Le Fédéralisme Libertaire

Espace de débats sur l'anarchisme

Re: Le Fédéralisme Libertaire

Messagede l'oenucléé le Ven 27 Jan 2012 13:47

Protesta a écrit:Si t'es pas prolétaire t'es un bourgeois ou alors un ermite qui vis au fin fond d'une fôret ! C'est la réalité et t'as pas vraiment le choix mon cher Léo ferré d'occasion! Tu méprise les gens (?), tu leur chie à la gueule (??), et je m'attend à ce qu'un jour tu rentre bien dans le rang, et peut être même tu deviendras un flic (wouhouhou!), en tout cas je te vois dans cette évolution.
Tu veux faire mon bilan de compétences ou mon business plan?
Je ne sais pas quoi te répondre (de ttes façons ça changera rien)... Je te laisse ta vision simpliste, manichéenne et morbide du monde, fais comme tu le sens, porte-toi bien etc...
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Messagede Protesta le Sam 28 Jan 2012 00:05

Protesta a écrit:Si t'es pas prolétaire t'es un bourgeois ou alors un ermite qui vis au fin fond d'une fôret ! C'est la réalité et t'as pas vraiment le choix mon cher Léo ferré d'occasion! Tu méprise les gens (?), tu leur chie à la gueule (??), et je m'attend à ce qu'un jour tu rentre bien dans le rang, et peut être même tu deviendras un flic (wouhouhou!), en tout cas je te vois dans cette évolution.

Tu veux faire mon bilan de compétences ou mon business plan?
Je ne sais pas quoi te répondre (de ttes façons ça changera rien)... Je te laisse ta vision simpliste, manichéenne et morbide du monde, fais comme tu le sens, porte-toi bien etc...



Tu sais pas quoi dire?? abstiens toi alors, pour ce qui est de la sois disante vision manichéiste du monde, ce n'est pas ma faute si il y a une minorité dans le monde qui exploite la majorité, c'est comme ça, qu'est ce que tu veux que je te dise??

J'ai une vision morbide du monde?? Mais toi dans quel monde tu vis??? Celui des bisounours??

Je vais tres bien merci!
"Salut Carmela, je suis chez FIAT! Je vais bien... Si,Si, nous pouvons parler tranquillement, c'est Agnelli qui paye!"
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Re: Le Fédéralisme Libertaire

Messagede apeqli le Sam 28 Jan 2012 13:03

l'oenucléé a écrit:Moi je ne suis ni ouvrier (pas même au sens large), ni prolétaire (et à mon avis je ne suis pas le seul ici) ...


j'ai toujours pas compris ta situation, tu n'es pas ouvrier ni prolétaire, alors t'es quoi ? bourgeois, aristo, rentier, commensal de l'Etat ?
Car la critique ou le dédain aristocratique, c'est trop facile...
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Re: Le Fédéralisme Libertaire

Messagede l'oenucléé le Lun 30 Jan 2012 09:18

apeqli a écrit:j'ai toujours pas compris ta situation, tu n'es pas ouvrier ni prolétaire, alors t'es quoi ? bourgeois, aristo, rentier, commensal de l'Etat ?

qu'est-ce que je disais?
l'oenucléé a écrit:Tu vas me courser (...) pour me forcer à justifier mon existence dans ta société de merde? Pas question, mec!

Il est évident que je n'ai aucune envie de répondre à ta question débile. Fous-moi la paix, je n'ai pas de compte à te rendre. Je sais qui je suis et ce que je fais.

Je reviens au sujet du topic:
toma a écrit:Il faut morceler un territoire et le voisinage géographique créera des porosités (des échanges) et peut-être pas des conflits.
et
ADROP a écrit:C'est bien pour ça qu'il faut voir le fédéralisme libertaire comme de la libre association et pas comme une organisation d'une société coercitive.


