La genèse de la CGA

Partageons le passé pour mieux inventer l'avenir...

Re: La genèse de la CGA

Messagede qierrot le Jeu 4 Sep 2008 12:43

Vite fait, Alayn, sur la question de l'unanimité je réitère sur le fait qu'a la fin des années 80 et dans les années 90, il y avait une majorité des groupes militants, qui ne voyaient dans cette question qu'un frein, il y en avaient pas mal qui étaient aussi pour la responsabilité collective....Et tu perds la mémoire un peu car nous avons été un temps dans la même union régionale, qui défendait vote et responsabilité collective pour les mandats, et qui avait réussi à contourner certaines règles (unions régionales, rencontre intersidérale, cad d'unions régionales..., secrétariat aux relations extérieures en responsabilité de type collective, etc...)... plus les comités de relation élargis entre les congrès...:wink:
Et rapide, pour Berckman, quand tu "quote" sans indication "d'origine" le pseudo çà peut amener des confusions, le dernier de ton post ne doit pas m'être attribué... :lol:
(et puis çà fait encore un peu "langue de bois", comme vroum... :wink: )
qierrot
 

Re: La genèse de la CGA

Messagede L'autre facteur le Jeu 4 Sep 2008 13:56

Alayn a écrit:Bonsoir ! Je pense qu'il y a pas mal d'erreurs "l'autre facteur" dans ta liste de groupes qui aurait été sur un positionnement anti-unanimiste: Louise Michel et Pierre Besnard çà m'étonnerait beaucoup.
Quand aux groupes de Bourges, Clermont-Ferrand heu... tu viens de les inventer: il n'y a jamais eu de groupes FA dans ces 2 villes à cette époque. Le groupe CLAAAAASH est né au début des années 2000...
Donc, déjà, çà fait un peu moins de monde par rapport à ce que dis.


Désolé de te contredire Alayn, mais entre 1990 et 2002, il y a eu un groupe à Bourges, je ne vais pas te donner le nom des militants, mais un d'entre eux à même été brièvement secrétaire aux relations internationnales (je crois vers 1996/98). Et à Clermond Ferrand aussi vers 1995/2000. Regarde dans tes vieux monde libertaire ou bulltin intérieur. Pour le groupe Claash, s'il est né en 2000, il à donc existé un moment entre 1990 et 2002, période dont je parle :wink:
Et pour les groupe Louise Michel et P.Besnard, ils étaient bien dans les années 90 impliqués dans les volontés de modifier les fonctionnement. Et dans ce cadre, la question du mode de décision faisait partie des discussions. Je me souviens d'ailleurs que c'est un militant du groupe Louise Michel, bien connu dans le mouvement, qui a laché "une bombe" dans le congrès de Lorient (1999) en montrant que le mode de vote à l'unanimité n'était pas inscrit dans les principes de bases de la FA et que c'était une tradition orale.
Depuis, comme je l'ai expliqué plus haut, ces groupes comme d'autres, au moment de la crise, se sont racroché à l'outil FA, tel qu'il est, unanimité incluse, dans une optique de ne pas risqué de casser l'outil FA.
L'autre facteur
 

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Messagede qierrot le Jeu 4 Sep 2008 14:45

oui, j'ai cotoyé P... de Bourges, mais il a connu une importante évolution, car je crois qu'au début des années 90, il était plutôt de sensibilité individualiste...Il a peu a peu changé...Il a été a l'origine de la création du Collectif Libertaire Régional en 2000, avant même "l'appel" (Bourges, Tours, Orléans, où se sont cotoyés des militant-es FA, AL, et non organisés), il devenait très critique par rapport à la FA et se tatait , comme certains d'entres nous, pour y rester...il est parti depuis dans la région de Grenoble...j'espère qu'il milite encore...(aimerais bien avoir des nouvelles en MP, si y en a qu'en ont...).

Et tu as parfaitement raison, Facteur, sur ce qui anime encore certains groupes aujourd'hui, pour rester à la FA : "Louise Michel", groupe très ancien et "historique", a encore le poids de cette culture "traditionelle", et la FA et les outils sont comme un bébé, ou une vieille commode (de la grand mère), à protèger...malgré tout ; à PB par contre, qui a une autre histoire, c'est sûr, certains d'entres eux ont d'ailleurs rejoint AL. Et je pense d'ailleurs que c'est aussi ce qui nous avait fait rester aussi longtemps (bien qu'il y a eu des départs dispersés, et je pense à Poitiers et au 86, par exemple, qui ont quitté la FA à cause de tout celà, et se sont centrés sur le développement de la CNT (le syndicat), outre le fait, d'importance aussi, qu'il n'y avait pas d'orga tenant la route, pour nous à l'époque, années 90, ce qui n'était plus le cas avec le développement d'AL, et le dépassement de leur époque UTCL, et maintenant aussi avec la CGA, malgré ces limites "géographique" et de nombre).

De toute manière, je le pense encore, la disparition de certains outils, des librairies, de publico, de l'hebdo, de la radio (les éditions sont en partie financièrement indépendantes et autogérées, et peuvent continuer dans un autre cadre...) çà représenterait aussi une catastrophe...pour le mouvement libertaire, car je continue à penser dans ce cadre de Mouvement Libertaire, à penser et imaginer encore et toujours ce cadre...
qierrot
 

Re: La genèse de la CGA

Messagede qierrot le Jeu 4 Sep 2008 16:29

D'ailleurs, vroum, puisque beaucoup de choses ont encore changées et que le secrétariat aux relations extérieures est redevenu complètement individuel, à ce que je vois, et très "jeune", le mot que tu as envoyé (si c'est donc bien toi qui est encore aux RE) au collectif unitaire "remballe ton pape", manquait de diplomatie et reflètait beaucoup d'immaturité politique (en plus du sectarisme qui anime une grande partie de cette orga, à nouveau maintenant), car çà à tout bonnement fait capoter la possibilité d'une manif unitaire le samedi...et vous vous retrouvez seuls, ce que vous n'aviez pas imaginé...

