FRIGOURET, POURQUOI NE REPONDS-TU PAS AUX QUESTIONS ?Voici quelques jours, à la suite de ton affirmation selon laquelle "L'individualisme est une philosophie politique avec des racines, une histoire et un corpus théorique", ce que je veux tout à fait croire, LeNouveau te demandait :
leNouveau a écrit:
Pourrais tu résumer ces racines, histoire et corpus théorique s'il te plait ?
(étant sur un espace débat j'aimerais avoir Ta version, merci)
Ta réponse, Frigouret, après une insulte que je supprime, est la suivante :
frigouret a écrit:Le christianisme est a l'origine de l'individualisme, le salut est accordé individuellement le jour du jugement dernier, et c'est la responsabilité de l'individu de faire le bien ou le mal.
Le libéralisme classique porte historiquement l'affirmation politique de l'individualisme, la déclaration des droits de l'homme affirme des droits individuels supérieurs aux constitutions politiques.
La révolution française échoue, mais l'idée de liberté persiste chez ceux qui identifient l'État comme un danger pour les droits de l'homme.
Je met Thoreau comme le premier anarchiste individualiste pour son combat pour désobéissance civil.
Le mutuellisme donne a l'anarchisme individualiste son projet politique.
Je trouve ta réponse un peu courte. Or, tout comme LeNouveau, j'aimerais, moi aussi, savoir enfin ce à quoi tu fais réellement référence.
En effet, dans ce forum, je constate que tu accumules une quantité de mots divers, que tu sautes d’une affirmation à une autre… sans jamais rien préciser.
LeNouveau te donne une bonne occasion de t'expliquer, sans inutile polémique, sur une de tes affirmations (intéressante par ailleurs), et, sa question est toute simple : qu’elles sont les racines, l’histoire et le corpus théorique de l’individualisme dont tu te revendiques ? J’aimerais pour ma part que tu discutes en plus les liens individualisme/individualisme anarchiste.
Dans ta réponse, tu évoques un tout petit peu la racine de l'individualisme (que tu situes dans le christianisme). C'est le seul élément clair de ta réponse (même si on peut la discuter).
Car pour le reste, c’est super-light, pour ne pas écrire carrément inepte.
Ainsi, concernant le deuxième point de la question (l'histoire de l'individualisme), tu cites en passant vite fait le "libéralisme classique". On aimerait que tu développes, que tu définisses un peu plus les liens avec l'individualisme.
Puis tu cites la Déclaration des droits de l'homme, et, là, péremptoire, tu écris qu’elle
"affirme des droits individuels supérieurs aux constitutions politiques". Tu n’as pas l’air de savoir que cette Déclaration a été promulguée par une Assemblée nationale qui a pris le nom de
« Constituante » car son but principal était de proclamer la première Constitution politique de la France.
Et comme les Constituants avaient de la logique et de la cohérence, les différents textes qu’ils ont rédigés, loin de s’opposer, s’accordent parfaitement entre eux.
C’est pourquoi la
Déclaration proclame des Droits, mais elle n’oublie pas de souligner que l’individu est tout d’abord un « membre du corps social » (et pas un électron libre) et qu’il a des Devoirs envers la société (cf. Préambule de la Déclaration des Droits de l’Homme : « cette Déclaration, [qui doit être] constamment présente à tous les membres du
corps social [c’est-à-dire à tous les individus], leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs
devoirs »).
Elle fait dans plusieurs ses articles directement référence à l’utilité commune, à la Nation, à la loi, à la volonté générale, à la force publique, à la Société… bref, au collectif, à la constitution politique :
Article premier … les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'
utilité commune.
Art. III Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la
Nation Art. IV La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui. … Ces bornes ne peuvent être déterminées que par
la loi.Art. VI La loi est l'expression de la
volonté générale ;
Art. 12. La garantie des droits de l'Homme et du Citoyen nécessite une
force publique : Art. 15.
La Société a le droit de demander compte à tout Agent public de son administration.
Pour finir, revenons au préambule : «
… cette Déclaration, … [repose] sur des principes simples et incontestables, [qui] tournent toujours au maintien de la Constitution et au bonheur de tous. »Tu remarquera, Frigouret, qu’il s’agit du «
bonheur de tous » (et pas «
de chacun », comme l’aurait écrit un individualiste) et que
la Déclaration a pour but de maintenir la Constitution.Autrement dit, Frigouret, ton affirmation est fausse. J’en viens même à me demander si tu l’as seulement lu, cette Déclaration.
Puis tout aussi péremptoire, tu écris « La révolution française échoue » sans dire en quoi, tu jettes vite fait le nom de Thoreau, et tu finis sur le mutuellisme qui
donne son projet politique à l’individualisme anarchiste. Mais quels sont les liens entre le « libéralisme classique » (pas du tout socialiste) que tu cites quelques lignes au-dessus et le « mutualisme » (qui s’inscrit dans le socialisme) ? Mystère et boule de gomme.
Ta réponse, Frigouret, me donne l’impression (et ce n’est pas la première fois que je l’ai en te lisant), que tu enfiles des mots les uns après les autres comme les enfants de maternelle enfilent des perles de plastiques de couleur pour faire des colliers : au petit bonheur la chance et que, si on te demande d'approfondir, vite, tu sautes sur une autre idée, tu changes de sujet, tu introduits une notion nouvelle… bref, tu prends la fuite.
Frigouret, je serais très aise de reconnaître que je me trompe. Pour cela, apporte des réponses cohérentes, précises, claires et ne comprenant pas de contre-vérités (comme ton affirmation sur la Déclaration des Droits de l’Homme).
A te lire.