politique assimilationniste prônée par la droite et la gauche républicaines depuis un siècle) et une politique plus proche du multiculturalisme anglosaxon.
Quant aux bagarres politiques et juridiques pour définir qui est français et qui ne l’est pas, qui a le droit de travailler ou de vivre en France et qui ne l’a pas, ces discussions ne datent pas de la présidentielle de 2007. Elles sont récurrentes depuis le XIXe siècle et elles n’ont jamais vu les syndicats et partis de gauche défendre une position clairement antinationaliste et encore moins anationaliste. Il suffit de mentionner la question de la préférence nationale dans la fonction publique ou du droit de vote des étrangers, pour l’illustrer.
Ceux qui ont le plus réfléchi aux critères permettant de définir la prétendue « identité nationale », ceux qui ont écrit et pensé toutes les lois et circulaires entre 1870 et 1940, durant toute la Troisième République, ce ne sont pas des politiciens de droite ou d’extrême droite, les antisémites et nationalistes de l’Action française, par exemple. Ce sont des universitaires, des juristes, des économistes ou des démographes, tous bons républicains de gauche ou radicaux (au sens du Parti radical, on dirait des centristes aujourd’hui, sans la connotation chrétienne). Ce sont ces gens-là qui ont établi les critères de la nationalité et de la naturalisation de 1870 à 1940. Bien avant Pétain donc. Et sans que la gauche et les syndicats mènent un combat frontal contre leur définition de la nationalité ou leurs critères de naturalisation.

3. Le fichage et le flicage des “étrangers” sont toujours allés de pair avec des débats parlementaires sur l’identité nationale pendant le XIXe siècle et le XXe siècle. Ils sont allés de pair aussi avec de multiples lois et circulaires répressives – bien avant le CESEDA, ce code du séjour des “étrangers” qui a été voté en 2006.
Dès les années 20 l’Etat français était un modèle de répression des “étrangers” pour tous les Etats du monde capitaliste occidental. À l’époque, des responsables des services américains de l’immigration sont venus étudier à Paris le système de fichage de la population étrangère mis au point par la préfecture de police, fichage exemplaire à une période où n’existaient pas encore les ordinateurs et les empreintes génétiques.
Et le préfet de police de Paris tenait tellement à ces fiches qu’en 1940 il chargea ces centaines de milliers de fiches dans des péniches qui heureusement coulèrent, ce qui fait que les Allemands renoncèrent à les exploiter, vu leur mauvais état.
Le fichage des citoyens et des “étrangers” est donc une tradition « nationale », bien française, de tous les régimes politiques républicains depuis 1870, et bien antérieure à Sarkozy. La discussion sur ce que sont les fameuses et les fumeuses « valeurs républicaines » qui fonderaient la prétendue « identité nationale française » a plus d’un siècle. Et dans cette discussion il y a toujours eu beaucoup plus de convergences entre la droite et la gauche, que de divergences.

4. Derrière la discussion sur l’identité nationale pointe une peur récurrente d’une fantomatique « invasion » étrangère, clandestine ou pas, et cette peur a été créée par la baisse de la natalité. Cette peur agite les politiciens depuis que les démographes ont découvert à la fin du XIXe siècle que les paysans français puis au XXe siècle les ouvriers pratiquaient la contraception et la limitation volontaire des naissances bien avant l’apparition de la pillule ou des distributeurs de préservatifs.
Après la défaite de 1870 et face à la rivalité avec l’Allemagne, c’est cette baisse de la natalité qui a poussé les hommes politiques français à faciliter les conditions de séjour, puis de naturalisation des “étrangers”. Entre les deux guerres, cette peur de l’”étranger” a persisté, avec des tendances contradictoires : d’un côté, le patronat voulait continuer à importer de la main-d’œuvre surtout après la saignée considérable provoquée par la Première Guerre mondiale ; mais, de l’autre côté, l’Etat français voulait contrôler ce qu’il appelait les « flux migratoires » afin de pouvoir se servir encore une fois des “étrangers” comme boucs émissaires face à la crise et de les précariser au maximum.
Après la Seconde Guerre mondiale on a de nouveau ouvert les frontières, pour les refermer à partir de 1974. En période de crise, le débat sur l’identité nationale, avec sa composante démographique, revient sur le devant de la scène politique, en période de prospérité il recule. Derrière ce débat, il y a toujours la peur d’une baisse démographique qui « noierait » la fameuse et fumeuse identité française.

