société anar: une société orienté par les besoins, de Kropot

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Messagede indigné révolté le Mar 7 Aoû 2012 13:07

société anar: une société orienté par les besoins, de Kropotkine
par Flores Magon, mercredi 22 février 2012, 21:07 ·
http://l-indigne.skyrock.com/3107034803 ... tkine.html

Consommation et production

I

Envisageant la société et son organisation politique à un tout autre point de vue que les écoles autoritaires, puisque nous partons de l'individu libre pour arriver à une société libre, au lieu de commencer par l'Etat pour descendre jusqu'à l'individu, - nous suivons la même méthode pour les questions économiques. Nous étudions les besoins de l'individu et les moyens auxquels il a recours pour les satisfaire, avant de discuter la production, l'échange, l'impôt, le gouvernement, etc.

De prime abord, la différence peut sembler minime. Mais au fait, elle bouleverse toutes les notions de l'économie politique officielle.

Ouvrez n'importe quel ouvrage d'un économiste. Il débute par la PRODUCTION, l'analyse des moyens employés aujourd'hui pour créer la richesse, la division du travail, la manufacture, l’œuvre de la machine, l'accumulation du capital. Depuis Adam Smith jusqu'à Marx, tous ont procédé de cette façon. Dans la deuxième ou la troisième partie de son ouvrage seulement, il traitera de la CONSOMMATION, c'est-à-dire de la satisfaction des besoins de l'individu ; et encore se bornera-t-il à expliquer comment les richesses se répartiront entre ceux qui s'en disputent la possession.

On dira, peut-être, que c'est logique : qu'avant de satisfaire des besoins il faut créer ce qui peut les satisfaire ; qu'il faut produire pour consommer. Mais avant de produire quoi que ce soit - ne faut-il pas en sentir le besoin ? N'est-ce pas la nécessité qui d'abord poussa l'homme à chasser, - à élever le bétail, à cultiver le sol, à faire des ustensiles et, plus tard encore - à inventer et faire des machines ? N'est-ce pas aussi l'étude des besoins qui devrait gouverner la production ? - Il serait donc, pour le moins, tout aussi logique de commencer par là et de voir ensuite, -comment il faut s'y prendre pour subvenir à ces besoins par la production.

C'est précisément ce que nous faisons.

Mais dès que nous l'envisageons à ce point de vue, l'économie politique change totalement d'aspect. Elle cesse d'être une simple description des faits et devient une science, au même titre que la physiologie : on peut la définir, l'étude des besoins de l'humanité et des moyens de les satisfaire avec la moindre perte possible des forces humaines. Son vrai nom serait physiologie de la société. Elle constitue une science parallèle à la physiologie des plantes ou des animaux qui, elle aussi, est l'étude des besoins de la plante ou de l'animal, et des moyens, les plus avantageux de les satisfaire. Dans la série des sciences sociologiques, l'économie des sociétés humaines vient prendre la place occupée dans la série des sciences biologiques par la physiologie des êtres organisés.

Nous disons : "Voici des êtres humains, réunis en société. Tous sentent le besoin d'habiter des maisons salubres. La cabane du sauvage ne les satisfait plus. Ils demandent un abri solide, plus ou moins confortable. - Il s'agit de savoir si, étant donnée la productivité du travail humain, ils pourront avoir chacun sa maison, et ce qui les empêcherait de l'avoir ?"

Et nous voyons tout de suite que chaque famille en Europe pourrait parfaitement avoir une maison confortable, comme on en bâtit en Angleterre et en Belgique ou à la cité Pulman, ou bien un appartement correspondant. Un certain nombre de journées de travail suffiraient pour procurer à une famille de sept à huit personnes une jolie maisonnette aérée, bien aménagée et éclairée au gaz.

Mais les neuf dixièmes des Européens n'ont jamais possédé une maison salubre, parce que de tout temps, l'homme du peuple a dû travailler au jour le jour, presque continuellement à satisfaire les besoins de ses gouvernants, et n'a jamais eu l'avance nécessaire, en temps et en argent, pour bâtir ou faire bâtir la maison de ses rêves. Et il n'aura pas de maison, et habitera un taudis, tant que les conditions actuelles n'auront pas changé.

