Salut de tout temps les révolutionnaires se sont réunis pour faire le point et tracer des perspectives . Hier St ymier aujourdhui Tunis demain ?? Avec l'echec économique des islamistes aprés les révolutions maghrèbines l'échec des gauches et des droites en Europe il est positif que les représentants et acteurs des luttes mondiales se rencontrent . Salutations anarchistes .
Altermondialisme : le Forum social
Mardi 26 mars 2013
Le Forum social mondial a lieu en ce moment du 26 au 30 mars 2013 à Tunis, en Tunisie. Site officiel de l’événement :
www.fsm2013.org/fr Des rencontres régionales ou thématiques ont déjà eu auparavant, notamment un Forum Social Urbain à Naples, en Italie, du 3 au 7 septembre 2012 et un Forum social thématique "La Méditerranée débarrassée des armes nucléaires" le 9 mars à Marseille, organisé par ICAN France (Campagne Internationale pour l’Abolition des armes nucléaires).
Des forums thématiques ont aussi lieu à Tunis même, comme le Forum Mondial Sciences et Démocratie (FMSD) du 23 au 25 mars 2013 (voir le programme ici). Le 3ème Forum Mondial des Médias Libres (FMML) quant à lui, du 24 au 30 mars, accompagnera le Forum social mondial dont il couvrira les activités, tout en développant ses problématiques propres.
Enfin, la modalité "Forum étendu" permet d’organiser des activités concrètes ailleurs qu’à Tunis et / ou de suivre ou participer au FSM via Internet.
Sommaire de cet article
Introduction aux Forums sociaux mondiaux
La chronologie des Forums sociaux mondiaux
Forum social mondial à Tunis, du 26 au 30 mars 2013
Forum social mondial à Dakar, université Cheikh Anta Diop, du 6 au 11 février 2011
Le Forum social mondial de 2009 à Belem au Brésil
Ressources documentaires
Introduction aux Forums sociaux mondiaux
Genèse du FSM
Héritière du tiers-mondisme, de mouvements chrétiens, notamment latino-américains, des rassemblements de la société civile lors de conférences internationales (ainsi le Forum des ONG lors de la Conférence de Rio sur l’environnement et le développement en 1992), la mouvance dite « anti » puis « alter-mondialiste » rassemble des ONG, mouvements sociaux, syndicats… Son slogan, « un autre monde est possible » ou « d’autres mondes sont possibles » répond au « TINA » (there is no alternative) du capitalisme. Le mouvement s’étend maintenant dans les différents continents et les forums sociaux nationaux ou continentaux se multiplient.
Le Forum social mondial est l’un des moyens d’expression de la mouvance altermondialiste. Après la mobilisation de la société civile contre l’OMC en 1999 à Seattle, exprimant le refus de l’ordre économique néo-libéral porté par les institutions financières internationales, le FSM est une initiative d’associations, de mouvements et syndicats brésiliens. Il est né à Porto Alegre en 2001, où le premier FSM rassemble 20 000 participant-es, en contre-point au forum économique de Davos.
Mode d’organisation
La charte du Forum social en fait un espace réservé à la société civile (associations, mouvements sociaux, syndicats, organisations de femmes, de paysans, universitaires, medias alternatifs...), sans gouvernements ni partis politiques, basé sur des valeurs de diversité, de créativité, de non-hiérarchie.
Article 1 de la charte : « Le Forum Social mondial est un espace de rencontre ouvert visant à approfondir la réflexion, le débat d’idées démocratique, la formulation de propositions, l’échange en toute liberté d’expériences, et l’articulation en vue d’actions efficaces ».
Réunissant plus de cent organisations, un Conseil international définit les orientations générales. Il n’y a ni porte-parole, ni déclaration finale. Les milliers de séminaires et d’activités des forums sociaux sont proposés et auto-gérés par les participant-es.
Le conseil international du FSM comporte environ 150 organisations. Il n’est pas habilité à parler au nom du FSM ni à prendre des décisions politiques. Il a été traversé il y a quelques années par un débat entre ceux qui veulent garder la vocation de forum de rencontre, débat, élaboration d’alliances, et d’autres qui estiment urgent que le FSM devienne un acteur politique, avec un programme.
