Paraphysique de biocénose

Paraphysique de biocénose

Messagede Faubert le Mar 5 Fév 2019 10:14

" L'honnête homme du vingt-et-unième siècle sera anarchiste "

Georges Simenon ( 1903 - 1989 ) dit en 1958

Le besoin aliment le besoin
La misère alimente la misère
La guerre alimente la guerre
La faim alimente la faim
Le crime alimente le crime
Le vol alimente le vol
Dans une société complètement folle
Au fond
Et c'est une généralisation
Tant pour le nazisme
Tant pour le fascisme
Tant pour le stalinisme
Trois enfants du capitalisme
L'accouchement n'est pas difficile
C'est comme la suite facile
Tout résiderait dans les gènes
L'on voit où cela mène
Tout résiderait dans le sang
De naissance, l'être humain serait méchant
Tout, pourtant, prouve le contraire
Mais la vérité importe peu à l'idéologie réactionnaire
Comme l'hygiène raciale
De toute idéologie nationale
Toujours, elle poursuit
La neurologie du système nazi
La psychiatrie du système nazi
Déjà, de fait, bien avant la folie nazie
Folie avec une loi de stérilisation
Qui concerna vingt pour cent de la population
Tous les gens considérés comme anormaux
Ce qui n'est pas conforme, toutes les asociales, tous les asociaux
Ainsi
L'examen des organes génitaux
Avant le mariage, au cas où ils seraient faux
Ceci dit, dans les années 1950, à l'école
En France, ne croyez pas que je rigole
La femme médecin touchait les testicules des enfants
Pour vérifier leur place, cela n'était pas traumatisant
Donc, comme un reste d'eugénisme
Avant et encore après le nazisme
Toutes les dérives du capitalisme !
Avec le concept, aussi, de santé héréditaire
De feu Alexis Carrel aux médecins nazis peu amènes
De cette médecine qui à l'inhumanité dit amen
Et de grandes figures comme leaders
Dès 1939
En Allemagne, élimination des malades mentaux
Aussi des malades physiques, non, rien n'est faux
Il y eut une liste
Pour même le nazisme, un kyste
70.000 personnes à éliminer
Ou au mieux les stériliser
Un eugénisme éclectique
Biologique et psychologique
Politique et économique
Et enfin, bien avant les camps
Le centre de gazage de Brandenbourg, édifiant
Avec la complicité de la psychiatrie nazie
Qui fut de la partie aussi
70.273 personnes gazées
Pour plus tard prévoir, et une façon d'expérimenter
Et des millions de gens complices
C'est encore pire que la police
Peste émotionnelle, la bêtise est contagieuse, le pire des vices !
Tout comme les gouvernements
Car il ne faudrait plus aucun gouvernement
Pendant la guerre, des bombardements
Souvent avec peu de précision
Donnant ainsi raison à la réaction
Ce qui est fait à l'aveugle
Met la population en rogne
Sur le prétendu allié, on cogne
La famille des victimes, meugle
Et des morts inutiles parmi les civils
Une aide meurtrière qui porte des faux-cils
Ainsi
Entre 1940 et 1945
60.000 victimes
Quand l'aide alliée décime
Dont
Une bombe sur quatre
Fut larguée sur la France
Quand le bombardier éjacule sa semence
1943, Hambourg, 40.000 sacrifiés
1943, Nantes, 1000 sacrifiés, cible ratée
1943, 37000 bombardiers fabriqués
Par ceux qui étaient des alliés
Mais
En novembre 1940, déjà, les nazis
En Angleterre, Coventry, fut entièrement détruit !
Des nazis et des alliés, c'est ballot
C'est la rubrique des dommages collatéraux
De la pensée militaire
Donc, de la pensée réactionnaire
Rien ne peut-être plus idiot
Et les aviateurs par ailleurs maladroits
Contre le nazisme, ils eurent la foi
100.000 cadavres, une roulette russe
Dans le ciel canonné, ils s'agitaient comme des puces
La plupart se dopant au maxiton
L'amphétamine de grande généralisation
Des bavures des bombardements
Des bombardements des bavures
De la démence humaine, l'inévitable figure
Quand neuf bombes sur dix
N'atteignaient pas l'objectif
Mais c'est la guerre, garde à vous, fixe
Personne n'était plus émotif
Tout était détruit, rasé
Enfants, femmes, hommes, explosés, déchiquetés
Les riches pouvaient partir, se déplacer
Les pauvres étaient obligés de rester
Une lutte des classes jamais gommée
Et partout des feux d'artifice