Et donc, s'il y avait aussi parfois, dans ces réunions au "sommet", dans le mouvement libertaire quelques "vieux", pour replacer les choses et les tenants et les aboutissants, il y auraient peut-être moins de conneries de faites...et les "vieux", de cette période, finalement très riche, formés dans le sérail de la pluralité, sont encore en capacité de "remettre en place", d'autres petits sectaires dans leur propre organisation...et finalement, la FA de cette période aura été pour beaucoup d'entres nous, et des camarades de la CGA aussi aujourd'hui, une bonne école ou une pépinière...comme on veut, et la FA d'aujourd'hui ressemble de plus en plus à une orga complètement recroquevillée sur un passé mythifié...

En tout cas je trouve que notre forum anarchiste continuera à gagner en qualité, si nous sommes de plus en plus nombreux "d'organisés" à penser que celà doit reflèter aussi notre mouvement (et pas qu'un truc "internet" pour ados pseudo-rebelles, un lieu du "philosopher" pour anars "lyfe style ou style de vie", etc...) dans sa richesse, dans ce qu'il fait, et dans des débats aussi sans fioritures ou de langue de bois...que nous pouvons et devons avoir, et je trouve que ce fil, comme celui qu'il y a eu sur AL et l'appel anti-capitaliste, et d'autres comme celui sur l'unité..., est de bonne tenue, très éclairant et très enrichissant, et çà c'est important pour plein de raisons ici.
Et je trouve qu'on arrive à se dire et à écrire des choses ici, comme on ne le ferait pas ailleurs, ce qui renforce le fait que ce forum (d'ou son nom et son utilité) peut aussi être un lieu d'échange, un espace du possible et des possibles...un espace constructif, parmi d'autres à inventer encore peut-être, pour renforcer notre Mouvement Libertaire.
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Re: La genèse de la CGA

Messagede arvn d le Jeu 4 Sep 2008 16:48

Ah les vieux!!

Pour avoir été fédéré, je trouve que ce qui sclérose la Fédé, ce ne sont pas spécialement des "jeunes sectaires" mais plutôt des vieux de la vieille qui maîtrise par coeur les traditions orales et les moyens de botter en touche ou de contourner les décisions de congrès. Pour ce qui est de vroom, je me rappelle qu'il assurait au maximum son mandat, et bien mieux que d'autres. Je trouve aussi que ceux qui essayent de faire avancer le schmilblick, ce sont plutôt des jeunes. Je les trouve bien courageux et dynamiques.
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Re: La genèse de la CGA

Messagede qierrot le Jeu 4 Sep 2008 17:23

On voit le résultat... :mrgreen:

Contourner çà devenait un sport pour avancer...et c'est comme çà que l'on a fait avancer la FA à cette époque, car aujourd'hui que reste t-il de tout ce travail, cet engagement...les Unions Régionales n'existent plus, y a t-il encore des CRE entre les congrès ?, la FA n'est plus implantée que dans les campagnes, les petites villes et les trous qui résistent au changements, parce que dans ces coins il faut se serrer les coudes...

Mais il n'était pas non plus question de lancer un débat sur "vieux" et "jeunes", mais il y a des militant-es qui sont sur le terrain, et les terrains, depuis longtemps et qui portent aussi une expérience qui peut s'averer utile...après, des jeunes dynamiques et courageux, il y en a partout...là, il y a plus un problème lié à la conception du fonctionnement d'une orga, qui a fait qu'elle est une véritable passoire...depuis sa création. Il y a toujours eu des sorties individuelles comme collectives, et les dernières en date on fait qu'une orga à part entière, la CGA, s'est construite, et c'est quand même pas banal !
Dernière édition par qierrot le Jeu 4 Sep 2008 17:39, édité 1 fois.
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Re: La genèse de la CGA

Messagede arvn d le Jeu 4 Sep 2008 17:36

question:

Peut-on faire parti d'un groupe de la CGA sans adhérer à cette dernière à l'image des groupes FA comprenant des non-fédérés?
trois anarchistes, deux scissions à moins que ce soit l'inverse...
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Re: La genèse de la CGA

Messagede qierrot le Jeu 4 Sep 2008 17:44

Sans aucun doute, mais les camarades pourront répondre pour la CGA, car celà existe dans toutes les orgas et partout...de la FA à AL...Dans chaque groupe local tu touveras des adhérants à l'orga et d'autres qui ne le sont pas, et qui n'ont pas forcément non plus le couteau sous la gorge...mais qui s'inscrivent localement dans une dynamique collective.
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Re: La genèse de la CGA

Messagede Berckman le Jeu 4 Sep 2008 18:31

Peut-on faire parti d'un groupe de la CGA sans adhérer à cette dernière à l'image des groupes FA comprenant des non-fédérés?

Non. Si c'est un groupe de la CGA, comme tu le dit, c'est qu'il est composé de militants et de militantes de l'organisation. Après la CGA est une fédération de groupes et liaisons, qui se retrouve sur des principes et fonctionnement.
Mais rien n'interdit aux groupes de faire partie de regroupement militants locaux, plus large, pour des nécessités de lutte ou d'action politique.