5. La discussion sur l’identité nationale plonge ses racines dans l’histoire politique et sociale de la France, comme j’ai essayé de le montrer très rapidement dans les points précédents.
Quand Sarkozy a annoncé la création d’un ministère de l’Identité nationale, on ne peut pas dire que la gauche et l’extrême gauche se soient tellement mobilisées. Pour ce qui concerne la gauche, c’est un peu normal car un chevènementiste comme Max Gallo, un gaulliste comme Henri Guaino ou un socialiste comme Eric Besson ont beaucoup de choses en commun. Et tous les trois sont des proches de l’actuel Président. En gros, Sarkozy a fait appel à certains éléments de la gauche nationaliste, souverainiste, pour mettre en place son idéologie. Aujourd’hui ce discours chauvin, type Troisième république, ne provient pas des rangs de la droite mais bien de ceux de la gauche, et il révèle les liens troublants que la gauche entretient et a toujours entrenus avec le nationalisme. C’est d’ailleurs pourquoi la gauche, à mon avis, refuse de discuter de l’identité nationale car elle est incapable de la dénoncer comme une fumisterie et s’accroche encore au fantasme d’une bonne « nation ».
De plus, si l’on tient à repérer les origines plus récentes de ce débat, l’initiative ne vient pas du tout de l’UMP française mais des chrétiens-démocrates allemands qui l’ont lancée dans leur pays il y a une quinzaine d’années, puis qui l’ont exportée aux Pays-Bas avec un grand succès. En Hollande ce débat a renforcé le courant national-populiste et poussé le Parlement néerlandais à revenir sur la politique dite du multiculturalisme qu’il prônait et pratiquait depuis des années. Cette discussion internationale sur l’identité de chaque pays européen est donc liée aux transformations que connaît l’Europe et aux effets de plus en plus évidents de la mondialisation sur ce continent.
Si l’on veut comprendre la discussion sur l’identité nationale en France, il faut donc la resituer dans le cadre de débats qui traversent tous les pays européens. En ce moment, en Espagne, il y a par exemple une discussion sur le fait de savoir si la Cour constitutionnelle de l’Etat espagnol a le droit de se prononcer sur les résultats positifs d’un référendum où les Catalans ont décidé, entre autres, qu’il existait une nation catalane distincte des nations ou nationalités basque, castillane, etc.
La discussion sur l’identité nationale essaie de manipuler trois sortes de peurs ou d’angoisses provoquées par trois phénomènes qui concernent tous les pays d’Europe, même si ce n’est pas dans les mêmes proportions.
a) la présence sur le territoire européen d’une dizaine de millions de travailleurs dits « extracommunautaires », ou « allochtones », en clair Africains, Asiatiques, Turcs et Latino-Américains. Ces travailleurs ont l’intention de s’installer en Europe et plusieurs millions d’entre eux ont acquis ou vont acquérir la nationalité européenne. Il faut ajouter à ces 10 millions d’ « extracommunautaires » une douzaine de millions d’Européens qui ne vivent et ne travaillent pas dans leur pays d’origine. 22 millions sur 450 millions d’habitants cela ne représente pas un grand pourcentage de la population européenne totale, mais suffisamment pour être l’objet de toutes sortes de manipulations politiques.
b) l’Union européenne est en train de s’engager dans un projet d’Europe fédérale dont on ignore s’il se réalisera un jour et quelle forme il prendra, mais dont on sait déjà qu’il remet en cause le pouvoir et les attributions de chaque Etat. La construction de l’Union européenne ravive toutes sortes de peurs nationales et régionales, qui sont exploitées par les partis conservateurs et d’extrême droite ;
c) Depuis le premier choc pétrolier d’octobre 1973, l’existence de crises économiques rapprochées a abouti à des restructurations, à la création de nouvelles entreprises internationales ou transnationales, à des licenciements de masse, à une montée du chômage, à la disparition de secteurs économiques entiers (mines, textile, sidérurgie, chantiers navals, etc.), à la vente ou au démantèlement d’entreprises publiques à des transnationales, etc. Cette crise donne l’occasion à tous les partis conservateurs de se servir des « étrangers » comme boucs émissaires. Et cette crise gêne considérablement les partis et syndicats de gauche.