Je suis d'accord avec vous, dans le principe: pas un modèle unique, mais plusieurs groupes/structures politiques, et qui coexistent, de fait comme de droit.
C'est d'ailleurs comme ça que Pit, Apeqli, Protesta (les communistes-anarchistes) auront leur place, que les anars de la FA et ceux de AL auront leur place, que les anti-civ auront leur place, que les Toto, les gogos, et les égoïstes auront leur place (j'ai l'impression de faire une chanson à la Bérus)...
On n'est pas obligés d'être d'accord, les gars, et on n'est pas obligés de vivre ensemble. Mais on peut aussi se tourner le dos, ou s'ignorer, sans vouloir se latter.
Est-ce que ça ne se rapproche pas de ce qu'on appelle la "panarchie"?
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Re: Le Fédéralisme Libertaire

Messagede apeqli le Lun 30 Jan 2012 09:50

l'oenucléé a écrit:
apeqli a écrit:j'ai toujours pas compris ta situation, tu n'es pas ouvrier ni prolétaire, alors t'es quoi ? bourgeois, aristo, rentier, commensal de l'Etat ?

...
Il est évident que je n'ai aucune envie de répondre à ta question débile.


Je vois le genre... où n'existe que l'individu... c'est tellement facile, pour éviter la réalité sociale. Le capitalisme peut ainsi continuer son chemin sans résistance.

l'oenucléé a écrit:Est-ce que ça ne se rapproche pas de ce qu'on appelle la "panarchie"?


Ça existe déjà, tu peux choisir ton gouvernement.
Les libertaryens sont là...
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Messagede toma le Lun 30 Jan 2012 11:16

Certains devraient reprendre l'appellation d'origine, celle de Bakounine : "Socialisme révolutionnaire", plutôt que communisme libertaire... ça me semblerait plus cohérent.

Et l'accusation : individualisme = capitalisme... sauf que ceux sont les comportements de masses qui permettent aux capitalistes de prospérer, ces masses qui se laissent diriger vers les mêmes marchandises produites et distribuées par les mêmes entreprises... (ceci dit sans mépris, nous faisons tous plus ou moins partie de ces masses).

La réalité sociale? on a tous les pieds dedans... on fait partie de cette société. Et je compte pas me mettre à jouer au politicien et donner à croire que je connais le système idéal, qui doit être globalisé... La société, c'est du médiocre, du moyen (et je dis ça tranquillement puisque j'ai déjà dit faire partie de cette société, et que j'ai vraiment rien d’exceptionnel). Plus on est nombreux, plus on est moyen.... donc y'a rien à en tirer du Social... ni pour faire la révolution, ni pour le reste... c'est à chacun qu'il faut parler, pas aux foules... Les foules sont cons, même quand toi (apeqli) ou moi, on en fait parti...

Et pour revenir aux capitalistes, si ça les amuse de boursicoter etc. mais que ça n'a aucun impact sur moi, et sur tous ceux qui ont choisis un autre projet de société... je m'en tape. Ils font ce qu'ils veulent... mais je suis certain que ça va beaucoup moins les amuser s'ils n'ont plus personne à dominer...

et je me permets de répondre à des critiques faites à l'oenuclée, parce que je me sens plus ou moins directement visé...

Ceci dit, je n'avais jamais entendu parler de panarchie... je vais m'y intéresser un peu plus avant de continuer ; en tout cas, il faudrait une panarchie sur une base commune : l'anarchisme. Et à chacun la liberté d'interpréter le mot et d'adhérer au système (à la fédération) de son choix.
Dernière édition par toma le Lun 30 Jan 2012 11:49, édité 2 fois.
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Re: Le Fédéralisme Libertaire

Messagede apeqli le Lun 30 Jan 2012 11:32

toma a écrit:et je me permets de répondre à des critiques faites à l'oenuclée, parce que je me sens plus ou moins directement visé...


Sauf que ce n'est pas ta réponse que j'attend.
Dernière édition par apeqli le Lun 30 Jan 2012 11:50, édité 1 fois.
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Re: Le Fédéralisme Libertaire

Messagede toma le Lun 30 Jan 2012 11:48

Oui mais comme on m'a déjà fait des "reproches" du même genre (pas forcément toi)... je voulais y répondre.
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Messagede apeqli le Lun 30 Jan 2012 12:47

Plagiat inversé du message de toma :

toma plagié style fouliste a écrit:Et l'accusation : masse = capitalisme... sauf que ceux sont les comportements des individus isolés qui permettent aux capitalistes de prospérer, ces individus qui se laissent diriger vers les mêmes marchandises produites et distribuées par les mêmes entreprises... (ceci dit sans mépris, nous faisons tous plus ou moins partie de ces individus).