Merci donc, Quierrot, de ne pas parler pour les autres :
Sans aucun doute, mais les camarades pourront répondre pour la CGA, car celà existe dans toutes les orgas et partout...de la FA à AL...Dans chaque groupe local tu touveras des adhérants à l'orga et d'autres qui ne le sont pas, et qui n'ont pas forcément non plus le couteau sous la gorge...mais qui s'inscrivent localement dans une dynamique collective.


Alayn, quant tu dis,
A Berckman: oui, il s'est passé quelque chose, je ne le nies pas. La seule chose que je dis, c'est que la commission qui s'est réunie après cet évènement, n'a pas pu dégager vraiment les tenants et les aboutissements de cette histoire. Un certain nombre de membres de la commission anarcha-féministe qui soutenait cette militante agressée étaient remontés à donf. Le sentiment qui se dégageait de cette histoire, c'était qu'il y avait de l'exagération des faits des 2 côtés...etc... Par beaucoup, ce fut considéré comme un prétexte, désolé de te le dire. Le mec de Rennes était pas clair, l'agressée en faisait une affaire d'Etat... Je suis d'autant plus à l'aise d'évoquer ce sujet puisque je faisais partie (je le rappelles) de la commission anarcha-féministe et de celle de la tentative de compréhension et de résolution de cette triste affaire.

Je crois plutôt que la commission comme l'organisation n'a pas voulu se donner les moyens de réagir, et a choisi de faire l'autruche, au besoin, en renvoyant dos à dos, comme tu le fais, l'agressée et l'agresseur. Je me doute bien qu'il est plus commode d'y voir un prétexte, que de se confronter au problème et le régler. Mais aussi de remettre en cause tout ce qui a permis d'en arriver là (car cette agression a eu lieu dans un climat organisationnel bien particulier).



Pour arvn b :
Sur la 'tradition orale" (sic) tu as tout à fait raison : cela illustre justement mon propos sur l'informel dans le topic "la tyrannie de l'absence de structure". Je pense qu'elle permet l'existence d'un pouvoir informel, fondé sur l'ancienneté et l'affinitaire.
Berckman
 

Re: La genèse de la CGA

Messagede qierrot le Jeu 4 Sep 2008 19:37

Alors, toutes mes excuses pour la CGA..., vous serez bien la première orga à mettre ce principe de l'obligation, à chaque membre, dans chaque groupe, de l'adhésion à l'orga...par dessus le fonctionnement des groupes en plus...même l'ORA ne le faisait pas, et c'est marrant mais c'est en débat dans notre CAL en ce moment (mais on a, avec l'expérience, acquis un peu de souplesse à Tours)...c'est pas pour polémiquer, que l'on s'entende bien. :wink:
qierrot
 

Re: La genèse de la CGA

Messagede Alayn le Ven 5 Sep 2008 07:42

Salut !

A Sed: t'inquiètes ! Pour ma part, j'ai toujours pensé que les anars n'avaient rien à cacher et comme l'as bien dit Qierrot, chacune et chacun d'entre nous connait bien les limites de ce qu'on peut dire et ne pas dire.
Et d'ailleurs, je tiens à dire ici que je connais un peu Sed et qu'il n'y a pas à avoir d'inquiétudes par rapport à ce compagnon.

Oui, bon, mea-culpa (c'est Alzheimer qui me guette ou quoi ? Merde !), c'est vrai qu'au vu de vos explications, j'ai effectivement un vague souvenir du militant évoqué sur Bourges (en plus, je suis impardonnable parce que je l'avais rencontré à Bourges même où avec une assos, il "autogérait" un lieu culturel...).

Sur Clermont-Ferrand, il y a eu aussi un petit groupe très éphémère au début des années 90: un des membres est parti ensuite à St Etienne où çà a fait aussi un joli pataquès (une péripétie de plus ! arf !) et les autres ont rejoints la CNT Vignoles...

Oui Qierrot, il y avait dans l'UR où nous étions tout ce que tu dis mais sur la remise en cause du principe de l'unanimité, je pense pas que c'était aussi tranché que çà. mais peut-être que j'ai une vue un peu déformé de la chose puisque nous, la Creuse quoi !, nous étions pour garder ce principe. Et nous le sommes toujours.

Donc ensuite, à un niveau global, qu'il y ait eu une volonté majoritaire de groupes ou de membres individuels de remettre en cause ce fameux principe d'unanimité, j'ai de sérieux doutes. Que des groupes se soient rétractés ensuite pour pas casser l'outil FA, aussi. Cette analyse n'est-t-elle pas justement une déformation de la vision des groupes qui ont rejoints ensuite la CGA ?
Car si il y avait eu vraiment une volonté massive de changer ce principe de l'unanimité: d'une, çà aurait pu passer en Congrès et secondo, je vois pas en quoi çà aurait "casser" la FA ! ?

Je sais bien ce que vous allez me rétorquer: oui, mais non car il y avait des groupes qui s'opposaient à ce changement, donc il n'y avait pas possibilité d'avoir l'unanimité et donc la seule solution, c'était de se barrer et de faire autre chose d'où la naissance de la CGA: c'est ça ???

D'ailleurs, "l'autre facteur" tu évoques ce point d'ailleurs avec une pointe d'amertume quand tu dis qu'il y a des groupes qui se sont rétractés à un moment pour préserver soit-disant l'outil FA alors qu'ils souhaitaient ce changement de mode de prise de décisions à l'unanimité.