6. Les réactionnaires, quand ils sont habiles, ne se déclarent plus ouvertement racistes, ils n’avancent plus ouvertement le discours sur la supériorité des races. Ils vantent la défense des cultures nationales ou ethniques, des nations, voire même des « peuples premiers ». Si l’on ne combat pas les réactionnaires sur ces terrains-là aussi, alors leurs idées pollueront de plus en plus toutes les discussions politiques.
Une partie de l’extrême droite et la majeure partie de la droite conservatrice défendent donc la culture française, les valeurs chrétiennes, et bien sûr la Résistance. Les courants les plus « subtils » de l’extrême droite et de la droite sont parfaitement capables de louer l’originalité de la culture malienne, turque, ou chinoise, ou même parfois arabo-musulmane, tant que les porteurs de ces fameuses « cultures » restent dans leurs pays d’origine.
Les réactionnaires sont présents et actifs dans les mouvements altermondialistes et écologistes, ils récupèrent leurs thèmes et parfois leurs thèses ; ils empruntent une partie de son vocabulaire à la gauche ou à l’extrême gauche ; ils se présentent comme multiculturalistes ou comme hostiles à l’impérialisme américain, ou comme anti-libéraux.
Quant à la droite sarkozyste elle nous donne le tournis : un jour elle nous parle de « multiculturalisme », le lendemain des « racines chrétiennes de la France » et le surlendemain elle dénonce « l’islamophobie » et « l’islamisme ». Face à une telle confusion, il n’est pas évident de se repérer, d’avoir des positions claires.
En tout cas, il faut commencer au moins par se mettre d’accord sur quelques définitions :
Je vais prendre trois notions et leurs définitions d’après le Robert, et essayer de souligner leurs limites, pour ne pas dire leur caractère politiquement dangereux.

