qierrot a écrit:Je pense que l'unanimité est un principe particulièrement inefficace et tout aussi particulièrement brimant contrairement à ce que l'on croit. Elle est particulièrement paralysante d'un côté. De l'autre côté elle peut empêcher l'existence d'un point de vue énoncé d'une minorité quelle quelle soit, dans le sens, où d'un point de vue constructif (non bloquant), elle s'abstiendrait. Majo/mino (lorsqu'il n'y a pas de consensus) permet à la majorité de pouvoir avancer, mais aussi à la minorité d'être reconnue et de pouvoir exprimer son point de vue et voir son point de vue reconnu.
Je trouve ça ridicule comme argument : si tel était le cas, arrêtez de lutter, parce que les sarkozystes sont passés...
qierrot a écrit:Le soucis c'est lorsqu'il y a persistance de la même majo et la même mino, et c'est là qu'il y a risque de scission, de sécession...
Ouais, il suffit de se pencher sur l'histoire des orgas libertaires françaises...
kuhing a écrit:Donc J'envisage les choses de cette façon en cas de révolution sociale : consultation générale, mondiale et directe sur les grandes lignes de la société : organisation de la socialisation des moyens de production , aménagement des espaces, règles écologiques dans la production et autres points à décider en commun dont chacun peut faire proposition (retenue ou non en fonction de l'intérêt porté par la communauté mondiale)
A partir de là quand les grandes lignes seront établies ensemble , chacun pourra prendre et construire la route choisie par sa communauté librement intégrée où la sienne exclusive s'il le souhaite.
Et ben tu vas te casser le nez, parce qu'à moi que tout le monde se retrouve dans la rue à faire ses courses de nourriture pour un repas avec une brouette de billets, les gens ne lâcheront jamais leur pognon et leur thune...
kuhing a écrit:A partir du moment où l'objectif de tous et chacuns est le même, qu'il a été décidé par tous et chacuns, il n'y a aucune raison qu'il y ait de conflits d'ordres généraux.
S'il y a des désaccords locaux , je le répète une n ième fois : il suffit de trouver une communauté avec qui on a une affinité de projet.
Ah, et tu serais prêt à déménager chaque fois qu'un nouveau venu se pointe ? Moi, ça ne me botte pas...
willio a écrit:Mais alors tu ne vois pas d'incompatibilité entre unanimité et représentation ?
Non, puisque chacun peut se choisir lui-même comme représentant... après, il faut voir si tout un chacun n'a que ça à foutre, et si tout un chacun est doué pour ça... Personnellement, j'en doute (sinon, ça voudrait dire que tout le monde est bon partout, et jusqu'à preuve du contraire, ce n'est pas le cas)
willio a écrit:Et pour les mandatements, tu n'as pas répondu à ma question sur les conditions de révocations. S'il faut l'unanimité pour désigner un-e mandaté-e, il suffirait donc d'une seule personne pour révoquer...la stabilité et la fonctionnalité d'un tel système me paraissent difficiles.
Non, puisque tu votes pour un représentant que tu aimes : si un des mandatés ne te plaît pas, tu peux le révoquer, mais uniquement si il a commis une faute vis-à-vis de ses fonctions (si c'est parce qu'il a changé de bagnole, ça ne marche pas). Et ceci, afin de donner un peu de liberté au mandaté, afin qu'il puisse mener à bien son mandat sans avoir à jouer à "l'électoraliste" tous les trois jours juste parce qu'il y a un schtroumpf grincheux dans le lot de ses électeurs...
willio a écrit:Si les technologies peuvent faciliter les communications en terme de distance et de temps, elle ne résolvent en aucun cas le problème des débats impliquant plusieurs centaines ou plusieurs milliers de personnes... Tout le monde n'aura pas la possibilité de s'exprimer directement. Alors évidemment si on se contente de voter, c'est très faisable mais de la démocratie (au vrai sens du terme) sans débats collectifs ça me semble moyen.
Effectivement.
kuhing a écrit:Toujours mieux que quelqu'un ou quelques uns qui décident pour toi.
kuhing a écrit:Même problème que pose Sins . Tout ça c'est bien beau mais à un moment donné il faut trancher sinon personne ne fait rien
Je trouve ses deux phrases parfaitement contradictoires.
kuhing a écrit:si dictature il y a ça devient celle de la minorité qui bloque.
Non : quand bien même se serait une personne, si elle a de bonnes raisons, elle peut s'y opposer (reprendre l'exemple de mon appartement et de la salle de concert : c'est clair que si elle est installée à 30 bornes de chez moi, je n'ai rien à y redire ; par contre, si elle est à 30 centimètres de la fenêtre de ma chambre...)
kuhing a écrit:Mais que faire s'il n'est pas trouvé ?
Et bien on impose rien, et on cherche autre chose. C'est une facilité la majorité, ça n'est pas constructif... (et ça peut être détournée : il suffit d'empêcher les gens d'accéder à la salle, et à 15, on fait un putsch)