En fait, je pense qu'il y a du vrai et du faux là-dedans: du vrai peut-être pour un groupe comme Louise Michel par rapport à l'outil FA et une rétractation pour d'autres groupes parce que la "cassure" était porté par Toulouse et Perpignan, qui étaient (on va pas se le cacher) en bisbille avec une bonne partie de la FA.
Et je pense qu'une grosse partie de la scission découle aussi de çà: Toulouse et Perpignan étaient vraiment vu par bon nombre comme des grandes gueules. Trop !

Ce n'est donc pas qu'une histoire de différences idéologiques sur l'unanimité. Des groupes se sont rétractés parce qu'ils ne voulaient pas suivre Toulouse et Perpignan. Je suis d'ailleurs étonné que personne n'est encore vraiment parlé de ce fait.
Et si l'on suit ce raisonnement, c'est plus tellement pour un risque que l'outil FA se brise.
Je pense même que si çà avait été d'autres groupes (on va dire plus consensuels) qui avaient porté cette "revendication", là, oui, il y aurait peut-être même eu plus de départs ! Tous ces groupes qui se sont rétractés...

Sinon, pour ce qui est de l'avenir de la FA Qierrot puisque tu sembles penser que c'est devenu une ambulance, je pense que tu te goures totalement: même si son nombre de militants(tes) a baissé suite à ces scissions, elle reprend du poil de la bête et ses oeuvres sont en bonne santé, plus que jamais: les CRE existent toujours, le ML est en couleurs, des nouveaux lieux et des librairies s'ouvrent, etc... Elle est loin d'être moribonde comme tu sembles le penser.

A Berckman: je pense que s'il n'y avait pas eu de volonté de résoudre le problème, il n'y aurait même pas eu de commission de résolution du conflit ! Non, ce qui s'est passé (c'est mon avis perso) c'est comme tu le dis, çà se passait dans un contexte particulier, tout était exacerbé, tout le monde était énervé et c'est la goutte qui a fait débordé le vase.

L'agression (et je veux bien admettre qu'il y en ait eu une) mais aussi le conflit antérieur avec la commission anarcha-féministe durant le Congrès ont abouti au résultat que l'on connait.
Une agression est intolérable, je pense qu'on sera d'accord là-dessus (et d'ailleurs quel que soit le contexte).

Les modes opératoires, les formes de prises de décisions, etc...de la commission anarcha-féministe était aussi très discutables. Une frange de cette commission était quand même par son attitude remise en cause par bon nombre de congressistes. Là aussi, je suis un peu étonné qu'il y ait un gros silence à ce sujet.

Et à mon avis, même si elle n'est pas excusable (je le redis) l'agression découle quand même de çà. Non ?

Salutations Anarchistes !
"La liberté des autres étend la mienne à l'infini"
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Re: La genèse de la CGA

Messagede Sed le Ven 5 Sep 2008 09:08

[effacé par l'auteur]
Dernière édition par Sed le Ven 20 Mar 2009 12:50, édité 1 fois.
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Re: La genèse de la CGA

Messagede arvn d le Ven 5 Sep 2008 11:59

J'aimerais bien que l'on me prouve que l'unanimité est un principe hormis dans le cas du changement de ces mêmes principes. Tradition orale dites-vous?
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Re: La genèse de la CGA

Messagede Berckman le Ven 5 Sep 2008 12:17

Sed a écrit:Je continue de penser que ce genre de discussions n'a pas sa place sur un forum public.
Ca tient plus de textes qu'on trouve dans des bulletins intérieurs d'organisation que dans des journaux type Monde Libertaire (où les affaires Belges n'ont jamais eu leur place, à ce que je me rappelle).
Je suis sûr que jamais vous ne discuteriez de tout ça dans certains lieux, publics là aussi.
C'est presque irresponsable de votre part.
Maintenant, est-ce que vous parlez avec vos compagnons et compagnes, dans vos organisations respectives, de l'existence de ce forum et du type d'échanges qui s'y déroulent ?
Ca ne m'étonnerait pas que certains / certaines trouvent que vous étalez la vie disons "privée" de vos groupes et aient des choses à redire sur ce que vous faites. En tout cas, si moi j'étais à la FA, je n'aimerais pas tout ce déballage (qui ressemble à du réglement de comptes de la part de certains).
C'est bien d'aller s'amuser sur le net entre deux réunions de groupes. Encore ne faudrait-il pas le faire n'importe comment en disant n'importe quoi à n'importe qui sur le premier forum venu.
(C'est juste mon avis. Après, je m'en fous un peu. Ca changera rien à la merde dans laquelle on se trouve de toute façon. Donc allez-y franco si ça vous fait du bien. Demandez-vous juste quelques secondes ce que certains de vos compagnes ou compagnons pourraient en penser, c'est tout. Pis si tout le monde est content, ben tout va bien alors. Je retourne à ma niche. Je ne vous dérange plus.)