- Identité : « le fait pour une personne d’être tel individu et de pouvoir être également reconnue pour tel sans nulle confusion grâce aux éléments (état civil, signalement) qui l’individualisent » ou bien ces éléments : état civil+signalement. »
- L’identité se réduirait à l’apparence physique (ce que le dictionnaire appelle pudiquement le signalement, et qui peut ouvrir la porte à un fichage ethnique comme c’est le cas aux Etats-Unis sur les passeports) et à la possession d’une carte d’identité, qui (elle) est une question purement juridique et administrative. On me permettra de douter qu’un individu puisse se réduire à ces éléments matériels-là, qui sont certes très utiles pour la police et la justice, pour ficher les individus ou pour définir leurs droits (si l’on admet que le titulaire d’une carte d’identité ne doit pas avoir les mêmes droits qu’un non-titulaire), mais qui ne me permettent absolument pas de comprendre qui je suis et qui est vraiment mon voisin ou ma voisine, mes amis ou mes ennemis politiques.
-
- Nation : « groupe humain constituant une communauté politique établie sur un territoire défini et personnifié par une autorité souveraine ».
- Cette définition n’est pas plus satisfaisante. Car il existe des Etats sans nation unique (la Suisse, le Royaume uni et l’Espagne), des nations sans Etat unique (les Kurdes, par exemple) et même des nations (des peuples) qui ne veulent surtout pas d’Etat (les Roms).
- La définition juridique fournie par le dico n’est pas meilleure car elle indique que la nation serait une « personne juridique constituée par l’ensemble des individus composant l’Etat ». Cette définition implique que si le chef d’un Etat dit démocratique prend une décision (par exemple si Bush envoie des troupes en Irak, ou Sarkozy décide d’intervenir en Afghanistan) tous les individus citoyens de cet Etat, membres donc de cet Etat, sont engagés par sa décision, puisqu’ils ne forment qu’un avec le Président qui représente la Nation.
- On voit que derrière la neutralité des mots, il s’agit d’obliger les individus à respecter l’autorité souveraine d’un Etat, et à taire ou à minimiser ce qui différencie ou caractérise chacun de nous.
-
- Culture : « ensemble des aspects intellectuels d’une civilisation ». Cette définition ne nous apprend rien et est même plutôt inquiétante car quand on va voir le mot « civilisation » le dictionnaire nous indique d’abord qu’il s’agirait de l’« ensemble des caractères communs aux vastes sociétés les plus évoluées » …. Vous avez bien lu, « vastes » et « les plus évoluées ». Un peu plus loin, le dictionnaire précise que la culture désigne les « phénomènes sociaux, religieux, moraux, esthétiques, scientifiques, techniques propres à une grande société ou à un groupe de sociétés ». Mais cette définition exclut aussi les petits « peuples » (encore un terme piégé !), disons les petites sociétés humaines, ou celles dont l’histoire n’a pas eu un rayonnement international ou universel
- Qu’il s’agisse de l’identité, de la nation, du peuple ou de la culture, tous ces termes sont piégés. On peut bien sûr s’en servir mais avec beaucoup de précautions car, si nous prétendons changer radicalement la société, nous pouvons difficilement nous servir de ces mots sans être prisonniers des sens qu’ils véhiculent.
- Pour ma part, j’évite d’utiliser des termes comme peuple, ethnie, nation, identité ou culture. Et si je les utilise j’évite de leur donner un sens positif sur le terrain politique, car je pense qu’ils ont surtout pour fonction de mettre tous les individus dans le même sac. Ils ont pour fonction de nous faire oublier qu’un ouvrier basque n’a pas les mêmes intérêts que son patron basque ; qu’un travailleur sans-papiers chinois n’a pas les mêmes intérêts que son marchand de sommeil chinois ; que le fait d’avoir la même carte d’identité qu’un flic ou un militaire français ne m’oblige pas à le respecter au nom d’une prétendue « citoyenneté » commune, ni à croire que la police est faite pour protéger les braves gens ou que l’armée est faite pour défendre la « démocratie » en Afghanistan.
- Tout ce qui aboutit à une quelconque union ou paix entre les classes, à une union nationale, au bénéfice d’un Etat freine et dévoie toujours les luttes des travailleurs. En ce moment, en France, comme dans le reste de l’Europe, on remarque un inquiétant durcissement à droite avec ce thème de la prétendue identité nationale. Mais on constate aussi qu’il est relayé par la gauche nationaliste, souverainiste, voire altermondialiste.
- Cette montée du nationalisme doit nous alerter, nous mobiliser et nous inciter à développer un solide argumentaire que, j’espère, nous évoquerons au cours de la discussion.
kuhing
 

Re: [alpes maritimes] CA am

Messagede conan le Dim 13 Déc 2009 13:37

Merci pour le CR ! A Poitiers va s'organiser un débat critique, contre l'identité nationale, ce CR a été retransmis. Vive la fédération des expériences ! :D
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Re: [alpes maritimes] CA am

Messagede Moi-même le Mar 5 Jan 2010 19:44

Je me demandais : certains d'entre vous au CA-AM connaissent Jean-Luc ?

Edit : c'est bon j'ai supprimé son nom.
Dernière édition par Moi-même le Mar 5 Jan 2010 22:04, édité 1 fois.
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Re: [alpes maritimes] CA am

Messagede k1000 le Mar 5 Jan 2010 20:37

Salut!
Depuis le temps que j'en entends parler de vos réunions... C'est quand la prochaine?
Amitiés Révolutionnaires
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Re: [alpes maritimes] CA am

Messagede gloubi le Mar 5 Jan 2010 21:43

Salut Moi-Même et K1000,

Oui nous connaissons Jean-luc ( peux-tu (peut-on) effacer son nom de famille stp ? )
Pour les réunions, si vous êtes intéressés pour y participer, merci d' envoyez un commentaire sur le blog du CAam en précisant les mails et nous pourrons communiquer par ce biais pour avertir des dates et des lieux .

