7 juillet: Ricardo Flores Magon et la révolution mexicaine

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7 juillet: Ricardo Flores Magon et la révolution mexicaine

Messagede AnarSonore le Dim 4 Juil 2010 22:33

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Discussion publique avec Mitchell Verter
sur Ricardo Flores Magon et la révolution mexicaine
Mercredi 7 Juillet 2010 à 20h30
2, rue St Jean - Métro Carmes
Organisée par la CNT-AIT Toulouse

Mitchell Verter a traduit, compilé et annoté avec Chaz Bufe la première anthologie des écrits du révolutionnaire mexicain disponible en anglais : Dreams Of Freedom : A Ricardo Flores Magon Reader, AK Press (2005).
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Re: 7 juillet: Ricardo Flores Magon et la révolution mexicaine

Messagede AnarSonore le Mer 7 Juil 2010 01:37

Le peuple mexicain est prêt pour le communisme

Les habitants de Morelos, comme ceux de Puebla, de Michoacan, Durango, Jalisco, Yucatan, et des autres états, dans lesquels de vastes étendues de terrains ont été occupées par des masses prolétaires qui se sont voués a leur culture démontrent au monde entier, avec des faits, que l’on n’a nul besoin de savants pour résoudre le problème de la faim.

Pour arriver au résultat de la prise de possession de la terre et des instruments de travail au Mexique on n’a pas eu besoin de leaders, "d’amis" des travailleurs, ni de décrets paternalistes, ni de lois savantes, non rien de tout cela . C’est l’action qui a tout fait et qui continue de tout faire. Le Mexique marche vers le communisme plus vite encore que nous l’espérions, nous les plus exaltés des révolutionnaires, et le gouvernement et la bourgeoisie ne savent plus quoi faire en face de faits qu’ils pensaient irréalisables .

Il n’y a pas trois mois que Juan Sarabia dans une lettre ouverte, longue et fastidieuse, qui m’était destinée et que presque toute la presse bourgeoise de Mexico a publié, me disait que le prolétariat ne comprenait rien a notre propagande et qu’il était satisfait avec la grande conquête de la révolte Maderiste : Le bulletin électoral. Les faits lui démontrent que nous les libéraux ne sommes pas des utopistes et que notre action et notre propagande répondent aux nécessitées et a l’opinion de la classe pauvre du Mexique. Le peuple mexicain tient en une horreur instinctive l’autorité et la bourgeoisie. Tout visiteur du Mexique a pu approcher cette réalité, il n’y a pas d’individu plus cordialement haï que le gendarme. Les seul mot de gouvernement rempli d’inquiétude les humbles. Le soldat, en d’autres pays applaudi et admiré, est ici vu avec mépris. Toute personne qui ne gagne pas sa vie avec ses mains y est odieuse.

Tout ceci est plus que suffisant pour une révolution sociale de caractère économique et anti-autoritaire. Mieux. Au Mexique vivent plusieurs millions d’indiens qui, il y a 20 ou 25 ans vivaient encore en communautés, lesquelles possédaient en commun la terre, les eaux et les forêts.

L’APPUI MUTUEL était la règle dans ces communautés, dans lesquelles l’autorité était perçue seulement quand l’agent du fisc faisait son apparition ou bien quand les rurales venaient chercher des mâles pour renforcer l’armée. Dans ces communautés il n’y avait ni juges, ni maires, ni matons, ni aucune sorte de ces parasites. Tous avaient droit a la terre, a l’eau pour l’arroser, a la forêt pour le bois de chauffe et de construction. Les charrues aussi bien que les bœufs étaient au service de tous. Chaque famille cultivait le lopin de terre qu’elle jugeait suffisante pour vivre, la récolte se faisait en commun, en réunissant toute la communauté, aujourd’hui pour Pierre, demain celle de Jean, et ainsi de suite, tous les membres de la communauté participaient a la tâche.