Personnellement, je remarque que les camarades qui sont restés à la FA, celles et ceux qui ne sont pas partis, et donc ont conservé l'outil organisationnel, ses oeuvres, etc, sont ceux qui tiennent le plus à revenir sur ce conflit.
Personnellement, j'étais très partagé avant de me décider de prendre part à cette discussion :
D'un côté, effectivement, ce genre de discussion, en public, revient le plus souvent à "remuer la merde", sans autre effet que de relancer la polémique, en public en plus.
De l'autre côté, vu le genre d'affirmation de certains camarades, je ne peux pas laisser dire n'importe quoi sans réagir.
Je nuance également tes affirmations : toutes les informations qui sont évoquées ici l'ont déjà été, de manière publique.
Personnellement, je suis aussi contre le fait de citer des noms (même si certains camarades s'affirment anarchiste publiquement, en signant leurs textes avec leurs prénoms et nom).
Le reste relève de l'activité politique "publique" des organisations libertaires, qui plus est passée : elle ne touchent ni des activités organisationnelles en cours, ni ne constituent des "révélations" particulières facilitant le travail policier.
Berckman
 

Re: La genèse de la CGA

Messagede gyhelle le Ven 5 Sep 2008 14:06

Je ne suis pas membre d'une orga, mais je ne vois pas le problème à évoquer cela, à part vouloir faire croire que les orgas anarchistes c'est le paradis des bisounours. Au contraire cela clarifie les questions que les extérieurs se posent, et cela permet à tous les coté de donner sa vision des choses.
gyhelle
 

Re: La genèse de la CGA

Messagede L'autre facteur le Ven 5 Sep 2008 17:03

Pour réponde à Sed, son rappel est légitime et c'est vrai qu'il faut prendre garde de ne pas trop s'oublier avec l'outil internet. J'ai pris soin de ne citer aucun nom ou prenom, juste des positions des groupes et d'ex mandatés à la FA entre 1990 et 2002. C'est presque de l'histoire à mettre dans les livres comme celui de Biard sur le mouvement entre 45 et 75 (édité en 76) :wink: .
Je ne suis pas à l'origine de ce sujet, mais depuis 2002, il y a eu trop souvent des explications tronqués, en toute bonne fois (comme Alayn) ou avec malveillance selon les cas.
La vision réductrice et tronquée la plus souvent donnée dans les rangs de la FA, parfois encore aujourd'hui, étant que l'union régional sud-ouest (URSO) voulait d'une certaine façon prendre le pouvoir dans la FA. Ils ont échoué. De là, ils sont partis pour faire un chantage pour ensuite revenir. Relire mes messages précedants pour voir l'écard avec cette version. Même avec ma subjectivité, y'a de la marge.
C'est réduire la signification politique de ce qui c'était passé à des querrelles de pouvoir (repoussoir garanti), et de fait en mettre la responsabilité sur ceux qui sont partis. Petite paranthèse, ça me rapelle l'ORA, qui si on regarde l'enchainement des événements entre 1967 et 1969, n'a pas eu d'autre choix que de quitté la FA.
Cette présentation qui diabolise deux groupes, élimine le départ du groupe de Montpellier. En effet, le groupe de Montpellier n'a jamais été dans l'URSO. Il était dane l'UR Sud avec le Gard, le vaucluse, l'Ardèche et l'Aveyron. Mais en le racrochant à l'URSO ça a éliminer de l'histoire les positions politiques de ce groupe qu'il était plus diffice de diaboliser dans la FA, sur le registre prise de pouvoir. Les positions de Toulouse et Perpignan étaient déjà effacés par la diabolisation. Sur l'histoire : "la sortie de la FA était un coup, pour mieux revenir", à part que ça consolidait la "légende", ce n'a été au mieux qu'un fantasme.
Tout ça pour dire à Sed que mes réponses, même s'il est difficile de ne pas remuer de vieilles histoires (y'en a dans tous les groupes humains), avaient pour but de rétablir certains faits, car le post repartait bien sur le registre "consolidation de la légende FA".

Enfin, pour moi dans ces conflits, il ne s'agit pas stigmatiser tel ou tel, encore moins de renforcer le registre anti-orga. Pour moi, c'est plus des structures inadaptées aux débats contradictoires et leur résolutions qui sont à la sources des choses.
L'autre facteur
 

Re: La genèse de la CGA

Messagede L'autre facteur le Ven 5 Sep 2008 17:39

Alayn a écrit:Car si il y avait eu vraiment une volonté massive de changer ce principe de l'unanimité: d'une, çà aurait pu passer en Congrès et secondo, je vois pas en quoi çà aurait "casser" la FA ! ?
Je sais bien ce que vous allez me rétorquer: oui, mais non car il y avait des groupes qui s'opposaient à ce changement, donc il n'y avait pas possibilité d'avoir l'unanimité et donc la seule solution, c'était de se barrer et de faire autre chose d'où la naissance de la CGA: c'est ça ???

Ben oui, une démonstration assez évidente. En tout cas, c'est pour cela que Montpellier est partie. Je peux même dire qu'au congrès de 2002, dans la commission sur les fonctionnements de la FA, un groupe a affirmé que tant qu'ils seraient à la FA, même seuls, ils s'opposeraient à ce changement. Et que si ça ne nous convenait pas et bien...

Alayn a écrit:D'ailleurs, "l'autre facteur" tu évoques ce point d'ailleurs avec une pointe d'amertume quand tu dis qu'il y a des groupes qui se sont rétractés à un moment pour préserver soit-disant l'outil FA alors qu'ils souhaitaient ce changement de mode de prise de décisions à l'unanimité.

En fait, je pense qu'il y a du vrai et du faux là-dedans: du vrai peut-être pour un groupe comme Louise Michel par rapport à l'outil FA et une rétractation pour d'autres groupes parce que la "cassure" était porté par Toulouse et Perpignan, qui étaient (on va pas se le cacher) en bisbille avec une bonne partie de la FA.
Et je pense qu'une grosse partie de la scission découle aussi de çà: Toulouse et Perpignan étaient vraiment vu par bon nombre comme des grandes gueules. Trop !