Nous procédons, on le voit, tout au contraire des économistes qui éternisent les prétendues lois de la production et, faisant le compte des maisons que l'on bâtit chaque année, démontrent par la statistique que les maisons nouvellement bâties ne suffisant pas pour satisfaire toutes les demandes, les neuf dixièmes des Européens doivent habiter des taudis.

Passons à la nourriture. Après avoir énuméré les bienfaits de la division du travail, les économistes prétendent que cette division exige que les uns s'appliquent à l'agriculture et les autres à l'industrie manufacturière. Les agriculteurs produisant tant, les manufactures tant, l'échange se faisant de telle façon, ils analysent la vente, le bénéfice, le produit net on la plus-value, le salaire, l'impôt, la banque et ainsi de suite.

Mais, après les avoir suivis jusque-là, nous ne sommes pas plus avancés, et si nous leur demandons : "Comment se fait-il que tant de millions d'êtres humains manquent de pain, tandis que chaque famille pourrait cependant produire du blé pour nourrir dix, vingt, et même cent personnes par an ?" ils nous répondent en recommençant la même antienne : division du travail, salaire, plus-value, capital, etc., aboutissant à cette conclusion que la production est insuffisante pour satisfaire à tous les besoins : conclusion qui, alors même qu'elle serait vraie, ne répond nullement à la question :" L'homme peut-il, ou ne peut-il pas, en travaillant, produire le pain qu'il lui faut ? Et s'il ne le peut pas - qu'est-ce qui l'en empêche ?"

Voici 350 millions d'Européens. Il leur faut chaque année tant de pain, tant de viande, de vin, de lait, œufs et beurre. Il leur faut tant de maisons, tant de vêtements. C'est le minimum de leurs besoins. Peuvent-ils produire tout cela ? S'ils le peuvent, leur restera-t-il du loisir pour se procurer le luxe, les objets d'art, de science et d'amusement en un mot, tout ce qui ne rentre pas dans la catégorie du strict nécessaire ? - Si la réponse est affirmative qu'est-ce qui les empêche d'aller de l'avant ? Qu'y a-t-il à faire pour aplanir les obstacles ? Faut-il du temps ? Qu'ils le prennent ! Mais, ne perdons pas de vue l'objectif de toute production - la satisfaction des besoins.

Si les besoins les plus impérieux de l'homme restent sans satisfaction, que faut-il faire pour augmenter la productivité du travail ? Mais n'y a-t-il pas d'autres causes ? Ne serait-ce pas, entre autres, que la production, ayant perdu de vue les besoins de l'homme, a pris une direction absolument fausse et que l'organisation en est vicieuse ? Et puisque nous le constatons, en effet, cherchons le moyen de réorganiser la production, de façon qu'elle réponde réellement à tous les besoins.

Voilà la seule manière d'envisager les choses qui nous paraisse juste : la seule qui permettrait à l'économie politique de devenir une science, - la science de la physiologie sociale.

Il est évident que lorsque cette science traitera de la production, à l’œuvre actuellement chez les nations civilisées, dans la commune hindoue, ou chez les sauvages, - elle ne pourra guère exposer les faits autrement que les économistes d'aujourd'hui, comme un simple chapitre descriptif, analogue aux chapitres descriptifs de la zoologie ou de la botanique. Mais remarquons que si ce chapitre était fait au point de vue de l'économie des forces dans la satisfaction des besoins, il y gagnerait en netteté, aussi bien qu'en valeur scientifique. Il prouverait jusqu'à l'évidence le gaspillage effrayant des forces humaines par le système actuel, et admettrait avec nous que tant qu'il durera, les besoins de l'humanité ne seront jamais satisfaits.

Le point de vue, on le voit, serait entièrement changé. Derrière le métier qui tisse tant de mètres de toile, derrière la machine qui perce tant de plaques d'acier, et derrière le coffre-fort où s'engouffrent les dividendes, on verrait l'homme, l'artisan de la production, exclu le plus souvent du banquet qu'if a préparé pour d'autres. On comprendrait aussi que les prétendues lois de la valeur, de l'échange, etc., ne sont que l'expression, souvent très fausse, - le point de départ en étant faux, - de faits tels qu'ils se passent en ce moment, mais qui pourraient se passer, et se passeront tout différemment, quand la production sera organisée de manière à subvenir à tous les besoins de la société.

