Protesta a écrit:(...) par exemple la bible parle d'immaculé conception, faut il comment le prendre? à ma connaissance je ne connais aucune femme vierge,qui s'est retrouvé enceinte sans l'intervention d'un homme ou d'une quelconque opération médicale,mais le jour ou une femme vierge se retrouveras enceinte sans l'intervention d'un homme ou d'une insémination artificielle , alors je pourrais changer d'avis sur la question, puisqu'il y aura une preuve irréfutable.
Donc c'est quoi pour toi un esprit scientifique??
Krishna, Mithra, Horus,... comme de nombreuses vidéos sur internet le montrent, ont aussi été présentés comme des "immaculées conceptions"...
Et les gens de dire que c'est du plagiat... alors que non... C'est une répétition d'une même approche de l'Histoire. C'est un concept qui remet complètement en question la vision patriarcale par ses fondements.
La Genèse évoque d'abord la formation de l'écosystème terrestre, puis d'Adam et Eve dans le Jardin, puis de Caïn et Abel, puis du Déluge...
Caïn et Abel sont agriculteur et éleveur. Ce qui a dû forcément survenir avant le développement de ces techniques est l'intellectualisation du lien entre sexualité et reproduction, soit le rôle du père ou encore la notion d'espèce.
De là peut se comprendre le Déluge : l'humanité primitive croyait que les femmes avaient des enfants seules, que tout un chacun était une
"immaculée conception". Puis le lien fut compris et le consensus matriarcal, le seul consensus social qui existait, s'est effondré subitement.
La première parole citée de l'Adam est : "Ainsi voilà qu'elle est os de mes os et chair de ma chair". C'est sûrement la citation authentique. C'est ce que dit la premier homme a qui l'on apprit qu'il avait un rôle dans la procréation (car ce sont forcément des femmes qui ont compris ce lien...)
On peut deviner qu'un autre gaillard à côté disait : "Ma semence m'appartient"... et qu'un autre encore disait : "Laissez venir à moi les petits enfants"
Le Coran dit la même chose autrement : "l'homme fut fait d'une goutte de sperme et devint un querelleur déclaré".
Ainsi, avant de comprendre ce lien, la femme était vue autrement : comme un Arbre au milieu du Jardin. Les Mères en étaient le tronc, auquel tout est lié; les hommes en étaient les branches, dont sont faites les lances; les animaux en étaient le feuillage, bruissant au vent; les végétaux (dont l'Arbre) en étaient les fleurs (la fleur symbolise le vagin, encore chez les Romantiques) devenant fruits, à la source des naissances et métamorphoses. Tout être vivant était perçu comme un frère ou une soeur. Toute l'humanité était animiste et matriarcale. Le rôle de l'homme était de "cultiver et garder le Jardin (culturel...)", pour se trouver une raison d'être et il était tenu en place par l'Inter-dit : l'explication matriarcale et la réputation.
Donc, on peut comprendre ce que signifie le Déluge : le développement de l'agriculture et de l'élevage a entraîné une "montée" des Eaux, une "montée" des gens et des récits... Autrement formulé, la population humaine a brusquement été multipliée exponentiellement en quelques millénaires, après une croissance qui était beaucoup plus discrète... et le récit du Matriarcat, la mémoire des premiers jours de l'humanité, s'est noyé sous ces flots.
Le Déluge représente ainsi le passage d'un monde à un autre. Les récits forestiers sont devenus des récits villageois et citadins et la mémoire du Matriarcat s'est perdue. Et je crois que quand Jésus parlait du "Père", il ne faisait pas référence à Dieu, mais à Noé, qui est,
selon la logique du mythe : le dernier enfant de la chair et le père de toute chair qui a suivi; celui qui a suivi le chemin de la félicité car il est le seul intervenant biblique qui n'eut aucun opposant; il est le dernier témoin d'un monde et celui qui a fait passer le récit aux suivants; il est allié de Dieu. Noé représente le Père au sens absolu, du point de vue charnel, émotionnel, intellectuel et spirituel. Il représente en fait ce que l'on nomme le Christ... l'homme dont les actes rejoignent ceux de(s) dieu(x), un être accompli sur le plan des quatre sphères de l'être (selon la conception indienne)
En ce qui concerne une définition de l'esprit scientifique, le premier point qui peut être mis en avant est qu'un esprit scientifique sait aborder les choses froidement, sans préjugés, sans jugements d'intention,... ce qui n'est pas le cas de tous ces hurluberlus qui sont prêts à appeler la police dès qu'on utilise les termes "Dieu" ou "Bible"... Aucun livre n'a jamais fait le moindre mal à qui que ce soit. Seul le lecteur peut faire du mal à autrui, pas de l'encre et du papier... mais peu semblent en avoir conscience...
Et l'esprit scientifique repose sur un échange, une réciprocité, un travail entre pairs, ainsi que sur une part d'ignorance. Un dogmatique ne reconnaît jamais son ignorance, tandis qu'un esprit scientifique admet que ce qu'il considère comme théorique pourrait chaque jour être totalement remis en question... Les scientifiques passent d'ailleurs le plus clair de leur temps à casser des théories.
La formulation biblique de cet esprit est à mon sens : "que la lumière soit!"
L'injonction n'est pas adressée à un interlocuteur identifiable. Elle est adressée à "L'Autre". Autrement formulé, "la lumière vient de l'autre", d'un échange... et il convient de nommer la lumière "Jour" : un nom qui ne correspond pas parfaitement et ne vaut que pour un temps.
Une théorie, en principe, ne vaut que pour un temps (jusqu'à être détrônée) et n'est pas la réalité/la vérité, mais une expression de celle-ci