Oui, je vois ça avec amertume. Parce que la volonté de faire évoluer la FA était largement partagée par les groupes qui faisaient que la FA s'étaient redynamiser dans les années 90, et qu'on pouvait espérer que l'anarchisme sorte de la marge politique. Et pour moi, l'unanimité à pousser des groupes à passer par la fenêtre, quitte à mettre l'ethique de coté ( :wink: qierrot). Et que cette pratique à force à créer une guerre de tranchée parmis les groupes acteurs des évolutions de la FA. Parce que la culture FA des coup de force par la bande (politique du fait accomplit) à pénétrer chez ceux qui voulait se détacher de cette culture militante scérosante. Et que c'est un gachis qui nous a fait perdre 10 ans de boulot, et les avancés des années 90. Et oui, je réafirme que des groupes voyant qu'il y avait un risque d'explosion de l'orga, ont préféré sauver l'outil. Parce qu'historiquement on dit, que personne n'a réussit à sortir de la FA et à survivre. Et jusqu'à 2002, c'est pas faux. Pour l'avenir, c'est moins sûr, parce que je pense que la situation politique notamment par rapport au marxisme prédominant (voir plus haut), ben ça a changé.

Alayn a écrit:Et si l'on suit ce raisonnement, c'est plus tellement pour un risque que l'outil FA se brise.
Je pense même que si çà avait été d'autres groupes (on va dire plus consensuels) qui avaient porté cette "revendication", là, oui, il y aurait peut-être même eu plus de départs ! Tous ces groupes qui se sont rétractés...

Pourtant, il y en a eu. Montpellier. Mais ça a été "effacé" du fait de la diabolisation et de la dépolitisation des conflits de l'époque. Puis en 2004, Lyon et Lille avaient aussi mis dans la balance l'unanimité...

Alayn a écrit:Sinon, pour ce qui est de l'avenir de la FA Qierrot puisque tu sembles penser que c'est devenu une ambulance, je pense que tu te goures totalement: même si son nombre de militants(tes) a baissé suite à ces scissions, elle reprend du poil de la bête et ses oeuvres sont en bonne santé, plus que jamais: les CRE existent toujours, le ML est en couleurs, des nouveaux lieux et des librairies s'ouvrent, etc... Elle est loin d'être moribonde comme tu sembles le penser.

Peut-être et tant mieux si c'est le cas. Mais, comme vroum, tu nous parles surtout des oeuvres de la FA et pas beaucoup d'interventions politiques de la FA. C'est pas une attaque, c'est d'ailleurs un oubli de ma part, les oeuvres et leurs places dans la FA, c'est un aspect des choses que je n'ai pas abordé et qui a pourtant son importance dans l'architecture fédérale. J'y reviendrait peut-être plus tard.
L'autre facteur
 

Re: La genèse de la CGA

Messagede Alayn le Ven 5 Sep 2008 19:58

Bonsoir ! Bon, je sais plus trop ce qu'il faut faire: soit arrêter ce fil puisque certains (Sed) pensent qu'il n'est pas bien d'étaler, voire risqué ou dangereux, ces "vieilles histoires"... D'autres pensent (gyhelle) que justement ce genre de fil peut être éclairant...

Berckman pense que je remue la merde...

Bien évidemment, les membres de la CGA accusent la FA de les diaboliser...mais évitent certaines questions, notamment celle sur cette fameuse commission anarcha-féministe...

Le but initial de ce topic était d'essayer de comprendre comment et pourquoi la CGA était née. On a eu pas mal de réponses d'ailleurs (très bien !) certaines également contradictoires quelque peu aussi (ce qui n'est pas choquant en soi et compréhensible) vu le positionnement différent des différents(tes) intervenants(tes).

Donc, au risque de remuer la merde, pour moi, il reste 2 ou 3 points qui n'ont pas été totalement éclaircis:

-la question de l'unanimité: vu comme sclérosante et "dépassée" et ce serait sur cette question principale qu'il y a eu la scission. Je le redis: je pense qu'il serait certainement très intéressant d'ouvrir un topic spécifique d'ailleurs sur cette question genre "Pertinence du vote à % ou de l'unanimité..."...

-l'attitude des groupes scissionnaires mais çà serait pas de leur faute, ils sont blanc comme neige...

-la descente en flêche de la FA et finalement la faute aux groupes qui sont restés.(position de la CGA semble-t-il) + accessoirement les différences entre les stratégies d'AL et de la FA.(qui pourrait également, à mes yeux faire l'objet d'un topic spécifique intéressant). Y'a du pain sur la planche...

-l'attitude de la fameuse commission anarcha-féministe dans la "seconde scission" et dont bon nombre de membres de cette commission ont rejoints également la CGA ensuite. (cette question me tient à coeur personnellement au risque de remuer la merde...)

Salutations Anarchistes !
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Re: La genèse de la CGA

Messagede Berckman le Sam 6 Sep 2008 00:46

Cher Alayn,

Bien évidemment, les membres de la CGA accusent la FA de les diaboliser...mais évitent certaines questions, notamment celle sur cette fameuse commission anarcha-féministe...