Ces simples habitudes ont duré jusqu’à ce que, l’autorité, se sentant assez forte dans la pacification totale du pays, put garantir a la bourgeoisie la prospérité des affaires. Les généraux des révoltes politiques reçurent des vastes étendues de terres, les hacendados agrandirent leur territoire, les plus vils politiciens obtenaient des terres immenses comme salaires, les aventuriers et les étrangers obtinrent des concessions, de terres, de forêts, de rivières, (laissant nos frères indiens sans un pouce de terre, sans droits sur les forêts, ni sur la moindre branche d’arbre, dans la misère la plus abjecte, dépouillés de tout ce qui avant était a eux) Quant aux métis qui constituent la majorité des habitants de la république mexicaine, à l’exception des habitants des grandes villes, ils avaient également des terres communales, bois et rivières, comme la population indigène. L’appui mutuel était également de règle, les choses se fabriquaient en commun, l’argent n’était pas nécessaire, parce que on pratiquait le troc. Mais il y a eu la paix, l’autorité en ressortit renforcée, et les bandits de la politique et de la finance volèrent éhontément les terres, les bois, tout. Il n’y a pas quatre ans on pouvait encore lire dans la presse d’opposition que le nord-américain X ou l’allemand Y ou l’espagnol Z avaient enfermé une population entière dans les limites de "sa" propriété avec l’aide de l’autorité.

On voit, donc que le peuple mexicain est apte au communisme parce que il l’a pratiqué , au moins en partie, durant des siècles, et cela explique que bien que analphabète en majorité il comprenne que aux FARCES ÉLECTORALES POUR ÉLIRE DES BOURREAUX il est préférable de s’emparer de la terre, et c’est ce qu’il fait au grand scandale des voyous de la bourgeoisie.

Maintenant il ne manque plus que l’ouvrier s’empare de l’usine, de l’atelier, de la mine, de la sidérurgie, du chemin de fer, du bateau, de tout en un mot. QU’ IL N Y AIT PLUS DE MAÎTRE D’AUCUNE CLASSE et alors cela sera la fin de ce mouvement.

Adelante Camaradas !

RICARDO FLORES MAGON Regeneracion 02 septembre 1911


Voir en ligne : Présence du magonisme (CNT-AIT, 2006)
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Re: 7 juillet: Ricardo Flores Magon et la révolution mexicaine

Messagede Ming Li Fou le Mer 7 Juil 2010 09:49

Les habitants de Morelos, comme ceux de Puebla, de Michoacan, Durango, Jalisco, Yucatan, et des autres états, dans lesquels de vastes étendues de terrains ont été occupées par des masses prolétaires qui se sont voués a leur culture démontrent au monde entier, avec des faits, que l’on n’a nul besoin de savants pour résoudre le problème de la faim.

Pour arriver au résultat de la prise de possession de la terre et des instruments de travail au Mexique on n’a pas eu besoin de leaders, "d’amis" des travailleurs, ni de décrets paternalistes, ni de lois savantes, non rien de tout cela . C’est l’action qui a tout fait et qui continue de tout faire. Le Mexique marche vers le communisme plus vite encore que nous l’espérions, nous les plus exaltés des révolutionnaires, et le gouvernement et la bourgeoisie ne savent plus quoi faire en face de faits qu’ils pensaient irréalisables .


En clair, il y a une clique de bureaucrates qui rêve d'expulser ces paysans au nom du communisme pour se mettre les profits dans les poches comme au bon vieux temps de Lénine.
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Re: 7 juillet: Ricardo Flores Magon et la révolution mexicaine

Messagede conan le Mer 7 Juil 2010 10:40

Complètement HS... les "paysans" que tu cites, ceux qui cultivent la terre, sont des crève-la-dalle, car comme dans toute l'Amérique latine d'ailleurs, ils ne sont pas généralement pas propriétaires de l'immense majorité des terres qu'ils cultivent, qui sont généralement la propriété des latifundistes descendants de colons, collaborant avec des firmes multinationales et protégés par des Etats véreux...
Les paysans là-bas, qui cultivent la terre, sont la plupart du temps salariés agricoles journaliers, et réduits à une misère épouvantable, difficilement concevable, les poussant comme ailleurs à l'exode rural.
Alors la terre, ils la prennent ! T'appelles ça une clique de bureaucrates ? Bonjour le mépris ! Par ailleurs, niveau organisation sociale, l'horizontalité est bien plus répandue dans les mouvemnts sociaux là-bas qu'ici ! Pour Lénine, tu repasseras... sans doute que tout n'est pas prfait, mais avec de tels jugements à l'emporte-pièce, on est pas prêt de voir changer les choses !
Encore une fois, il faut croire que tu t'émeus plus pour le respect de la propriété, même si elle appartient à des bourreaux gros-pleins de fric ayant du sang sur les mains, que pour les gens qui vivent, travaillent, souffrent, et décident de prendre leur destin en main !
"L'anarchie, c'est la victoire de l'esprit sur la certitude" Georges Henein
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Re: 7 juillet: Ricardo Flores Magon et la révolution mexicaine