http://caam.over-blog.com/

(Je me suis inscrit sur ce forum pour répondre à vos demandes de contact mais je ne participerai pas aux discussions)

a+
gloubi
 

Re: [alpes maritimes] CA am

Messagede Anarchiste83 le Mar 26 Oct 2010 19:30

Salut, je suis nouveau sur le forum, et Anarchiste et fière de l'être, je voulais savoir si tu connaîtrai des gens pour des réunions anarchiste dans le 83. Merci :guitare: :drapA:
Anarchiste83
 
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Re: [alpes maritimes] CA am

Messagede gloubi le Mer 27 Oct 2010 15:47

Anarchiste83 a écrit:Salut, je suis nouveau sur le forum, et Anarchiste et fière de l'être, je voulais savoir si tu connaîtrai des gens pour des réunions anarchiste dans le 83. Merci :guitare: :drapA:


Salut

Prochaine réunion du Collectif anarchiste de alpes maritimes ce vendredi 29 octobre à Grasse à 19 heures.
Contact pour l'adresse à partir du blog ( laisse une adresse mail ) http://collectif.tk
Radio du CAam diffusion bientôt 24 h /24h ( quelques interruption en général entre 18h15 et 20h en ce moment et de 22h30 à 9h)http://caam.tk

a+

frat'
gloubi
 

Re: [alpes maritimes] CA am

Messagede Denis le Ven 29 Oct 2010 20:41

eh beh oui Kuhing, d'ailleurs spleen l'avait déjà signalé ici : viewtopic.php?f=38&t=5028

en ce qui concerne la webradio !

ourf!
Denis
 

Re: [alpes maritimes] CA am

Messagede makno le Jeu 11 Nov 2010 17:19

:wink:

Anarchiste83 : Var département qui a une présence anarchiste de longue date(premiers groupes 1876) de nombreux groupes
(f.a,non féderer,individualistes ...) se sont succeder au fil des annéees sur Toulon et sa région mais aussi dans le centre et haut var. Actuellement existent des compagnons(es) individualistes coordoner entres eux.
A cela se creer actuellent une coordination libertaire que tu peux contacter a : glibvec@gmail.com

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Re: [alpes maritimes] CA am

Messagede gloubi le Ven 12 Nov 2010 10:36

makno a écrit::wink:

Anarchiste83 : Var département qui a une présence anarchiste de longue date(premiers groupes 1876) de nombreux groupes
(f.a,non féderer,individualistes ...) se sont succeder au fil des annéees sur Toulon et sa région mais aussi dans le centre et haut var. Actuellement existent des compagnons(es) individualistes coordoner entres eux.
A cela se creer actuellent une coordination libertaire que tu peux contacter a : glibvec@gmail.com

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Salut ,

Nous serons plusieurs camarades du CAam ce Samedi 13 nov à Marseille pour la foire du livre anarchiste.

Nous aurons une petite table de presse partagée avec un autre éditeur puisque nous nous sommes pris un peu tard pour réserver la place et qu'il y aura apparemment pas mal de monde.

Ce sera l'occasion pour nous aussi de présenter et faire connaitre notre nouvelle webradio http://caam.tk qui se met tranquillement en place.

Nous avons pris contact avec d'autres camarade du SUD-Est pour l'organisation du coordination concernant la préparation du Contre G8 qui se passera à Nice .

on pourra se rencontrer aussi surement .

donc a+

Frat'

gloubi ( kuhing )


Pour info + précise :


Il y aura une prochaine réunion préparation du contre G8 à Nice .

Elle est ouverte à qui veut donc si quelqu'un-e veut y participer pas de soucis.

On va essayer d'être au moins 3 ou 4 du CAam et un copain de la CNT éduc 93 est intéressé pour venir.

Il y a actuellement un vote par internet sur le choix de la date :

http://doodle.com/participation.html?po ... ip4u6y2ehc

Ne voter bien sur que si on a l'intention d'y venir.

La préparation de ce contre-sommet est importante puisque on attend des dizaines de milliers de personnes et tout ça demande une préparation logistique et aussi une orientation à défendre.