Je n'évite pas cette question, si c'est à moi que tu fais référence. J'en avais d'ailleurs déjà discuté avec un camarade de la FA, sur l'ancien forum simpsoncity. Tu fais une présentation des choses que je trouve tout à fait spécieuse. Et puisque tu veux effectivement remuer la merde, je doute qu'il n'en sorte autre chose que des mauvaises odeurs...
1/ Les membres de cette commission (antipatriarcat, pas anarcha-féministe) dont tu parles, n'ont jamais insulté nominalement des militants de l'organisation, ni dans les débats, ni dans le bulletin intérieur de l'organisation. Ce qui n'est pas le cas d'un certains nombre de personnes qui s'en sont pris violemment, nominalement et par écrit à des membres de la commission.
2/ La commission a été l'objet d'un traitement particulier dès sa mise en oeuvre : entre un camarade venu exprès au congrès nous demander de rajouter "et hommes et enfants" après chaque fois qu'il y avait l'expression "les femmes" dans un texte de positionnement antipatriarcal, entre la demande d'un contrôle préalable par l'organisation du 4 page fédéral (jamais énoncé pour aucun 4 page auparavant, le fonctionnement reposant sur la confiance, les camarades découvrant en général, au delà de la trame, le contenu du 4 pages après la parution), demande qui plus est énoncé par un camarade, qui plutot d'expliquer sa démarche (il est tombé sur un des textes, au comité de rédaction du ML, qui ne lui a pas plu, et plutôt que de le dire comme ça, il a fait campagne pour cette communication préalable, sous des prétextes de fonctionnement, en "inventant" une nouvelle procédure de contrôle préalable pour l'occasion).
Nous avions annoncé la trame au congrès, avant l'adoption de la campagne, et appelé à candidature pour écrire les articles. Personne n'a répondu à cet appel, mais il nous a été reproché de ne pas avoir communiqué les sujets avant le CR de rentrée. Alors que cela avait été fait au congrès (mais j'imagine que plus on répète un mensonge, plus ça passe)
Puis, refus du financement du 4 page par l'organisation. Enfin, campagne de dénigrement envers certains et certaines militant-e-s de la commission.
Le tout dans la continuité d'un climat délétère sur ces question (cf les "histoires Belges) depuis plusieurs années.

Pour éviter toute équivoque, je précise que l'idée d'un contrôle préalable de l'organisation sur le contenu du 4 page ne me choque pas en soi. Ce qui m'a paru profondémment inacceptable, c'est le "traitement d'exception" avec "invention d'une règle" pour le besoin du conflit, plutôt qu'entre camarades, les choses aient été dites simplement ("je suis tombé par hasard sur ce 4 page et il y a quelque chose qui me gène").
Le fond du conflit également, c'est l'autonomie des luttes féministes, et la question de la non mixité. Mais, plutôt que d'aborder la question sur le fond, c'est la forme qui a été évoqué, mais une forme exigée spécialement et exclusivement pour l'occasion.

Alors, oui, il y a eu un préalable, mais c'est pour moi celui de l'impossibilité de discuter sereinement du féminisme et de l'antipatriarcat dans l'orga.
Et à mon avis, même si elle n'est pas excusable (je le redis) l'agression découle quand même de çà. Non ?
ça, ce n'est pas pour moi, comme tu dis, le mode opératoire (similaire à celui des autres commission), mais le traitement d'une divergence politique par les attaques ad nominem, le dénigrement systématique du travail.
je pense que s'il n'y avait pas eu de volonté de résoudre le problème, il n'y aurait même pas eu de commission de résolution du conflit ! Non, ce qui s'est passé (c'est mon avis perso) c'est comme tu le dis, çà se passait dans un contexte particulier, tout était exacerbé, tout le monde était énervé et c'est la goutte qui a fait débordé le vase.

Cela se passait juste après que la camarade ai quitté la salle, suite à une "blague"(sic) sexiste, en plein débat tendu sur le féminisme et l'antipatriarcat. Suite aussi, je le répète à des insultes dans le BI dont les auteurs ont refusé de s'excuser. Mais aussi, la "commission de résolution des conflits" n'a non seulement pas réussi à "résoudre le conflit", n'a pas abouti à la condamnation de l'agression par l'orga (du fait du système de décision notamment).

Les modes opératoires, les formes de prises de décisions, etc...de la commission anarcha-féministe était aussi très discutables. Une frange de cette commission était quand même par son attitude remise en cause par bon nombre de congressistes. Là aussi, je suis un peu étonné qu'il y ait un gros silence à ce sujet.
-l'attitude des groupes scissionnaires mais çà serait pas de leur faute, ils sont blanc comme neige...

Je n'ai aucun problème de conscience avec le fait d'avoir défendu des idées politiques : je n'ai jamais attaqué personne nominalement, ni exigé qu'on soit d'accord avec les positions de la commission. Par contre, de pouvoir, dans une organisation où l'on est censé être camarade, discuter politique sans se faire insulter nominalement dans le BI de l'organisation, c'était la dernière limite que je me suis fixé. Par contre, de refuser un traitement d'exception pour une commission antipatriarcale, en totale rupture ave l'attitude envers les autres commission, oui j'assume.
Comme je ne suis pas un robot, et que mes camarades ne l'étaient pas non plus, nous sommes humains, et quand on se fait trainer dans le boue, on le prend rarement avec le sourire en tendant l'autre joue, à moins d'être chrétien-ne (et encore je doute que le précepte soit tant pratiqué...)

tu vois l'origine conflit dans l'attitude de la commission antipatrarcale, moi je vois l'origine du conflit dans le problème de fond concernant ces questions, dès qu'il s'agit de pousser la réflexion plus loin que la simple position de principe contre le sexisme, ou de la défense du droit à la contraception et à l'avortement (nécessaires, mais non suffisant pour se confronter à la réalité du système de domination masculine). La récurence des conflits sur ce sujet, à la FA, souligne d'ailleurs pour moi l'incapacité des fonctionnements à surmonter cette situation.
Ce que j'en retire aujourd'hui, c'est que ces question doivent être porté par l'ensemble de l'organisation, pas par une commission, parce que cela permet d'avoir une "caution" sur le sujet à bon compte sans que les camarades s'investissent sur la question, que cela accentue le fossé entre le niveau de réflexion des camarades, et que cela entretient une double attitude de "consomation/dénigrement" à distance....
Je ne pense pas que le fonctionnement de la FA favorise ce type de construction collective. C'est une des raisons qui fait que cet outil organisationnel ne me convient plus.


