Communard a écrit:Le problème est, à mon goût, plus structurel, et renvoie aux méthodes d'organisations des libertaires, à leur position face à l'activisme des "autonomes", à leurs positions complaisantes face aux syndicats, à l'image paléonthologique (discours, propagande, oeuvres,...) qu'ils renvoient,aux méthodes d'actions, de fédéralisme, d'organisation, etc.
Il m'a paru important que le groupe marque le coup, peut-être que cela fera un (mini) électrochoc. Mais je doute.
La position des organisations libertaires pourraient s'apparenter avec celle des syndicats : hors de nous, l'organisation n'est pas possible.. Les orgas devraient se questionner...
Je crois aussi que ces organisations peuvent parfois faire plus de mal que de bien : être un groupe avec un journal, des tracts, des autocollants, du matos, etc qui tombe de la région parisienne, cela ne pousse pas les groupes à l'émancipation sociale, à l'action directe et à l'auto-organisation. Les groupes restent sur des acquis, et n'ont pas la démarche de prendre en mains leurs histoires.
pierot a écrit:Je trouve qu'il y a là une attitude vachement de consommateur. Montes une autre boutique alors, ai-je envie de dire !
pierot a écrit:D'abord mélanger toutes les organisations et les mettre dans le même panier, alors que dans le mouvement libertaire il y a une diversité, celà m'interroge déjà sur la réalité de la volonté de s'organiser. Et le fait de dire toutes les organisations sont caca ne fait rien avancer tant que tu n'as pas une autre expérimentation collective à confronter.
pierot a écrit:En fait je pense que l'organisation est un outil, un moyen et pas une finalité.
pierot a écrit: Ensuite les organisations je pense rassemblent des individus qui n'ont pas toujours le même rapport à l'investissement militant, et c'est aussi ce qui peut marquer une différence dans les orgas en présence, dans l'approche et l'attente que l'on peut avoir par rapport à ce collectif là. Pour moi l'organisation, le collectif local, doit être un carrefour de militances, autour d'un projet politique commun, et pas forcément un groupe qui se constitue sur de vagues idées communes et qui ensuite se demande bien ce qu'il va pouvoir faire "ensemble". Avant toute chose il me semble que l'important c'est de participer soi même, là où l'on bosse, là ou l'on vit, à ce qui constitue du mouvement, à travers les luttes en général, et participer aussi à y apporter du contenu et du sens. Ensuite le collectif spécifique s'enrichi de ses expériences et permet de renforcer cet investissement par la réflexion collective, le partage de questionnements, de réponses, de contenus, etc...et l'action, l'apparition collective. C'est là qu'est tout le sens de l'organisation. Et c'est aussi là que l'on retrouve les débats historiques sur le "synthésisme", le "plateformisme" etc, et surtout dans le sens que l'on donne au collectif, à l'organisation à construire, à développer...
pierot a écrit:Sur la propagande par le fait, qui peut en être un des aspects, ce débat s'est mené il y a bien longtemps dans le mouvement anarchiste, et tranché majoritairement à cette époque du côté de celles et ceux qui pensaient d'avantage construction que représentation (spectaculaire).
pierot a écrit: D'ailleurs la propagande par le fait à pris des dimensions complètement différentes selon les approches, très individuelle en France, collective en Italie, mais par exemple quelqu'un comme Malatesta est revenu dessus après une expérimentation toute aussi malheureuse qu'éclairante. Et cette question continue à faire débat depuis, puisque ce qu'on appelle la frange plutôt individualiste, plutôt tendance révolte que révolution, insurectionaliste, émeutière, continue à opposer celà, jusqu'à s'en/nous en gargariser jusqu'à l'indigestion, sans grand résultat en terme de construction de rapport de force réel et avec une efficacité complètement contestable.
hors de nous, l'organisation n'est pas possible.. Les orgas devraient se questionner...
Et bien on peut pourtant le penser, et je pourrais te dire aussi : tu l'as bien lû mon post ?BlackJoker a écrit:Vroum tu as lu mon post?
Je me le demande, car qd je lis "ressortir les poncifs de l'anti-organisation" moue, c'est pas ce que j'ai dit plus haut.
pierot a écrit:Et bien on peut pourtant le penser, et je pourrais te dire aussi : tu l'as bien lû mon post ?BlackJoker a écrit:Vroum tu as lu mon post?
Je me le demande, car qd je lis "ressortir les poncifs de l'anti-organisation" moue, c'est pas ce que j'ai dit plus haut.
Parce que tes réponses en découpage, orientent ce que je disais, d'une manière qui t'arrange. Celà s'appelle un non débat.
Donc tu ne te retrouves pas dans les organisations que tu sites, c'est tout à fait ton droit, et on pourrait aussi dire que c'est aussi parce qu'il y a des divergences de fond au niveau de la stratègie (bien qu'il serait interessant que tu puisses vraiment développer sur ce que tu aimerais y trouver, et surtout sur comment tu entrevois la "propagande par le fait" avec ton approche à toi). Et donc participes à construire du collectif à partir de ce que tu défends et aurais envie de partager, ou rejoins, si ce n'est pas déjà le cas, la quirielle de petits collectifs qui se situent dans le champ de l'autonomie...
pierot a écrit:Et cette question continue à faire débat depuis, puisque ce qu'on appelle la frange plutôt individualiste, plutôt tendance révolte que révolution, insurectionaliste, émeutière, continue à opposer celà, jusqu'à s'en/nous en gargariser jusqu'à l'indigestion, sans grand résultat en terme de construction de rapport de force réel et avec une efficacité complètement contestable.
pierot a écrit:ah décidément...et comme d'habitude dirais-je, puisque tu n'es pas quelqu'un qui développe des masses mais s'en tient en général à peu de choses, et renvoie à chaque fois le truc sensé tuer du "politicien", et tuer tout débat en même temps, et je ne vois pas grand chose de "débat contradictoire" là dedans.