II

Il n'y a pas un seul principe de l'économie politique qui ne change totalement d'aspect si on se met à notre point de vue.

Occupons-nous, par exemple, de la surproduction. Voilà un mot qui résonne chaque jour à nos oreilles. Y a-t-il, en effet, un seul économiste, académicien ou aspirant, qui n'ait soutenu des thèses prouvant que les crises économiques résultent de la surproduction : qu'à un moment donné on produit plus de cotonnades, de draps, de montres, qu'il n'en faut ! N'a-t-on pas accusé de "rapacité" les capitalistes qui s'entêtent à produire au-delà de la consommation possible !

Eh bien, pareil raisonnement se montre faux dès qu'on creuse la question. En effet, nommez-nous une marchandise parmi celles qui sont d'usage universel, dont on produise plus que besoin n'en serait. Examinez un à un tous les articles expédiés par les pays de grande exportation et vous verrez que presque tous sont produits en quantités insuffisantes pour les habitants mêmes du pays qui les exporte.

Ce n'est pas un excédent de blé que le paysan russe envoie en Europe. Les plus fortes récoltes de blé et de seigle dans la Russie d'Europe donnent juste ce qu'il faut pour la population. Et généralement, le paysan se prive lui-même du nécessaire, quand il vend son blé ou son seigle pour payer l'impôt et la rente.

Ce n'est pas un excédent de charbon que l'Angleterre envoie aux quatre coins du globe, puisqu'il ne lui reste pour la consommation domestique intérieure que 750 kilos par an et par habitant, et que des millions d'Anglais se privent de feu, en hiver ou ne l’entretiennent que juste assez pour faire bouillir quelques légumes. Au fait (nous ne parlons pas de la bimbeloterie de luxe), il n'y a dans le pays de la plus grande exportation, l'Angleterre, qu'une seule marchandise d'usage universel, la cotonnade, dont la production soit assez considérable pour dépasser peut-être les besoins. Et quand on pense aux loques qui remplacent le linge et les habits chez un bon tiers des habitants du Royaume-Uni, on est porté à se demander si les cotonnades exportées ne feraient pas, à peu de chose près, le compte des besoins réels de la population.

Généralement, ce n'est pas un surplus que l'on exporte, dussent même les premières exportations avoir eu cette origine. La fable du cordonnier marchant pieds nus est vraie pour les nations, comme elle l'était jadis pour l'artisan. Ce qu'on exporte, c'est le nécessaire, et cela se fait ainsi, parce que, avec leur salaire seul, les travailleurs ne peuvent pas acheter ce qu'ils ont produit, en payant les rentes, les bénéfices, l'intérêt du capitaliste et du banquier.

Non seulement le besoin toujours croissant de bien. être reste sans satisfaction, mais le strict nécessaire manque aussi trop souvent. La surproduction n'existe donc pas, du moins dans cette acception, et n'est qu'un mot inventé par les théoriciens de l'économie politique.

Tous les économistes nous disent que s'il y a une "loi" économique bien établie, c’est celle-ci : "L'homme produit plus qu'il ne consomme". Après avoir vécu des produits de son travail il lui reste toujours un excédent. Une famille de cultivateurs produit de quoi nourrir plusieurs familles, et ainsi de suite.

Pour nous, cette phrase, si fréquemment répétée est vide de sens. Si elle devait signifier que chaque génération laisse quelque chose aux générations futures - ce serait exact. En effet, un cultivateur plante un arbre qui vivra trente ou quarante ans, un siècle, et dont ses petits-fils cueilleront encore les fruits. S'il a défriché un hectare de sol vierge, l'héritage des générations à venir s'est accru d'autant. La route, le pont, le canal, la maison et ses meubles, sont autant de richesses léguées aux générations suivantes.