La réalité individuelle ? on a tous les pieds dedans... on fait partie de cette individualité. Et je compte pas me mettre à jouer au politicien et donner à croire que je connais le système idéal, qui doit être globalisé... L'individu, c'est du médiocre, du moyen (et je dis ça tranquillement puisque j'ai déjà dit faire partie de ces individus, et que j'ai vraiment rien d’exceptionnel). Plus on est seul, plus on est moyen.... donc y'a rien à en tirer de l'individu... ni pour faire la révolution, ni pour le reste... c'est à tous qu'il faut parler, pas aux individus... Les individus sont cons, même quand toi (apeqli) ou moi, on en est...

Et pour revenir aux capitalistes, si ça les amuse de boursicoter etc. mais que ça n'a aucun impact sur nous, et sur chacun de ceux qui ont choisis un autre projet de société... je m'en tape. Ils font ce qu'ils veulent... mais je suis certain que ça va beaucoup moins les amuser s'ils n'ont plus de monde à dominer...


Blabla. Que tout ça, non ?
Mettre tout dans le social ou dans l'individu, ce sont de faux problèmes, menant à de fausses théories/pratiques... car, individu et social, l'un ne va pas sans l'autre, et c'est ce qui fait la spécificité de l'anarchisme, de la corelation entre l'un et l'autre.
On est individu, ok, mais dans ce système actuel, en tant qu'individu, on peut etre concrétement au niveau eco-social proletaire, ouvrier, bourgeois, proprietaire foncier, aristo, etc... puis au niveau ideologique/politique, liberal, nationaliste, démocrate, écolo, socialiste, anarchiste, etc...
Donc, dire ni ouvrier ni prolo (qui sont des catégories trés variables niveau definition), ok, mais la question est quoi alors ? Et c'est pas un piège... est ce un piége d'affirmer une situation éco-sociale ou une position ideo-politique ?
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Re: Le Fédéralisme Libertaire

Messagede l'oenucléé le Mar 31 Jan 2012 13:35

apeqli a écrit:Je vois le genre... où n'existe que l'individu...

Je n'ai pas dit ça, car je suis convaincu, tout comme toi, que :
apeqli a écrit:individu et social, l'un ne va pas sans l'autre

Cependant je suis aussi convaincu que les rapports (lorsqu'ils sont nécessaires) qui se créent entre l'individu et les diverses communautés -auxquelles il fait partie ou non- devraient rester de l'initiative de l'individu (càd qu'il s'agit d'un choix personnel de relations sociales, économiques, politiques etc...), et non pas résulter de l'exercice d'un système/d'un gouvernement, d'une société de fait (à laquelle on se conformerait par dépit), ou d'une théorie/formule générale etc (y compris la morale, si elle est conne). Il s'agit d'une pratique individuelle choisie, directe, et qui n'a pas UNE forme, ni ne résulte d'UNE méthode, mais devrait être improvisée au cas par cas; chacun pouvant constater ses propres besoins et ses propres moyens, ses propres limites, sa conscience sociale/son éthique (etc...), et, de là, définir les consensus qu'il est en mesure d'accepter, ou non, à sa manière. Tout est négociable, ou rien n'est acceptable.

Inversement, je crois que toute communauté doit viser la satisfaction de chacun de ses membres, de manière individuelle, et non globale.
D'une manière très simpliste, je dirais que si les hommes se regroupent et créent des communautés, c'est pour s'entraider et progresser ensemble, pas pour se limiter, ni pour se foutre sur la gueule. Une société qui ne satisfait pas l'épanouissement de chacun de ses membres est une société médiocre et inutile. Elle n'a aucune légitimité, il faut la changer, ou la quitter.

