Répression de l’anarchisme en Russie soviétique. – 1923

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Répression de l’anarchisme en Russie soviétique. – 1923

Messagede vroum le Lun 31 Oct 2011 20:31

Trouvé sur le site : http://monde-nouveau.net/spip.php?article361

Répression de l’anarchisme en Russie soviétique. – 1923
Groupe des anarchistes russes exilés en Allemagne


Répression de l’anarchisme en Russie soviétique fut écrit en 1922 et publié l’année suivante par le « groupe des anarchistes russes exilés en Allemagne » constitué de rescapés du système policier soviétique. C’est un avertissement au mouvement ouvrier occidental, pour l’informer de la tournure contre-révolutionnaire que prenaient les événements dans la Russie soviétique.

L’ouvrage est composé de deux parties. La première traite de la répression farouche dont furent victimes les militants anarchistes russes dès les premiers mois suivant octobre 1917. La seconde partie est constituée d’une liste – non exhaustive – de 178 noms de militants anarchistes tués, emprisonnés ou expulsés par le régime bolchévique. La version française contient en plus les noms de trois militants français, également victimes de cette répression pour n’avoir pas relayé le discours officiel des autorités et dénoncé les attaques contre les anarchistes : Raymond Lefèvre, Vergeat, Lepetit.

L’examen attentif de la liste de noms est extrêmement instructif car elle révèle que la plupart des hommes et des femmes qui sont mentionnés sont des révolutionnaires de longue date, certains ayant même participé à la révolution de 1905 ; et que la plus grande partie d’entre eux sont des ouvriers ou employés modestes.

L’introduction d’André Colomer est directement adressée à ceux des militants syndicalistes révolutionnaires français qui viennent de soutenir l’adhésion de la CGTU à l’Internationale syndicale rouge :

« Cet ouvrage a été dédié aux ouvriers révolutionnaires français dont l’organisation syndicale – la CGTU – vient, par son adhésion à l’Internationale syndicale rouge, de se mettre sous la tutelle du gouvernement bolcheviste. Nos camarades qui ont encore, au dire de Trotsky et de Zinoviev, tant de préjugés fédéralistes et autonomistes, verront, à la lecture de ces pages, le sort qui leur sera réservé quand ils prétendront s’occuper eux-mêmes de l’organisation du travail, au lendemain de la prise du pouvoir par les “Communistes”. »

Berlin était alors une plaque tournante pour tous ceux qui allaient en Russie ou en revenaient. De nombreux militants syndicalistes révolutionnaires et anarcho-syndicalistes s’y rencontrèrent pour la première fois : en 1920 Augustin Souchy y rencontra Rudolf Rocker et Fritz Kater. Borghi et Pestaña s’étaient arrêtés à Berlin lors de leur retour et rencontrèrent les principaux dirigeants syndicalistes révolutionnaires allemands. Gaston Leval également avait fait une pause à Berlin. La plupart des militants russes qui réussissaient à s’échapper ou qui étaient expulsés se retrouvaient inévitablement à Berlin. Il n’est donc pas étonnant que d’intenses débats aient eu lieu dans la capitale allemande.

Si jusqu’à la fin de la guerre civile presque rien ne filtrait de Russie, le séjour qu’y firent de nombreux délégués politiques et syndicaux venus assister au 2e congrès du Komintern et aux travaux préparatoires du congrès de l’Internationale syndicale rouge permit à ceux qui ne restaient pas aveuglés de connaître la nature réelle du régime. Il n’est plus possible d’affirmer qu’« on ne savait pas ».

Ceux des militants syndicalistes révolutionnaires qui continuèrent à apporter leur soutien aux dirigeants communistes russes ne pouvaient simplement pas ignorer que ces derniers avaient étouffé toute voix indépendante dans le pays, détruit toute institution autonome du prolétariat, réduit les soviets à des chambres d’enregistrement des décisions de ceux qui avaient accaparé le pouvoir, emprisonné et massacré des centaines de milliers de militants et de travailleurs, imposé à toute la société un régime de terreur jusqu’alors totalement inédit. Les militants ouvriers qui soutenaient ce régime, ceux des militants syndicalistes révolutionnaires qui lui apportèrent leur caution ne pouvaient pas ignorer qu’ils soutenaient des assassins de masse.

1ere partie 5,3 mo :http://monde-nouveau.net/IMG/pdf/PREMIERE_PARTIE_-_Repression.pdf

2e partie 9,3 mo : http://monde-nouveau.net/IMG/pdf/DEUXIEME_PARTIE_-_Repression.pdf
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répression de l'anarchisme aux états unis 1886

Messagede ENJOLRAS le Jeu 26 Avr 2012 18:42

clin oeil au 1 er mai

Aux États-Unis suite à la manifestation du 3 mai 1886 qui fait suite au 1er mai 1886 date a laquelle la pression des syndicats américains permet à environ 200 000 travailleurs d'obtenir la journée de huit heures, cette manifestation fait trois morts parmi les grévistes.
Le 4 mai a lieu une marche de protestation une bombe explose et fait des morts , directement qualifié d'attentat .
Cinq syndicalistes anarchistes sont condamnés à mort (Albert Parsons, Adolph Fischer, George Engel, August Spies et Louis Lingg) ; quatre seront pendus le vendredi 11 novembre 1887( vendredi noir) malgré l’inexistence de preuves, le dernier (Louis Lingg) s’étant suicidé dans sa cellule. Trois autres sont condamnés à perpétuité.
En 1893, la révision du procès reconnaît l'innocence des huit inculpés ainsi que la machination policière et judiciaire mise en place pour criminaliser et briser le mouvement anarchiste et plus largement le mouvement ouvrier naissant.
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Re: Répression de l’anarchisme en Russie soviétique. – 1923

Messagede vroum le Lun 14 Jan 2013 15:32

Anarchistes et syndicalistes révolutionnaires face à la révolution russe

René Berthier

dimanche 13 janvier 2013

http://monde-nouveau.net/spip.php?article460

La révolution russe fut un événement d’une portée énorme pour le mouvement ouvrier international, et en particulier pour le mouvement libertaire et le syndicalisme révolutionnaire, dont le soutien enthousiaste était fondé sur ce que les militants pouvaient savoir sur les événements qui se déroulaient en Russie. Mais que savait-on de la répression anti-ouvrière qui se mit en place presque aussitôt après la prise du pouvoir par les bolcheviks ? Quelle connaissance en avaient les militants ouvriers en dehors de la Russie ? Peu de chose jusque vers 1920. Peu à peu cependant, les informations filtrèrent. La question est importante parce les militants révolutionnaires qui se rendront en Russie soit comme simples témoins, soit comme représentants d’organisations politiques ou syndicales pour participer au congrès de fondation de l’Internationale communiste ou à celui de l’Internationale syndicale rouge devront se forger une opinion sur la nature du régime afin de rendre compte une fois rentrés au pays. Ces comptes rendus seront déterminants dans les orientations que ces organisations prendront, soit dans le sens du soutien au régime communiste russe et de l’adhésion aux organisations internationales dont il est l’initiateur (Internationale communiste, l’Internationale syndicale rouge), soit dans le sens du rejet si leurs rapports donnent des conclusions négatives. Le choix d’adhérer à l’Internationale communiste ou à l’Internationale syndicale rouge sera décisif dans la bolchevisation ultérieure des organisations.

Fichier pdf à lire ici : http://monde-nouveau.net/IMG/pdf/Anarchistes_et_syndicalistes_revolutionnaires_face_a_la_revolution_russe.pdf
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