Mais ce n'est pas de cela qu'il s'agit. On nous dit que le cultivateur produit plus de blé qu'il n'en consomme. On pourrait dire plutôt que l'Etat lui ayant toujours enlevé une bonne partie de ses produits sous forme d'impôt, le prêtre sous forme de dîme, et le propriétaire sous forme de rente, il s'est créé toute une classe d'hommes qui, autrefois, consommaient ce qu'ils produisaient - sauf la part laissée pour l'imprévu ou les dépenses faites sous forme d'arbres, de routes, etc., - mais qui aujourd'hui sont forcés de se nourrir de châtaignes ou de mais, de boire de la piquette, le reste leur étant pris par l'Etat, le propriétaire, le prêtre et l'usurier.

Nous préférons dire - Le cultivateur consomme moins qu'il ne produit, parce qu'on l'oblige à coucher sur la paille et à vendre la plume ; à se contenter de piquette et à vendre le vin ; à manger le seigle et à vendre le froment.

Remarquons aussi qu'en prenant pour point de départ les besoins de l'individu, on arrive nécessairement au communisme, comme organisation permettant de satisfaire tous ces besoins de la façon la plus complète et la plus économique. Tandis qu'en partant de la production actuelle et en visant seulement le bénéfice ou la plus-value, mais sans se demander si la production répond à la satisfaction des besoins, on arrive nécessairement au capitalisme ou, tout au plus, au collectivisme - l'un et l'autre n'étant que des formes diverses de salariat.

En effet, quand on considère les besoins de l'individu et de la société et les moyens auxquels l'homme a eu recours pour les satisfaire, durant ses diverses phases de développement, on reste convaincu de la nécessité de solidariser les efforts, au lieu de les abandonner aux hasards de la production actuelle. On comprend que l'appropriation par quelques-uns de toutes les richesses non consommées et se transmettant d'une génération à l'autre, n'est pas dans l'intérêt général. On constate que de cette manière les besoins des trois quarts de la société risquent de ne pas être satisfaits, et que la dépense excessive de force humaine n'en est que plus inutile et plus criminelle.

On comprend enfin que l'emploi le plus avantageux de tous les produits est celui qui satisfait les besoins les plus pressants et que la valeur d'utilité ne dépend pas d'un simple caprice, ainsi qu'on l'a souvent affirmé, mais de la satisfaction qu'elle apporte à des besoins réels.

Le Communisme, - c'est-à-dire, une vue synthétique de la consommation, de la production et de l'échange et une organisation qui réponde à cette vue synthétique, - devient ainsi la conséquence logique de cette compréhension des choses, la seule, à notre avis, qui soit réellement scientifique.

Une société qui satisfera les besoins de tous, et qui saura organiser la production, devra en outre faire table rase de certains préjugés concernant l'industrie et, en premier lieu, de la théorie tant prônée par les économistes sous le nom de division du travail, que nous allons aborder dans le chapitre suivant. TIRE DE LA CONQUETE DU PAIN

Les Sales Majestés - Mes frères , Les Sales Majestés - Camarade (le clip) ,
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Re: société anar: une société orienté par les besoins, de Kropot

Messagede indigné révolté le Mar 7 Aoû 2012 13:07

Pierre Kropotkine - La Morale Anarchiste 3/10 - Vidéo Dailymotion
Partie 1 : http://www.dailymotion.com/video/x97yjr ... chi_webcam
Partie 2 :
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Re: société anar: une société orienté par les besoins, de Kropot

Messagede Tonton-vélo le Ven 9 Nov 2012 14:00

Ce texte a bien vieilli, aujourd'hui simple employé vivant au milieu d'ouvriers et d'employés je m'indigne quotidiennement de la consommation et des besoins inutiles de mes semblables pour ne pas parler des autres classes.
Je suis en train de lire la Théorie de la classe de loisir de Veblen J'aimerai en faire un retour ici mais c'est un livre complexe et je n'ai pas forcément la capacité à en faire une synthèse exploitable.
En attendant un petit lien http://fr.wikipedia.org/wiki/Consommation_ostentatoire
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Re: société anar: une société orienté par les besoins, de Kropot

Messagede bajotierra le Ven 9 Nov 2012 16:17

salut ,

tonton vélo
Ce texte a bien vieilli, aujourd'hui simple employé vivant au milieu d'ouvriers et d'employés je m'indigne quotidiennement de la consommation et des besoins inutiles de mes semblables pour ne pas parler des autres classes.


