N'oublie pas que je faisais partie de cette commission (même si je reconnais ne pas y avoir été très actif pour diverses raisons...).
Tu dis que "tu faisais partie de cette commission", Alayn, mais tu n'a assisté qu'aux réunions élargies de congrès. Tu n'as répondu à aucun des appels à contribution, tu ne t'es pas inscrit à la liste mail qui permettait un travail commun, alors qu'un appel a été fait dans ce sens. Bref, une attitude "consommatrice", qui n'a pas saisi les outils de communications qui étaient proposés (et sur lesquels les compte-rendu étaient dispo).
Je veux bien qu'il y ai eu des problèmes de communication, mais tu fais comme si ces problèmes provenaient d'une volonté des personnes actives dans la commission.
Alors certes on aurait pu aller chercher un par un les mails des camarades, en relançant tous les mois. C'est ce que font les permanents dans les organisation hiérarchiques. Nous n'étions pas des permanents, mais des militant-e-s, comme toi.
Toi, tu ne pouvais pas envoyer un mail, pour répondre aux sollicitation de la commission ? Relancer les camarades après le congrès, plutôt que d'attendre le suivant ?
Là encore on touche un problème de la forme-consommation militante. Il est évidemment clair que le fonctionnement en commission a tendance à accentuer cette forme délégataire, qui produit un problème à deux temps (déconnexion-impatience des personnes les plus actives du reste de l'orga, consommation-critique d'un nombre important de camarades).
La conclusion que je tire, c'est l'impasse de la forme commission sur ces sujets., qui ne fais qu'accentuer ces problèmes, plutôt que les résoudre.
Désolé de te contredire, le fond du problème, c'est un texte sur la "non mixité" posant l'autonomie de la lutte des femmes, sans distinction d'origine et de classe sociale, qui a été dénoncé comme interclassiste.Le fond du conflit par rapport à tout çà, c'est pas l'histoire de la non-mixité: cette pratique était déjà exercée par la commission précédente et bien plus durement: aucun mec pouvait s'inscrire dans la commission !
La commission précédente n'était pas homogène, et avait scissionné sur la question de la rupture d'adhésion à la CADAC, et avec le CNDF, et une partie de ses membres faisaient partie de la commission antipatriarcale. Cette commission, contrairement à ce que tu dis, a été elle aussi violemment attaquée en son temps, et plusieurs camarades, dans différentes villes, ont démissionné de l'organisation suite à des attaques personnelles du même tonneau.
C'est d'ailleurs ce qui explique l'intransigeance que nous avions sur la question. Intransigeance que tu appelles sectarisme.
Le principale problème sans doute, c'est la difficulté depuis des années de discuter de ces questions sans subir des attaques. D'où les crispations, d'où l'impatience, impatience renforcée par le manque de solidarité face à des attaques qui se placaient ailleurs que sur le terrain politique, qui étaient personnelles.
Les camarades de la commission précédente -et suivante- qui sont restées à la FA étaient depuis très longtemps membre de l'orga, y ont développé un réseau relationnel important, et de ce fait ont su trouver une légitimité politique. Mais aussi effectivement parce que les sujets abordés (violence, IVG, contraception...) étaient des sujet qui touchaient l'espace social large (les militants pouvaient se considérer "du bon côté" sur ces questions sans trop de problème), et remettaient moins en cause les pratiques des militants, contrairement aux sujets abordés par la com antipat' (jouets sexistes, normes sexuelles hétéropatriarcales, éducation, partage des tâches...), qui touchaient l'ancrage en profondeur du sexisme dans la société (et donc y compris chez les militants anars, du coup qui ne pouvaient plus s'identifier au "bon" côté de la barricade). Cela a été perçu comme une remise en question insoutenable par beaucoup de camarades, qui y ont vu une mise en cause de leurs choix de vie personnels, alors que cela n'a jamais été la volonté de la commission.