Alors je ne sais pas si ça correspond aux termes "individualiste", "libertarien" ou même "anarchiste", et je m'en fous, c'est comme ça que MOI je vis, depuis un certain temps déjà, et ça me convient et ça convient aussi à ceux avec qui j'ai choisi de vivre (mais chacun son truc, hein).
Alors... pourquoi pas toi? ahahah
Saluttes
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Re: Le Fédéralisme Libertaire

Messagede Protesta le Mar 31 Jan 2012 20:14

Si tu t'imagine que vivre avec des gens comme toi dans un squat, que tu va échapper à cette société... c'est totalement illusoire.
Juste une question, comment ferais tu pour vivre seul dans une ile déserte, loin de cette société et sans l'aide de tes contemporains???
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Re: Le Fédéralisme Libertaire

Messagede toma le Mer 1 Fév 2012 09:43

C'est marrant ton plagiat apeqli ; on passe facilement d'un extrême à l'autre, et ces extrêmes se rejoignent. Et confier à la société le soin de révolutionner notre monde, on peut voir ça comme une forme de représentativité, de délégation. Attendre des peuples ou des masses qu'elles agissent pour faire advenir notre propre projet "politique", c'est comme de l'attendre d'un dirigeant... même logique, même conséquences.
toma
 
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Re: Le Fédéralisme Libertaire

Messagede l'oenucléé le Mer 1 Fév 2012 10:37

Protesta a écrit:Si tu t'imagine que vivre avec des gens comme toi dans un squat, que tu va échapper à cette société... c'est totalement illusoire.
Juste une question, comment ferais tu pour vivre seul dans une ile déserte, loin de cette société et sans l'aide de tes contemporains???

Protesta, je te réponds là:
viewtopic.php?f=17&t=4782&p=123152#p123152
On peut peut-être revenir au sujet de ce topic?
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Re: Le Fédéralisme Libertaire

Messagede frigouret le Sam 10 Mar 2012 09:06

Vous connaissez sûrement "les enfants sauvages " où l'on constate que l'humain sans le groupe ne parle pas, ne marche pas debout par exemple. Par contre la propriété privée "protege" la personne du groupe, aussi. Tout comme une constitution ou une justice peuvent protéger des abus de la collevtivite. Peut être sur le point d'équilibre idéal n'existe pas, qu'il est une recherche "éternelle".
8-)
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Re: Le Fédéralisme Libertaire

Messagede korr le Sam 6 Oct 2012 12:12

J'ai une petite question sur le fonctionnement du fédéralisme libertaire. J'ai lu ce texte qui m'a beaucoup intéressé et qui, je pense, synthétise bien ce qu'est le fédéralisme libertaire en 34 pages : http://monde-nouveau.net/IMG/pdf/Proudhon_Federalisme.pdf

J'ai tout de même une interrogation. On prend les décisions à l'échelon le mieux adapté, ce qui veut dire qu'il peut y avoir des décisions prises au niveau régional par exemple ou même au niveau d'un pays (pour faire une ligne de train entre deux villes éloignées passant par d'autre villes il faut bien que ça passe par un échelon supérieur même si l'initiative peut venir des communes). Je me demande donc comment sont organisés concrètement ces échelons fédéraux : est-ce que la fédération n'est qu'un réseau et la décision au niveau régional par exemple est une somme de décisions au niveau des communes, ou alors y a-t-il un organe spécifique au niveau régional, et dans ce cas à quoi ressemble-t-il ? Est-ce une assemblée, des mandatés... ?

C'est peut--être une évidence si vous êtes dans une organisation qui fonctionne sur le principe du fédéralisme, mais moi qui n'ai jamais expérimenté la chose je n'ai pas trouvé de réponse à ces questions dans mes lectures sur le sujet.

edit : j'ai trouvé un post de René qui me donne un indice, et qui au moins résume ce qui est dit dans le texte de 34 pages dont j'ai donné le lien : viewtopic.php?f=6&t=6311#p107038

re-edit : "Le but du fédéralisme anarchiste est de toujours renforcer les initiatives de la base et de limiter celles des délégations. Pour cela, il a tout intérêt à s'étendre le plus possible, car ainsi un maximum d'activités et de modes de vie feront partie de la communauté fédéraliste. Les fédérations régionales, nationales, continentales sont appelées à se confondre dans une confédération mondiale." trouvé sur "increvables anarchistes" http://www.increvables-anarchistes.org/articles/lanarchie/a-propos-du-federalisme-libertaire Cela voudrait dire qu'il existerait des délégations mais que l'initiative viendrait tout de même du bas, les délégations régionales par exemple appliquant les décisions prises à l'échelon communal qui concernent la région ?