Un comité d’organisation est chargé de la logistique du Forum, du respect des principes, de la méthodologie, de la consultation et de la mobilisation de l’ensemble des acteurs. Il comporte différentes commissions : communication, mobilisation, finances, méthodologie, sécurité, santé, diasporas, genre (égalité femmes-hommes), jeunesse, culture.
Forums régionaux, forums thématiques, forums sociaux d’acteurs...
Le FSM essaime en forums sociaux continentaux (Forum social européen, Forum social de l’Arc Atlantique en Afrique, Forum social des Amériques...), nationaux, régionaux (Forum social européen, américain, africain, maghrébin..), locaux, thématiques (Forum Sciences et démocratie, Forum mondial sur théologie et libération), Forum social urbain, forum social de l’éducation, de la souveraineté alimentaire, et forum sociaux d’acteurs (forum des autorités locales pour l’inclusion sociale, forum ou assemblée mondiale des migrants…).
Le mouvement altermondialiste et le forum social, pour se développer, utilisent pleinement les technologies de l’information et de la communication : ainsi le site du "forum social étendu"" permet de recenser toutes les activités qui se déroulent dans le monde en même temps que le Forum social, avec des temps d’interconnexion par voie de vidéo ou audioconférence, tchat, etc.
L’organisation du FSM est soutenue financièrement notamment par des Fondations d’Europe du Nord et par des ONG. Lire l’article d’’analyse du financement du FSM sur Bastamag
La chronologie des Forums sociaux mondiaux
Le Forum social mondial prend de l’ampleur et s’enracine dans tous les continents : après Porto Alegre en 2001, 2002, 2003, il se tient en Inde à Mumbai en 2004, puis se déconcentre simultanément à Bamako (Mali), Karachi (Pakistan) et Caracas (Vénézuela) en 2006, pour se recentrer à Nairobi en 2007. En janvier 2008, le forum social mondial s’est tenu pendant le Forum économique de Davos (24 à 28 janvier 2008). Il a eu pour particularité de se dérouler sous forme d’événements organisés librement partout dans le monde, avec une journée particulière de mobilisation le 26 janvier. En 2009, le FSM s’est tenu à Belem, au Brésil dans l’Etat de Pará, du 27 janvier au 1er février.
En 2010, pour les dix ans du FSM, c’était de nouveau un forum simultané sur les différents continents et des actions dans le monde durant toute l’année, précédées par une Assemblée des mouvements sociaux (AMS) à Sao Paulo au Brésil du 21 au 23 janvier.
En 2011 le Forum social mondial a eu lieu sur le continent africain, à Dakar au Sénégal, du 6 au 11 février.
Le prochain Forum social mondial aura lieu à Tunis, du 26 au 30 mars 2013, conformément à la décision du Conseil International à Paris et confirmée à Monastir (Tunisie) en juillet 2012.
Forum social mondial à Tunis, du 26 au 30 mars 2013
Le Secrétariat Tunisien du Forum Social Mondial 2013 est constitué de l’UGTT, du FTDES, de la LTDH, de l’ATFD, de Raid-Attac, de l’Union des Diplômés chômeurs, de l’AFTURD, du CNLT et le barreau de Tunisie. Le Secrétariat Tunisien du FSM 2013 a mis en place des commissions et présenté le planning :
15 octobre 2012 : lancement du site du FSM 2013 et du processus d’enregistrement des organisations et d’ouverture des propositions d’activités
1er décembre 2012 : clôture de la phase de propositions d’activités et publication des propositions avec les coordonnées des contacts
2 au 15 décembre 2012 : phase de regroupement des activités
16 janvier à 31 janvier 2013 : enregistrement des demandes d’assemblées de convergence et affectation des espaces
1er février à 28 février : élaboration du programme final, traduction dans les langues véhiculaires du FSM,
1er mars au 20 mars 2013 : mise en place logistique, impression du
26 à 30 mars : déroulement du FSM 2013
30 mars 2013 : manifestation de clôture
31 mars au 1er avril 2013 : réunion du Conseil International du FSM à Tunis.