le langage fait une nette distinction entre les besoins et les désirs

quand le socialisme parle de satisfaire les premiers la société de consommation réplique par la frustration des seconds

visiblement ce texte est victime de la confusion dominante
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Re: société anar: une société orienté par les besoins, de Kropot

Messagede doc tutut le Lun 19 Nov 2012 22:53

bajotierra a écrit:salut ,

tonton vélo
Ce texte a bien vieilli, aujourd'hui simple employé vivant au milieu d'ouvriers et d'employés je m'indigne quotidiennement de la consommation et des besoins inutiles de mes semblables pour ne pas parler des autres classes.


le langage fait une nette distinction entre les besoins et les désirs

quand le socialisme parle de satisfaire les premiers la société de consommation réplique par la frustration des seconds

visiblement ce texte est victime de la confusion dominante

sans confusion et blabla!
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Re: société anar: une société orienté par les besoins, de Kropot

Messagede baboeuf le Mar 20 Nov 2012 01:59

le texte a bien mal vieillit.
aujourdh'ui, un salarié au revenu moyen peut avoir une alimentation extrêmement varié sans avoir tocuhé une sarcle, consommer des viandes sans avoir élevé quelque animal que ce soit, avoir un toit sans avoir tenu une truelle, bénéficier d'une voiture sans avoir travaillé sur une chaine de montage......etc
les derniers gadgets, de vrais bijoux technologiques souvent, sont accessibles à tous ou presque. (en partie grace à l’exploitation de la main d’œuvre en asie).
si l'on comparait la force de travail fournie quotidiennement par l'ouvrier du debut du siecle dernier et ce qu'il recevait en échange et ce que l'on peut desormais obtenir aujourd'hui pour le dixième d'effort, nous serions pris de vertige.
cette abondance, car c'est bien d'abondance dont il s'agit, est même un problème car on ne pourra l'assurer à tous sur la planète faute de ressources.
du temps de kropotkine, on n'imaginait pas que l'on en arriverait à mettre en péril la planète. et vouloir une maison avec jardin pour chaque famille, c'est pas spécialement la meilleure solution d'un point de vue écologique.
nous n'en sommes plus à la bataille du pain mais plutôt à "doucement sur la viande".
on ne creve plus de malnutrition mais d’obésité.
reste donc à assurer le nécessaire à tous et à modérer le superflu.
mais qu'est ce que le nécessaire? pour certains, la clim est nécessaire l'été.
c'est sans fin.
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Re: société anar: une société orienté par les besoins, de Kropot

Messagede Tonton-vélo le Mar 20 Nov 2012 11:31

baboeuf a écrit:nous n'en sommes plus à la bataille du pain mais plutôt à "doucement sur la viande".
on ne creve plus de malnutrition mais d’obésité.


+ 1 Je suis presque obèse et pourtant je crois faire gaffe=alimentation trafiquée qui empêche la régulation naturelle de l'appétit de fonctionner

baboeuf a écrit:reste donc à assurer le nécessaire à tous et à modérer le superflu.


Voir supprimer le superflu ou presque mais où commence-t-il ?


baboeuf a écrit:mais qu'est ce que le nécessaire? pour certains, la clim est nécessaire l'été.


En voiture/camion uniquement pour les professionnels de la route qui font leur huit heures de volant: confort et sécurité, lutte contre l'endormissement.
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Re: société anar: une société orienté par les besoins, de Kropot

Messagede Cheïtanov le Mer 21 Nov 2012 15:24

Tonton-vélo a écrit:baboeuf a écrit:nous n'en sommes plus à la bataille du pain mais plutôt à "doucement sur la viande".
on ne creve plus de malnutrition mais d’obésité.