Toujours en attente d'éclaircissement malgré tout.
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Re: Le Fédéralisme Libertaire

Messagede frigouret le Sam 6 Oct 2012 17:07

Pour une prise de décision à grande échelle il y a (au moins ) deux problématiques, la formulation de la proposition et l'adoption de la proposition.

L'adoption.
Dans le cadre d'une démocratie directe
elle est une prérogative du peuple, systématiquement.

La formulation.
Lá on peut tres bien imaginer une chambre des communes où des mandatés viennent porter les revendications ou les propositions de leurs assemblées. Dans cette chambre des communes il peut très bien y avoir un jeu de vote pour dégager des options majoritaires mais l'adoption finale doit revenir au peuple.
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Re: Le Fédéralisme Libertaire

Messagede korr le Sam 6 Oct 2012 17:20

frigouret a écrit:Pour une prise de décision à grande échelle il y a (au moins ) deux problématiques, la formulation de la proposition et l'adoption de la proposition.

L'adoption.
Dans le cadre d'une démocratie directe
elle est une prérogative du peuple, systématiquement.

La formulation.
Lá on peut tres bien imaginer une chambre des communes où des mandatés viennent porter les revendications ou les propositions de leurs assemblées. Dans cette chambre des communes il peut très bien y avoir un jeu de vote pour dégager des options majoritaires mais l'adoption finale doit revenir au peuple.


Merci pour la réponse Si quelqu'un veut compléter ce sera toujours bienvenu mais je commence à me faire une idée plus précise.
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Re: Le Fédéralisme Libertaire

Messagede frigouret le Lun 8 Oct 2012 12:23

La question de la taille ( en politique).

Cette démocratie d'assemblées se heurte cependant à certains problèmes. En effet nous ne pouvons imaginer une assemblée de 36000 mandatés des communes de france, mais oublions la france qui n'est ni construction fédérale ni une démocratie.

Je ne sais pas trop comment aborder la question mais peut être qu'un angle d'attaque serait d'envisager qu'elle est le bon ordre de grandeur pour qu"une assemblée soit efficace ou confortable. À combien peut on discuter ? Je pense à un nombre entre 50 et 500, disons 100 .
Parallèlement on pourrait se demander qu"elle est la masse critique de population ou de communes nécessitant une organisation régulière pour une gestion de la plupart de nos besoins. j'avancerais volontier un ordre de grandeur correspondant à un Canton suisse , à peut près un demi département français, cela semble suffisant pour dégager assez de ressources sociales pour se payer l'hôpital ou l'université par exemple.
Si je reporte ces donnée à mon département , 137 communes, nous pouvons imaginer deux fédérations de communes viables sur le plan de la masse et confortable sur le plan de la démocratie.

Pour des projets nécessitant la mobilisation d'une très grande ressource sociale , la conquête spatiale par exemple ( je dis n'importe quoi ) il faudra bien se résoudre à une démocratie à plusieurs étages, les 36000 communes devant êtres regroupées par paquets de 300 pour donner au final une assemblée de 90 mandatés chargés de piloter le dit projet spatial.

En outre différentes techniques peuvent être mises en oeuvre pour viabiliser des assemblées nombreuses. Je pense à l'athènes démocratique notamment. L'assemblée des 500 , la boulé, chargée de Preparer les assemblées du peuple était divisée en 10 parts de 50 assurant une présidence tournante chaque mois de l'année ( année de dix mois à cette époque ).

Bref nous avons raisonnablement les moyens de foutre en l'air l'état .
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Re: Le Fédéralisme Libertaire

Messagede vroum le Dim 25 Nov 2012 10:57

Histoire du mot fédéralisme

Article de l'Eclat numéro 6 octobre 2012, journal de la Coordionation libertaire de l'Ain : http://www.cla01.org/IMG/pdf/L_E_clat_no6.pdf


Le mot fédéralisme, que Littré con-sidère encore comme un néolo-gisme en 1877, est formé de l’ad-jectif fédéralE, lui-même dérivé du verbe fédérer (du latin foedus, foede-ris : le contrat, l’alliance), et du suffixe -isme, qui sert à créer des noms de système, de doctrine ou de mouvement politique ou culturel.