Messagede Ming Li Fou le Mer 7 Juil 2010 11:32

conan a écrit:Alors la terre, ils la prennent ! T'appelles ça une clique de bureaucrates ? Bonjour le mépris !

C'est toi qui les méprise en trouvant normal que des commissaires du peuple viennent les déposéder de leur terres.

Les paysans sans terre qui s'approprient des terres ne le font pas pour les céder ensuite à des coopératives agricoles.

Par ailleurs, niveau organisation sociale, l'horizontalité est bien plus répandue dans les mouvemnts sociaux là-bas qu'ici ! Pour Lénine, tu repasseras... sans doute que tout n'est pas prfait, mais avec de tels jugements à l'emporte-pièce, on est pas prêt de voir changer les choses !
Encore une fois, il faut croire que tu t'émeus plus pour le respect de la propriété, même si elle appartient à des bourreaux gros-pleins de fric ayant du sang sur les mains, que pour les gens qui vivent, travaillent, souffrent, et décident de prendre leur destin en main !

Encore une fois tu mens pour me caricaturer.

Tu défens ici le communisme que souhaite l'auteur de ce tract et tu as le toupet de te présenter comme anarchiste et respectueux des paysans !
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Re: 7 juillet: Ricardo Flores Magon et la révolution mexicaine

Messagede Schwàrzlucks le Jeu 8 Juil 2010 00:00

Sauf que, à moins que j'ai un problème pour lire, il s'agit ici d'anarchisme (ou d'anarcho-communisme si tu préfères...) alors sérieux réfléchis avant de dire de la merde. On peut être contre quelque chose en argumentant mais pas inventer des problèmes pour dire que "c'est pas biiiiiien".
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Re: 7 juillet: Ricardo Flores Magon et la révolution mexicaine

Messagede Ming Li Fou le Jeu 8 Juil 2010 00:04

Le communisme et l'anarchisme sont deux systèmes différents et peu compatibles.
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Re: 7 juillet: Ricardo Flores Magon et la révolution mexicaine

Messagede hocus le Jeu 8 Juil 2010 00:20

idée reçue trop fréquemment ânonnée. Malatesta, Kropotkin et bien d'autres ont heureusement montré en quoi cette idée est fausse.
(faut il encore répéter que le communisme désigne, dans son sens original, une organisation d'une société sans classe et sans état ?)
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Re: 7 juillet: Ricardo Flores Magon et la révolution mexicaine

Messagede pit le Jeu 8 Juil 2010 00:24

Bon j'avais décidé de pas échanger avec ce gusse, mais il y a des limites, et d'ailleurs celà ne sera pas pour échanger, mais pour préciser certaines choses et participer à empêcher que ce pauvre type continue à distiller des contre-vérités et des imbécilités.
S'il y a un courant qui a donné du contenu et du sens au communisme c'est bien les anarchistes ! que ce soit dans les écrits comme dans les pratiques dans l'histoire (révolution russe, Espagne 36, etc...), ce qui n'est pas le cas à mon sens de ceux qui se réclament du courant marxiste on va dire léniniste et qui confondent communisme et capitalisme d'Etat, comme le font d'ailleurs tous les ennemis du communisme en général. J'avais essayé de lancer un "petit lexique de l'anarchisme" sur ce forum, entreprise déjà amorcée sur un site "increvables anarchistes" , je ne l'ai pas retouvé sur ce forum où il s'est enterré, mais on le retrouvera ici : http://forum.anarchiste-revolutionnaire ... 89&start=0

COMMUNISME
Le communisme désigne des sociétés se structurant de telle manière que la propriété des moyens de production ou de subsistance soit commune, qu'il n'y ait pas de classe sociale, pas de salariat, pas de frontière, pas d'État, qui soit égalitaire et libre. A tort, ont été nommé "communistes" des systèmes se rapportant à du capitalisme d'Etat.