Enregistrement au FSM 2013
Axes thématiques du FSM 2013
1- Pour un approfondissement radical des processus révolutionnaires et de décolonisation au sud et au nord par l’épanouissement de nouvelles expressions sociales contre les dictatures politiques et celles des marchés, et pour le rétablissement des droits des peuples à disposer d’eux mêmes et de leur souveraineté sur leurs ressources et leur destinée.
2- Pour un monde débarrassé de toute hégémonie et de toute domination impérialiste exercée par le biais de la dette et du libre échange comme outil d’appauvrissement, d’appropriation des richesses et de soumissions des peuples, des sociétés transnationales et du capital financier, de l’oppression patriarcale et des inégalités systémiques, et par des politiques sociales néolibérales comme machines de guerre contre les peuples.
3- Pour la construction de nouveaux universalismes - comme réponse à la crise civilisationnelle et à la marchandisation de la vie -, fondée sur la justice environnementale et l’accès universel et durable de l’humanité aux biens communs, la préservation de la planète comme source de vie, en particulier de la terre, de l’eau, des forêts, des sources d’énergie renouvelable et de la biodiversité, le respect des droits des peuples indigènes, natifs, originaux, autochtones, et des diasporas, de leurs cultures, identités, territoires, langages et savoirs.
4- Pour une société humaine fondée sur les principes et les valeurs de dignité, de diversité, de justice, d’égalité entre tous les êtres humains, indépendamment des genres, des cultures, de l’âge, des incapacités, des croyances religieuses et sur le respect des droits individuels et collectifs, civils et politiques, économiques, sociaux, culturels et environnementaux ; et pour l’élimination de toutes les formes d’oppression et de discrimination basées sur le racisme, la xénophobie, les systèmes de castes, l’orientation sexuelle et autres.
5- Pour la liberté de circulation et d’établissement de toutes et de tous, plus particulièrement des migrants et des chercheurs d’asile, des personnes victimes du trafic humain, des réfugiés, des peuples indigènes, originaires, autochtones, traditionnels et natifs, des minorités, des peuples sous occupation, des peuples en situation de guerre et conflits et pour le respect de leurs droits civils, politiques, économiques, sociaux, culturels et environnementaux.
6- Pour la justice cognitive : Pour le droit inaliénable des peuples au patrimoine culturel de l’humanité, pour la décolonisation de la pensée et la démocratisation des savoirs, des cultures, de la communication et des technologies ; et pour la fin des savoirs hégémoniques et de la privatisation des savoirs et des technologies, et pour un changement fondamental du système des droits de la propriété intellectuelle et de la recherche scientifique.
7- Pour la construction de processus démocratique d’intégration et d’unions entre les peuples pour la réalisation de leur aspirations à la dignité et au mieux-être, et qui soient des réponses aux stratégies de division et d’hégémonie, et pour la généralisation des pratiques et des formes de solidarité qui renforcent la coopération entre les peuples.
8- Pour un monde en paix débarrassé de la guerre comme instrument de domination économique, politique et culturelle, des bases militaires et des armes nucléaires, et respectant les droits des peuples à disposer d’eux-mêmes et de leurs ressources, et protégeant les peuples vivant sur des territoires occupés, sans états ou en situation de conflit.
9- Pour un monde démocratique garantissant, sans discrimination aucune, la participation de toutes et de tous à la vie et aux décisions politiques et économiques à tous les niveaux, local, national et international, dans le cadre d’institutions et de modèle de gouvernance réellement démocratiques, y compris du système des Nations Unies et des institutions financières internationales
10- Pour la construction d’alternatives au capitalisme et à la mondialisation néolibérale régulées sur la base des principes de coopération, de justice fiscale et de redistribution internationale des richesses, centrées sur les besoins fondamentaux des peuples, mettant en avant de nouvelles manières de produire, de consommer et d’échanger, utilisant des énergies non nucléaires renouvelables, et interdisant les paradis fiscaux
11- L’avenir du Forum : pour une réflexion collective sur les mouvements sociaux, le sens des nouvelles luttes ainsi que sur le processus du Forum Social Mondial lui même, les perspectives et stratégies pour l’avenir, afin de garantir la réalisation effective d’un autre monde possible et urgent pour tous et toutes.
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