Une origine problématique. À en croire les lexicographes, il aurait été inventé par Montesquieu pour désigner une « constitution fédérative comme la Suisse » : mais nul ne l’a encore retrouvé dans les oeuvres conservées de l’auteur de L’esprit des lois (1748). Peut-être a-t-il plu-tôt été emprunté aux fédéralistes américains, qui l’avaient vulgarisé dans les 85 articles (The Federalist Papers) publiés par Madison, Hamilton et Jay en 1787-1788, pour promouvoir la nouvelle Constitution des États-Unis d’Amérique. C’est en effet peu de temps après que Robespierre paraît avoir introduit ce mot en France, lui qui s’en est souvent servi pour assimiler les Girondins aux royalistes, en tant qu’ennemis de la République une et indivisible : C’est en vain, écrit-il par exemple en 1793, que pour étouffer la République dans son berceau, la faction girondine et tous les lâches émissaires des tyrans étrangers appellent de toutes parts les serpents de la calomnie, le démon de la guerre civile, l’hydre du fédéralisme, le monstre de l’aristocratie. La marotte des libéraux français. En 1800, fédéralisme est en tout cas le terme consacré pour désigner le principe de la nouvelle constitution helvétique, ainsi qu’en témoignent deux ouvrages publiés à Berne cette année-là : L. Secretan, Réflexions sur le fédéralisme en Helvétie et B. F. Kuhn, De l’unité et du fédéralisme considérés comme bases de la constitution future de l’Helvétie. Le mot connaît dès lors une certaine vogue, tant chez les adversaires de ce système de partage de souveraineté entre un État fédéral et des États fédérés (Chateaubriand écrit par exemple en 1827 que le fédéralisme était une des formes politiques les plus communes employées par les Indiens de l’Amérique septentrionale), que chez ses nombreux parti-sans dans les milieux libéraux français. Si Tocqueville lui préfère l’ex-pression de constitution fédérale, Benjamin Constant en donne dès 1815 une définition (L’on a nommé fédéralisme une association de gouvernements qui avaient conservé leur indépendance mutuelle, et ne tenaient ensemble que par des liens politiques extérieurs) et Michelet n’hésite pas à parler du génie démocratique du fédéralisme achéen en 1831. Le fédéralisme liber-taire. Nul ne paraît cependant avoir envisagé que le terme puisse recouvrir autre chose qu’une Union d’États, avant que Proudhon ne prône, dans son Idée générale de la Révolution au XIXe siècle (1851), un nouveau contrat social (fondé sur ce qu’il n’appelle pas fédéralisme, mais principe fédératif), qui soit librement débattu, individuellement consenti et qui laisse le contractant libre : ce contrat de fédération, précise-t-il dans Du principe fédératif (1863), dont l’essence est de réserver toujours plus aux citoyens qu’à l’État, aux autorités municipales et provinciales plus qu’à l’autorité centrale. Dès 1867, dans Fédéralisme, socialisme et antithéologisme, Bakounine donnait le nom de fédéralisme à ce principe fédératif, qu’il opposait à la négation de toute liberté caractérisant la centralisation et l’omnipotence de l’État. À l’acception libérale du terme s’ajoutait ainsi son acception libertaire : le champ lexical du mot atteignait aux limites qui sont encore aujourd’hui les siennes.

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Re: Le Fédéralisme Libertaire

Messagede vroum le Dim 25 Nov 2012 10:58

Le fédéralisme libertaire

Article de l'Eclat numéro 6 octobre 2012, journal de la Coordination libertaire de l'Ain : http://www.cla01.org/IMG/pdf/L_E_clat_no6.pdf

Le concept de fédéralisme est ambigu, dans la mesure où il peut désigner des réalités diamétralement opposées. Le fédéralisme étatique renvoie à une forme de domination politique dans laquelle un État central reconnaît un certain degré d'indépendance à des collectivités, dans le cadre d'une séparation des pouvoirs (c'est le cas, par exemple, des USA). Il est évident que le fédéralisme libertaire n'a rien de commun avec ce fédéralisme étatique. Ce dernier désigne une forme d'organisation pyramidale dans laquelle le pouvoir se diffuse du sommet à la base. Le fédéralisme libertaire renvoie au contraire à une forme d'organisation horizontale, sans base ni sommet. Il ne prend sens que si on le rapporte au concept d'autonomie.