COMMUNISME LIBERTAIRE
Système économique et social fondé sur l'abolition de la propriété privée, sur la mise en commun de tous les moyens de production et d'échange. Le communisme libertaire diffère d'un "communisme" autoritaire dans la mesure où il implique la disparition de l'Etat et des institutions qui en procèdent et repose sur la démocratie directe et l'autogestion (gestion directe collective).
L'anarcho-communisme associe deux termes dont l'un, anarchisme, définit le mouvement libertaire qui veut la liberté politique (mandatement impératif, autogestion, fédéralisme, démocratie directe) et l'autre, communisme, qui de l'adage « De chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins » veut la liberté économique en partant du besoin des individus (par recensement par communes, par quartier, par entreprises et par différents autres moyens fédérés), pour ensuite organiser la production afin de répondre aux besoins recensés ou estimés, et cela sans limitation autre que les capacités et les besoins des intéressés (qui ont eux-mêmes des besoins et des capacités à partager).
Il n'y a donc pas de centralisme économique ou politique (comme dans le collectivisme marxiste), car la forme de l'organisation est libre (associationnisme, fédéralisme...) et elle ne dépasse pas la volonté des individus (car possibilité de révocation des mandatés).
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Re: 7 juillet: Ricardo Flores Magon et la révolution mexicaine

Messagede AnarSonore le Jeu 8 Juil 2010 03:09

Rêves de Liberté - La Vie est l’Œuvre de Ricardo Flores Magon
Ou les Enseignements de la Révolution Mexicaine

Le 7 janvier 1911, quelques mois après le début de la révolte contre Porfirio Díaz, et quelques mois avant qu’il ne sorte de prison, Ricardo Flores Magón a décrit sa conception du personnage révolutionnaire, le modèle de l’apôtre.

Flores Magón a écrit :

« Traversant les champs, parcourant les routes, entre épines et cailloux, la bouche asséchée par la soif dévorante, chemine le délégué révolutionnaire dans son entreprise de catéchisme, sous le soleil qui semble se venger de son audace en dardant sur lui ses aiguilles de feu ; mais le délégué ne s’arrête pas, il ne veut pas perdre une minute. De quelques baraques surgissent, pour le poursuivre, des chiens malingres aussi hostiles que les misérables habitants des baraques, qui rient stupidement au passage de l’apôtre annonciateur de la bonne nouvelle. »


Pourquoi Flores Magón a-t-il décrit le révolutionnaire comme étant un apôtre ? Qui est l’apôtre ? Pour répondre à ceci, nous devons d’abord répondre à deux autres questions : où existe l’apôtre ? Quelle est sa fonction ? À la première : l’apôtre n’existe ni ici ni là-bas, mais se trouve toujours entre les deux, en voyage constant d’un endroit à un autre. Et cette mission de voyage est une partie essentielle de sa fonction. L’apôtre est toujours en voyage parce qu’il est un messager et qu’il détient une bonne nouvelle très importante : il se déplace pour diffuser le message selon lequel nous ne devons jamais rester dans la misère dans laquelle nous nous trouvons. L’apôtre qui se déplace transporte le message du mouvement. Son mouvement physique peut mettre en œuvre un mouvement sociopolitique. Ses révolutions sur la terre peuvent déchaîner les révolutions du mental et de l’esprit.

Ce discours veut faire accéder à la réflexion sur le thème : quelle est la signification du mouvement physique ? Quels sont les liens entre la localité et la globalité ? Quelles sont les affinités entre l’indigénisme et l’internationalisme ? Comment le nationalisme interrompt-il cette affinité ? Et, le plus important, pour une personne comme moi, moi qui ne suis pas de là-bas, qui ne suis pas Mexicain et qui n’ai aucun parent mexicain ; moi qui parle très mal espagnol, pas de façon fluide, qui parle comme un émigrant ; pour moi, la question la plus importante est celle-ci : pourquoi les personnes traversent les frontières pour exprimer leur solidarité les unes envers les autres ?

Mitchell Verter

P.-S.