Mais avec la Camarde comme seule épice
Comme cet homme qui pendant deux mois
Trimballa la tête de sa fille, le regard plein d'effroi
Dans une soupière, de la guerre, c'est la loi !
Mais à toutes les époques
De la fraternité, les guerres se moquent
Cela n'est que de l'incrément
Et la mort comme ajout, comme impétrant
De toute guerre, c'est l'excrément
Avec ses fonctionnaires anaphores
Qui font les beaux, qui font les forts
C'est toujours d'hier et d'aujourd'hui
Cela revient comme la pluie
Puis il fait beau, puis c'est l'oubli
Cela n'est pas beau
Cela n'est pas rigolo
Tout ce que j'écris
Certes, tout le caca de la vie
Que le poète Sergio Falcone, lui, au moins, apprécie
De l'école à l'armée
De l'armée au cimetière
De l'école à l'église
De l'école à l'entreprise
Sans qu'aucunement, je ne médise
Et même des prêtres soldats
Car la guerre serait divine, voilà
La guerre de la propriété
La propriété de la guerre
Maintenant, c'est la guerre de l'économie
L'économie de la guerre
Tous les fabricants de la mort
Fabrication pauvre, funeste sort !
Des pesticides transformés en des pains Jacquet
Je n'invente rien, ce sont des faits
L'agriculture intensive du blé cloné
Au détriment d'un blé plus diversifié
Monsanto et l'agent orange
Bayer et le Zyklon B
DuPont Pioneer, Syngenta
Tous les monstres que voilà
Pourtant
Et c'est paradoxalement encourageant
72 pour cent de l'alimentation mondiale
C'est le produit de petites fermes, c'est peu banal
Dans le même temps
Mais là, pas dans le même mouvement
Les graines commencent d'être privatisées
Des multinationales cela devient la propriété
Tout le vivant en privatisation
Du capitalisme et de sa sélection
La course au profit
Le profit de la course
Les semenciers du capital
Qui de la nature sont le mal
Produire pour produire
Pour mentir et se faire élire
De la marchandise pour les pauvres
De la marchandise pour les riches
Mais pour la biocénose, une seule niche !
En France
La production intensive à outrance
Ainsi chaque année
24 milliards de litres de lait sont collectés
Mais dix pour cent sont bus tels quels
Quand ils sortent des mamelles
Tout le reste est raffiné
D'une façon l'autre, du lait trafiqué
Des vaches génétiquement profilées
De granules énergétiques, elles sont gavées
8000 litres de lait par an
Par vache Holstein, c'est dément
Le monde entier est délirant
C'est devenu celui de feu ( 1928 - 1982 ) Philip K. Dick
L'incarnation de son utopie technologique
" Do Androïds Dream of Electric Sheep " ( Blade Runner )
"Minority Report ", " Total Recall ", tout un monde visionnaire
De l'Histoire spéculative
Dick fut le plus dissident, l'un des précurseurs
Quand cela n'était pas encore l'heure
De notre seule réalité virtuelle, maladive
Il fut persécuté par la police
Quitta son pays à la réaction qui pisse !
Et en effet, de moins en moins
De résistance massive, c'est certain
Alors
Que le monde est de plus en plus crétin
Un monde du chacun pour soi, terrifiant
Pour ne plus sortir de chez soi, navrant
Toutes nos certitudes
Qui se sont construites sur du sable
De quoi péter un câble
Les religions qui reviennent à l'étude
Et qui provoquent une profonde hébétude
Toute religion est à vomir
Toute idéologie est à fuir
Toute prison est à détruire
Comme Fleury-Mérogis, plus grande prison d'Europe
Prison surpeuplée, environ 4000 détenus, l'islamisme au top
211 islamistes radicaux, pas encore le flop
Islamistes incarcérés en France, 4000 en même mouvance
La misère capitaliste échoue sa danse
Mais tous les fanatismes se valent
Toutes les religions, toutes les idéologies, en trimballent
Il faut de toutes les inepties
De tout cela, un grand incendie
Mettre enfin un peu de raison dans nos esprits
Tout repenser, tout redéfinir et tout déconstruire, il faut l'anarchie !

Patrice Faubert ( 2016 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ ) Pat dit l'invité sur " hiway index"
Faubert
 
Messages: 667
Inscription: Mar 8 Mar 2016 09:37

Retourner vers Créations personnelles

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 4 invités