Deux niveaux d'autonomie. Le fédéralisme libertaire suppose d'abord l'autonomie des individus associés. Quand des individus s'associent, de façon provisoire ou pérenne, dans un cadre fédératif, chacunE garde son autonomie dans la mesure où l'association lui reconnaît le droit de se retirer à tout moment et de ne pas se soumettre aux décisions prises collectivement. A l'intérieur du groupe, chaque individu reste maître de ses décisions. Ce premier niveau d'autonomie est inscrit dans les principes de la CLA (consultables sur notre site) : Les militant-e-s de la CLA ne sont pas tenuEs d’appliquer les décisions avec lesquelles ils ou elles seraient en désaccord, mais n’y font pas obstacle. Le second niveau d'autonomie concerne les groupes fédérés (collectivités, communes) qui s'associent en vue d'un but commun : la fédération reconnaît à chaque groupe sa pleine indépendance. Les conditions du fédéralisme libertaire. Pour que le fédéralisme libertaire soit possible, deux conditions sont nécessaires. En premier lieu, la démocratie directe : dans les collectivités, associations ou communes, les décisions sont prises collectivement, en assemblée générale. Seconde condition, le mandat impératif : lorsque les décisions doivent être prises au niveau fédéral, les déléguéEs n'ont aucun pouvoir et doivent se contenter de porter les décisions de l'assemblée générale qui les a mandatéEs. Ces déléguéEs doivent être révocables à tout moment. Le fédéralisme libertaire rend impossible la délégation de pouvoir : en dernière instance, c'est toujours l'assemblée générale qui déci-de. Le fédéralisme comme but et comme moyen. Dans une société sans État, l'organisation fédérale, fondée sur la démocratie directe, permet les échanges entre les différentes collectivités et communes libre-ment associées. Pour atteindre ce but, nous prônons une organisation des luttes qui esquisse une ébauche de la société que nous cherchons à construire. Mais cette forme d'organisation n'est pas l'apanage du mouvement libertaire. On la voit apparaître régulièrement et spontanément dans des mouvements sociaux, quand les individus veulent contrôler leur action sans se soumettre à des directions syndicales ou politiques. On peut perdre l'exemple de l'Assemblée Générale des Collectifs qui s'est mise en place en 2008. Dans le cadre de la lutte pour la défense de l'école, plu-sieurs collectifs ont vu le jour. À Ambérieu-en-Bugey, le collectif (constitué de personnels, d'élèves et de parents) se réunissait régulièrement en assemblée générale pour décider des actions à mener. Une liaison s'est établie entre les collectifs au niveau national. Elle a pris la forme d'assemblées générales nationales, où chaque collectif déléguait des personnes munies d'un mandat impératif. Or tous les individus qui participaient à ces collectifs n'étaient pas des libertaires, loin de là. Néanmoins, spontanément, une forme de fédéralisme libertaire (certes provisoire) se mettait en place. On peut donc en conclure que le mode d'organisation que nous prônons répond à un besoin réel et qu'il refait surface dès qu'une lutte se construit à la base. La fragilité du fédéralisme. Malgré ce qui précède, force est de constater que l'organisation fédéraliste est sans cesse menacée par la tentation de la délégation du pouvoir et qu'il faut une vigilance de tous les instants pour la maintenir. L’organisation fédéraliste peut être pervertie et ne garder de fédération que le nom. C'est le cas, par exemple, des organisations syndicales : les fédérations ne sont, la plu-part du temps, que des directions qui s'imposent aux syndicats de base. La gangrène centralisatrice n'épargne pas les syndicats dits alternatifs. C'est ainsi que, lors du dernier congrès de la Fédération Sud éducation, deux tendances se sont opposées : l'une qui prônait un fédéralisme à part entière (la fédération n'étant que l'ensemble des syndicats qui la composent), l'autre cherchant à imposer une vision centralisatrice (la fédération comme entité distincte de ses syndicats, avec une commission exécutive apte à prendre des initiatives sans consulter les syndicats). On voit donc que la mise en place et le maintien d'un véritable fédéralisme, dans la durée, suppose une implication de toutes et de tous afin d'éviter de tomber dans le piège de la délégation du pouvoir.

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