On a déjà plus ou moins réussi à dégager de l'appel proposé par Attac le fait de s'en remettre aux "192 Etats au lieu des 8 plus riches" il y a aussi toute une discussion sur le partage des richesses qui n'a rien à voir dans l' idée d'un membre d'Attac et ce que nous pourrions défendre.

Pour info , Funky, un pote de Toulouse qui assistait à notre dernière réunion du CAam estimait qu'il pourrait y avoir environ 1000 personnes qui se déplaceraient à Nice juste depuis Toulouse pour le contre-G8.

Donc c'est un truc d'ampleur.

Nous allons rencontrer déjà des camarades du Sud Est lors du FLAM qui se déroulera à Marseille le samedi 13 novembre prochain .Enfer est dame Nation * le blog du CAam * Notre hymne national * La webradio du CAam
kuhing
gloubi
 

Re: [alpes maritimes] CA am

Messagede gloubi le Lun 10 Jan 2011 18:52

Prochains RV proposés par le CAam

-Comité 06 contre G20 Vendredi 14 Janvier 19h Maison des associations 9 rue Louis Braille- Cannes- ( près de la gare SNCF)
On va tâcher de faire passer l'appel que l'on propose contre celui d'Attac donc si vous êtes dans le coin, venez nous aider .

-Rassemblemenrt anti LoPPSI2 à l'appel du CAam avec tractage du dernier texte à ce sujet + l' appel de la voix des roms .
RV SAMEDI 15 Janvier Place Massena - 14 h - rv devant la fontaine - NICE
gloubi
 

Re: [alpes maritimes] CA am

Messagede fabou le Lun 7 Mai 2012 22:12

Texte de présentation du CAam diffusé le 1er Mai 2012

Collectif Anarchiste des alpes-maritimes.

Venus d'horizons différents, mais mus par un même sentiment d'exaspération devant les horreurs de la société capitaliste et le sort injuste et indigne qu'elle réserve à la plupart des êtres humains , nous avons créé en 2007 le Collectif Anarchiste des alpes maritimes (CAam).

Différentes nuances propres au mouvement anarchiste et libertaire sont représentées au sein du CAam mais nous sommes en concordance d'idées sur les points suivants :

-Refus de toute domination, soumission et hiérarchie .

-Respect de la liberté collective et de la liberté individuelle.

-Abolition du patriarcat et lutte contre le sexisme.

-Suppression du capitalisme, de l'esclavage et du salariat.

-Restitution à l'ensemble de l'humanité des ressources naturelles et des moyens de les transformer.

-Fonctionnement social selon lequel chacun(e) participe au projet commun selon ses capacités et sa volonté, tout en bénéficiant de ce dont il estime avoir besoin.

-Démocratie directe.

-Coordination horizontale et suppression de l' Etat.

Au cours de l'histoire sont apparus des mouvements d'émancipation avec lesquels nous ressentons des affinités d'idées en rapport avec notre projet de société. Citons parmi eux : la 1° Internationale, la Commune de Paris de 1871, les mouvements d’émancipation féministe, la Fédération des Bourses du Travail, le processus révolutionnaire espagnol de 1936, les révoltes de mai 1968, la Commune d'Oxaca récemment....

Nos moyens d'action sont entre autres :

-L'intervention dans les luttes sociales.

-La participation à des manifestations afin de diffuser nos points de vue.

-Le soutien actif à des actions locales pour la défense de droits à la dignité humaine.

-L'échange d'idées pour faire avancer les consciences individuelles et collectives.

-L'agitation culturelle.

-L'organisation de réunions publiques.

-Les échanges avec d'autres mouvements anarchistes en France et dans le monde.

Le Collectif Anarchiste des alpes maritimes(CAam) est présent ou a des contacts à Grasse, Nice, Antibes, Mandelieu, Cannes, dans l'arrière pays niçois. Il est joignable par le biais de son blog: http://caam.over-blog.com/.

Il diffuse un radio sur le Web à l'adresse : http://caam.radio12345.com

Il est à l'initiative d'un café-librairie autogéré situé au 16, rue Pauliani à Nice.

Il tient des réunions mensuelles à cette adresse.

N'hésitez pas à nous contacter !
fabou
 

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