Pas en Occident mais ailleurs... un enfant meurt toutes les ?
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Re: société anar: une société orienté par les besoins, de Kropot

Messagede Tonton-vélo le Mer 21 Nov 2012 16:11

Je sais bien j'en ai parlé sur un autre fil ou j'évoquais l'extraordinaire baisse de niveau que nous donnerai un partage équitable des ressources au plan mondial.
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Re: société anar: une société orienté par les besoins, de Kropot

Messagede Cheïtanov le Jeu 22 Nov 2012 14:46

Si on continue à produire comme ça c'est sur, on est en train de faire une brochure là-dessus...
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Re: société anar: une société orienté par les besoins, de Kropot

Messagede rastanar le Jeu 22 Nov 2012 17:57

Le problème c'est qu'aujourd'hui on vit dans une société de gaspillage(si ça c'est pas une honte quand même :roll: ),il n'y a qu'a

voir dans les grandes surfaces,ils jettent des denrées alimentaires à la poubelle et rajoutent de l'eau de javel pour ne pas que les

gens ne récupèrent pas la nourriture qui pourrait être encore consommable,une perte de plusieurs milliards d'euros à travers le

monde qui pourrait nourrir des ventres vides que ce soit ici ou ailleurs à l'étranger !.

Hypothèse,dans une société anarchiste serions nous capable de dispatcher et de gérer une telle profusion de nourriture tout en

évitant un certain gaspillage et que chacun d'entre nous mange à sa faim ?.

Avoir une bonne santé et un bien-être commence par là,selon ces besoins !.

Reportage :

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Re: société anar: une société orienté par les besoins, de Kropot

Messagede Tonton-vélo le Jeu 22 Nov 2012 18:32

rastanar a écrit:Hypothèse,dans une société anarchiste serions nous capable de dispatcher et de gérer une telle profusion de nourriture


Quand je vois les querelles pour des trucs minuscules d'orga et de forum j'ai un doute!

rastanar a écrit: ....en évitant un certain gaspillage et que chacun d'entre nous mange à sa faim ?.


L'évidence c'est la redistribution des invendus (je ne crois pas à la société sans argent). Pour limiter les pertes et simplifier les canaux il faudra apprendre à se passer des produits frais non locaux (au sens large qq heures de camion) . Comme ici tout le monde ou presque mange plus qu'à sa faim (la solution du presque c'est la distribution de surplus) ne plus consommer de l'exotique permettrai à l'agriculture vivrière de refaire surface dans certains pays. Sans exploitation capitalistique pour de l'agriculture exportatrice (cacao, café, etc) vers les pays développés les pays d'Afrique vivraient mieux. Le gachis absolu ce sont les produits frais de contre-saison comme le raisin du Chili
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Re: société anar: une société orienté par les besoins, de Kropot

Messagede baboeuf le Jeu 22 Nov 2012 19:22

disons qu si le projet en terme de produciton et de distribution se resume à un slogan du style "à chacun ses moyens, à chacun ses besoins" ou un principe fumeux comme la prise au tas, c'est sur, les récoltes pourriront dans les silos et les magsins seront vides.
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Re: société anar: une société orienté par les besoins, de Kropot

Messagede rastanar le Ven 23 Nov 2012 18:46

Pour Tonton-Vélo :

L'évidence c'est la redistribution des invendus (je ne crois pas à la société sans argent).


Et je ne crois pas à une société basée sur l'argent,trop de discrimination,trop de profit et aucun partage,par exemple en Afrique,au Sénégal des

petits paysans ont vendus leurs terrains à la Chine,ce qui fait qu'ils ne produisent plus pour eux mais pour l'exportation vers ce pays là !.

Ce qui fait que certains villages péreclitent,les villageois s'apprauvissent car les salaires sont plus bas encore et migrent vers les villes pour trouver

un autre travail !.

Comme ici tout le monde ou presque mange plus qu'à sa faim (la solution du presque c'est la distribution de surplus)


Tout le monde ne mange pas à sa faim sinon pourquoi ses oeuvres de charité capitaliste que sont les restaurants du coeur,secours populaires,secours

catholiques,etc...existent et se donnent le beau rôle financés par l'état et qui prétendent subvenir aux besoins alimentaires des chômeurs,des étudiants,

des travailleurs précaires,les pauvres ne vont pas se contenter de tendre la main et de continuer de bouffer de la merde et ça aussi cela n'arrange rien du tout !,

cela est à remettre en question car c'est entretenir la misère et pas d'échappatoire possible pour ceux et celles qui sont vraiment dans le besoin !.

Sinon après le reste de ce que tu dit je suis assez d'accord !.
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Re: société anar: une société orienté par les besoins, de Kropot

Messagede rastanar le Ven 23 Nov 2012 18:49

Pour Baboeuf:

resume à un slogan du style "à chacun ses moyens, à chacun ses besoins" ou un principe fumeux comme la prise au tas,...