-la descente en flêche de la FA et finalement la faute aux groupes qui sont restés.(position de la CGA semble-t-il) + accessoirement les différences entre les stratégies d'AL et de la FA.(qui pourrait également, à mes yeux faire l'objet d'un topic spécifique intéressant). Y'a du pain sur la planche...

Personne ne "descend en flèche" la FA. Jusqu'à ce que tu reviennes sur ce sujet, en présentant une version spécieuse de la scission, peut tu me donner des éléments qui te permettent d'affirmer ce genre de chose ?

-l'attitude de la fameuse commission anarcha-féministe dans la "seconde scission" et dont bon nombre de membres de cette commission ont rejoints également la CGA ensuite. (cette question me tient à coeur personnellement au risque de remuer la merde...)

Il y a actuellement à la CGA 3 personnes qui étaient membres de cette commission. Un peu court pour déclarer que "bon nombre de membres de cette commission ont rejoints également la CGA ensuite". Non, des camarades ont arrêté de militer, dégoutté-e-s. D'autres sont resté-e-s défédérées. Mais toutes et tous ont quitté une orga qu'elles et ils avaient, pour certaines et certains, contribué à développer pendants des années (pendant 17 ans pour une camarade)
Berckman
 

Re: La genèse de la CGA

Messagede Alayn le Sam 6 Sep 2008 02:37

Bonsoir ! Merci pour tes explications Berckman. Car l'éclaircissement de ce point (qui a créé quand même une nouvelle scission à la FA -40 ou 50 personnes qui sont parties suite à cette affaire...) sur la commission anti-patriarcale (tu as raison, elle s'appelait comme çà) a son importance, même si comme tu le dis, apparemment, il n'y a pas tant que çà d'anciens(nnes) membres de cette commission qui ont rejoints ensuite la CGA.

Bon, je ne vois pas en quoi ma présentation est spécieuse mais passons...

N'oublie pas que je faisais partie de cette commission (même si je reconnais ne pas y avoir été très actif pour diverses raisons...). Je pense que ma motivation première de m'y inscrire découlait du fait que je suis quelqu'un de profondément anti-sexiste, que j'ai toujours pensé que la lutte anti-patriarcale était un thème de l'anarchisme incontournable, etc... Que j'appréciais également le travail fourni sur ces questions par la commission précédente, etc...

Le truc de bien certain qui s'est passé, c'est que la commission anti-patriarcale n'était pas très bien perçue...même par des membres de l'ancienne commission ! Pour aller vite, trop sectaire, trop radicale, etc... Voilà comment était vu cette commission par bon nombre (même que çà faisait honte de dire qu'on en n'était membre...oui, Berckman, c'était à ce point ! Mais çà, tu ne l'as peut-être pas perçu) Bon, moi, j'ai l'honnêteté de ne pas m'en cacher... mais passons hein ?

Perso, je me rappelles très bien que je recevais même pas les comptes-rendus de la commission (certes, j'étais pas un participant assidu) mais j'y étais bien inscrit et j'étais pas le seul à me plaindre de cet état de fait...mais passons...hein ?

D'un autre côté (et là, je vais abonder dans ton sens) oui, une partie de la FA n'était peut-être pas prête à entendre les "revendications" de cette commission. Elle était trop en avance sur son temps...Les polémiques sur les articles dans le ML sur les jouets sexistes, etc...

Mais y'avait un problème dans le fonctionnement et la communication de cette commission, çà, j'en démordrais pas ! Tout le monde n'était pas sur le même pied d'égalité en son sein. Mais bref...

D'où le découlement de l'histoire du 4 pages: pas étonnant...

Les histoires belges: çà n'a pas duré plusieurs années.

Le fond du conflit par rapport à tout çà, c'est pas l'histoire de la non-mixité: cette pratique était déjà exercée par la commission précédente et bien plus durement: aucun mec pouvait s'inscrire dans la commission !

A mon avis, le problème fondamental (que n'avait pas la commission précédente) de la commission anti-patriarcale, c'est qu'elle était trop rigide, "dirigé" par un quarteron sectaire (dont tu faisait partie) et c'est la raison principale qui a fait que...C'est d'une évidence tellement énorme que...bah ! Je sais même pas pourquoi je me fatigues à l'expliquer ! Tout le reste, c'est du bla-bla !

La commission précédente était bien plus tranchée sur certains points et il n'y a jamais eu de problèmes et la suivante aussi après la commission anti-patriarcale et votre départ ! A ton avis, pourquoi ? Pour les raisons que j'avance au-dessus, c'est tout !

Mais oui, Berckman, je suis spécieux, je fous la merde et j'arrêtes là. Parce qu'on s'éloigne du sujet du topic.

A la CGA, t'arrives à mieux développer tes idées anti-patriarcales ou à les imposer ?

Salutations Anarchistes !
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