pierot a écrit:pierot a écrit:Et cette question continue à faire débat depuis, puisque ce qu'on appelle la frange plutôt individualiste, plutôt tendance révolte que révolution, insurectionaliste, émeutière, continue à opposer celà, jusqu'à s'en/nous en gargariser jusqu'à l'indigestion, sans grand résultat en terme de construction de rapport de force réel et avec une efficacité complètement contestable.
donc, si çà a été tranché à une époque, celà continue à faire débat, je le dis bien, et je ne parle pas que des individualistes mais aussi de Malatesta.
pierot a écrit:Enfin faire débat c'est relatif puisque tu sembles incapable de développer autre chose que ce qu'on peut lire là à nouveau. Bon si çà te fait du bien, comme taper sur les organisations existantes sans d'avantage d'argumentation...
Et sinon, je répête qu'il existe d'autres espaces politiques que ces organisations libertaires là, et qui portent ce que tu as du mal à développer d'ailleurs, et qui ne sont pas forcément anarchistes, ce qui te laisse un choix important si tu as envie de t'organiser avec qui tu as envie.
Ne leur laissons pas une seconde chance...
L'ambiance est au fascisme... En France, « l’immigration » est un sujet où il s’exprime le plus : débat sur l’identité nationale, répression des mouvements de sans papiers, régression des lois d’accueil, enfermement des populations migrantes,… La xénophobie, valeur sûre électorale, n’a pas gagné les sphères du pouvoir, puisqu’elle y était déjà : la république universelle est le premier dispositif discriminatoire, le pouvoir considérant ce qui est universel à ses yeux, rejetant ceux et celles qui ne rentreraient pas dans les critères d’attribution républicains. La xénophobie, en revanche, est décomplexée. Alors que certains « représentants du peuple » tiennent des discours dignes d’une autre époque (le temps « béni » des colonies), rien ne semble les faire tomber de leurs trônes. Ce qui avant aurait été la cause d’une éviction cinglante, les classes au pouvoir, au mieux ferment leur gueule, au pire valident les thèses réactionnaires de nos dirigeants. La xénophobie, le racisme d’état s’est transformé en un sujet politique comme un autre, en une valeur comme une autre.
L’europe n’est pas en reste avec la fascisation des lois sur l’immigration (18 mois d’enfermement maintenant pour les sans papiers). En suisse, l’amalgame est aussi fort qu’au 17è siècle : étrangers = musulman (comme en France où : militant = terroriste). En Italie, la mode est au sport, avec la chasse aux immigrés.
Il n’y a pas qu'au sujet de l'immigration que le facisme gagne du terrain. C’est aussi les lois d’exceptions, sous excuse de l’anti-terrorisme, qui interdisent l’anonymat (dans notre société de contrôle, nous devons tous être identifiable), qui fichent (sous prétexte de faire partie d’une population « à risque », comme les militants ou bien les fils d’immigrés), qui s'ingèrent dans nos droits individuels, dans nos maisons. C’est également la réforme de la carte et du système judiciaire français. Non pas que nous défendions l’ancien système, mais son évolution est caractéristique d’une justice de plus en plus expéditive, de plus en plus partiale. L’affaire de Tarnac, ou des lettres de menaces au président de la république, sont révélatrices d’une justice qui a tombé le masque, montrant son vrai visage : expéditive, sauvage, autoritaire, discriminatoire, violente. Toute personne sortant du moule capitaliste ou de la morale réactionnaire est un ennemi en puissance...
La monté du fascisme s’accompagne toujours d’un regain des valeurs familialistes. La réforme des hôpitaux et du système de soin a pour conséquence la fermeture de certains services IVG. Idem pour les maternités. Gageons qu’un jour ou l’autre, avec pour argument le déficit de l’assurance maladie, les systèmes contraceptifs ne seront plus pris en charge… Aujourd’hui en tout cas, les fonds mobilisés pour faire de la prévention s’amenuisent. Tout cela aurait pour « raison » la situation financière du système de soin français... Quand il s'agit de trouver des fonds pour sauver les banques, il y en a. Quand c'est pour améliorer les conditions sociales, c'est une autre histoire. Le fascisme ne contrôle pas que les têtes, il contrôle aussi les corps, et surtout celui des femmes.
Dans ce contexte, où l’autoritarisme « à la papa » fait place à des dictatures du contrôle, aux fascismes démocratiques (où l’idée est de choisir simplement qui est intégré ou pas, non si c’est justifiable), rien d’étonnant que les groupuscules d’extrêmes droites (catho, souverainistes, skine head, identitaires,…) soient en recrudescence, aussi bien dans leur présence géographique que de leur nombre. Lorsque les débats sentent bon la nausée nazionale, que l’ambiance est à la délation, à l’exclusion et à l’enfermement, les fascistes de la rue se sentent pousser des ailes… Ils peuvent surfer sur tous les sujets, car que ce soit le travail, la famille ou la patrie, l’état est officiellement le porte-parole de leurs idées.
Pour contrer le fascisme, il ne faut pas laisser la rue aux groupes haineux. Il faut les combattre. Tout comme il faut combattre le capitalisme et son corollaire l’état républicain, démocratique et bourgeois, qui ne peut que donner naissance à des systèmes fascisants. Il n’est que l'embryon des systèmes totalitaires.
Le groupe anarchiste l'Electron Libre appelle à se rassembler, jeudi 28 janvier à 19 h 30 place Velpeau à Tours, afin de faire front face à cette racaille.
L'état ne résoudra pas nos problèmes, le fascisme non plus !
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Groupe anarchiste l’Electron Libre
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