Bon ok mais qu'est-ce qu'on appellent les moyens ? et qu'est-ce qu'on appellent les besoins ?,qu'est-ce qui est vraiment nécessaire alors ?. :gratte:
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Re: société anar: une société orienté par les besoins, de Kropot

Messagede Tonton-vélo le Lun 26 Nov 2012 14:16

Rien que déjà ça c'est un sacré sujet. Qu'est-il bon, légitime et suffisant que je consomme? Qu'est-ce que la normalité? La normalité sans bouffer le tiers monde ?
La normalité sans cautionner une exploitation invisible.

Rien qu'aujourd'hui : café dont un bu machinalement (donc comme perdu), un bout de chocolat (inutile car même pas bon), une pincée de poivre (dont je n'avais nul besoin) .....
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Re: société anar: une société orienté par les besoins, de Kropot

Messagede bajotierra le Lun 26 Nov 2012 15:35

resume à un slogan du style "à chacun ses moyens, à chacun ses besoins" ou un principe fumeux comme la prise au tas,...



il me semble que la phrase exacte c'est

"de chacun selon ses capacitées , a chacun selon ses besoins "

sur wiki

Cependant, pour Trotsky, « Marx usait, pour définir la société communiste, de la formule célèbre : « De chacun selon ses forces, à chacun selon ses besoins. » Les deux propositions sont indissolublement liées. « De chacun selon ses forces », cela signifie, dans l'interprétation communiste et non capitaliste, que le travail a cessé d'être une corvée, pour devenir un besoin de l'individu ; que la société n'a plus à recourir à la contrainte ; que les malades et les anormaux peuvent seuls se dérober au travail. Travaillant selon leurs forces, c'est-à-dire selon leurs moyens physiques et psychiques, sans se faire violence, les membres de la communauté, bénéficiant d'une haute technique, rempliront suffisamment les magasins de la société pour que chacun puisse y puiser largement « selon ses besoins » sans contrôle humiliant. La formule du communisme, bipartite mais indivisible, suppose donc l'abondance, l'égalité, l'épanouissement de la personnalité et une discipline très élevée. »


Dans cette explication "trotskyste "il exsite une énorme contradiction entre " l' épanouissement de la personnalité " et la "discipline trés élevée"

La société humaine se caractérise par un développement psychique des individus qui la composent , c'est ce développement qui donne a ses membres des capacitées plus importantes a des comportement de coopération et d'entraide multiformes ( c'est là que les donnéee de la science actuelle rejoignent kropotkine )



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Re: société anar: une société orienté par les besoins, de Kropot

Messagede Tonton-vélo le Lun 26 Nov 2012 16:01

.......sans contrôle humiliant. La formule du communisme, bipartite mais indivisible, suppose donc l'abondance, l'égalité, l'épanouissement de la personnalité et une discipline très élevée. »

J’interprète comme auto-discipline: ne pas prendre plus que ce dont on a besoin, ne pas gâcher. Je ne crois guère que ce soit possible, plus je vieillis moins je crois en l'homme.
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Re: société anar: une société orienté par les besoins, de Kropot

Messagede bajotierra le Lun 26 Nov 2012 16:34

Tonton-vélo a écrit:.......sans contrôle humiliant. La formule du communisme, bipartite mais indivisible, suppose donc l'abondance, l'égalité, l'épanouissement de la personnalité et une discipline très élevée. »

J’interprète comme auto-discipline: ne pas prendre plus que ce dont on a besoin, ne pas gâcher. Je ne crois guère que ce soit possible, plus je vieillis moins je crois en l'homme.



il existe une expression fameuse qui résume ce que tu évoques il s'agit de "rien de trop " , le discernement est une qualité difficile a acquérir néammoins qu'elle soit célébrée depuis l'antiquité nous la montre dans le champ du possible
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Re: société anar: une société orienté par les besoins, de Kropot

Messagede Tonton-vélo le Lun 26 Nov 2012 16:49

Ce serai de Solon 6 eme siecle avant JC (viens de vérifier sur le net)
Tonton-vélo
 
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