Mitchell Verter a traduit, compilé et annoté avec Chaz Bufe la première anthologie des écrits du révolutionnaire mexicain disponible en anglais : Dreams Of Freedom : A Ricardo Flores Magon Reader, AK Press (2005).

Documents joints
* Conférence et discussion publique organisée par la CNT-AIT Toulouse (MP3 – 103.4 Mo)
Enregistrée le 7 juillet 2010

:arrow: http://anarsonore.free.fr/spip.php?article489
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Re: 7 juillet: Ricardo Flores Magon et la révolution mexicaine

Messagede Ming Li Fou le Jeu 8 Juil 2010 12:18

pierot a écrit:Bon j'avais décidé de pas échanger avec ce gusse, mais il y a des limites, et d'ailleurs celà ne sera pas pour échanger, mais pour préciser certaines choses et participer à empêcher que ce pauvre type continue à distiller des contre-vérités et des imbécilités.

Ô Maître, enseigne nous le DOGME auquel nous DEVONS adhérer !
Pardonne nous de vouloir encore PENSER PAR NOUS-MÊME comme si nous étions des ÊTRES LIBRES !

Excuse nous d'avoir cru que tu étais anarchiste toi qui prétends ne pas vouloir être commandé simplement parce que tu voudrais commander.

COMMUNISME
Le communisme désigne des sociétés se structurant de telle manière que la propriété des moyens de production ou de subsistance soit commune, qu'il n'y ait pas de classe sociale, pas de salariat, pas de frontière, pas d'État, qui soit égalitaire et libre. A tort, ont été nommé "communistes" des systèmes se rapportant à du capitalisme d'Etat.

Naturellement, il fallait qu'il écrive des bêtises : selon cette définition, aucune société sur la terre n'a jamais été et ne sera jamais communiste puisque toute société, tout groupe humain, est installé sur un territoire défini, donc possédant des frontières. Pierot est en train de nous dire que les paysans d'un allyu devraient voir décider à leur AG des gens qui ne travaillent pas en leur compagnie pour que leur modèle de société puisse être considéré comme communiste.

COMMUNISME LIBERTAIRE
Système économique et social fondé sur l'abolition de la propriété privée, sur la mise en commun de tous les moyens de production et d'échange. Le communisme libertaire diffère d'un "communisme" autoritaire dans la mesure où il implique la disparition de l'Etat et des institutions qui en procèdent et repose sur la démocratie directe et l'autogestion (gestion directe collective).

Toute "gestion directe collective" est un état : il faut des règles, des comptes-rendus, des responsabilités, et une caisse commune ayant une personnalité juridique.

L'anarcho-communisme associe deux termes dont l'un, anarchisme, définit le mouvement libertaire qui veut la liberté politique (mandatement impératif, autogestion, fédéralisme, démocratie directe) et l'autre, communisme, qui de l'adage « De chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins » veut la liberté économique en partant du besoin des individus (par recensement par communes, par quartier, par entreprises et par différents autres moyens fédérés), pour ensuite organiser la production afin de répondre aux besoins recensés ou estimés, et cela sans limitation autre que les capacités et les besoins des intéressés (qui ont eux-mêmes des besoins et des capacités à partager).
Il n'y a donc pas de centralisme économique ou politique (comme dans le collectivisme marxiste), car la forme de l'organisation est libre (associationnisme, fédéralisme...) et elle ne dépasse pas la volonté des individus (car possibilité de révocation des mandatés).

Ben voyons ! Tu veux recenser les besoins de chacun sans centralisme ? Que fais-tu des données ? Qui les gère ?

Les études de marché existent déjà dans le capitalisme et elles sont centralisées par celui qui les a commandées, qu'il s'agisse d'une étude à grande échelle commandée par une entreprise ou de l'estimation faite par un futur petit commerçant de la place qu'il y a pour lui dans un quartier donné.

Et je ne vois pas pourquoi en anarchie il faudrait aller demander l'autorisation du comité central pour récupérer des cornes sur des carcasses pour en tirer des peignes ou pour aller récolter des roseaux dans les marais.
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Re: 7 juillet: Ricardo Flores Magon et la révolution mexicaine

Messagede bajotierra le Sam 29 Mar 2014 16:47

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